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Sur la Route du Cinéma - Page 329

  • COW BOYS ET ENVAHISSEURS de Jon Favreau **

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    Un poor lonesome cow boy se réveille en sursaut et en plein désert. Il est tout sale, sanguinolent et porte un étrange bracelet au poignet. Il ne se souvient de rien, ni qui il est, ni ce qui lui est arrivé. Après avoir déssoudé trois mal intentionnés il se rend à Absolution petite ville croquignolette comme seul le grand Ouest savait en faire. Absolution donc, son shérif, son pasteur, son saloon et le colonel Dolarhyde qui fait marcher tout le monde à la baguette vu que c'est lui qui a le pognon et le troupeau de bestioles mené par des gugus sans cerveau. En ville l'étranger découvre qu'il est Jake Lonergan et que sa tête est mise à prix. Peu à peu des bribes de son passé lui reviennent et alors qu'il est dans la diligence qui doit le mener à Santa Fe se faire juger, d'étranges objets volants lumineux envahissent le ciel et des habitants se font enlever. Le shérif faisant partie des kidnappés, c'est le Colonel Dolarhyde qui lève une mini troupe chargée d'en découdre avec les aliens !

    J'ai peu de temps pour vous parler de ce film, je n'irai donc pas par quatre chemins, la partie western est formidable, la partie alien complètement ratée, moche et débilette. Ce qui fait une bonne moitié aboutie quand même car le réalisateur réussit très honnêtement un bon western à l'ancienne avec absolument tous les ingrédients qui le ferait presque dater des années glorieuses du genre. Seule différence et trouvaille plutôt réjouissante, les indiens s'unissent aux cow-boys pour lutter contre les envahisseurs.

    Hélas dès que le repaire des vilains baveurs a été découvert, s'ensuit une bagarre contre les monstres chercheurs d'or gluants, belliqueux et anthropophages qui n'en finit plus de ne pas finir. Et on bâille copieusement.

    Par ailleurs, il est grand temps qu'Harrison Ford raccroche les éperons, le fouet et tout le tintouin à moins qu'il se décide enfin à ne plus grimacer continuellement ce qui est devenu sa seule et unique expression. Mais il semblerait, et la scène où il apparaît après s'être fait attendre comme si le film dépendait de ce moment le confirme, que ce garçon ait chopé un melon considérable, genre "c'est qui qu'a inventé le cinématographe ???"

    Dois-je évoquer le rôle aussi inutile qu'irritant d'Olivia Wilde qui n'est là que pour ses très jolis yeux et pour une scène d'une bêtise à pleurer où elle apparaît nue juste pour le "plaisir" de se montrer nue ? Pathétique !

    Heureusement, il y a Daniel Craig qui fait son James Bond sous stetson et qui grâce à son humour et ses attitudes décalées fait bien passer la pilule. Il est toujours dans le second degré qui convient parfaitement au film, mais hélas semble être le seul à ne pas se prendre au sérieux. Et en plus, il a la bonne idée de prendre une douche...

  • 5 PLACES DE CINEMA A GAGNER

    grâce à LE PACTE pour

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    le film de Nanni Moretti qui sortira le 7 septembre prochain.

     

    Pour remporter UNE place pour ce film, il suffit de trouver la réponse à une des questions ET à qui appartiennent les mirettes.

    Règles du jeu :

    - UNE participation par personne à la fois (réponses à deux énigmes),

    - attendre mon accord pour participer à nouveau.

    Les gagnants sont : spleen, Ed, Jordane, mel et Christine.

    LE point commun est : partenaires féminines de Michel Piccoli.

    GAME OVER. MERCI.

    1

    DANIELLE DARRIEUX

    De quelle couleur est la fumée qui annonce qu'un Pape est appelé à régner ? - Blanche - trouvé par spleen.

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    2

    MILENE DEMONGEOT

    Qui accepte le soutien de la psychanalyse ? Les cardinaux - Trouvé par Jordane.

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    3

    BRIGITTE BARDOT

    Qui joue le rôle du psychanalyste ? - Nanni Moretti trouvé par Christine

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    4

    LEA MASSARI

    De quoi le psychanalyste peut-il parler avec beaucoup de discrétion ? - De sa mère - trouvé par Ed

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    5

    CHARLOTTE RAMPLING  

    Quelle est la première question que le psy pose au Pape ? avez-vous des problèmes avec votre foi ? trouvé par mel

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  • 10 PLACES DE CINEMA A GAGNER

    grâce à Studio Canal pour

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    le film de Franck Mancuso qui sortira le 31 août.

    Pour gagner une place, trouvez DEUX énigmes :

    répondez à la question ET donnez le titre du film auquel appartient la photo à peine dissimulée sous des carreaux tout mignons...

     - UNE PROPOSITION A LA FOIS PAR PERSONNE comprenant DEUX réponses (évidemment, il faut trouver les deux réponses correspondant à un seul et même numéro !!! c'est-à-dire : réponse à la question ET le film dissimulé. EX. : question n°1 ET film n° 1, question n°2 ET film n°2 etc...) vous êtes fatigants,

    - attendre que j'ai validé la réponse avant de retenter votre chance.

    LES GAGNANTS sont : Ed, Spleen, Mister Loup, Ghislaine, sopel, marion, Jordane, zapette, king 72, Martin K.

    LE point commun est : film avec disparition.

    GAME OVER. Merci.

     1 -

    DERNIER DOMICILE CONNU  

    Combien de personnes ont disparu en France en 2010 ? - 58 932 - trouvé par Ed.

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    2 -

    MISSING 

    Quel est le prénom de la femme disparue ? - Valérie trouvé par Spleen.

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    3 - SOUS LE SABLE

    Combien y’a-t-il de chances de retrouver une personne disparue dans les 6 premières heures ? - 80% - trouvé par zapette

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    4 -

    COMPLICES  

    Sur quoi se base Yvan Attal pour être aussi catégorique ? sur 20 ans de police - trouvé par Martin K.

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     5 -

    EYES OF WAR -  

    Que signifient les initiales R.I.F ? Recherche dans l'intérêt des familles - Trouvé par Mister Loup

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    6 -

    FIGHT PLAN

    Qu’ont-ils trouvé dans la voiture ? - Du sang - Trouvé par Ghislaine

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    7 -

    KEANE 

    Quelle est la profession de Stéphane Monnereau ? - Capitaine de Police à la PJ de Paris - Trouvé par Jordane

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    8 -

    LEGITIME DEFENSE 

    Quel est le premier film de Franck Mancuso en temps que réalisateur ? Contre-enquête - trouvé par king 72

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    9 -

    LE COLLECTIONNEUR 

    Quelle actrice joue le rôle de la femme disparue ? - Valentina Cervi trouvé par sopel

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    10 -

    L'ECHANGE  

    Quel musicien signe la bande originale du film ? - Louis Bertignac - Trouvé par marion

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  • 5 PLACES DE CINEMA A GAGNER

    grâce à Wild Bunch

    pour le film de Valérie Donzelli qui sortira en salle le 31 août prochain :

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    La page face book ICI.

    Pour gagner une place, veuillez trouver DEUX énigmes au choix !

    Les gagnants sont : king72, sopel, marion, ladybug, Mister Loup.
    Game Over. Merci.

    D'abord donnez la réponse à une de ces questions :

    1

    Comment s'appelle l'Enfant ?

    ADAM trouvé par king72

    2

    Quels sont les prénoms des parents ?

    ROMEO et JULIETTE trouvé par sopel

    3

    Quels prix a déjà remportés ce film ?

    3 prix à Paris cinéma 2011 (blogueurs, jury et public)
    Grand Prix à Cabourg 2011

    4

    Quel est le titre du premier film de la réalisatrice ?

    La reine des Pommes trouvé par Mister Loup

    Il fait beau dans la plus belle ville du monde trouvé par ladybug

    5

    Où ce film a t'il été projeté la première fois ?

    A Cannes.

    Ensuite, trouvez à quel film appartient ce morceau d'affiche :

    6

    UN BON PETIT DIABLE trouvé par king72

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    7

    DE L'INFLUENCE DES RAYONS GAMMA SUR LE COMPORTEMENT DES MARGUERITES

    trouvé par sopel

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    8

    UN FRISSON DANS LA NUIT trouvé par Mister Loup

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    9

    LES CHINOIS A PARIS trouvé par Ladybug

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    10

    COCOON trouvé par Marion

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  • IMPARDONNABLES de André Téchiné **

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    Francis écrivain à best-sellers surmédiatisé n'en peut plus des flashs et des conférences. Il s'échappe à Venise pour une période indéterminée, le calme et la solitude étant pour lui les meilleurs atouts pour se remettre à son travail d'écriture. Mais la rencontre avec Judith, agent immobilier qui lui propose une maison à louer sur une île entre vignes et lagune va transformer cette période créative en une longue parenthèse amoureuse. Francis ne peut écrire lorsqu'il est amoureux. Il va donc se contenter de vivre son histoire qui sera néanmoins bouleversée par l'arrivée pour les vacances d'été de sa fille Alice actrice border line, ex toxico et sa petite fille. Puis Alice disparaît et Francis s'inquiète. Une détective privée alcoolique jadis maîtresse de Judith va chercher Alice...

    J'arrête là car ce n'est que le début de toutes les aventures et mésaventures qui ne vont cesser de se multiplier tout au long de ce film interminable. Et c'est ce qui ne va pas du tout. Quand on a deux Stradivarius tels qu'André Dussollier et Carole Bouquet, on ne s'amuse pas à faire jouer de la guimbarde à des seconds rôles très approximativement interprétés et à développer une foultitude d'intrigues... même s'ils sont conformes au roman (que je n'ai pas lu) dont le film est tiré. En effet, les personnages secondaires manquent à ce point d'envergure et de personnalité (un seul et unique trait de caractère, c'est un peu court) qu'on se désintéresse totalement de ce qui leur arrive. Qu'a t'on à faire de cet aristocrate décadent (et de toute sa famille dans la foulée) qui ressemble plus à un sale gosse qu'à un personnage vénéneux ? Est-ce après son passage en prison que le fils de l'amie détective se met à "casser du pédé" ou y est-il allé pour ça ? Quel est son secret ? Pourquoi en veut-il à sa mère ? D'être homosexuelle ? Pourquoi la petite fille balade t'elle sans cesse un instrument de musique dont on ne l'entrendra jamais jouer ? Et pourquoi tous les personnages se mettent-ils chacun leur tour à passer leurs nerfs sur Judith en l'accablant de tous les maux dont ils souffrent alors qu'elle est à peu près la seule de l'histoire à être honnête ? On n'en sait rien, on ne comprend pas tout et le pire de tout, on s'en fiche éperdument.

    L'idéal aurait été de se concentrer exclusivement sur la relation de Francis et Judith. Sur les mystères de l'une rendus finalement fondés par la méfiance de l'autre. Et cela aurait fait un grand film ardent devenu unique grâce à la majesté de ses interprètes. En effet, on sent André Dussollier et Carole Bouquet particulièrement impliqués, consumés par les tourments de la passion mais toujours dignes. Ils sont tous les deux magnifiques en amoureux lumineux et plus tard en couple déçu. Ils incarnent avec infiniment d'élégance et de classe l'égoïsme de l'un, la liberté de l'autre.

    Quelques jolies phrases de ci de là raniment parfois l'intérêt, lorsque Francis lance qu' "il faudrait une loi anti-fécondité ; ce serait le seul remède à la culpabilité", et une autre qui affirme que Venise est la ville où l'on oublie tout le mal de la terre même s'il y a du boulot...

    Car oui, le troisième personnage sublime qui est une énigme à elle seule, c'est la ville mythique, magique où l'action se situe. Rares sont les films qui se déroulent exclusivement à Venise et ici c'est donc un plaisir de tous les instants. Que ce soit sur l'île San'Erasmo où se trouve la maison ou dans Venise même, on ne quitte pas la Sérénissime un seul instant. Et André Téchiné a l'idée grandiose de nous égarer dans la Venise que j'aime, que je connais sur le bout des tongs, loin des gondoles et des touristes allemands en shorts.

  • COMMENT TUER SON BOSS ? de Seth Gordon *

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    Nick, Kurt et Dale sont amis et ont au moins deux points communs : un boulot qui leur plaît mais surtout un patron qui leur pourrit la vie. Chacun ayant ses bonnes raisons de ne pas démissionner les 3 gugus se mettent en tête d'éliminer les gêneurs et prennent pour cela conseils auprès d'un ex taulard. Tout ne va évidemment pas se passer exactement comme prévu.

    J'avais une grosse envie de rire et j'avais le choix entre ce machin et "Mes meilleures amies". Comme les femmes sont des êtres de lumière que je n'ai pas envie de voir ivres mortes se réveillant au petit jour avec une haleine de poney, le bruhing en berne et le nez dans leur vomi, alors que je n'ai aucun problème à dire et vérifier que les hommes n'ont pas de cerveau ou parfois une amorce située dans leur caleçon, j'ai opté pour ce machin et je ne regrette rien, rien de rien. J'ai ri, mais j'ai ri, que d'ailleurs en y repensant j'en ris encore !

    Evidemment les deux gugus qui entourent Jason Bateman (un beau mec drôle : le rêve !) sont moches et souvent pénibles, la voix insupportable de l'un et la fadeur de l'autre donnant parfois envie de les "nexter" sans pitié. Mais franchement voir ces trois nigauds faire des planques, entrer par effraction chez leurs futures victimes, s'acoquiner avec un black d'un quartier chaud réserve son lot de franches poilades tant il est vrai que le scénario complètement débile place définitivement cette plaisanterie au rayon invraisemblable.

    Mais surtout, il y a ici les affreux, méchants et irrécupérables et les trois acteurs qui s'y collent s'en donnent à coeur joie en y allant à fond les manettes. Colin Farrell, moche, quasi chauve, bedonnant, cocaïné jusqu'au fond des yeux, arriviste, noceur et bas de plafond compose un beauf définitivement pourri et taré. Kevin Spacey avec son charme, son élégance et son cynisme habituels, se régale à humilier son employé veule et servile et manie avec maestria une mauvaise foi monstrueuse. Et la sage, proprette et parfaite Jennifer Aniston qui ressemble à une poupée en plastique colorisée ne recule devant rien pour être cette dentiste nymphomane qui harcèle son assistant. Ne sachant pas comment fonctionne le cerveau et l'entre jambes d'une nympho, je me suis quand même demandée pourquoi elle s'acharnait avec autant d'obstination sur un type aussi tarte, moche et dénué du moindre attrait. Peu importe, cette fille est drôle et a une langue... démesurée !  

  • CAPTAIN AMERICA : FIRST AVENGER de Joe Johnston °

    captain america : first avenger de joe johnston,chris evans,cinéma

     captain america : first avenger de joe johnston,chris evans,cinéma

    Steve Rogers est une crevette de 45 kilos (bottes comprises) qui n'a qu'un rêve : intégrer l'armée. Sauf qu'avec son format poids mouche il est refoulé dans tous les stands de recrutement malgré ses tentatives de fraude finaude. Avec les meufs... pas mieux, rateau sur rateau. Heureusement, un scientifique qui a fui l'Allemagne nazie laisse traîner une oreille interessée et trouve en Steve le cobaye idéal pour un programme scientifique et expérimental qui ferait d'un sous-homme (question dimensions !) un musclor invincible et vaincrait ainsi à lui tout seul Hitler himself.

    Oh l'autre, genre !

    Sauf qu'Hitler c'est quasi un agneau à côté de Monsieur Smith (mdr c'est Hugo Weaving...) qui n'en veut pas qu'aux juifs, mais à la terre entière qu'il entend bien faire péter avec son armée de soldats génétiquement modifiés. Heil Hydra !

    Comment dire pour rester polie ? Je pourrais tenter d'exprimer que comme il y a des films interdits aux moins de 18 voire 16 ans, certains devraient afficher clairement sur un écriteau géant :

     INTERDIT AUX PLUS DE 8 ANS...

    mais ce serait méprisant vis-à-vis des moins de 8 ans. En fait, j'en profite pour faire une révélation, je suis pleine de bienveillance (mais tous sens en alerte évidemment) pour tout ce qui n'a pas encore fréquenté le collège et tiens en trés haute estime pour ne pas dire que je suis complètement gâteuse devant tout ce qui n'a pas encore approché une maternelle, en gros une école pour faire court ! Donc, même à vos moutards, je vous en prie, n'infligez pas ce machin.

    Bon j'en ai assez d'être polie. Ce film est une connerie sans nom. On se doute qu'avec son titre ronflant il sera un hymne à la gloire glorieuse et glorifiante du peuple américain. Soit, on peut s'y attendre, et on est servi. Même si pourtant à un moment un pire que nazi dit que les amerloques sont les champions du monde toutes catégories de l'arrogance. Bonjour l'autodérision !!!

    Ce pensum ennuyeux à périr met 50 heures à démarrer et en fait ne démarre jamais. La réplique finale et l'arrivée de... non, je ne vous dirai pas qui je vais encore m'énerver... prouvent qu'il ne s'agit que d'une amorce de commencement du début de tout ce que Captain America va faire sur grand écran avec 3D incorporated qui une fois encore prouve son inutilité. Même le méchant est triste et avant que le Captain se mette en branle, il passe d'abord par la case pom pom girl, fait le tour des states pour l'effort de guerre puis se fait construire un mini bouclier étoilé (heureusement que les méchants sont toujours aussi maladroits et tirent pile dans le bouclier). En outre, ce n'est jamais drôle et même le copain ATTENTION JE SPOILE d'enfance se fait descendre, ce qui ne se fait pas dans les comics ! Si ? ah bon. Et puis, il y a une militaire, agent de sa gracieuse majesté et bien que gaulée comme Betty Boop (question pulmonaire) elle forme avec le Capitaine Amérique le couple le plus dénué de sex-appeal de tout Hollywood ! Vous le connaissiez vous ce Chris Evans ??? Vous allez sans doute me dire dans quelles merveilleuses séries télévisuelles il a oeuvré, et je ne vous en remercierai jamais assez.

  • LA PIEL QUE HABITO de Pedro Almodovar ****

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    Robert est chirurgien esthétique mais un drame personnel la conduit à se consacrer à la conception d'une peau qui permettrait des greffes spectaculaires. Il effectue ses travaux contre l'avis de ses confrères et malgré l'interdiction de la faculté. Dans sa grande maison isolée, il cache un labo ultra perfectionné. Il retient une femme captive sous la haute surveillance de Marilia, employée de maison aussi zélée que bizarre. Sur un écran géant Robert observe cette femme cobaye, Vera, sur qui il teste toutes ses avancées. Le résultat est tout à fait prodigieux lorsque l'on admire la créature au corps et à la peau superbes qu'il séquestre.

    Rarement le cinéma va aussi loin dans le sordide et l'innommable mais comme c'est le Grand Pedro qui s'y colle cela devient élégant et raffiné. Avec une froideur et un sang-froid impertinents le réalisateur nous impose la folie d'un homme ravagé et rendu fou par une succession de drames que l'on découvre au fur et à mesure de flash-backs. Ce que cet homme calme et glaçant a enduré l'a rendu implacable et rien ne l'arrête dans ses recherches. Difficile d'en dire davantage sans risquer de dénaturer le suspens infernal mis en place ou de risquer trop en révéler. Ce que l'on découvre à mesure que le film avance fait évidemment partie du plaisir pervers. L'ambiance est d'autant plus malsaine que Robert agit seul et sans aucun scrupule faisant montre d'une froideur et d'une maîtrise de soi impressionnantes. Chaque personnage surgit sans qu'on puisse instantanément le relier au reste de l'histoire et surtout de Vera qui en est l'axe central, amène son lot de révélations et l'action progresse ainsi par à coups nous entraînant de surprise en stupeur parfois épouvantée.

    Personne n'est lisse et totalement honnête et chacun porte une part d'ambiguïté difficile à décoder. Même Vera, si douce, si soumise, parfois suicidaire, semble d'autres fois parfaitement s'accommoder de son sort de femme cloîtrée mais aussi de cobaye. On en arrive même parfois à imaginer qu'elle est demandeuse et consentante tant son comportement est équivoque.

    D'événements en coups de théâtre dont un particulièrement saisissant... le terrible et impassible docteur va finalement réussir à baisser la garde, provisoirement. Et la toute dernière réplique murmurée reste le moment le plus émouvant de ce drame cruel, froid et tranchant comme un scalpel.

    C'est un bonheur de découvrir une actrice aussi sublime et frémissante qu'Elena Anaya. Mais la grande extase est de retrouver enfin Antonio Banderas après tous ses écarts hollywoodiens pas toujours heureux qui du haut de sa cinquantaine resplendissante compose un personnage marmoréen, impertubable, sans foi ni loi.

    Que la Palme ait une fois de plus échappé à Pedro Almodovar (puisque pour Lars Von Trier c'était cuit) est encore une fois un mystère insaisissable et une injustice sans nom.

  • LA DERNIERE PISTE de Kelly Reichardt ***

    LA DERNIERE PISTE de Kelly Reichardt,éma, michelle williams, paul dano,19502610_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20100903_031045.jpgLA DERNIERE PISTE de Kelly Reichardt,éma, michelle williams, paul dano,

    Trois chariots bâchés traversent l'Oregon en 1845. A leur bord, trois familles, deux couples dont un très jeune et un troisième avec un enfant et dont la femme est enceinte. Ils sont guidés par un homme en qui ils perdent peu à peu confiance, persuadés qu'il s'est égaré mais refuse de le reconnaître. Dans un désert de caillasses, assoiffés et de plus en plus affamés, ils croisent la route d'un indien qu'ils capturent.

    On parle souvent de renouveau du western ou de western atypique et celui-ci est bien le plus inhabituel et singulier qui soit. En l'absence de tout événement vraiment exceptionnel, la réalisatrice s'attache au voyage d'une poignée d'hommes et de femmes fait d'un quotidien fastidieux et monotone, et finalement à leur survie dans un environnement inhospitalier où plane encore la menace d'une attaque des indiens. La subtile Kelly Reichardt place une nouvelle fois sa caméra en Oregon pour un road-movie qui évoque l'origine de la conquête de l'Ouest. Elle fait à nouveau d'une femme d'apparence fragile et effacée une héroïne qui saura dans les moments graves prendre des décisions et agir intelligemment dans l'intérêt du groupe. S'opposer aux hommes est un des actes courageux qu'elle accomplit, eux qui se réunissent en l'absence des femmes pour tenter de trouver des solutions à leur situation incertaine. Prendre parti pour l'indien est encore une attitude d'une intelligence rare qui la rend supérieure aux autres facilement tentés par le racisme ou simplement les idées préconçues véhiculées par des hommes tels que le trappeur qui les accompagne. Cet homme énigmatique, tout pénétré de ses certitudes finira par être plus inquiétant que l'indien au langage incompréhensible qui en connaît sans doute plus long sur le pays qu'il habite. A mesure que l'eau se met à manquer, que la nourriture se fait rare, que l'horizon reste un désert, chacun cherchera à combattre sa peur et ses faiblesses selon sa foi, son instinct de survie, son expérience ou sa claivoyance.

    Michelle Williams qui depuis pas mal d'années fait de bien beaux choix de carrière (elle est ici l'interprète idéale et pour la deuxième fois d'un film de Kelly Reichardt), domine l'interprétation de ce film silencieux, tendu et déroutant.