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Sur la Route du Cinéma - Page 328

  • CAFE DE FLORE de Jean-Marc Vallée ****

     JOURNEES DES AUTEURS - MOSTRA VENISE 2011

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    Antoine vit de nos jours à Montréal avec sa femme adorée Rose et ses deux filles. Tout est lumineux, beau et sourit à cette espèce de David Guetta canadien qui parcourt le monde avec son étrange musique. La musique d'ailleurs accompagne sa vie depuis qu'il est tout jeune. Cet amour de la musique, il l'a partagé depuis l'adolescence avec une fille aimée à la folie, Carole, dont on comprend rapidement qu'elle est la mère des deux petites. Tout n'est donc pas si rose et éclatant que la lumière éblouissante qui baigne le film le laisse supposer. Car Carole souffre, gravement, durablement. Elle ne parvient pas malgré les années qui passent à se remettre de la séparation d'avec l'irremplaçable et irremplacé Antoine.

    A Paris dans les années 60, Jacqueline donne naissance à Laurent un enfant différent, un petit trisomique qu'il était de bon ton dans ces années là de placer directement dans un centre pour handicapés. Jacqueline refuse, se fait larguer par le père qui ne se sent pas de taille à élever un tel enfant et elle va tenter de faire de l'enfance de son fils un véritable enchantemant.

    Quel rapport entre les deux histoires ? Chut ! Jean-Marc Vallée met pratiquement une heure et demi à amorcer un début de réponse. Avant d'en arriver là, il nous balade au son et au rythme d'un film d'une ambition folle et démesurée, totalement déstructuré dont il dira ensuite alors qu'un spectateur lui avouera "j'ai aimé votre film mais je ne sais pas encore pourquoi" que ce n'est pas surprenant et qu'il a lui aussi mis plus de quatre ans à le comprendre !

    Malgré la difficulté qu'on a à faire le lien entre les deux histoires, les deux époques, les deux styles du film (la lumière et les couleurs à Montréal, les tons froids et la tristesse à Paris) on est embarqué. Le réalisateur s'empare du spectateur et ne le lâche plus. Comment réussit-il ce miracle ? En grande partie je crois parce qu'on s'attache avec passion aux quatres personnages principaux, qu'on les comprend, on partage leurs joies et leurs peines et qu'on a qu'une envie : les voir heureux enfin et pour toujours.

    Jean-Marc Vallée vous avait emballés, surpris et amusés avec "C.R.A.Z.Y.", il va vous bouleverser avec ce "Café de Flore" dont la date de sortie n'est pas encore déterminée mais s'il continue à faire ces ravages dans les festivals, tous les distributeurs devraient se l'arracher. J'espère qu'il va sortir vite en France, pour que je puisse le voir et le revoir et pouvoir vous en parler encore. C'est un film d'amour comme je vous assure vous n'en avez jamais vu, qui fait frémir d'émotion. La douceur, l'intelligence, le charme des personnages sont sidérants. Ils nous parlent d'amour éternel, de l'âme soeur, d'amour maternel, de pardon, de réconciliation, d'amour et c'est magique. On frissonne jusqu'aux dernières secondes pleines de rage, de tristesse et d'apaisement et on reste envoûté par l'atmosphère planante, volatile, touché en plein coeur.

    Les acteurs ? Des merveilles ! Vanessa Paradis en mère courage dénuée du moindre attrait physique, amoureuse de son fils, est LA mère. Elle est exceptionnelle. Les autres, inconnus chez nous, Kevin Parent, Hélène Florent, Evelyne Brochu sont inoubliables.

    Voici quelques vidéos et photos de la rencontre qui a suivi la projection du film où l'équipe très émue de l'accueil réservé en semblait tout étonnée. Jean-Marc Vallée se souvenant de l'accueil que Venise avait déjà fait à son "C.R.A.Z.Y." craignait de décevoir son public. Je crois qu'il peut être rassuré... 

    Je vous présente Kevin Parent qui, comme vous pouvez le constater gagne à être connu

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    Et voici les délicieuses filles :

    Evelyne Brochu :

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    Hélène Florent :

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    et le réalisateur Jean-Marc Vallée :

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  • 10 X 2 PLACES DE CINE A GAGNER pour

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    grâce à Bellissima Films.

    Synopsis : Marino Pacileo surnommé Gorbaciof, à cause de la tâche de vin qu’il porte sur le front, est comptable à la prison de Poggioreale à Naples. Réservé et silencieux, il a un vice : les jeux de hasard. Lorsqu’il découvre que le père de Lila, la jeune chinoise dont il est amoureux, ne peut couvrir ses dettes de jeux, il vole l’argent de la caisse de la prison pour le donner à la jeune femme. Entre endettements, pots-de-vin et vols, Gorbaciof commence alors une irréversible descente aux enfers. 

    Nous recommencerons en douceur avec votre jeu préféré, et pour gagner ces places il vous suffira de trouver le nom d'un acteur en reconnaissant ses yeux.

    Je serai définitivement intransigeante sur les règles du jeu :

    - 1 seule réponse par personne à la fois,

    - on ne retente sa chance que lorsque j'ai validé la réponse.

    Les gagnants sont : zapette, Jordane, Marine, marion, Fred, Martin K, sopel, titine, mel et Sonia.
    GAME OVER MERCI.

    1

    KIM ROSSI STUART trouvé par zapette

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    2

    FILIPPO TIMI trouvé par Jordane

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    3

    MICHELE PLACIDO trouvé par titine

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     4

    ALESSIO BONI trouvé par Marine

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    5

    ALESSANDRO GASMAN trouvé par sa femme Sonia

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    6

    ELIO GERMANO trouvé par sopel

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    7

    VITTORIO GASMANN trouvé par marion

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    8

    MASSIMO TROISI trouvé par mel

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    9

    NANNI MORETTI trouvé par Martin K

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    10

    FRANCO NERO trouvé par Fred

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  • Coppa Volpi per la migliore interpretazione maschile

    ça veut dire en gros PRIX D'INTERPRETATION MASCULINE.

    Oui, je sais que le plus important dans un Festival est le Grand Prix, la Palme, l'Ours ou le Lion mais vous savez aussi que depuis 2008 (HUNGERINGLORIOUS BASTERDS, FISH TANK, X MEN : LE COMMENCEMENT) ma nouvelle folie douce est le sublime MICHAEL FASSBENDER que j'ai vu de mes yeux vus IRLpas plus tard que cette semaine et que j'en ai été tant tourneboulée que PAS UNE PHOTO n'est exploitable ni même regardable. Nonostante, je vous annonce que c'est lui qui a obtenu la consécration suprême ce soir même à la MOSTRA DE VENISE pour le film de Steve McQueen "Shame" (il a encore dû montrer toutes ses dents de bonheur) :

    Accessoirement, sâchez que c'est le film "Faust" d'Alexander Sokurov qui a obtenu le LION D'OR

  • LOVE AND BRUISES de Lou Ye *

    JOURNEES DES AUTEURS - MOSTRA VENISE 2011

     

    Hua est venue de Pékin à Paris pour suivre un homme et poursuivre ses études. Cet homme la quitte brutalement et Hua se retrouve seule et perdue dans la capitale. Le jour même de la rupture et alors qu'elle traîne comme une âme en peine dans les rues, elle "tombe" sur Mathieu un ouvrier qui lui propose un rendez-vous et rapidement plus si affinités. Malgré la différence de milieu et surtout de culture Mathieu et Hua vont (paraît-il !!!) s'aimer et nous pauvres spectateurs allons assister assez accâblés à leurs frénétiques ébats jusqu'à épuisement.

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    C'est dans la très belle Sala Darsena de la Mostra que j'ai pu voir ce film et comme vous vous en doutez je m'y suis précipitée car au casting se trouvait Tahar Rahim. D'autant que la séance avait lieu (comme la plupart dans cette salle annexe du Grand Palais) en présence de l'équipe du film. Jouer les midinettes paparazettes : J'AIME !

    Hélas, même si Tahar y est assez extraordinaire, je peux dire aussi que ce film est une épreuve tant le personnage féminin principal m'est apparu obscur et antipathique. Comment aimer un personnage auquel je n'ai absolument rien compris ? Comment comprendre cette femme qui se jette continuellement aux cous des hommes, s'humilie, les supplie ? Comment surtout admettre qu'après s'être fait violer elle accepte de suivre cet homme et d'entamer une relation amoureuse à laquelle personnellement je n'ai jamais cru ? Comment comprendre qu'elle soit quittée de façon assez pathétique en pleine rue par un homme dès les premières images du film pour s'apercevoir qu'elle vivait finalement avec un autre, qu'un autre encore (ou plusieurs... là, j'ai un peu lâché l'affaire) l'attendai(en)t à Pékin mais qu'elle s'en vienne retrouver Tahar/Mathieu dans sa famille d'arriérés au fin fond du Pas-de-Calais pour lui faire comprendre que c'est sans doute fini entre eux ? Enfin, même si les hommes viennent de Mars et les filles de Vénus, comment réussir à comprendre que TOUS les hommes qui croisent la route de cette fille perdue cheveux gras, triste à mourir, qui parle peu, en deviennent instantanément fou ?

    Le débat qui suivait ne m'a pas éclairée sur les intentions et sur le comportement étrange de cette fille pas intéressante pour deux sous. Quant à Tahar, il a fait comme si...

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  • I'M BACK

    Exceptionnellement je ne répondrai pas individuellement à tous ceux qui sont passés en mon absence : deux semaines seulement déjà mais je vous remercie infiniment de vos petits mots.

    Je vous ai manqué ?

    Alors bonne nouvelle : ce blog va reprendre du service et pas qu'un peu, le temps que je me mette à résoudre le problème de la blogueuse devant l'écran blanc semblable à l'angoisse du gardien de foot au moment du penalty. J'ai des choses à vous raconter et non des moindres ! Au plus vite aussi vous aurez quelques nouvelles du côté de la rubrique LAM que certains connaissent, mais patience... il faut que je me rassemble et retrouve la parole !

    Pour vous faire patienter, je vous invite à découvrir :

    VENEZIA "pour les nuls" :

    LA MOSTRA DEL CINEMA "pour les nuls" :

     

  • TU SERAS MON FILS de Gilles Laurent ***

    Tu seras mon fils

    Synopsis officiel : Paul de Marseul, propriétaire d’un prestigieux vignoble à Saint Emilion a un fils, Martin, qui travaille avec lui sur le domaine familial. Mais Paul, vigneron exigeant et passionné, ne supporte pas l’idée que son fils puisse un jour lui succéder. Il rêve d’un fils plus talentueux, plus charismatique… plus conforme à ses fantasmes de père ! L’arrivée de Philippe, le fils de son régisseur va bouleverser la vie de la propriété. Paul tombe en fascination devant ce fils idéal. Commence alors une partie d’échec qui se jouera à quatre : deux pères, deux fils, sous le regard impuissant des femmes qui les entourent. Et au moins l’un d’entre eux n’a plus rien à perdre …

    ........

    En quatrième vitesse, je vous dis simplement : allez voir ce film formidable où un père et un fils s'affrontent sur le terrain des sentiments, de la confiance, de la transmission avec tant de conviction que chacun de leurs saisissants tête à tête en est angoissant.

    Opposer le massif Niels Arestrup (IMMENSE !) au gringalet Lorant Deutsch (qui se sort très bien d'un rôle complètement casse gueule de freluquet qui veut maladroitement faire ses preuves) est une merveilleuse idée. Le père écrase littéralement son fils. Ce qu'il lui fait subir, ce qu'il ose lui dire en font un monstre phénoménal !

    Mais c'est Niels Arestrup et du coup tout devient fascinant.

    Et puis, vous le savez, le vin rouge est le seul brevage (alcoolisé) que j'apprécie et ce cru là est très goûtu...

  • THIS MUST BE THE PLACE de Paolo Sorrentino *****

    THIS MUST BE THE PLACE de Paolo Sorrentino, sean pennTHIS MUST BE THE PLACE de Paolo Sorrentino, sean pennTHIS MUST BE THE PLACE de Paolo Sorrentino, sean penn

    Cheyenne a été une rock star mais aujourd'hui, alors qu'il a atteint la cinquantaine il vit de ses rentes à Dublin dans une maison/chateau avec sa très aimante épouse. Dans la rue tout le monde le reconnaît car son look gothique tendance Robert Smith est resté inchangé depuis 30 ans. Mais il n'en a cure pardon, Cheyenne est absent, ailleurs, plus loin ou figé dans le passé. A première vue, il semblerait que Cheyenne "n'a pas tout son kilo". Sa démarche, son élocution, son air absent font qu'on a l'impression d'avoir devant soi un fantôme sous l'effet de drogues dures. Mais Cheyenne ne boit pas, ne fume pas... quant à se piquer, pas question, il a peur des seringues ! Et en s'attardant un peu sur les gargouillis qu'il murmure, on s'aperçoit qu'il a un avis profond et sensé sur la vie, la mort, les êtres ! Mais il est également habité, envahi par une tristesse insondable dont on découvrira les raisons dans une scène choc. Et puis, le père de Cheyenne meurt et alors qu'ils ne se sont pas parlés depuis trente ans, il se rend à New-York pour pleurer comme un gosse sur la dépouille paternelle. Il découvre que son père a passé sa vie entière à tenter de retrouver le bourreau nazi qui l'avait humilié à Auschwitz en 1943. Cheyenne décide de poursuivre les recherches de son père. Le voilà donc sur la piste d'un homme, obligé de traverser une partie des Etats-Unis.

    Chaque fois que je vois un film qui me chavire à ce point, je crains toujours d'être à côté de la plaque et de ne pas réussir à en parler. Sachez le, si contrairement à moi, vous n'êtes pas dès les premières secondes et l'apparition de Cheyenne/Sean Penn complètement tourneboulé par ce personnage, quittez la salle illico presto. Inutile de vous infliger une torture. Car Sean Penn est de quasi tous les plans avec une dégaine, des intonations, une nonchalance absolument incroyables. En un mot, si vous ne l'aimez pas instantanément et inconditionnellement : fuyez, pauvres fous ! Pourtant on assiste ici à une performance d'acteur en tous points incomparable mais pas uniquement. Le personnage principal de cette histoire est assurément unique en son genre, une espèce d'enfant totalement innocent embarrassé d'un corps d'homme et d'une apparence d'alien à la fois travaillée et envahissante. On le découvrira au cours d'une scène saisissante, Chéyenne souffre le martyre. Et son calvaire il le confessera dans un seul souffle qui ressemble à un rugissement. Terrible et douloureux. Son road-trip il le vivra seul à la recherche d'un nazi mais aussi, contrairement à ce qu'il prétend, de lui-même. Comment se débarrasser une bonne fois pour toute de ce mal de vivre, de cette culpabilité de cette mélancolie qui l'assaillent et l'obsèdent ?

    Le personnage et l'interprétation de Sean Penn suffiraient presque à eux seuls à faire de ce film un voyage indispensable et inoubliable. D'ailleurs "Sean Penn", dorénavant je ponctuerai chacune de mes phrases de ce nom.. Mais, il y a aussi la réalisation, voyante sans aucun doute mais d'une beauté à couper le souffle. Certaines images pénètrent la rétine et c'est aussi grâce à elles que le film se grave au plus profond de soi bien après avoir quitté la salle. Et puis, il y a la musique évidemment... une chanson qui donne son titre au film mais aussi toute une bande son sublime qui se rend indispensable. Je ne sais combien de temps j'ai dormi car oui je l'avoue mais avec beaucoup de honte, je ne connaissais pas David Byrne, la classe, l'élégance ! Je vais y remédier et pas plus tard que rapidement.

    Comment peut-on aimer autant un film aussi triste ? Et bien, parce que, tout simplement, et aussi parce que le petit gloussement de Sean Penn et son sourire... finalement.

      

    Sean Penn...

  • LES BIEN AIMES de Christophe Honoré **

    Les Bien-aimés

    LES BIEN AIMES de Christophe Honoré, catherine deneuve, chiara mastroiani, ludivine sagnier, louis garrel, michel delpech, cinéma

    Les amours compliquées de Madeleine puis de sa fille Vera, des années 60 à nos jours, de Paris à Prague et jusqu'à Montréal en douleur et en chansons. C'est tout à fait par hasard que Madeleine s'est prostituée. Grâce à cela elle a pu assouvir son rêve de luxe et porter des chaussures que son salaire de vendeuse ne lui permettait pas d'acheter. Mais avec son coeur d'artichaut, elle est vite tombée amoureuse d'un client, un docteur étranger très beau mais très volage. Enceinte, Madeleine le suit dans son pays mais le quitte lorsque les chars russes envahissent Prague. Elle ne cessera jamais d'aimer Jaromil qui réapparaîtra parfois au fil des années, mais elle épousera François, plus rassurant, plus solide. A son tour, Vera connaîtra des amours tumultueuses. Elle ne verra jamais qu'un ami en Clément qui est fou d'elle et s'épuisera d'amour pour Henderson homosexuel et atteint du sida...

    Ah non les histoires d'amour ne sont pas simples chez Christophe Honoré et parfois elles font pire que finir mal, elles ne commencent jamais.

    Un réalisateur dont j'attends beaucoup parce qu'il a réussi à me bouleverser plusieurs fois qui me déçoit, et me voilà un peu triste. Mais je dois bien le reconnaître, la légéreté d'être de Madeleine lorsqu'elle est jeune ne passe pas l'écran. Ludivine Sagnier (dont je ne félicite pas le perruquier) lui prête son minois enfantin certes, mais son petit air pincé, son sourcil continuellement levé, ses sautillements en font davantage une gamine capricieuse qu'une grande amoureuse éprise de liberté et de l'amour. Par contre, dès qu'elle se met à souffrir, elle devient immédiatement beaucoup plus crédible. Le charme de son Jaromil n'agit pas non plus sur la spectatrice avide de beaux garçons. J'ai eu autant de mal à adhérer aux amours contrariées de Vera, incarnée avec beaucoup de fougue et d'abandon par Chiara Mastroianni belle et d'une minceur proche de l'anorexie...

    Pourtant il y a de ci de là de beaux passages pleins de fièvre et c'est dans les moments où ses personnages souffrent que Christophe Honoré retrouvent la grâce qui m'avait fait chavirer dans ses "Chansons d'amour". Les chansons d'ailleurs sont tellement copiées/collées sur celles de ce film qu'il n'y a plus aucune surprise et le charme opère donc beaucoup moins.

    Louis Garrel et Paul Schneider sont FORMIDABLES. Je sais c'est un peu court comme argument, mais franchement ils le sont !

    Et puis, il y a la dernière demi-heure, vraiment très émouvante et surtout Catherine Deneuve souverraine, impériale qui emporte toutes les scènes (trop rares forcément) où elle apparaît. Tout me plaît chez cette actrice merveilleuse, mais par dessus tout c'est sa voix qui m'enchante.

    ..........................

    J'espère avoir le temps de vous parler du film que j'ai vu aujourd'hui et dont je suis encore bouleversée. Un **** évidemment !