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Sur la Route du Cinéma - Page 281

  • SUBLIMES CRÉATURES de Richard LaGravenese **

    Sublimes créatures : affiche

    Ethan s'ennuie ferme dans son patelin oublié au fin fond de la Louisiane dont la seule distraction est de reconstituer en costumes chaque année une bataille de la guerre de sécession. Ethan rêve chaque nuit d'une fille, la même. Chaque matin, c'est la déception, elle n'existe pas. C'est dire s'il attend beaucoup de la prochaine rentrée des classes, la dernière avant l'université. Et justement l'arrivée d'une nouvelle élève, Léna Duchannes va créer le mystère et le scandale. Il se trouve que cette fille est une enchanteresse (ne pas dire sorcière), qu'à l'anniversaire proche de ses 16 ans elle va devoir se fixer sur le côté obscur ou clair de la force et par le plus pur des hasards, elle est aussi la fille des rêves d'Ethan. Les deux jeunes gens sont de toute façon destinés l'un à l'autre depuis que deux de leurs ancêtres ont fricotté ensemble pendant la guerre de Sécession... Léna vit chez son oncle (Jeremy Irons : une bombasse !) et va devoir subir un véritable rite initiatique pour ne pas sombrer du côté obscur. Mais, entre enchantements et sortilèges, tout ne sera pas simple et les sacrifices vont tomber en cascade !

    J'en ai rêvé, Richard LaGravenese l'a fait ! Un film qui ne donne pas envie de se tirer une balle en sortant de la salle et qui évite tristesse, écoeurement et découragement sur la nature humaine. Evidemment, pas de quoi non plus s'extasier et s'émouvoir outre mesure même si la nature et les plantations environnantes, la Louisiane et ses arbres aux branches et feuillages entrelacés, sont sublimes. Néanmoins ce film vaut beaucoup mieux que son affiche racoleuse et son titre débile ! Même si le parallèle et la comparaison avec la série des Twiligth sautent à la gorge. il faut reconnaître que la comparaison n'est pas à l'avantage des aventures des endives de Bella, de son Edward et de son loup-garou. Léna et Ethan sont beaux, drôles et charismatiques, ils n'ont pas à ânonner des répliques anémiques et absconces. Leur histoire tient la route. Ils n'ont pas l'air de souffrir, ils n'attendent pas 18 épisodes pour se vautrer l'un sur l'autre et plus encore même s'ils doivent batailler ferme pour faire triompher leur amour... A ce propos je trouvais la fin fichtrement osée, pas de happpy end, mais je découvre qu'il s'agit à nouveau d'une saga. Ce sera de toute façon infiniment plus agréable de retrouver Alden Ehrenreich (déjà excellent dans TETRO) et Alice Englert (inconnue nouvelle venue et fille de Jane Campion...) qui contrairement à leurs illustres et pâles aînés n'ont pas oublié d'être d'excellents acteurs !

    A noter également le grand numéro d'Emma Thompson, belle et en grande forme, dans un double rôle réjouissant.

  • JE RÊVE D'UNE COMÉDIE...

    sans femmes voilées à la merci des hommes et des guerres, sans bidonvilles, sans enfants soldats ou abandonnés, sans nazis, sans racisme, sans misère, sans religion...

    OK le monde ne va pas bien, mais si même au cinéma je ne suis plus à l'abri, je fais quoi ?

    Heureusement qu'il y a eu la parenthèse MÖBIUS et les bras de Jeannot...

    Je vous parle des films suivants, dès que possible.

     ELEFANTE BLANCO de Pablo Trapero *** Elefante Blanco : affiche

    LORE de Cate Shortland ** Lore : affiche

     ZAYTOUN de Eran Riklis **

    Zaytoun : affiche

     SYNGUÉ SABOUR - PIERRE DE PATIENCE de Atiq Rahimi ***

    Syngué Sabour - Pierre de patience : affiche

  • MÖBIUS de Éric Rochant ***

    Möbius : affiche

    Gregory Lioubov (notre Jeannot) officier des services secrets russes, oui madame, est chargé avec une équipe de bras cassés, de contrôler Rotovsky, puissant homme d'affaires russe, à Monaco. Le même service d'espions "recrute" Alice une tradeuse de haute voltige (responsable du krash financier mondial et tricarde aux Etats-Unis) pour approcher le vilain ruskof. En échange, elle pourra retourner aux States et retrouver son papounet subclaquant. Alice devient donc espionne russe, manipulée par la CIA. Mais chut ! Elle va rencontrer Gregory, rebaptisé Moïse pour l'occasion et ça lui va super bien. Mais c'est interdit de mélanger boulot et vie privée. Cette relation hotissime va compliquer sévèrement le tableau, d'autant qu'Alice ne connaissant pas la véritable indentié de Gregory va tout faire pour le protéger des malfaisants.

    Vous n'y comprenez rien ? Ce n'est pas grave. Jean Dujardin parle russe comme une vache espagnole ? On s'en fiche ! Car ce qui compte ici c'est Jean et Cécile, Alice et Moïse ! Evidemment Rochant, qui aime les espions et les intrigues tarabiscotées où l'on finit par ne plus savoir qui utilise qui et à quelles fins, réussit de bien belles scènes à haute teneur en adrénaline (aaaaaaaah la scène du téléphone). Les jeux de cache cache entre Gregory et son équipe, entre Gregory et Rostovsky qui en pince pour Alice, sont vraiment bien orchestrés. Gregory, obligé de se cacher pour protéger Alice devient finalement la proie de tous. Et Alice persuadée que son Moïse est un écrivain canadien tente elle aussi de ne pas l'exposer et se met en danger ! On tremble pour les deux puisqu'ils travaillent pour la même équipe sans le savoir. Enfin, si j'ai compris.

    C'est bien mais ce n'est pas LE film.

    Je demande pardon à Eric Rochant si son but était de réaliser un film d'espionnage car il a en fait réussi un grand, un beau, un vrai film d'amour. Et j'avoue qu'il y a une éternité que je n'avais vu, vécu une histoire d'amour passionnée aussi belle, réaliste (en dehors du contexte évidemment) et émouvante que celle d'Alice et Gregory. Au fait, je me trompe où Lioubov (le nom de Gregory) veut dire amour ? Et là, on peut dire que le Dujardin se fait offrir un rôle en or massif, très valorisant pour un garçon. Cécile ne cesse en effet de s'extasier sur ses attributs et performances !!! Et notre Jeannot reste là, imperturbable et souriant, B.E.A.U comme jamais.

    J'ai déjà dit à plusieurs reprises à quel point je trouvais les scènes d'amour et/ou de sexe à l'écran ridicules, risibles voire inutiles. Ici, les corps à corps, les peau à peau de Jean/Grégory (magnifique) et Cécile/Alice (sublime) sont vraiment sexys, charnels, sensuels et beaux à regarder. Evidemment Rochant est un garçon, on voit donc en très très très gros plan les très jolies fesses duveteuses de Cécile et pas celles de Jean, mais je pardonne, parce que leur couple est beau, crédible, il fonctionne ! Et c'est un crève-coeur de les voir ainsi courir à la cata !

    La fin mi fougue mi raison me laisse légèrement perplexe mais un couple aussi glamour et touchant, tellement assorti, en osmose... que Jean et Cécile est vraiment mémorable.

    Et ce qu'il reste encore ce sont leurs larmes, un tatouage, un cadeau et les bras de Jean Dujardin...

  • LES CHEVAUX DE DIEU de Nabil Ayouch ***

    Les Chevaux de Dieu : affiche

    Yassine a 10 ans et il est un enfant du bidonville de Casablanca Sidi Moumen. Il passe ses journées comme tous ses copains entre désoeuvrement et parties de foot sur un terrain vague entre deux voies de circulation. Son frère Hamid, un peu plus âgé, veille sur lui et se pose en terreur à coups de chaîne de vélo ! Le soir les enfants rentrent chez eux et retrouvent leur mère, invariablement plantée devant les programmes télé, leur père dépressif et un autre frère plus âgé et autiste. Lorsque Hamid agresse un flic pour épater la galerie, il est évidemment envoyé en prison. A sa sortie deux ans plus tard, sa rencontre avec l'Islam radical l'a métamorphosé. Il tente de convaincre son frère et ses amis de rejoindre "les frères". D'abord réticents, à la suite d'un drame accidentel Yassine et son ami finissent par céder. Ils rencontrent l'Imam Abou Zoubeir qui les amènera à accomplir le jihâd, les préparera et leur annoncera un jour qu'ils sont les heureux élus pour aller se faire exploser dans différents endroits de Casablanca.

    Ce film relate le cheminement qui a poussé de jeunes kamikazes marocains à accomplir dans la soirée du 16 mai 2003 une série d'attentats meurtriers à Casablanca. Bilan : 11 morts, une centaine de blessés et la stupeur des marocains qui s'attendaient à ce que ces terroristes soient des hommes surentraînés venus d'Afghanistan. Il n'en est rien et Nabil Ayouch s'applique dans la première partie à nous faire partager le quotidien de ces enfants certes destinés à la délinquance mais sans doute pas à se sacrifier en devenant des meurtriers ! Il ne cherche pas à excuser ces actes mais au contraire à dénoncer les méthodes des barbus dont le discours, le charisme et les promesses ne peuvent que séduire ces jeunes gens faibles, analphabètes, oubliés de tous dans des conditions de vie inommables. Ce qui leur est promis n'est ni plus ni moins que le paradis pour l'éternité entourés de jeunes vierges disponibles ! Honte et ignominie sur ces types manipulateurs qui envoient des gamins au sacrifice.

    La première partie s'attarde donc sur la vie de quatre enfants dans le bidonville sordide. Un dédale de ruelles crasseuses où l'intimité n'est pas permise. On peut se parler d'une habitation à l'autre sans sortir de chez soi. Mais comme ces gamins n'ont jamais rien connu d'autre que la promiscuité, les immondices et les parties de foot furieuses, l'insulte toujours au bord des lèvres, ils s'en accomodent. Les enfants s'adaptent à tout, c'est impressionnant. Plus tard, leur quotidien de désoeuvrement se partage entre des petits boulots rackettés (vendeur d'oranges !), des trafics, des deals, de la drogue, de l'alcool. Et la violence toujours proche et menaçante comme seul rempart à la misère. Sinistre, effrayant, douloureux. Ils ne sortiront finalement qu'une fois de leur bidonville pour découvrir la ville si proche et pourtant un autre univers, et mourir.

    La seconde partie est consacrée à l'endoctrinement. Un véritable lavage de cerveaux tout en douceur. Paradoxalement, les petits caïds deviennent doux et dociles alors qu'ils s'apprêtent à commettre l'irréparable. Hélas, si certains doutent ou ont brusquement peur de mourir et renoncent en s'enfuyant au dernier moment, plus rien n'arrête certains qui accomplissent leur abominable mission au nom de Dieu... Glaçant.

  • GOOD BYE MOROCCO de Nadir Moknèche ***

    Goodbye Morocco : affiche

    Responsables d'un chantier pour la construction d'un complexe immobilier à Tanger, Dounia et son amant, un architecte serbe, découvrent des fresques de tombes chrétiennes datant du IVème siècle. Consciente de la valeur de ce butin, Dounia entend bien en tirer un maximum. Le magot escompté doit lui permettre de quitter le pays avec son amant après avoir récupéré son fils que son ex-mari ne lui permet de voir qu'à doses homéopathiques. Les choses se compliquent lorsque Gabriel, ouvrier malien du chantier disparaît.

    Devant la quantité de thèmes abordés, on pouvait craindre un film brouillon et inabouti mais miraculeusement Nadir Moknèche ouvre mille pistes et réussit à cadenasser toutes les intrigues. Son personnage principal, tenu avec virtuosité par Lubna Azabal, est une femme autoritaire dont l'ambiguité permanente la rend mystérieuse et antipathique. Pourtant on la suit fébrilement dans un tourbillon de non-dits et de faux semblants qu'elle installe elle-même. Jusqu'où va t'elle aller ? Qui utilise t'elle réellement ? Pourquoi ne fait-elle que mentir, prendre les mauvaises décisions, faire les mauvais choix jusqu'à ce que tous les pièges se referment un à un sur elle ? L'agitation dans laquelle Dounia, femme de la petite bourgeoisie marocaine, se démène n'est pas sans évoquer les comédies grinçantes chabroliennes qui traquaient l'hypocrisie et les petites bassesses de la bourgeoisie française, tout en organisant d'habiles polars. La musique dissonnante, loin des compositions folkloriques souvent associées aux films du Maghreb, ajoute à la suggestion.

    Tout en brassant des thématiques aussi vastes que l'émigration et le travail clandestins, l'homosexualité dans un pays où elle est interdite et réprimée, la place et les droits de la femme sous haute domination masculine sous ces latitudes, le réalisateur réussit néanmoins un polar étouffant et le portrait d'une scandaleuse à Tanger.

  • MEILLEUR FILM DE L'ANNÉE : OSCAR POUR ARGO de Ben Affleck

    Je suis contente pour Ben et sa famille. Ouf on a échappé à la Bigelow, rien que pour ça je trouve qu'Hollywood reste grand ! Et Ben Affleck dans son Argo sait autrement mieux orchestré un suspens pour une histoire dont on connaît la fin que lors du risible Zero dark thirty (ah ah ah le "Oussama !!! montre-toi" résonne encore à mes oreilles.

    Evidemment aux Oscar comme aux César personne n'a rien compris au message du film d'Haneke l'anti Amour "rien de tout cela ne mérite d'être montré"...

    Le discours très ému de Ben (Oscar annoncé par Madame Obama herself) : 

    Pour le reste, aucune surprise, tout ce qui était prévu est arrivé... Cela dit Oscar de la meilleure mise en scène pour Ang Lee et son Odyssée de Pi (le film le plus moche que j'ai vu cette année), j'ai bien ri.

  • CÉSAR : MON PALMARÈS ET "LE" PALMARÈS

    Edit du samedi : Sa Majesté Haneke n'a pas daigné se déplacer (alors qu'Emmanuelle Riva si, et Jean-Louis Trintignant à Bruxelles par téléphone)... Sans doute Haneke considère t'il son hypothétique victoire hollywoodienne de la nuit prochaine plus estimable que la reconnaissance de la profession et du public français qui ont fait un triomple à son Amour qui pour moi reste TOUT sauf un film d'amour mais un documentaire voyeuriste sur deux vieux en fin de vie qui ont vécu ensemble trop longtemps et ne pouvaient plus se supporter...

    Question soirée c'était comme toujours un mélange de beaux moments et de porte nawak sans intérêt. J'ai trouvé que Jamel Debbouze avait fait le discours de Président le plus réussi de toute l'histoire des César, Laurent Laffitte toujours hilarant et Kevin Costner très classe et très ému.

    L'absence de nomination pour le film d'Alain Resnais Vous n'avez encore rien vu reste un mystère et Holy Motors repart néanmoins et très justement bredouille. De toute façon, monseigneur Carax n'avait pas fait le voyage non plus. Sans doute était-il en train de regarder ses films en boucle MDR. Les adieux à la reine seigneur délivrez-nous de Léa Seydoux ! emporte assez justement tous les César décoratifs (photos, costumes, décors), et De rouille et d'os ceux de la meilleure adaptation, meilleure musique, meilleur montage et évidemment Meilleur Espoir Masculin...

    Les lauréats sont donc en vert...

    En 7 ans de blog, je ne me souviens pas m'être livrée à cet exercice indispensable. Voici donc le résultat, après concertation avec moi-même qui me permettra de renouveler mes amours et d'affirmer mes détestations :-)

    MEILLEUR FILM ET MEILLEUR RÉALISATEUR

    Michael HANEKE pour Amour...

     (il faudra qu'on m'explique... oh et puis non qu'on ne m'explique pas !) comment on peut les différencier.

    Par pitié surtout ni les Adieux à la reine ni cette horreur d'Amour, merci. Mais je crois qu'un des deux va tout rafler...

    Après hésitation avec Dans la maison de François Ozon, je choisis :

    DE ROUILLE ET D'OS de Jacques Audiard

    MEILLEURE ACTRICE :

    Emmanuelle Riva pour Amour...

    Par pitié PAS l'insipide Léa Seydoux, propulsée ici on ne sait par quel miracle...

    Après une lutte acharnée entre Hélène Vincent et Corinne Masiero...

    Corinne Masiero l'emporte pour son rôle dans Louise Wimmer de Cyril Mennegun.

    Louise Wimmer : photo Corinne Masiero, Cyril Mennegun

    MEILLEUR ACTEUR :

    Jean-Louis Trintignant pour Amour...

    Bien que je n'aie pas aimé ce film attrape-nigaud, Denis Lavant le mériterait amplement pour ses 10 prestations dans Holy motors de Leos Carax. Mais je choisis Vincent Lindon pour son rôle dans Quelques heures de printemps et parce qu'il est LE meilleur acteur de toute façon.

    MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND RÔLE :

    Valérie Benguigui pour le Prénom

    Judith Chemla dans Camille Redouble de Noémie Lvosky. Même si un César collectif serait plus logique pour l'époustouflant trio de jeunes actrices de ce film (India Hair, Julia Faure).

    MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND RÔLE :

    Guillaume de Tonquedec pour Le Prénom

    Guillaume de Tonquedec révélation dans le Prénom (parce que Samir Guesmi, Benoît Magimel et Claude Rich pour les rôles pour lesquels ils sont nommés : au secours !!!) même si Michel Vuillermoz est très touchant en papa de Camille...

    MEILLEUR ESPOIR FÉMININ :

    Izia Higelin.

    Pitié PAS "les filles de"... merci ! Là encore comment différencier India Hair et Julia Faure  dans Camille Redouble ? India Hair est prodigieuse de bout en bout mais je choisis Julia Faure car il faut retenir son souffle lors d'une scène qu'elle porte haut...

    MEILLEUR ESPOIR MASCULIN :

    Matthias Schoenaerts :-)))

    Je devrais dire Pierre Niney (sinon je vais me faire assassiner par la Miss, mais je choisis Matthias Schoenaerts parce qu'il est "opé" dans De rouille et d'os. Et aussi parce qu'il m'a fait mourir de rire en disant qu'il n'y connaissait rien aux César : "je l'ai eu ou je suis juste nommé ?" Je VEUX et j'EXIGE que ce garçon monte sur scène (même habillé ça ne me dérange pas) !

    MEILLEUR FILM D'ANIMATION :

    Comme je n'en ai vu aucun, je choisis Ernest et Célestine

    MEILLEUR FILM DOCUMENTAIRE :

    LES INVISIBLES (hélas pas vu mais mon Jules qui l'a vu... me dit que c'est génial)

    Comme je n'en ai vu qu'un, je choisis JOURNAL DE FRANCE de Raymond Depardon et Claudine Nougaret.

    MEILLEUR PREMIER FILM

    LOUISE WIMMER :-)

    LOUISE WIMMER de Cyril Mennegun et tous mes encouragements à Hugo Gélin pour Comme des frères 

    MEILLEUR FILM ÉTRANGER :

    ARGO de Ben Affleck :-)

    Sans l'ombre d'une hésitation évidemment, parce que c'est Lui, parce que c'est Elle, LAURENCE ANYWAYS et forever de Xavier Dolan. 

    Je laisse les César techniques aux techniciens même si je trouve que les costumes de Matthias Schoennaerts sont particulièrement seyants.

  • DIE HARD 5 : BELLE JOURNÉE POUR MOURIR de John Moore °

    Die Hard : belle journée pour mourir : affiche

    Je ne vais pas perdre temps et énergie à vous parler de ce film bourrin, indigent. Quelques mots quand même pour vous dire à quel point il est con et peut-être vous faire économiser quelques deniers. Figurez-vous que John McClane (cte bombasse de Bruce Willis) que tout le monde appelle "papy" ou "grand-père" MDR... a un fils et une fille aussi. Le genre d'accessoires dont je ne me souvenais absolument pas. Comme Johnny Chou a passé sa vie à traquer le terroriste et le nazi, il a raté toutes les fêtes d'anniv' et les matchs de base-ball des moutards. Ouiiiiiiiiiiiiiiin. Du coup le filston, John Junior (ct'endive deJay Courtney... comme quoi la bombasse attitude est pas génétique !) est devenu grand délinquant, comprenez agent de la CIA. PTDR ! Il foire copieux une mission à Moscou et papa déboule dare dare chez les vilains ruskofs pour ramener le minot à la maison. Oui, mesdames et messieurs, l'infâme soviétique est de retour, mais Moscou est belle à tomber et fort embouteillée.

    Quoique fâché tout rouge contre son papounet qu'il appelle John, John-Junior finit par être contraint de faire équipe avec lui et d'en revenir aux bonnes vieilles méthodes de l'âge de pierre pour venir à bout des affreux. Il ne faut pas plus de 10 minutes à Bruce/John pour mouiller et tâcher son marcel et démontrer qu'il en a encore sacrément sous le capot malgré ses tempes grisonnantes. Hélas, trois mille fois hélas... l'humour est resté dans le stylo du scénariste et Bruce n'a qu'à répéter des phrases aussi miteuses et ridicules que le scénario : "mais j'suis en vacances !!!... appelle-moi papa... tu veux un câlin..." Si j'ai éclaté de rire à plusieurs reprises c'était indépendant de la volonté du réalisateur. Après une course poursuite interminable dans les rues et sur le périph' moscovites aussi moche que débile, imaginez que John et John se retrouvent à Tchernobyl (oui le vrai Tchernobyl et pas la station de ski Suisse, Grenoble... je n'invente rien...) et qu'il suffit d'arroser la zone pour qu'elle ne soit plus radio-active entre autre absurdité. Tout explose de partout à tout bout de champ et je vous laisse le suspens de deviner si les deux John s'en sortent.

    Imaginer que John Junior puisse reprendre les rênes de la franchise est un scandale car Jay Courtney entre directement dans la catégorie witloof, la team Worthington/Butler/Statham sans même passer par la case départ et toucher 20 000 balles ! Mais où vont-ils chercher ces acteurs bovins ?