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Sur la Route du Cinéma - Page 345

  • NEVER LET ME GO de Mark Romanek **(*)

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    Kathy, Ruth et Tommy sont les meilleurs amis du monde depuis l'enfance qu'ils vivent dans un étrange pensionnat. Ils y reçoivent l'éducation bien sûr mais sont aussi étrangement coupés du reste du monde. Totalement protégés de tout ce qui est hors des limites de la propriété, ils découvrent, grâce à une de leurs enseignantes qui ne peut leur cacher la vérité, l'étrangeté et le but de leur existence.

    Aller voir ce film sans absolument rien en connaître de son sujet (c'était mon cas) est la meilleure façon de l'aborder. Même si la révélation sidérante est faite dans la première demi-heure, ne rien en dire la rend encore plus difficilement acceptable. J'avoue que j'ai mis un temps certain avant d'admettre ce que j'avais compris... C'est d'autant plus regrettable qu'avec un sujet aussi fort et déroutant, le réalisateur ait choisi de rester toujours dans la délicatesse et la retenue alors qu'il tenait la substance même d'un mélo qui aurait dû être dévastateur. C'est en ce sens que ce film m'a déçue. Il devrait provoquer un déluge de larmes et d'émotion et finalement on conserve la même attitude que les personnages, dignes, un peu apathiques et les yeux restent secs.

    Néanmoins, c'est le film le plus désespérément triste que j'ai vu depuis longtemps où la résignation des trois protagonistes n'a d'égal que leur manque total de refus et d'indignation face à la tragédie de leur vie. On finit par se résigner avec eux et on est soulagé du cri sans fin, déchirant que pousse enfin Tommy (Andrew Garfield hyper sensible !) mais trop tard. Si Carey Muligan et sa petite frimousse enfantine n'est qu'amour, abnégation, renoncement et résignation tout en douceur, Keira Knightley, comme toujours menton en avant, prouve une fois de plus que son jeu désolant se résume à plisser les yeux et à chiffonner son nez...

    Mais la campagne anglaise est sublime, et la mer aussi !

  • WORLD INVASION : BATTLE FOR LOS ANGELES de Jonathan Liebesman °

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    Résumons peu, résumons bien. Par un beau matin d'été, des trucs tombent du ciel. Au début "on" est un con dit "c'est des météores" (ou rites je sais jamais), "no souçaï". Sauf qu'aux militaires, ooopsss pardon, aux marines-hou-ha on dit la true vérité "c'est pas des météor... trucs, c'est des machins... on a perdu San Francisco, on va pas perdre New-York". Bref, Huston, ou plutôt Camp Pendleton : on a un fucking problème ! Et pile poil le jour où le Sergent Nantz décide de prendre sa retraite, son big chef lui dit de faire son paquetage, d'emmener une poignée de volontaires désignés d'office et d'aller sortir de la Cité des Anges les civils qui y sont restés comme des couilles alors qu'on a évacué la ville, non mais je vous demande un peu. Ils ont trois heures montre en main. Qu'ils reviennent ou pas, toute façon c'est pas dur, à 19 h 30 l'armée US bombarde la ville pour tout niquer la race aux aliens ! Les alliens sont des trucs en ferraille cons comme des valises sans poignées, qui ont un machin organique visqueux qui bat. Ils sont capables de tout raser sur leur passage mais quand ils ont en face d'eux le Sergent et ses marines, ils se font dégommer comme des mouches avec une tapéta !

    Pour vous donner une idée du niveau d'intelligence du film, il vous suffit de regarder le regard bovin de la Michelle Rodriguez (pardon chéri je sais que tu l'aimes, mais là, franchement je crois que tu vas changer ton avis d'épaule !) et vous aurez fait le tour de la question. Ce film ne vaut rien. Un casting de troisième catégorie, une caméra épileptique, un ennui profond, beaucoup de bruit pour rien... et RIEN trois fois rien. Pour avoir les miquettes sur l'avenir du pauvre monde, il convient de regarder le journal de 20 heures qui fait vraiment flipper ces derniers temps, mais ce film est une plaisanterie d'une bêtise abyssale, voire sans fond et sans le moindre intérêt.

    A la fin, le Sergent et ce qui lui reste de son équipe dont la devise est "reculez ???? jamais !!!" s'en va prendre un petit déj' sur le pouce et file sauver Carmel et ses environs...

    EH OH, VOUS SAVEZ QUE VOUS AVEZ UN JEU A FINIR ICI ???

  • 2 EXEMPLAIRES DE STUDIO CINE LIVE à gagner

    Je n'ai pas encore eu le temps de lire le magazine que je viens de recevoir mais en le feuilletant j'y découvre un nombre impressionnant d'artistes que j'aime. Donc, je vais au plus tôt le dévorer

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    J'ai eu le bonheur de découvrir en couverture : la plus grande, et le dossier qui lui est consacré est simplement titré "Rencontre avec une légende". Et des légendes vivantes, il y en a peu !

    Au sommaire également :

    La Mythe-Parade de la merveilleuse Annie Girardot. A l'occasion d'une exposition exceptionnelle à la Cinémathèque française un dossier (agrémenté de merveilleuses photos de tournages) est consacré à l'un des plus mystérieux réalisateurs : Stanley Kubrick. Un article sur Sam Rockwell, "l'acteur qui alterne films d'auteurs et blockbusters, un autre sur Alexandra Maria Lara (actrice que j'adore), un autre encore sur Elio Germano l'acteur italien qui ne cesse d'étonner. Un dossier sur les films de cape et d'épées à l'occasion de la sortie prochaine des "Aventures de Philibert, capitaine puceau" qui promet d'être assez délirant avec un Jérémie Rénier totalement à l'Ouest.

    Et puis le décryptage du succès de trois films phénomènes de ce début d'année, les chroniques des films qui sortiront ce mois-ci, le passage en revue de dix offensives alliens au cinéma etc...

    Pour gagner un exemplaire du magazine, il vous suffit de retrouver UN TITRE DE FILM caché sous cette image déformée.

    UNE SEULE REPONSE PAR PERSONNE A LA FOIS EN ATTENDANT QUE JE VALIDE. Merci.

    GAME OVER. MERCI.

    1

    LE CAPITAN trouvé par damss

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    2

    CARTOUCHE trouvé par David

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    3

    CYRANO DE BERGERAC trouvé par marion

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    4

    LE CHEVALIER DE PARDAILLAN trouvé par marion

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    5

    LA TULIPE NOIRE trouvé par Ed

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  • LE RITE de Mikaël Hafstrom °°°

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    Michael est un garçon tout ce qu’il y a de plus choupi, le genre qui (à première vue) fait saliver la donzelle (pour rester correcte). Il fait un drôle de boulot pour aider papa à son entreprise de Pompes Funèbres : il coud les bouches des morts pour pas qu’ils claquent des dents. Total self control le minot. Michael est aussi étudiant et c’est là que ça se gâte, vu qu’il est séminariste, moi je dis que c’est un foutu gâchis pour l’évolution de l’espèce. Michael a un papa très traumatisé depuis qu’il a peint les ongles de sa femme morte en rouge en lui psalmodiant le talmud au creux de l’oreille. Il a transmis le traumas au fiston et lui laisse deux choix de carrière : curé ou toiletteur de macchabées.

    A deux doigts de renoncer à prononcer ses vœux… Non, je me trompe. Juste avant de faire le grand plongeon dans le vide, il envoie une lettre à son chef de religion et lui dit (en gros hein !) « la religion, la foi, Dieu, Jésus, Marie, Joseph, l’âne* et le bœuf je m’en cogne le coquillard. Je renonce, je reprends ma liberté, mes photos tout ça ! »… *quoique l’âne… mais nous y reviendrons en son temps. En gros il envoie une lettre de démission et Truman Capote la refuse. On ne sait ni comment ni pourquoi. Une intuition de curé sans doute, un troisième œil, une longue vue, un sens ultime… un truc qui fait affirmer au chef que notre Michounet le bellâtre (qui se révèle rapidement être une endive d’envergure) est une tronche en psychotrucs et qu’il devrait se rendre derechef au Vatican. Avec un peu de bol, il arriverait sans doute à temps pour le casting du Calendario Romano 2012Au lieu de ça il va à des cours d’exorcismes et là encore, alors qu’on ne sait pas pourquoi, il est aussitôt repéré pour être celui qui comprend tout et qui est pile poil adéquat pour aller rendre visite au Père Lucas qui est THE référence en matière d’exorcisme. Et là notre Michael fait « pffffff ! exorcisme my ass, même pas ça existe, c’est rien que des fous de la tête qui font rien qu’à se rendre intéressants pour faire croire qu’ils sont possédés et tout ça ! Ces gens là c’est pas un curé et de l’eau bénite qu’il leur faut. C’est un psy et du prozac ! ».

    Jusque là, je me disais que bon ben, c’est sûr ça casse pas quatre pattes à un canard mais ça se laisse voir et peut-être que pour une fois on va découvrir un américain qui face caméra va nous dire « je ne crois pas en dieu ! même pas peur ». Tu parles Charles. J'appréciais aussi qu'il n'y ait pas une musique zim boum qui fait sursauter parce que précisément, il ne se passe pas grand-chose. Et paf, le chat, juste à ce moment, Michy Chou arrive chez le Padre et un chat lui saute en plein dessus ou presque avec un grand coup de cymbale qui me fait décoller et me projeter trois sièges sur le côté ! A partir de là, pas une porte ne va s’ouvrir sans que le préposé aux percussions vienne nous en mettre plein les oreilles et me faire frôler l’arrêt cardiaque.

    Et puis, arrive (sous vos applaudissements) celui que l’on attendait tous et par qui le vilain périra : ANTHONY HOPKINS !!! Et dieu me chatouille, ce film est l’occasion pour moi de me remémorer la carrière de l’incontournable terreur et de me demander pourquoi je ne l’avais pas fait plus tôt pour me dire que finalement ce type (je veux dire cet acteur) est une imposture, un charlatan. Plus de quarante ans de carrière et plus du double de films et quoi ??? Quatre films en ce qui me concerne où il domine le casting de sa belle présence : « Elephant man », « Le silence des agneaux », « Retour à Howards Ends » et « Les vestiges du jour ». Depuis, quoi ? Rien. C’est quand même pas bézef. Même si Woody laissait espérer un grand retour l’année dernière. Erreur supplémentaire avec ce Rite et ce n’est sans doute pas le Thor à venir qui va arranger le bousin. Tonino estime t’il qu’il suffit de faire de très gros yeux, de plisser le front et de sourire en coin pour qu’on se prosterne en entonnant le kyrie ? Caricature de sa propre caricature, il n’est que grimaces, singeries et excès en tout genre et tout ça avec néanmoins une économie de mouvements exemplaire. Sauf lorsqu'il fout une mandale en pleine rue à une gamine qui lui demandait de bénir sa poupée. Je l'avoue, j'ai péché, j'ai ri ! Dès lors tout ce qu'Anthony Hopkins fait n’est qu’un pitoyable, pathétique et grotesque numéro de cirque. Dans un premier temps, il exorcise (ou tente d’exorciser) une gamine mise enceinte par son père (il s’en passe de belles à Rome !) devant les yeux interloqués de Michaël qui semble bien déçu que ce ne soit pas plus spectaculaire. Devant la mine déconfite du jeunot, notre vieux briscard de Père Lucas explique : « et oui, pas de tête qui tourne et de vomi vert !!! ». Diantre, fichtre, foutre et palsembleu, y'aurait-il un chouille d'humour dans ce film ? Et « ta mère, elle suce des queues en enfer ? » a-t-on envie de lui rétorquer puis lui prouver que nous aussi on a nos lettres en cinéphilie de l’enfer !

    Cette simple petite réplique qui a l'air de ne pas y toucher a l’avantage de nous faire croire que nous avançons vers un renouveau de l’art de traiter le possédé au cinéma. Erreur monumentale car au contraire, dès lors le film ne va plus rien faire d'autre que de tenter inlassablement de copier le modèle du genre absolument indépassable, jusque dans la petite malette très Père Merrin et une arrivée dans la pénombre derrière une grille.. pour s’enfoncer inexorablement jusqu’à s’engloutir dans un néant d’ineptie et de nullité comme on n’en voit peu.

    Après que le démon ait eu gain de cause sur la pauvre fille violée, nos deux curetons se rendront chez une maman fort déconfite que son petit garçon se soit réveillé un beau matin avec le dos et le torse lacérés. Ce n’est que l’œuvre d’un equus asinus (ou âne noir du Berry) à l’œil vermillon-sanglant qui hantera plus tard les hallucinations de Michaël. Le grand show d’Anthony à ce moment vaut tous les navets de la création. Et ce n’est rien encore à côté de son air docte et menaçant lorsqu’il va sortir de sa manche un tout petit crapaud vert de peur et le brandir à la face de tous les incrédules. J’en conclus que si le diable est un âne ou un crapaud, dieu est un cygne ou une libellule. Qui pourra me contredire ?

    Je vous fais grâce de la suite et de la transformation du Père Lucas ainsi que du retournement de situation aussi soudain qu’inattendu de notre Michaël qui va finalement laisser quelques baveuses désolées sur le carreau.

    Il n’y a rien de pire que les films cons et prétentieux et celui-ci remporte la palme haut la main. Il ne démontre rien, n’explique rien, ne justifie rien et se dédouane lâchement du moindre point de vue en apposant le désormais indispensable cachet vu à la télé « histoire vraie » ! C’est un peu court jeune homme.

    Si vous souhaitez vous documenter davantage sur le sujet et le film. Je vous recommande une sain(t)e lecture ici-même.

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    Souvenir de Venise 2009

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  • MA SEMAINE AU CINEMA

    Pour lire mes articles cliquez sur le titre ou l'affiche.

    AVANT L'AUBE de Raphaël Jacoulot ***

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    LE MARQUIS de Dominique Farrugia **

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    L'ASSAUT de Julien Leclercq *

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    SANS IDENTITE de Jaume Collet Serra °°

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    LE RITE de Mikaël Hafstrom °°°

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    MES COUPS DE COEUR  le marquis de dominique farrugia,l'assaut de julien leclercq,sans identite de jaume collet serra,avant l'aube de raphaël jacoulot,cinéma

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  • AVANT L'AUBE

    de Raphaël Jacoulot ***

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    Frédéric est un jeune homme en réinsertion. On ne saura pas ce qu'il a fait et là n'est d'ailleurs pas le sujet. Son éducateur lui a trouvé un stage dans un hôtel/restaurant **** en région pyrénéenne, tenu d'une main ferme et stressée (normal c'est Bacri) par Jacques Couvreur. Les repas familiaux ne sont pas détendus chez les Couvreur.

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  • LE MARQUIS de Dominique Farrugia **

    LE MARQUIS de Dominique Farrugia, richard berry, franck dubosc, jean-hugues anglade, cinémaLE MARQUIS de Dominique Farrugia, richard berry, franck dubosc, jean-hugues anglade, cinémaLE MARQUIS de Dominique Farrugia, richard berry, franck dubosc, jean-hugues anglade, cinéma

    Thomas Gargesse, VRP licencié injustement purge une peine de quelques mois de prison pour avoir tenté de voler un de ses clients. Dans le même temps Quentin Tasseau foire une "affaire" et se voit contraint par son patron Jo un grand malade de la tête, de retrouver les centaines de milliers d'euros perdus, sous peine de se retrouver entre quatre planches après d'atroces souffrances. A la suite d'un quiproquo maousse, le très ordinaire à jogging et bas du bulbe Thomas est pris pour "Le Marquis" le bandit number one qui fait trembler même les truands. Pour sauver sa peau, Quentin fait évader Thomas de sa prison pour monter un coup qui devrait rapporter bonbon !

    Pas la peine d'y aller par quatre chemins. Contre toute attente, malgré l'affiche, malgré le titre, malgré (et aussi grâce à) Franck Dubosc, ce film est drôle, très ! Ce n'est pas du grand art, mais c'est tellement bien interprété, loufoque et invraisemblable, qu'on ne se fait pas de noeuds au cerveau  et que pendant une heure trente c'est du plaisir total. Et en plus, pas une seconde d'ennui. Il faut dire que sur le mode du "buddy movie" (deux personnages aussi différents voire opposés que possible contraints à faire équipe) le tandem Franck Dubosc (qui fait un peu du Franck Dubosc mais pas seulement) et Richard Berry fonctionnent parfaitement. Le sérieux et la dureté de Richard Berry face à la beauferie naïve de Franck Dubosc font parfois des merveilles. On ne se lasse pas de voir les mines consternées voire accablées de l'un face aux énormités et aux étourderies de l'autre. On reconnaît le style Farrugia, pas avare du comique de répétition, mais sincèrement il prouve qu'il est possible de faire rire sans blagues salaces sous la ceinture. Et puis on peut lui savoir gré d'avoir fait de Jean-Hugues Anglade pratiquement méconnaissable, un vrai méchant sans coeur, quoique...

  • L'ASSAUT de Julien Leclercq *

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    Le 24 décembre 1994; quatre terroristes du GIA prennent possession sur le tarmac de l'aéroport d'Alger d'un Airbus d'Air France qui doit rejoindre Paris. A son bord 227 passagers. La revendication du groupe est la libération pure et simple de deux de leurs camarades. Ils ne pourront décoller que deux jours plus tard après avoir assassiné trois passagers dont un français Yannick Beugnet (la mort préalable de l'algérien et du viet-namien n'ayant pas fait réagir les autorités !!). On assiste aux négociations entre l'Elysée, le Quay D'Orsay, le gouvernement algérien et le chef des terroristes Yahia, exalté, surexcité et qui n'oublie pas cinq fois par jour de se tourner vers la Mecque. Ne disposant pas de suffisamment de kerosen, l'avion est contraint de se poser à Marseille. C'est là que les gendarmes du GIGN seront chargés d'intervenir, de porter l'assaut car une employée arabophile (et qui portera le même (hideux) chemisier pendant quatre jours !!!) comprend que le but du détournement est de faire s'écraser l'avion sur la Tour Eiffel. Ce qui ne se fait pas.

    Je ne m'attendais pas en allant voir ce film découvrir une histoire (vraie) à la gloire du Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale, de Balladur et Pasqua. Si les engagés du GIGN sont présentés comme des héros des temps modernes chargés de défendre en première ligne et au péril de leur vie, la république, la démocratie et la sécurité du territoire, j'ai moins compris le but et l'intérêt de présenter une nouvelle fois les arabes comme des terroristes même s'il s'agit d'un épisode dramatique réel relayé en direct sur les chaînes de télévision et annonciateur d'un certain 11 septembre.

    Alors évidemment il y a une interprétation solide de Vincent Elbaz et Grégori Derangère (pour une fois totalement éloigné de ses rôles d'homme fragile) et quelques scènes d'une efficacité manifeste (l'assaut notamment) et d'autres d'un cynisme sans nom, telle celle, glaçante, où le gouvernement ayant évalué les pertes, incluant sans nuances terroristes, passagers, militaires, l'on voit les cercueils arriver dans un hangar non loin de l'avion. Mais quelle psychologie de pacotille !!! Quel est le problème du personnage de Vincent Elbaz qui semble perdre la vue, et qui bien que possédant une gentille petite famille sans joie (femme et petite fille) vivant dans une HLM sordide, demande à être envoyé en première ligne lors de l'assaut, comme pour se suicider ? Aucune explication ne nous sera donnée.

    Je n'ai pas tout compris, et j'ai détesté re-voir Balladur et Pasqua venir faire leur cirque sur le perron de l'Elysée pour dire qu'une fois encore ils avaient sauvé la France. Tout comme je déteste apprendre que la famille de Yannick Beugnet (froidement exécuté lors de la prise d'otage) n'ait pas été contacté avant et pendant le tournage du film qui raconte explicitement et en détails l'assassinat du jeune homme.