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Sur la Route du Cinéma - Page 414

  • MOURIR COMME UN HOMME de Joao Pedro Rodrigues ***

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    Tonia est une transexuelle qui n'a pas encore achevé sa transformation. L'opération la plus délicate qui la rendrait définitivement femme reste à accomplir. Mais Tonia redoute cette intervention que son jeune amant Rosario ne cesse de la presser de subir. Cet acte définitif va également à l'encontre de ses fortes convictions religieuses.
    Au moment où nous entrons dans la vie de Tonia, elle est confrontée à une multitude de problèmes tous plus compliqués les uns que les autres. Rosario, qu'elle aime comme un amant mais qu'elle soigne et protège comme un enfant qu'il pourrait d'ailleurs être, est un drogué, égoïste, exigeant, souvent dur et distant.
    Par ailleurs Tonia n'est plus toute jeune. Star d'un spectacle de transformistes à Lisbonne, elle se heurte à l'arrivée de nouveaux et jeunes talents et sent bien que le patron souhaite renouveler les numéros.
    Enfin, son fils Zé-Maria qu'elle ne voyait plus parce qu'il a honte de son père, refait surface et lui avoue qu'il a commis un meurtre...
    La première scène, énigmatique, sombre et belle trouvera son explication plus tard. Mais dès l'ouverture il faut se laisser porter par ce film lent et envoûtant qui prend son temps pour un plaisir infini. Un film portugais est une véritable rareté et celui-ci est tout entier empreint de cette fameuse "saudade" galicienne qu'on ne peut traduire sans la trahir. Disons que ce film baigne dans une atmosphère unique et indéfinissable de nostalgie, de tristesse, de joie aussi. On sent chez ces personnages infiniment attachants, accrochés les uns aux autres, les sensations et sentiments mêlés de la perte du passé dont il est à peine question et l'angoisse d'un avenir hésitant, si tant est qu'il puisse y en avoir. La "nature" indistincte de Tonia tellement femme mais encore homme ajoute à cette impression de vulnérabilité et de déséquilibre qui fait que chacun semble flotter dans l'incertitude totale.
    Et pourtant, il y a extrêmement d'amour entre Tonia et Rosario notamment et les liens d'amitié sont très forts également même si Tonia refuse parfois de les voir. Elle est tellement perdue qu'elle s'applique souvent à donner et à chercher toute son attention à un chien qui ne la quitte jamais puis à en recueillir un autre "vagabond".
    C'est un grand film d'amour d'une beauté souvent époustouflante. On ne voit pas la ville Lisbonne mais la nature alentour omniprésente y est à la fois asphyxiante et stimulante. Dans une séquence réelle et comme onirique, Tonia et Rosario égarés se retrouvent dans une grande maison où vivent deux êtres étranges, abandonnés et soudés et lors d'une improbable "chasse au dahu", une parenthèse en-chantée offre à tous ces désorientés une bienfaisante pause de douceur. D'autres scènes, comme celle prémonitoire de la traversée d'un cimetière en apesanteur sont d'une beauté à couper le souffle.
    Fernando Santos dans le rôle de Tonia et Alexander David dans celui de Rosario sont abolument extraordinaires et inoubliables, indissociables.

  • 5 X 2 PLACES DE CINEMA A GAGNER POUR SWEET VALENTINE

    d'Emma Lucchini (fille de Fabrice), grâce à Sophie de sortiescinema.net.

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    Pour gagner ces places, retrouvez le titre d'un film dont j'ai extrait un morceau d'image.
    Une réponse à la fois par personne. "On" peut retenter sa chance quand j'ai confirmé que la réponse est bonne ou pas. Bon amusement.
    Les gagnants sont : sopel, Ed, Mister Loup, marine et marion.
    GAME OVER.
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    DIE HARD 3 presque trouvé par Marion
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    LA GRANDE VADROUILLE trouvé par Mister Loup
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    LE BON LA BRUTE ET LE TRUAND
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    LA RELEVE trouvé par Marion
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    ET POUR QUELQUES DOLLARD DE PLUS trouvé par Marion
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    LA RELEVE trouvé par Fred
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    KISS KISS BANG BANG trouvé par sopel
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    LA CHEVRE trouvé par Marine
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    ah ah ah piège. LA TRAVERSEE DE PARIS trouvé par Mister Loup
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    TAIS TOI trouvé par Ed
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    Synopsis : Ivan, bandit sans envergure, croise le chemin de Sonia, jeune provinciale fraîchement arrivée à Paris. Dès le premier regard, il la déteste. Dès le premier regard, elle s'entiche follement de lui. C'est décidé : cet homme cruel sera son prince charmant, son héros, l'homme de sa vie. Et si Ivan a la haine tenace, Sonia a la patience d'un ange. Ou celle d'un démon.

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    LENNY AND THE KIDS (Go Get Some Rosemary) de Joshua Safdie, Benny Safdie ***

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    çA COMMENCE PAR LA FIN de Michaël Cohen °

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    PRINCE OF PERSIA : LES SABLES DU TEMPS de Mike Newell°

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    FILM SOCIALISME de Jean-Luc Godard °°°

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    Mon coup AU coeur
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    Mon coup DE coeur
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  • DENNIS HOPPER

    17 mai 1936 - 29 mai 2010

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    Plus vraiment jeune, mais pas vraiment vieux non plus (et le portrait craché de mon beau-père pour ne rien vous cacher...), si je devais le résumer d'un mot, je dirais peut-être "excessif" tant il semble que sa vie ait été marquée par tous les abus, de tabac, d'alcool, de drogues, de femmes mais c'était aussi et surtout un artiste : acteur, réalisateur, poète, peintre et photographe.

    5 mariages, 4 enfants et 150 films... sa carrière commence avec Nicholas Ray et "Johnny Guitar", vous vous rendez compte ? Puis il rencontre son idole James Dean et partage deux fois l'affiche avec lui dans "La fureur de vivre" et "Géant". Il croise aussi la route de John Wayne.

    Mais c'est en devenant réalisateur du désormais cultissime "Easy Rider" en 1969 au côté de Peter Fonda et Jack Nicholson qu'il va marquer à tout jamais Hollywood et le cinéma mondial. Ce film différent tant sur le plan de la narration que de l'esthétique, libre et atypique, un symbole pour la génération hippie, va permettre aux réalisateurs de rompre avec les diktats des studios hollywoodiens.

    Je ne sais pas faire les oraisons funèbres tant il est difficile d'évoquer quelqu'un en quelques mots. Alors je ferai simple, c'était un grand acteur, différent, un peu fou... Bien sûr il fut Billy, l'Ami américain, Frank Booth  le psychopathe mais j'avoue que le photographe halluciné d'Apocalypse now m'avait particulièrement impressionnée.

  • ÇA COMMENCE PAR LA FIN de Michaël Cohen °

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    Chez les Cohen/Béart on ne doit pas rigoler tous les jours. Mais un jour Michaël, mari d'Emmanuelle dans la vraie vie a eu envie de la filmer dans tous ses états. Et aussi de se filmer lui et puis elle, et eux ensemble, dans tous leurs ébats ! Dans les toilettes des cafés... debouts dans la rue, lui tourné contre le mur et elle s'humectant le doigt... sur le bureau où elle travaille... parfois dans un lit. Pourquoi ? Pourquoi ce film ? Pour déclarer à la femme qu'il aime qu'il l'aime ? Pour nous démontrer à quel point il l'aime ?

    Histoire d'amour dans le désordre, avec un début, un milieu et une fin, quoique, pas sûr. Des bribes de dialogues, des insultes, des soupirs. Des départs, des retrouvailles. Des colères, de la jalousie. Des tentatives de suicides. Du grand n'importe quoi filmé n'importe comment. Et nous, pauvres spectateurs, réduits à l'état de voyeurs, que devons-nous faire de ce spectacle d'un couple qui ne cesse de dire qu'il s'aime puis qu'il se déteste comme jamais ?

    Emmanuelle, parfaitement mal habillée et coiffée/décoiffée a pourtant de véritables éclats, de rire, d'humeur, d'agacement qui prouvent qu'elle s'offre toute à ce film et à son homme qui joue (pas très très bien) l'homme du film, mais elle le porte toute seule le film, bravement avec ses excès de douceur, de brusquerie et de violence.

    La question demeure néanmoins, où est le film dans ce numéro d'exhibitionnistes ?

  • LEÇON D'ANATOMIE de Benoît Gautier

    Je vous ai déjà parlé de Benoît Gautier.

    Mais si, c'est lui là en-dessous (celui avec un peu des cheveux)

    Sur son CV est écrit : Auteur, scénariste, metteur en scène, biographe, journaliste de cinéma. Il habite ici où il parle (très bien) du cinéma et aussi un peu quand il a le temps. Il aime les belles femmes, les jolis garçons mais aussi et surtout le cinéma et le théâtre. Et justement, en juillet prochain, il sera en Avignon où il présentera avec

    BAFDUSKA THEATRE

    Bien Assis au Fond DUn Sofa Keski Arrive?

    1 villa Courtalon 10000 Troyes

    03 25 75 50 07 / 09 52 66 19 59

    www.sylvainsavard.com

     

    une pièce de Larry Tremblay qu'il met en scène, avec dans le rôle principal, la comédienne Micky Sebastian. La pièce sera accueillie par le théâtre

     La Tache d’Encre du 8 au 31 juillet au Festival OFF d’Avignon 2010.

    En outre pour ce spectacle Benoît et la compagnie franco-canadienne BAFDUSKA THÉÂTRE se trouvent actuellement dans une dynamique de recherche de mécènes pour la production de cette création. Donc, si vous souhaitez devenir mécène de :

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    contactez Sylvain Savard (en lui cliquant dessus).

    Cette pièce est un monologue qui raconte l’histoire de Martha, professeur de science et femme de ministre. Mutilée après une mammectomie, mais aussi meurtrie dans son cœur, l’héroïne ausculte son histoire d’amour auprès d’un homme de pouvoir. Sur scène, elle dissèque l’envers du décor autour d’un mannequin de vitrine, symbole du mari de Martha.

    La maltraitance conjugale, le combat face à la maladie, la désillusion amoureuse sont les thèmes de ce texte pourtant décapant malgré la douleur de son sujet. Ironique et émouvant, caustique et palpitant, mais sans jamais céder au pathos, cette pièce a été créée en juin 2009 en résidence théâtrale à La Maline de l’île de Ré. Il a aussi fait l’objet de deux représentations exceptionnelles au Centre culturel canadien à Paris.

     

    Parce que la critique et le public ont acclamé d’emblée ce spectacle et son interprète. Parce que Leçon d’anatomie encore méconnue en France a été jouée dans le monde entier par de grandes actrices (Glenn Close a approché Larry Tremblay pour acquérir les droits de la pièce pour Hollywood). Parce que le personnage de Martha peut devenir un grand rôle du répertoire contemporain. Parce que Micky Sebastian a choisi ce texte pour faire son retour sur les planches après dix ans de présence sur le petit et le grand écran. Parce que Larry Tremblay est un auteur québécois vivant. Parce que son nom est associé à celui de BAFDUSKA THÉÂTRE depuis quelques années, l’équipe artistique croit de toutes ses forces au succès de ce projet lors de son rendez-vous avignonnais.

    C'est pour toutes ces bonnes raisons que la générosité est sollicitée pour apporter une aide financière dans ce cadre artistique. Selon les prévisions budgétaires, la compagnie doit réunir la somme de 12 000 € pour l’entière réalisation de ce spectacle en juillet 2010. Cependant, sachez que cette demande de mécénat n'est pas exclusive et qu'en retour de la générosité :

    - votre don fera l’objet d’une réduction d’impôts substantielle et proportionnelle au montant versé à la compagnie ;

    - le logo de votre société apparaîtra sur tous les supports de communication (affiches, flyers, dossiers presse…) ;

    - des invitations seront disponibles pendant le Festival d’Avignon OFF pour les membres de votre entreprise ;

    - en cas d’autres formes de don et de visibilité de votre part, nous étudierons avec le plus grand intérêt chacune de vos propositions.

    Vous pouvez parcourir le dossier artistique de Leçon d’anatomie, des photos, visionner des extraits du spectacle en cliquant ICI puis en vous rendant dans la rubrique BAFDUSKA THEÂTRE. 

  • PRINCE OF PERSIA : LES SABLES DU TEMPS de Mike Newell °

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    Parfois les films produisent des jeux vidéos, parfois c'est l'inverse. Et c'est le cas ici. Donc, autant vous dire que jamais de jamais je n'avais entendu parler de ce jeu, de ce Prince mais de Jake, oui. Et comme vous pouvez le constater par vous-mêmes, son coach sportif n'a pas volé son salaire. Mais en dehors de Jake, qu'est-ce qui pourrait sauver ce film ? Rien. J'ai beau chercher. Donc il n'y a ici que les beaux yeux tristes de Jake et son sourire ultra brite que si tu mets pas tes lunettes pour le regarder, tu deviens aveugle !
    Il s'agit d'un moutard des rues orphelin qui un jour tient tête à des soldats devant les yeux émerveillés du bon roi Sharaman qui du coup l'adopte, tellement le minot c'est trop un rebelle. Et hop, comment devenir Prince sans plier les genoux ? Sauf que le roi a un frère et deux fils et qu'on se doute que l'affaire ne va pas se faire sans qu'il y ait grave du mou dans la corde à noeuds.
    10 ans plus tard, Dastan -c'est son nom- se traîne dans la poussière et fait des bagarres avec ses copains les soldats, pendant que ses deux autres frères font des trucs de soldats aussi mais en plus  propres, avec des couteaux, des casques et pas torse poil.
    Une cité très belle et très sainte fabrique des armes de destruction massive, les iran Perses menés par le roi, les frangins et tout le toutim s'en vont faire la guerre à la cité qui est gouvernée par une Princesse des Mille et Une nuits,qui ne sait pas se laver toute seule, maquillée comme une voiture volée avec un smookie eyes et du gloss de pintade plein sa face ! Elle prie mais elle a un caractère de cochonne alors les frangins disent : "on va lui montrer ce que c'est qu'un homme un vrai !". Sauf qu'avant qu'elle se mélange l'adn avec le Dastan (bien qu'elle soit d'abord promise à Garsiv, mais comme il a déjà plusieurs meufs il passe son tour),faut poireauter à peu près deux heures. Bien fait pour moi. C'est là que j'ai compris que c'était un film pour moutards (au-dessus de 9 ans et demi, passez votre chemin) et que pour la danse des 7 voiles, on est de la revue.
    Bon au début, la Princesse et le Prince i font rien qu'à se faire des niches et à se disputer, en se faisant des mines comme ça et comme ça, et que je te prends ton couteau, et que je te le pique, et que je te le cache, et que j'appuie sur le bouton, et que je remonte le temps, et que je vide le sable magique, et que je te plante dans le désert, et que non c'était pour rire, et que je te sauve, et que je te fiche un coup de bâton sur la tête... STOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOP !
    Bon faut dire que la dague magique est toute choupie mais si t'as pas le pantalon de cuir pour la mettre dedans, y'a pas non plus de quoi en faire une pendule à treize coups. Les pendules à treize coups, macache bono, ça sert à queud. Mais quand même, la dague a le pouvoir de faire remonter le cours du temps et d'inverser les événements donc. ça peut être utile. Mettons, pour rire, tu peux te suicider et si quelqu'un appuie sur le bouton qui libère le sable, pan, t'es plus mort !!! Cool non ?
    Y'a quoi aussi ?  Ah oui, y'a Alfred Molina (l'acteur) i s'amuse comme un foufou à faire le zoophile. C'est rare dans une carrière de dire à un acteur : "t'auras un torchon sur la tête, une dent en or et tu aimeras les animaux plus que ta mère". La dépression nerveuse qu'il nous fait pas face caméra quand on lui pique ses dindons !!! Pas grave, il lui reste les chevaux et les poules. Y'a aussi des moches et des vilains avec ou sans pustules. Et puis y'a Ben Kingsley, l'autre acteur dans son grand numéro pathético ridicule mais super bien rodé de "je-continue-de-flinguer-ma-carrière-j'fais-c'que-j'veux-j'suis-noble".
    Bon, vu que le titre c'est PRINCE OF PERSIA, deux points, les sables du temps... j'imagine qu'il peut y avoir PRINCE OF PERSIA, deux points, ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants... Mais faut faire fissa avant que les tablettes de Jake se transforment en chocolat fondu.
    Sinon, le ptit Jake a l'air de bien s'amuser à faire des trucs de ouf dans les airs en bravant les lois de l'apesanteur. Les autres se prennent grave au sérieux. Il y a plein plein plein de combats dans le sable, dans les airs et la poussière et des effets spéciaux qu'on voit bien à l'oeil nu. C'est tout jaune et ôcre, preuve qu'il fait très chaud.
    Ah et puis une dernière chose, je trouve ça amusant les films qui se font leurs propres reproches... à plusieurs reprises des personnages disent à l'insupportable princesse (Gemma Aterton, bouche de poisson regard vide, on peut l'empêcher de sévir s'il vous plaît ? merci.) : "tu peux pas la mettre en veilleuse ta boîte à camembert ?". Il est vrai qu'on a souvent envie de lui coller n'importe quoi dans la bouche pour qu'elle se taise définitivement. Cette Raymonde la Science atteinte de diarrhée verbale assez impressionnante ne cesse de disserter sur le pourquoi du comment de tout et de rien.
    Au secours !

  • FILM SOCIALISME de Jean-Luc Godard °°°

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    Est-ce que balancer des images et des mots sur un écran suffit à faire un film, un pamphlet, parler d'une révolte, d'une colère, d'un espoir, évoquer le désordre et l'échec ? Moi je dirais que non, mais à vous de voir !
    Ce film socialisme c'est du bruit - du son - de la musique - des images - des mouvements - des couleurs - Gaspar Noé est un apprenti - du bleu - beaucoup de bleu - la croisière ne s'amuse pas - le rêve des états est d'être seul - le rêve des individus est d'être deux - Staline - nkvd - Hitler - nazi - débarquement en Afrique du sud - Hollywood inventé par les juifs - holocauste - mon coeur n'est pas dans ma bouche - revoir l'Europe heureuse - pourquoi tu ne nous aimes pas Flo ? - garage Martin - n'utilisez pas le verbre être - on distribue au lieu de produire - 4 août - des choses comme ça - il faudra un programme - à cause de la lumière - à cause de l'obscurité - j'accueille un paysage d'autrefois - le silence est d'or - j'attaquerai aussi le soleil si un jour il m'attaquerait - l'espace se meurt - démocratie et tragédie sont nées à Athènes - X + 3 = 1 - la personne à venger c'est Jésus Christ - Odessa - hélas - alors Cassandre tu vas être raisonnable...
    Et qu'on ne vienne pas me dire que cette note n'est pas constructive. Allez plutôt voir ce film.
    MOI J'EN AI MA CLAQUE DE FAIRE SOURIS DE LABO POUR RÉALISATEURS TORTURÉS !
    No comment,
    comme dit JLG. 
     
    Et comme je ne suis pas du genre à vous faire rater un chef-d'oeuvre sous prétexte que j'y suis complètement hermétique, voici l'avis de ceux qui ont tout compris, aimé et qui donnent envie :
     
    CRITIKAT - Arnaud Hée :
    Inégal et passionnant, Film Socialisme, méditation filmique ardue et émouvante, porte la contradiction d'un cinéaste toujours plus isolé et mélancolique, mais terriblement présent et contemporain : parmi nous.

    LES INROCKUPTIBLES -  Jean-Marc Lalanne !

    Sans tellement modifier sa langue ou sa méthode, le cinéma de Godard s'est rebranché sur le contemporain. (...) Le socialisme du film commence par là : la constitution d'une république des images, iconoclastement égalitaire, où le copyright est aboli, où les dénivelés statutaires qui séparent chacune d'elles sont comblés par le collage. (...) C'est de toute façon plus encore dans sa pratique que dans ses visions que le film éblouit.

    CHARLIE HEBDO - Jean-Baptiste Thoret :

    Un grand moment de "cinéma pur".

    EXCESSIF - Jean-Baptiste GUEGAN :

    Dense et sublime, expérimental et difficile.

    L'HUMANITE - Michel Guilloux :

    Cet art de la citation, d'oeuvres de la pensée, picturales, musicales, dites, montrées ou sonores, n'est pas nouveau chez Godard, disons qu'il atteint, à l'image de son propos, un point de non-retou

    LIBERATION - Gérard Lefort :

    (...) sur le territoire de ces lieux communs, il construit un nouveau chromatisme qui les transforme du dedans, crée des thèmes, développe en force une forme gorgée du dernier cri (de souffrance) des moyens modernes de la communication (fil à la patte des mal nommés portables qui, telle la drogue, nous fixent), autant dire un formidable nomadisme.

    MARIANNE - Danièle Heymann :

    Godard, dans son kaléidoscope chromatique, politique, irritant et exaltant, a mis à l'abri tout le langage des images.

    TELERAMA - Jacques Morice :

    Son film suscite plus une impression de nostalgie que de désespoir. Le tout dans une clarté qui rappelle Eloge de l'amour, son dernier bon film, vieux de neuf ans déjà. (...) Il semble ne plus chercher l'affrontement (...) et on le sent prêt à passer le relais. (...) Etre un poisson des abysses et regarder vers le haut : c'est la profondeur délivrée du langage, dont Godard a toujours rêvé. Enfin une image de paix.