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Sur la Route du Cinéma - Page 442

  • Les herbes folles d’Alain Resnais *****

    Les Herbes follesLes Herbes follesLes Herbes folles

    Marguerite s’achète de nouvelles chaussures mais se fait voler son sac à la sortie du magasin. Georges trouve le portefeuille de Marguerite que le voleur a jeté dans un parking sous terrain. Il hésite puis le ramasse et après avoir comparé la photo sur la carte d’identité puis celle sur une licence de pilote d’avion, et en avoir tiré conclusions et analyses… il se met à fantasmer sur sa propriétaire. De retour chez lui, il trouve le numéro de Marguerite dans l’annuaire, essaie de lui téléphoner et décide finalement de porter l’objet au commissariat. Plus tard, Marguerite cherche à remercier Georges d'avoir rapporté son portefeuille…

    Ce qui suit tient de l’improbable, de l’invraisemblable, du magique, du farfelu et du bonheur de tous les (im)possibles !

    Comment faire pour vous envoyer, toutes affaires cessantes, voir ce bijou ? Le meilleur Resnais depuis « On connaît la chanson » quoique très très différent. De la première à la dernière seconde, j’ai été embarquée par cette histoire exaltante, angoissante et drôle, dont on a du mal à percevoir de quel côté elle va nous pousser et nous emmener.

    Pour une fois, je ne me suis pas précipitée pour écrire cette note pour savoir quelle impression subsisterait après une nuit ! Y aurait-il une sensation persistante de bien-être ou au contraire l’effet soufflet qui retombe « tout ça pour ça ? ». Et non, ce film est de cette espèce délectable : encore meilleur quand on y repense, de celle qui donne envie de retourner le voir pour en saisir toutes les nuances, toutes les subtilités… et à quels moments l’entourloupe finale, réjouissante et facétieuse aurait pu être visible.

    Ce film est exaltant, vertigineux, on retient son souffle en permanence alors qu’assez paradoxalement un sourire persistant reste accroché au visage. Jusqu’où, jusqu’à quelle folie irrémédiable les personnages vont-ils aller ? Vont-ils résister, céder, hésiter encore, se perdre, se calmer ?

    Comment puis-je m’y prendre pour que, comme moi, vous vous jetiez dans les bras de ce film qui ne ressemble à aucun autre, heureux, différent, jouissif, grave, espiègle ? Un film dont l’écran devient noir tout à coup, comme pour laisser au spectateur le temps de reprendre son souffle, de rassembler ses émotions en lisant la phrase de Flaubert :

     « N’importe, nous nous serons bien aimés » !..

     

    J’espère que comme moi vous éprouverez le bonheur d’être face à un film qui frôle la perfection où tout est accompli, en harmonie : les couleurs, la lumière, la musique, les dialogues et… évidemment l’interprétation haut de gamme.

    C’est Edouard Baer qui se charge de la narration en voix off. Et sa voix a le charme suranné, désuet le second degré qui convient à ce texte décalé.

    Quelques seconds rôles de choix complètent avec bonheur l’équipe du duo de tête, Emmanuelle Devos de plus en plus déroutée par sa meilleure amie, Roger Pierre en vieux monsieur dragueur, Anne Consigny en femme (presque…) trompée et compréhensive (et chuchotante, oui Gaël J ), Sarah Forestier, Nicolas Duvauchelle, Annie Cordy, Michel Vuillermoz et surtout Mathieu Amalric, absolument hilarant en flic compatissant.

    Mais évidemment, ce sont les deux stars, devenus pratiquement indissociables des films de Resnais depuis de longues années, qui sont ici en Majestés. Sabine Azéma, hélas toujours affublée de sa coiffure tête de loup mais qui ici, exceptionnellement, convient parfaitement au rôle et surtout au titre échevelé, est plus sobre et profonde qu’elle ne l’a plus été depuis bien longtemps.

    Quant à André Dussolier, que dire sinon qu’il est au top du sommet. D’une classe insensée… un peu moins (mais hilarant) la braguette ouverte ! Qu’il est drôle tout en ayant perdu ses tics de bon gars un peu lunaire, un peu farfelu. Bien qu’on ne sache pas grand-chose de lui, sinon qu’il a perdu ses droits civiques (ce qui ne le contrarie guère), qu’il est peut-être au chômage… on est sûr d'une chose, il est « border line », constamment inquiet et parfois, parce que cela arrive aussi brutalement qu’il était calme et doux l’instant d’avant, inquiétant, menaçant avec les drôles d’idées de meurtres qui lui passent par la tête. Son inquiétude permanente, son impatience et ses obsessions installent un malaise et une vive appréhension : quand va-t-il passer à l’acte ?

    Mais ce qui le rend absolument fabuleux c’est son charme dévastateur, sa voix, sa diction, son pouvoir de séduction, son élégance. Lorsqu’enfin il croise Marguerite en vrai, son regard, les mots qu’il prononce… (j’ai failli les écrire, et puis non, je vous laisse découvrir !!!) le rendent à jamais inoubliable !

    Etourdissant, chaleureux et déroutant, ce film libre, léger et fou comme les herbes de son titre vous enverra en l'air... car il est MERVEILLEUX !

     

    Pour vous donner une idée du ton inédit, je vous invite à découvrir les premières pages du roman dont il est tiré en cliquant sur « L’incident ». N’entendez-vous pas la voix d’Edouard Baer qui vous appelle ???

  • Le concert de Radu Mihaileanu °/**/****

    Le ConcertLe Concert

    Pour avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs, le plus célèbre chef d’orchestre du plus célèbre orchestre soviétique Le Bolchoï, est devenu « agent de surface » au… Bolchoï. C’était il y a 30 ans. Depuis, Andrei Filopov fait le ménage et assiste quasi clandestinement aux répétitions. Un jour il intercepte un fax destiné au directeur qui invite l’Orchestre à se produire en France au Théâtre du Chatelet. Aidé de ses amis musiciens, Andrei a l’idée insensée de réunir l’ancien orchestre et de le faire passer pour le véritable Bolchoï. Pour que sa « vengeance » soit totale il choisit d’interpréter le Concerto pour Violon de Tchaïkovski et ne souhaite comme interprète que la célèbre soliste française Anne-Anne-Marie Jacquet.

    J’imagine que mon étoilage/bullage vous surprend. En voici l’explication :

    ° pour le film,

    ** pour les interprètes (enfin, surtout 3),

    **** pour le concerto.

    Commençons par le film… Oulala !

    Il s’appelle « Le concert » et on sait pourquoi car il ne vaut pratiquement que pour les premières minutes mozartiennes et le dernier quart d’heure où le Concerto pour Violon de Tchaikovsky, qui démarre très très mal, emplit la salle et ferait chavirer le cœur le plus hermétique tant son romantisme et la virtuosité des cordes sont un sommet.

    Avant d’atteindre cette scène, il faut le voir pour le croire d’assister à une pantalonnade aussi énorme et grotesque ! Mélanie Laurent (toujours parfaite, oui, je l’aime d’Amour !) qui n’arrive pratiquement qu’au bout d’une heure de film (et que cette heure est looooooooooooongue !) ne devait sans doute pas de douter qu’elle jouait dans une telle farce, puisqu’elle n’a quasiment que des scènes à forte teneur émotionnelle à défendre… la surdouée n’ayant jamais connu ses parents et cherchant leur approbation dans chacun de ses concerts !

    Bon allez, une devinette : devinez qui est son père caché ???

    Je parie que vous n’avez pas trouvé !

    La première heure qui semble lorgner du côté de Kusturica au temps où il était encore vraiment fou, n’est pas farfelue, elle est au mieux, hystérique, au pire ridicule mais surtout, elle ne fait pas rire. Pourtant le scénario n’est pas avare de gags, de cris et de portes qui claquent en tout genre. Cela ne va pas s’arranger par la suite. Après nous avoir présenté un Moscou plus vide que la Corée du Nord avec quelques trabans qui circulent, la « joyeuse » troupe débarque à Paris. L’invraisemblable prend le pas sur l’insupportable car pour interpréter le fameux concerto, pièce vertigineuse aussi bien pour le soliste que pour l’orchestre ou le chef, tout le monde décide de le faire sans aucune répétition. Il ne faut pas sortir du conservatoire pour imaginer que cela relève de l’impossible d’autant plus que pour ajouter une couche à l’inconcevable, les musiciens n’ont pas joué depuis 30 ans et la soliste n’a jamais joué Tchaikovsky avant, l’estimant trop difficile à interpréter.

    Rassurez-vous, elle jouera…

    sans partition…

    Le réalisateur se prend alors irrémédiablement les pieds dans le tapis en insistant bien lourdement sur tous les clichés possibles et imaginables. En vrac :

    - les russes sont tous des alcooliques ou des mafieux ou des oisifs millionnaires, ou les trois,

    - les juifs sont commerçants dans l’âme et traficotent,

    - les arabes font la danse du ventre et s’appellent Mohamed Al Kaïda,

    - les tziganes font peur, font la manche dans le métro, sont les rois de la débrouille…

    Loin de moi l’idée de taxer Radu Mihaileanu de racisme ou de xénophobie, il suffit pour cela de regarder sa filmographie et se souvenir de « Un train de vie » comédie bouleversante sur les camps de concentration et de « Va, vis et deviens » émouvant exode des juifs d’Ethiopie vers Israël, mais sa description des différentes ethnies présentes ici est vraiment lourdingue et frappe très fort, mais complètement à contre temps.

    Il reste donc l’interprétation sans faille du trio de tête : Mélanie Laurent, parfaite et sensible en première de la classe habitée par son art, Dimitry Nazarov formidable géant et ami infaillible, mais surtout Aleksei Guskov dans le rôle du chef d’orchestre déchu, sobre, élégant, aristocratique dont on peut dire qu’il est « un prince de la cuite, un seigneur… et qu’il tutoie les anges » : il est l’âme de ce film patapouf.

    Quant au concerto lui-même, vertigineux et envoûtant, il est évident qu’il élève assez haut le débat… mais trop tard !

  • Mic Macs à Tire-Larigot de Jean-Pierre Jeunet **(*)

    Micmacs à tire-larigotMicmacs à tire-larigot

    Bazil n'a pas de chance au démarrage. Alors qu'il est enfant son père militaire explose sur une mine. Sa mère folle de chagrin l'abandonne. Trente ans plus tard alors qu'il regarde en boucle de vieux films qu'il connaît par coeur (« Le grand sommeil » d'Howard Hawks par exemple) dans le vidéo club où il est employé, il est la victime collatérale d'un règlement de comptes et reçoit une balle en plein front. Le chirurgien préfère ne pas l'opérer. Lorsqu'il sort de l'hôpital, il perd son travail, son appartement a été reloué, ses affaires ont disparu. Il devient SDF. Il utilise ses talents de ventriloque pour gagner quelques pièces mais c'est surtout sa rencontre avec des laissés pour compte comme lui qui va lui permettre de refaire surface et de se venger, de venger son père en mettant en concurrence deux fabricants d'armes.

    J’ai tant lu et entendu d’horreurs sur ce film que j’en arriverais presque à avoir honte de l’avoir aimé. Et puis non, en fait je n’ai pas honte de l’avoir aimé. J’ai passé un excellent moment même si, comme la plupart, j’attends beaucoup plus de Jean-Pierre Jeunet. J’attends qu’il me surprenne, me déroute et m’embarque. Ici, à part les incroyables et merveilleuses machines qui sont inventées au fur et à mesure de l’intrigue ou n’ayant aucun rapport avec elle, je me suis retrouvée en terrain connu sans être dépaysée et j’ai aimé ça.

    J’ai aimé l’ambiance sépia et mordorée. L’espèce de cave appelée « Tire-Larigot» où vivent tous ces personnages un peu blessés, un peu branques est un joyeux foutoir qui semble propre et organisé mais j’aime ça. Les bons sentiments, la solidarité, le plaisir d’être ensemble, le bonheur de s’entraider sans rien réclamer, la personnalité souvent réduite à une fonction des personnages : Remington, Calculette, Fracasse, Placard, la Môme Caoutchouc, Petit Pierre et Tambouille m'ont séduite. L’atmosphère de franche et bonne camaraderie autour de Bazil, pour l’aider, dans un univers de pacotille foutraque m’a emballée. Et j’ai ri.

    Ce film m’a semblé être un mix de ce qu’on connaît de Jeunet, un peu d’ « Amélie Poulain », du « Long dimanche de fiançailles », de « Délicatessen » et de la « Cité des enfants perdus » que j’ai pris un plaisir infini à retrouver. En faisant cette sorte de synthèse, peut-être veut-il nous dire qu’il va passer à autre chose. Peut-être pas. Peu importe, ce Mic Mac festif, gai et rigolo est bien loin d’être l’objet méprisable dont j’ai entendu parler.

    Quant aux acteurs ils m’ont régalée aussi de leurs répliques, de leurs caractéristiques et Dany Bonn avec sa tête venue d’ailleurs s’est parfaitement fondu dans cet univers baroque de bric et de broc. Et j’avoue que j’ai particulièrement adoré la scène chaplinesque entre lui et une bénévole des restaus du cœur tout droit sortie des « Lumières de la ville ».

  • WIKIO sur Ma Route...

    Wikio, c'est scientifique.

    Si. (la preuve ici*)

    Et chaque mois ce "portail d'informations" qui "fouille dans les sites de presse et les blogs pour trouver l'actualité" établit un classement par genre. En ce radieux mois de novembre et alors que le classement officiel n'est pas encore paru, vous êtes plusieurs à  être venus m'annoncer la grande nouvelle : 

     

    Sur la Route du Cinéma arrive en tête.

     

    Et c'est paru ici, le blog qui s'appelle Vodkaster le Blog mais qui est un peu plus qu'un blog (c'est écrit dedans... la blogosphère est merveilleuse et drôle !) 

    Comme je suis d'une nature reconnaissante, j'ai envie de dire merci mais je ne sais pas à qui véritablement. J'ai bien compris que plus on est "lié" (linké comme on dit chez nous) à partir de blogs haut placés plus on grimpe.
    Cela dit je persiste à croire que l'amour que nous partageons pour le cinéma, l'éclectisme et la subjectivité de mes choix, la passion que je tente de vous faire partager pour cet "art" qui nourrit mon imaginaire, mes rêveries, mon évasion... et aussi notre goût commun pour les jeux débiles du lundi à images floutées... sont ce qui continuera à vous faire emprunter cette route.

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    ça n'est peût-être pas clair, mais j'embrasse un Oscar... ramené d'Hollywood, un vrai donc...

    Profitez de ce que vous êtes là pour aller voter et faire de ce blog le Very Nice Blog J 

    et continuez le jeu du lundi ici.

     

     

    *preuve ici :

    "La position d'un blog dans le classement Wikio dépend du nombre et de la valeur des liens qui pointent vers lui. Ces liens sont dynamiques, c'est-à-dire qu’ils s’agit de rétroliens (backlinks) ou de liens postés à l’intérieur des articles.

    Seuls les liens présents dans le résumé du RSS sont comptabilisés. Les blogolistes (blogrolls) ne sont pas prises en compte et le poids des liens décline en fonction du temps, ceci afin d’être le plus représentatif possible de l’influence actuelle des blogs sachant que le Top des blogs est mis à jour tous les premiers du mois.

    De plus, la valeur de chaque lien dépend du classement du blog qui le poste. Ainsi, dans notre algorithme, la valeur d'un lien posté sur un blog du haut du classement est plus importante que celle d'un lien posté sur un blog de moindre autorité.

    Enfin, le Top des Blogs propose également des classements thématiques : High-tech, Gastronomie, Littérature, Politique, Sport... De nouveaux classements voient le jour régulièrement."

  • Les acteurs et les personnalités...

    Avec un peu de retard, voici le jeu cinéma du lundi que vous attendez en trépignant !

    A gauche une "star" de la télé, de la chanson, de la politique etc...

    Vous devez trouver quelle star se cache à droite et qui pourrait en interpréter le rôle.

    J'ai un nouvel appareil photos, il faut me laisser le temps de m'habituer aux réglagles ! Merci, silence dans les rangs.

    J'ai fait quelques réglages ! Vous ne pouviez pas le dire qu'on n'y voyait rien ? Oups, pardon, j'avais dit silence... C'est bien, vous écoutez.

    1

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    Angelina Pitt Jolie en Cléopâtre - Yes Fred
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    2

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    Amanda Lear en Dalida (mouarf) oui Jordane
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    3

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    Brad Jolie Pitt en James Dean (boaf) - Si Fred
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    4

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    Anthony Hopkins en Jean-Paul II (il peut le faire !) - Si si Fred
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    5

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    Johnny Depp en Kurt Cobain (bof) - Bravo Sandra M.
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    6

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    Sharon Stone en Marilyn (n'imp') - Da Fred
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    7

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    Jeanne Moreau en Mère Teresa (pfiou) comme dit Jordane
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    8

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    Carole Bouquet en Ségolène Royal - Oui Jordane
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    9
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    Lou Doillon en Mylène Farmer (no comment) - Yes Jordane
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  • Sin nombre de Cary Fukanaga ***(*)

    Sin NombreSin Nombre

    Sayra doit émigrer du Honduras vers les Etats-Unis en compagnie de son père qu’elle vient de retrouver. Casper membre de la terrifiante Mara mexicaine (gang de bandits qui tuent et terrorisent d’autres bandes du même tonneau, sans cause, sans raison… juste pour terroriser et tuer !!!) y fait intégrer Smiley un jeune garçon d’une dizaine d’années. Pour entrer dans la Mara, c’est simple. Il suffit de se laisser tabasser de treize coups (pieds ou poings, ils sont par regardants) par plusieurs costauds. Puis, pour gagner ses premiers galons : un tatouage par fait d’armes, rien de plus simple également ! Tuer un membre d’une bande adverse ! Ces gens là existent vraiment. Ils n’ont aucune revendication, aucune lutte, leur point de ralliement est un cimetière.

    Lorsque Sayra, son père et son oncle se retrouvent sur le toit d’un train rempli d’émigrés en route pour la terre promise américaine, ils sont attaqués par le chef de la Mara locale dont Casper et Smiley font partie. Pour venger l’assassinat de sa fiancée, Casper tue le chef de la bande qui s’apprêtait à violer Sayra. Dès lors, il doit fuir et choisit de rester sur (on ne peut dire « dans » puisque ces passagers clandestins voyagent sur le toit) le train. Il sait qu’il va mourir et le plus difficile pour lui est de ne pas savoir quand.

    Il ne reste à Casper qui n’a plus rien et plus rien à perdre qu’à survivre quelque temps avec ces migrants qui se méfient de lui, essaient de s’en débarrasser pendant qu’il lutte pour ne pas dormir. Tous doivent également faire face à la police de l’immigration, à la police tout court et aux bandes de truands organisées, groupes qui vivent comme des misérables mais n’hésitent pas pour autant à s’en prendre à plus misérables qu’eux, sans parler des intempéries, du climat.

    Terrifiant, saisissant, sacrément fort, terriblement pessimiste, le jeune réalisateur dont c’est le premier film nous donne des nouvelles d’une partie du monde qui ne va pas bien sans pour autant tomber dans le misérabilisme. Cela dit entre le désir de fuite de certains et leurs difficultés parsemées sur le chemin pour y parvenir en restant en vie ne sont pas sans rappeler les horreurs commises dans une certaine « jungle » française. Ce qui nous amène à repenser égoïstement à la chance de ne pas être né dans certains coins de la planète…

    La partie où la jeune Sayra tombe assez brutalement amoureuse de son sauveur, le survivant en sursis qu’est Casper, est nettement moins convaincante et pas vraiment justifiée. Néanmoins on est face à une œuvre de fiction magnifiquement interprétée qui traite de thèmes réels très lourds pour un film qui ne l’est jamais.

     

    P.S. :

    Si j'avais une rubrique les ptits gars de la semaine, le très Tchoupinou réalisateur y aurait sa (bonne) place... Mais il ne suffit pas d'être joli, encore faut-il avoir du talent. C'est le cas. Alors : plaisir des yeux

    Sin Nombre

  • Aimer Clint, Être Cécile...

    Clint Eastwood tournait à Paris et en France avec Cécile de, quelques scènes de son prochain film "Hereafter" un thriller surnaturel avec aussi Matt Damon, Mylène Jampanoï, Thierry Neuvic, Marthe Keller...

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    Photo par moi-même...

    Vous pouvez trouver quelques images du tournage en cliquant sur la vidéo ici.

    Vidéo Pure People

  • Clones de Jonathan Mostow **

    ClonesClones

    Imaginons un peu que la technologie ait été poussée si loin que chacun d’entre nous ait la possibilité de s’offrir un clone. C’est la machine qui irait au travail, sortirait en s’exposant à tous les dangers de la vie alors qu’on resterait tranquillement chez soi à vieillir et à ne rien craindre. La criminalité aurait chuté de 99% et partout ne circuleraient que des tops models répondant à tous les critères de beauté, d’élégance et de séduction (mouarf) qui ont cours actuellement… car même si vous étiez au moment de l’achat un obèse vieillissant, vous pourriez choisir d’être connecté à un clone ayant l’apparence d’une blonde à forte poitrine (par exemple, c'est pas obligé).

    Evidemment il resterait quelques « réfractaires » à la robotoisation parqués hors de la ville dans un no man’s land sous la coupe d’une pourriture autoproclamée « Le prophète ».

    C’est dans ce meilleur des mondes choisis que vit Tom, agent du FBI qui n’a plus grand-chose à perdre (puisqu’il a perdu son fils et presque sa femme…) ni à faire à part envoyer des clones en réparation. Jusqu’au jour où un clone est abattu et… nouveauté, son propriétaire meurt aussi. L’agent Tom/Bruce Willis va remonter jusqu’à la source et découvrir qui en veut aux machines et surtout à leurs propriétaires.

    D’abord tout en plastique version clonée rajeuni de 20 (ou 30 ?) ans avec mèche blonde rebelle sur le front (ridicule donc), Bruce est beaucoup plus Tchoupi quand il reprend son costume de sauveur du monde, avec ses charmantes rides au coin du regard, son crâne chauve et ses yeux humides de tristesse.

    Et on se prend à rêver ou au moins à imaginer ce qu’aurait pu être ce film si un réalisateur d’envergure (Alfonso Cuaron ???) s’était attaqué aux thèmes passionnants qui ne sont ici qu’effleurer et en aurait fait un grand grand film d’anticipation !

    Reste Bruce Willis qui semble être le seul à avoir compris de quoi il s’agissait et la joue humain plus qu’humain. Grâce lui en soit rendue.

  • Michael Jackson’s This is it de Kenny Ortega ***

    Michael Jackson's This Is ItMichael Jackson's This Is It

    Ce matin en me réveillant j’ai eu envie de moonwalker et j’ai pile poil trouvé le film le plus moonwalkant qui soit. Il s’agit donc du documentaire filmé lors des préparatifs et répétitions de la tournée de Michael Jackson : 50 concerts prévus à Londres de juillet 2009 à mars 2010. « This is it » (« on y est » ou « c’est fini » ?) étant les derniers mots prononcés par The King (of Pop, parce que The King Tout Seul c'est Elvis :-)) en personne lors de la conférence de presse où il affirmait que ces concerts seraient les derniers.

    Ce film est évidemment fait pour faire pleurer les fans et à mon avis, il est impossible d’être déçu car il n’y est question que de musique et de danse sans que jamais il ne soit fait mention des sujets qui fâchent. Il est en outre le plus bel hommage dont aurait pu rêver la star, bien plus fort, enthousiasmant et émouvant que de suivre des yeux un corbillard peut-être vide !

    On y retrouve Michael Jackson incroyablement fragile et enfantin quand il n’est pas sur scène et transcendé, miraculé, aérien dès qu’il chante et danse, bien qu’il assure à plusieurs reprises devoir se préserver avant le grand jour. Danseur incomparable, chanteur à la voix pure, il avait l’intention de combler ses fans en interprétant toutes les chansons qu’ils attendaient et qui ont fait sa gloire. A les réentendre, à voir la réaction énamourée des choristes, danseurs, musiciens, techniciens ravis qui absorbent en trépignant de bonheur chacun de ses gestes, chacune des paroles alors que le King leur affirme que « ce n’est qu’un aperçu », on imagine l’exaltation béate et la ferveur des fans qui auraient eu la chance d’assister aux concerts.

    Plus qu’à un simple concert c’est à l’élaboration d’un show millimétré auquel on assiste, orchestré par un artiste toujours créatif, minutieux, perfectionniste, très musicien et curieusement très humble parfois malgré l’ambition voire la mégalomanie du projet. Très peace and love, toujours prêt à « godblesser » l’entourage, Michael Jackson délivre un message écolo car il pensait qu'il était urgent de changer notre façon de vivre pour sauver la terre. Il a en outre une façon unique de faire le signe de croix, mais aussi de se tripoter l’entre-jambes, un style inimitable pour se déplacer avec grâce et chorégraphie le moindre de ses mouvements. La voix aussi est intacte, cristalline et enchanteresse.

    Ce film hommage et témoignage est à déguster sans modération. Il ne cherche pas à être triste mais il l’est un peu quand même. Les masterpieces incontournables, intemporelles, éternelles et revisitées sont étourdissantes : le clip de « Thriller » est encore perfectionné, les 10 danseurs de « Bad » grâce à l’illusion des effets spéciaux se transforment sur scène en 1 millier, « I just can’t stop loving you » est un sublime duo avec une choriste émerveillée, « Man in the mirror », « Human nature » et d’autres encore valent leur pesant d’émotion, mais c’est peut-être « Billie Jean » dont Michael Jackson fait un pur moment  de magie et de partage avec les privilégiés présents qui risque d'emporter tous les suffrages ainsi qu'une scène magnifique où il devient le partenaire de Rita Hayworth dans "Gilda".

    J’ai cru comprendre que ce film ne resterait en salles que deux semaines.

    Et si vous y allez, restez jusqu’à l’ultime fin du générique.