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Sur la Route du Cinéma - Page 277

  • AMOUR ET TURBULENCES de Alexandre Castagnetti *

    Amour & Turbulences : affiche Ludivine Sagnier, Nicolas Bedos

    Julie rentre à Paris après un séjour à New-York. Dans l'avion, elle se trouve placée juste à côté d'Antoine qu'elle a quitté trois ans plus tôt. Antoine bambocheur de première ne s'est pas remis de cette rupture et son meilleur ami lui conseille de mettre à profit les 7 heures de vol pour reconquérir la belle. Mais Julie doit se marier dans une semaine. L'affaire n'est donc pas aisée.

    Comédie sentimentale américaine à la française, ou française à l'américaine, difficile de trancher. En tout cas, tous les ingrédients incontournables tournent en boucle et piétinent. Le réalisateur qui enferme ses personnages dans l'avion choisit le flash-back pour nous faire revivre la rencontre, l'amour puis la rupture des deux tourtereaux, avec parfois les mêmes événements relatés du point de vue de chacun. Rien de bien neuf si ce n'est quelques trucs de mise en scène plutôt sympas et élégants. Et pour une fois le copain relou n'est pas obèse même s'il ne parvient pas à "pécho" et, miracle... il est parfois drôle, merci Jonathan Cohen. Mais je ne parviens pas à comprendre pourquoi les scénaristes se sentent forcément obligés d'humilier un personnage (pauvre Arnaud Ducret !). Au début, Julie téléphone à son fiancé qu'elle couvre de "je t'aime" et "tu me manques, j'ai hâte de te retrouver". Ledit fiancé est alors un type tout ce qu'il y a de plus charmant et fréquentable. Comment se fait-il qu'à l'arrivée, la demoiselle se retrouve face à un connard insupportable ? Est-il indispensable, est-ce drôle de prévoir un mariage pour le faire annuler et faire passer le fiancé pour le dernier des abrutis (pauvre Arnaud Ducret, bis !). Bref.

    Antoine est donc un type qui "drague tout ce qui bouge, et même ce qui ne bouge pas" et est incapable de s'engager plus de quinze jours avec une fille. C'est un mufle un peu lourdingue qui séduit en emmenant ses conquêtes en haut de la Tour Eiffel. Il peut aussi être poète à ses heures perdues : "habille-toi comme une pute, comme j'aime". Evidemment le rôle convient parfaitement à Nicolas Bedos qui endosse avec pas mal d'ironie le costume du pignouf grossier et égoïste. Il nous fait par ailleurs une démonstration croquignolette de "douche à la française". Il est d'ailleurs plus souvent torse nu qu'habillé... et le torse va bien, merci. Le véritable atout du film c'est lui, son charme, son humour, sa dérision. Même si on a un peu de mal à l'imaginer dans un autre registre que la comédie.

    Julie est une jeune femme pas bien finie qui cherche encore sa voie, rêve du grand amour exclusif et vit chez sa maman. Cette dernière est Clémentine Célarié, toujours un verre de champagne à la main comme il se doit et grande classe. Conversation entre la mère et la fille en train de faire un jogging : "accélère t'as pris du cul"... "accélère t'as pris du bide" ! Ludivine Sagnier est vraiment très très mignonne mais sinon  what else ? Elle semble monter sur roulements à billes lorsqu'elle se déplace. Et ses tentatives pour  paraître élégante et distinguée dans ses jolies robes et perchée sur ses hauts talons ne sont pas très naturelles.

  • L'ÉCUME DES JOURS de Michel Gondry

    grâce à Florian de Cinéfriends vous pouvez gagner 

    5*2 Places pour ce film

    Cliquez sur l'affiche pour accéder au site recrée brillamment l’univers et l’esprit du film. Il se découpe en quatre parties, chacune associée à un des personnages. Elles s’organisent et sont décorées pour refléter au mieux la personnalité de Chick, Chloé, Colin ou Nicolas. De même, les contenus sont différents : on peut participer au jeu du nuage chez Chloé, essayer l’appli Pianocktail sur la page de Colin…
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    Synopsis : L’histoire surréelle et poétique d’un jeune homme idéaliste et inventif, Colin, qui rencontre Chloé, une jeune femme semblant être l’incarnation d’un blues de Duke Ellington. Leur mariage idyllique tourne à l’amertume quand Chloé tombe malade d’un nénuphar qui grandit dans son poumon. Pour payer ses soins, dans un Paris fantasmatique, Colin doit travailler dans des conditions de plus en plus absurdes, pendant qu’autour d’eux leur appartement se dégrade et que leur groupe d’amis, dont le talentueux Nicolas, et Chick, fanatique du philosophe Jean-Sol Partre, se délite. 

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    Pour gagner, merci de trouver le nom des PERSONNAGES sur une des photos (à peine déformées) ET répondez à la question en vous aidant de vos souvenirs de lecture...

    Une seule réponse à la fois par personne.
    Seuls les cinq premiers gagnants auront deux places, les autres joueront pour la beauté du geste.

    LES GAGNANTS sont : sopel, Ed, Jennifer, Domdom et Ghislaine.

    1

    ANAKIN et PADMEE trouvés par Domdom

    Que symbolise l'écume dans le roman ?

    L'écume symbolise la mousse et l'humidité, dans l'appartement de Colin qui semble se transformer en marécage

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    2

    ARWEN et ARAGORN trouvés par Mister Loup

    Qui interprète le rôle de Jean-Sol Partre ?

    Philippe Torreton

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    3

    Mrs Muyr et son fantôme trouvés par Fréd

    En quelle année a été publiée l'Ecume des Jours ? 1947

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    4

    LA BELLE ET LA BÊTE trouvées par sopel

    D'où provient le prénom de Chloé ? 

    CHLOE provient d’un morceau dans l’arrangement de Duke Ellington de la chanson appelée Chloe (Song of the Swamp) - soit « Chloé - la chanson du marais »

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    5

    DRACULA et MINA trouvés par Florence

    De qui Nicolas est-il le disciple ? Jules Gouffé

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    6

     Benjamin et Daisy trouvés par Ed 

    Chez qui habite la souris grise à moustaches noires ?

    La souris habite chez Colin

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    7

    CLARK KENT et LOÏS trouvés par Florence

    Qui a réalisé la première version de l'Ecume des Jours ?

    Charles Belmont

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    8

    Sophie et Hauru trouvés par Jennifer

    De qui Alise est-elle amoureuse ?

    De Chick

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    9

    RITA et BETTY trouvées par Ghislaine

    De qui Isis est -elle amoureuse ?

    De Nicolas.

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    10

    Comment s'appelle la maladie de Chloé ?

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  • LE TEMPS DE L'AVENTURE de Jérôme Bonnell ***

    Le Temps de l'aventure : affiche

    Alix joue une pièce à Calais. Son agent lui demande de faire un aller retour à Paris auditionner pour un film. Mais la journée va prendre un tour tout à fait inattendu. Alix n'est pas au mieux de sa forme et de son moral. Elle se sent à une période charnière, capitale de sa vie (on apprendra assez tard pourquoi) et elle s'interroge sur l'avenir de son couple avec Antoine, dont on n'entendra que la voix au téléphone. Un événement va rendre cette journée qui aurait dû être banale, tout à fait particulière, unique puis inoubliable. Dans le train le regard d'Alix croise celui d'un homme triste et sans le comprendre ni se l'expliquer, elle va être comme aimantée à cet inconnu, le suivre, le perdre, le retrouver...

    Bien sûr, l'homme observe un peu, discrètement Alice du coin de l'oeil, sans doute intrigué par son regard à elle, insistant. J'avoue que j'ai eu un peu de mal à comprendre l'attitude d'Alix. Comment une femme peut-elle suivre un homme au point d'aller frapper à la porte de sa chambre d'hôtel et lui bouffer la bouche, cet homme qui, sans réellement la repousser, ne l'encourage à aucun moment ? Au cinéma je suis très romantale et sentimentique et je peux comprendre et même souhaiter un coup de foudre réciproque, le genre qui pétrifie les deux protagonistes. IRL beaucoup moins et il faut (fallait !!!) me jouer du biniou suffisamment longtemps avant que je lève un oeil. Ici, pendant un looong temps je me suis dit qu'Alix allait se prendre un rateau et que le monsieur en costume allait lui demander de retourner jouer avec les enfants de sa cour. Oui, je sais, c'est moche. Mais il faut l'avouer, Gabriel Byrne est réfrigérant malgré son charme XXL et indéniable. Il ferme la porte, tourne le dos, disparaît et Alix réapparaît collée à ses basques incapable de prendre le train de retour. On le sait Gab' finira par céder et plus si affinités...

    Et il fallait bien le talent d'une actrice exceptionnelle, naturellement décalée pour faire qu'on la suive dans son ivresse, dans ses frémissements. La première demi-heure, on l'accompagne dans son parcours du combattant frénétique. Partir tôt de Calais, prendre le métro, rentrer chez elle, se changer, chercher son homme, appeler sa mère, se rendre au casting où elle doit jouer deux fois le même dialogue débile face un type qui lui donne la réplique excédé (IMMENSE scène où le talent de l'actrice est démontré par A + B sans contestation), aller à la gare, rater son train, se retrouver sans portable (déchargé et chargeur oublié à Calais), sans argent (CB bloquée), courir de cabine téléphonique en cabine téléphonique, décommander sa mère, se prendre un poteau, s'humilier devant sa soeur (autre scène extraordinaire, drôle et angoissante où Aurélie Petit, distribue les baffes)... Le stress et l'accumulation de revers d'Alix sont arrivés jusqu'à mes neurotransmetteurs au point de me provoquer un début d'angoisse. C'est rare au cinéma et c'est dire le pouvoir incroyable de persuasion d'Emmanuelle Devos.

    Quand enfin l'homme cède... on est soulagé pour Alix qui vivait sans doute la journée la plus étrange et humiliante de sa vie. Tout enfin prend son sens et la rencontre se fait étourdissante, déraisonnable, à la fois évidente et incontrôlable. Et c'est quand les deux amants éblouis sortent enfin de la chambre que l'on comprend encore mieux leur proximité, leur intimité. L'évidence. C'est un 21 juin à Paris, en pleine fête de la musique. Tout autour d'eux n'est que fête et musique et ils sont blottis l'un contre l'autre, seuls au monde, heureux, bouleversés, étourdis d'eux mêmes. Et Alix parvient à faire de la journée éprouvante de cet homme (raison de son voyage à Paris) une embellie. Faire sourire puis rire Gabriel Byrne (si, si on voit ses dents à deux reprises) c'est dire à quel point Alix/Emmanuelle est une magicienne irrésistible.

    Oui cette actrice est une enchanteresse et son réalisateur totalement fou d'elle sublime son visage, son corps, sa voix, sa démarche et comme lui, on sort du film, amoureux d'elle !

  • MAIS QUI A RE-TUÉ PAMELA ROSE ?

    grâce à Florian de Cinéfriends vous pouvez gagner 

    - 2 BLURAY et 3 DVD  de ce film

    Mais qui a re-tué Pamela Rose ? : affiche

    Synopsis : Quand il reçoit un appel du shérif de Bornsville lui annonçant que le cercueil de Pamela Rose a été volé, l'agent Douglas Riper voit là une occasion de renouer les liens avec son ancien coéquipier Richard Bullit. Un ex-ami avec lequel il est brouillé, depuis des années, suite à une fâcheuse histoire de femme et de Fuego. Les deux anciennes gloires du FBI, devenus des purs has been, se retrouvent donc pour enquêter sur cette profanation, sans savoir qu'ils sont en réalité attirés dans un piège par un homme qui leur en veut beaucoup. Sans se douter non plus qu'ils seront bientôt les seuls à être au courant que la présidente des Etats-Unis of America est sur le point d'être assassinée. Rien que ça...

    Pour gagner merci de me donner le titre du film et le nom de l'acteur dans une des images ci-dessous.

    Et me préciser si vous souhaitez un Bluray ou un DVD.

    UNE REPONSE A LA FOIS PAR PERSONNE.

    GAME OVER. Merci.

    1

    DON CHEADLE dans L'Irlandais trouvé par Gaël (un bluray)

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    2

    MATT DAMON dans The informant trouvé par ludo (un bluray)

    matt-damon-the-informant.jpgmatt-damon-the-informant.jpg

    3

    GILLIAN ANDERSO dans XFILES trouvé par Lamélo (un DVD)

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    4

    CHRIS COOPER dans Agent Double trouvé par Mister Loup (un DVD)

    18892469_jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg18892469_jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

    5

    ANGELINA JOLIE dans Bone Collector trouvé par sopel (un DVD)

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  • I GIVE IT A YEAR (Mariage à l'anglaise) de Dan Mazer **

    Mariage à l'anglaise : affiche

    Personne ne croit à l'histoire de Nat et Josh et le jour de leur mariage les paris vont bon train : on ne leur donne pas un an. Effectivement, elle est aussi sérieuse, ambitieuse et business woman qu'il est bohême, insouciant et rigolo. A force de persévérance et de bonne volonté ils parviennent à tenir alors qu'autour d'eux rôdent leurs alter ego respectifs, Chloe l'ex amie de Josh et Guy le client américain de Nat. Vont-ils résister ou céder ? Suspense total et insoutenable.
    Bon, pas de quoi révolutionner le genre de la rom-com. On sait comment ça va finir et les chemins pour y parvenir sont toujours aussi balisés. Le mariage avec moult sucre et fleurs roses. L'intervention de l'insupportable inénarrable copain moche, relou, sans doute puceau, responsable du discours à gerber et des réflexions les plus vulgaires possibles.

    Ce qui change par contre c'est que le couple le plus attirant n'est pas le couple vedette qu'on a envie de laisser à leurs affaires. Je pense que Guy et Nat pourront passer de longues soirées réconfortantes à causer boulot et faire tourner la boîte. Leur manque de fantaisie et d'humour, leur prétention sont réfrigérants.

    Et on souhaite le meilleur à Chloé et Josh qui referont le monde à leur image, plein d'extravagance et d'imprévus. Ils sont faits l'un pour l'autre.

    Simon Baker (inconnu pour moi) est un mix étrange de Robert Redford pour la chevelure blondinette et la machoire carrée et d'Hugh Grant pour les yeux de coker qui tombent ! Je trouve Rafe Spall qui ne ressemble à personne, beaucoup plus choupi et surtout plus rigolo.

    Je m'aperçois qu'en disant cela je ne dois pas donner envie. Et pourtant, j'ai passé un moment agréable avec de jolis acteurs mignons tout plein et je crois que parfois j'ai ri. Alors !

  • 11.6 de Philippe Godeau ***

    11.6 : affiche

    Elle n'est pas banale du tout l'histoire de Toni Musulin convoyeur de fonds modèle responsable en 2009 du détournement de 11.6 millions d'Euros dont 2.5 millions n'ont jamais été retrouvés et qu'il assure ne pas avoir cachés. "Quelqu'un s'est servi" dira t'il laconiquement aux enquêteurs. Toni Musulin n'a pas été capturé, il s'est livré lui-même au terme d'une dizaine de jours de cavale. Et lorqu'on sort de la salle, on a en tête bien plus de questions qu'en y entrant.

    A la question "comment ?", le réalisateur répond et nous montre effectivement comment Toni Musulin a organisé et réussi le casse parfait, sans la moindre violence physique et avec un souci pointilleux du détail. Il a la bonne idée de nous laisser découvrir au fur et à mesure chacun des agissements de ce non héros mutique et obstiné. Comment de collègue charmant, de conjoint vivable, il se transforme en être odieux, comment il fait le vide autour de lui pour agir seul et n'impliquer personne. Pour protéger son entourage en quelque sorte.

    La réponse à la question "pourquoi ?" reste confuse, obscure. L'opacité du personnage demeure de bout en bout. Il dira "j'aime la solitude et le silence". Et à peine verra t'on poindre un soupçon de ras le bol envers une hiérarchie qui lui refuse une journée de congé, qui le rend corvéable à merci au prétexte qu'il n'a pas de famille, qui l'escroque sur le paiement de ses heures de travail. Est-ce contre cette société qui ne connaît que la productivité au risque de ne pas respecter le règlement que Toni Musulin se rebelle finalement ?

    Toujours emprisonné pour l'instant et à l'isolement pour ne pas recevoir de pressions de la part des autres détenus sur la prétendue cachette des 2.5 millions, Toni Musulin n'a toujours pas révélé son secret.

    Philippe Godeau scrute et tente d'analyser la personnalité du personnage et c'est une réussite totale car il se repose sur la Ferrari des acteurs français, François Cluzet. Le visage de cet homme est un paysage qui s'anime à peine. Sa voix est un instrument aux modulations uniques. Et le sourire à peine perceptible lorsque le commissaire lui annonce le sort réservé à l'entreprise qui l'exploitait, du grand art !

  • OBLIVION de Joseph Kosinski *

    Oblivion : affiche

    Je crains que Monsieur Joseph Kosinski ait tenté de faire son 2077 - L'Odyssée de l'Inception à grand renfort de zim boum patatra, de rebondissements en cascades et de twist again à gogo. Autant le dire sans tergiverser, c'est complètement raté et un peu d'humilité aurait plus convenu au projet. Ou pas.

    Qu'en est-il de cet oblivion ? En 2077 donc, des extra-terrestres appelés chacals ont déboulonné la Lune et envahi la Terre. Le Terrien toujours aussi bas du bulbe a sorti sa réserve de bombes atomiques et le héros Jack Harper dit en voix off : "on a gagné la guerre mais la terre est dévastée". En effet, il ne reste plus rien. Et le peu d'humains survivants est parti se planquer sur Titan une planète d'un autre système.

    Sur la Terre, dans un appartement high-tech suspendu dans l'air demeurent Jack Harper (Tom Cruise) et Vika (Andrea Riseborough... je crois que j'aime cette fille d'amour), un binome chargé de sécuriser le périmètre avec des gros pistolets en plastique et de réparer les drones. Bon. Plus que 15 jours et le couple rejoindra Titan. Sauf que Jack n'a pas envie de quitter la Terre et qu'en plus il fait un rêve récurrent où une brune à grosse bouche lui fait des sourires niaiseux. Jack est troublé et se réveille toujours en sursaut du coup. Forcément, ça fait peur cette grosse bouche ! Il faudra qu'on m'explique comment, quand on a Andrea Riseborough à côté de soi on peut être troublé par Olga Kurylenko qui sert à rien !!! Mais bon, en même temps faut pas s'affoler... A une époque, on voyait Gemma Arterton qui sert à rien partout et ça s'est calmé. En ce moment c'est la Kurylenko qui sert à rien qu'on voit partout. 

    Soit... Pendant que Jack fait son Maverick au volant de son engin spatial tout en parlant à Bob, la petite poupée qu'il a collée sur le tableau de bord (!!!) Vika ne le quitte pas des yeux sur ses écrans de contrôle qui lui disent "est-ce que Jack et toi vous faites un bon binome ?" et elle répond "oui, un autre jour au paradis". Elle reste à la maison dans des robes à tomber, et le soir, elle lui prépare des ptits plats juteux avant de se mettre à oilpé et de le vamper dans la piscine qui tient toute seule dans l'air. Elle lui dit "viens je vais te montrer un truc". Et elle ne lui montre rien. Jack ne résiste pas. Mais il se baigne avec son pantalon. C'est pour ça.

    Un jour, c'est le matin et Jack s'énerve contre un drone qui veut lui tirer dessus. Et il sauve une fille dans un sarcophage. Pile poil la fille de ses rêves. Je rigole pas, c'est LA fille dont auquel il rêve et qu'il se réveille en sursaut après, rapport à la grosse bouche qu'elle a, qui fait peur. Il la ramène à la maison et Vika fait la tronche dans sa belle robe. Elle veut lui faire une piqûre parce qu'elle a vomi partout. Normal, la fille elle a dormi pendant 60 piges, Julia elle s'appelle, et quand t'as dormi si longtemps, tu vomis. Elle dit "touche moi pas toi, nan mais oh,  allo quoi ?" Jack est bien embêté avec ses deux meufs qui peuvent pas se voir en peinture. Il manque de se faire capturer par des mauvais qui ont des combinaisons noires et des plumes mais il arrive à se libérer. Le chef c'est Morgan Freeman. Là, j'ai textoté à mon mec (parce que les SMS i passent bien entre nous !) : "'tain, y'a Morgan Freeman avec un scaphandre et des plumes, je sais pas si c'est un mauvais ou un gentil !". Et il m'a répondu : " t'inquiète poulette, te laisse pas impressionner par les plumes, Morgan c'est jamais un badass". J'étais rassurée et je me suis concentrée sur autre chose, ça occupe, ça énerve, ça détend.

    Parfois Jack sort du périmètre de sécurité et va dans un endroit pas irradié où il a une maison près d'un étang avec des arbres, des fleurs et tout. Il pique un roupillon en pensant au PSG/Barça foot-ball et... hop, il se réveille en sursaut ! Et puis, il s'éloigne et il tombe nez à nez avec... lui-même. Et Morgan lui montre toute une usine de Tom Cruise. Des Tom Cruise par milliers. On sait plus qui est le bon. Heureusement, il a une petite croûte sur le nez, rapport à un bobo qu'il s'est fait. Et du coup, on sait que le bon, c'est lui. Sauf que non...

    Oh et puis flûte, j'en ai ras le bol de parler de ce film. Et puis je ne veux pas spoiler. ça twist un max à la fin de toutes choses !

  • LA MAISON DE LA RADIO de Nicolas Philibert ***

    La Maison de la radio : affiche

    Si comme moi, vous êtes branchés sur France Inter du matin au soir et du soir au matin, alors comme moi vous allez adorer ce film. Et aussi être terriblement frustrés. En effet, toutes les émissions "culte" n'y sont pas représentées car forcément il fallait que le réalisateur fasse un tri. Et il a choisi de s'imiscer au coeur de la grande maison ronde et de mettre en scène arbitrairement 24 heures de la vie de Radio France. Butinant de France Inter à France Musique en passant par France Culture et Radio Bleue.

    Les physiques se révèlent derrière les voix familières. On n'est finalement pas surpris de découvrir le calme et le sérieux de Patrick Cohen à pied d'oeuvre dès 3 heures du matin, la ronde bonhommie de Frédéric Lodéon presque englouti derrière ses pyramides de CD, son "patrimoine de l'humanité" comme il l'appelle, la bienveillance naturelle d'Hervé Pauchon, l'agitation permanente d'Alain Bedouet... et de faire la connaissance du discret Jésus et son café du matin, d'assister à une répétition des choeurs de Radio France !

    On découvre aussi que le labirynthe de cette étrange maison abrite une ruche où s'affairent des passionnés et c'est captivant de les surprendre en train de faire et chercher le son, le rythme, l'intonation. De les voir obligés de s'interrompre dans l'attente que cesse le moteur d'une perceuse, d'assister à la construction d'une fiction radiophonique, de déceler dans le regard implorant de Bénédicte Heim, professeur de français écrivain, la recherche d'un peu de chaleur chez son réfrigérant intervieweur Alain Veinstein...

    Assurément, dès demain je n'écouterai plus MA radio préférée de la même façon après avoir pénétré ses coulisses.

  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2013 - IV

    NORTHWEST de Michael Noer ****

    (Danemark)

    festival international du film policier de beaune 2013

    festival international du film policier de beaune 2013

    Nordvest est l’un des quartiers multiethniques les plus pauvres de Copenhague. Caspar a 18 ans. Il veut se hisser au sommet, quel que puisse être le prix à payer. De cambriolages en autres délits, il gravit peu à peu les échelons, jouant petit pour le compte de Jamal puis beaucoup plus gros pour celui de Björn. Tout semble rouler jusqu’au jour où Jamal et sa bande décident de se venger…

    MON grand coup de coeur de ce Festival qui heureusement est reparti avec deux prix amplement mérités, Le Prix de la critique et le Prix du Jury. On ne quitte pas les basques de Caspar et sa descente inconsciente vers des dangers de plus en plus évidents fait vraiment peur. Devant l'écran on le voit faire tous les mauvais choix possibles et imaginables et y entraîner peu à peu Andy son petit frère fasciné. Frères à l'écran comme à la ville Gustav et Oscar Dyekjaer Giese sont magnifiques. Et voir leur bonheur d'être accueillis et fêtés à Beaune faisait vraiment plaisir.

    De mémoire, il me semble que le film sortira en salle en octobre. Je retournerai le voir à coup sûr et vous en reparlerai.

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    L'AUTRE VIE DE RICHARD KEMP **
    (France)
    L’inspecteur Richard Kemp enquête sur un meurtre, pour lequel d’étranges similitudes lui rappellent “Perce-oreille”, un tueur en série qu’il a traqué en vain en début de carrière. Quand un évènement mystérieux le renvoie vingt ans en arrière, en mai 1989, à la veille du premier meurtre commis par Perce-oreille, Kemp s’efforce à nouveau d’empêcher les meurtres d’avoir lieu. Mais un jeune flic ambitieux lui complique la tâche, un jeune inspecteur qui n’est autre que… lui-même avec vingt ans de moins. La jeune Hélène Batistelli, seul témoin du meurtre sur lequel l’inspecteur enquête aujourd’hui et qui ignore encore tout de lui, va alors croiser son chemin…
    En sortant du film j'ai entendu cette remarque : "tout ça pour ça"... et je suis un peu d'accord. Un peu d'accord, mais pas complètement car la dame responsable de la sentence avait une moue de dégoût. Je suis moins impitoyable car je me suis laissée embarquer dans ce voyage à travers le temps, dans cette enquête et aussi dans cette histoire d'amour contrarié. La fin est un peu décevante
    Par contre, je suis plus sévère sur la crédibilité des personnages. Mélanie Thierry est censée avoir 47 ans au début du film et lors du retour en arrière 22. C'est difficile à imaginer tout comme Jean-Hugles Anglade a bien du mal à paraître ses 30 ans des années 80.
    Ces réserves étant admises, c'est quand même pas désagréable de suivre cette enquête et de voir le mal de chien que se donne l'inspecteur pour empêcher que les sinistres événements qu'il connaît aient lieu.
     
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    CORRUPTION de Olaf de Fleur °
    (Islande)

    festival international du film policier de beaune 2013

    Quand une mafia étrangère décide de faire main basse sur le trafic de drogue en Islande, le quotidien de plusieurs personnes va s’en trouver à jamais bouleversé, les liant entre elles indirectement et pour toujours : une jeune femme officier de police portant son deuil, un mécanicien serbe réclamant vengeance, un criminel cardiaque, un policier de la brigade des stups vénal et corrompu...

    Alors là, je n'ai rien compris. C'est le dernier film que j'ai vu et je le regrette car il est franchement abscons et pas bien intéressant. Alors que j'aurais pu choisir entre deux autres films qui me tentaient bien. Mais je tenais à voir tous les films de la sélection officielle. Ce qui est fait.

    Ici une multitude de personnages plus violents et peu attirants les uns que les autres se trahissent, se poursuivent, se battent, se torturent pour gagner du business ou se venger. Soit. Tout à coup, quand ça a bien saigné partout, le plus pourri et sanguinaire d'entre tous (un serbe bien sûr !) se retrouve à l'église avec sa femme... preuve que les ordures ont bien du coeur et de la religion. Beurcque !