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Sur la Route du Cinéma - Page 464

  • Coco de Gad Elmaleh *

    Coco - Gad ElmalehCoco - Manu Payet

    Coco a gagné le gros lot et la légion d’honneur pour avoir inventé « l’eau frétillante » (ni plate, ni gazeuse…). Juif séfarade excentrique rendu mégalo par sa réussite et sa fortune, il veut faire de la Bar-Mitsva de son fils un évènement national en l’organisant au Stade de France et en demandant à un ministre de faire du lendemain un jour férié afin que les 4 000 invités puissent se reposer.

    Et alors ?

    Alors, rien ou pas grand-chose !

    Quelques répliques drôles ne donnent pas de crampes aux zygomatiques. Flirtant souvent avec la naïveté et la vulgarité, contrairement à ses spectacles, Gad Elmaleh s’est concocté un one man show pas bien convaincant.

    Deux bonnes surprises : Pascale Arbillot, glamourissime et Manu Payet plus drôle que le patron…

  • La fille du RER d’André Téchiné **

    La Fille du RER - Catherine Deneuve et Emilie DequenneLa Fille du RER - Emilie Dequenne et Nicolas DuvauchelleLa Fille du RER - Catherine Deneuve, Emilie Dequenne, Michel Blanc, Mathieu Demy, Nicolas Duvauchelle et Ronit Elkabetz

    Jeanne vit avec sa mère Louise dans un pavillon de banlieue plutôt cossu s’il n’était sonorisé par le passage régulier et vrombissant du RER. La mère et la fille sont très proches l’une de l’autre, hyper complices. Louise garde des enfants à domicile et se désole un peu que Jeanne sans emploi ne mette pas plus de conviction à en chercher un.Quand Jeanne rentre le soir, elle dit qu’elle a passé sa journée en entretiens mais Jeanne ment. Elle passe en fait son temps à glisser dans les rues en se faufilant sur ses rollers. Puis elle rencontre Franck qu’elle trouve idéal. Elle s’installe avec lui dans un drôle d’endroit. Louise doute que sa fille puisse trouver le bonheur avec ce garçon un peu étrange et direct dans ses paroles, elle reste sceptique sur le comportement de Franck qu’elle trouve agressif… et effectivement, il quitte rapidement Jeanne de façon brutale. En réaction à cet abandon qu'elle ne comprend pas, Jeanne va inventer un mensonge rocambolesque qui va faire chavirer bien des existences…

    André Téchiné brode et imagine la vie de Jeanne qui bascule à partir d’un fait divers réel. En 2004, une jeune fille a porté plainte suite à une agression antisémite dont elle aurait fait l’objet dans le RER. En l’absence de toute preuve et de tout témoin, cette « affaire » a mobilisé pendant 48 heures toute la compassion et toute l’émotion nationales (des média aux 60 millions de citoyens français en passant par l’Elysée… et pourtant nous n’avions pas encore à l’époque un Président prêt à se déplacer et à intervenir personnellement dans chaque foyer dès qu’il y a une fuite d’eau !). L’intox était assez géniale et fascinante mais la jeune femme avait dû rapidement reconnaître qu’elle avait tout inventé !

    N’aimer que moyennement un film d’André Téchiné est suffisamment rare pour que j’en sois encore toute déconcertée le lendemain de sa vision. Et pourtant, même après réflexion, je dois avouer que les aspects gênants ont pris trop de place pour faire de ce film, un film aimable.

    Je n’ai pas aimé que Téchiné :

    - se mette à filmer caméra à l’épaule ? On se doute –même moi- qu’une fille à rollers, sillonne et slalome : inutile de nous mettre la caméra sur roulettes. Cette façon de filmer devient vraiment pour moi très très gênante.

    - qu’il fasse (comme le premier débutant américain venu) tomber des giboulées dignes des moussons tropicales dès que les choses se gâtent pour un personnage ? Avez-vous remarqué vous aussi à quel point il pleut quand ça tourne au vinaigre ?

    - ne nous donne pas l’occasion d’aimer sa Jeanne ni de comprendre réellement pourquoi, comment elle sombre si rapidement dans cette espèce de folie et qu’elle redevienne tout à coup aussi « normale » que vous et moi qui ne nous sommes jamais fait des entailles (très très légères) au visage et aux bras, couper une mèche de cheveux, tatouer des croix gammées sur le ventre pour filer droit à la police accuser des noirs et des arabes ?

    - bâcle sa fin en queue de poisson, au soleil autour d’une table « ami Ricorée »,

    - ait négligé les personnages de Ronit Elkabetz et Mathieu Demy…

    Que reste t’il alors ? Les acteurs évidemment.

    Emilie Dequenne est Jeanne. Dans son regard absent, parfois plongé dans le lointain, on sent toute la fragilité et l’ambiguïté de la jeune fille.

    Nicolas Duvauchelle est Franck, toujours tendu, inquiet et inquiétant.

    Et évidemment, Catherine Deneuve est Louise, parfaite. Crédible en mère attentive, affectueuse puis inquiète, crédible aussi en « assistance-maternelle » de banlieue qui « joue au sable » et raconte des histoires aux enfants. Son naturel, son énergie, sa liberté et sa vulnérabilité font ici, une nouvelle fois des merveilles.

  • ISC CINEFEEL

    Je vous avais déjà parlé de l'ISC CINEFEEL jeune et innovante  association étudiante qui s’attache à promouvoir le cinéma sous toutes ses formes auprès des 18-25 ans. Leur grande soirée "Feel the show" aura lieu :

    au Divan du Monde - 75 rue des Martyrs Paris XVIIIème

    Pour en savoir plus : cliquez ici

     

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  • ALAIN BASHUNG

    1er décembre 1947 - 14 mars 2009

    alain bashung

    "Un jour je t'aimerai moins

    Jusqu'au jour où je ne t'aimerai plus

    Un jour je sourirai moins

    Jusqu'au jour où je ne sourirai plus

    Un jour je parlerai moins

    Jusqu'au jour où je ne parlerai plus

    Un jour je "courrirai" moins

    Jusqu'au jour où je ne "courrirai" plus"...

     

     

    Et comme la magie du cinéma et celle des génies de la musique font qu'ils sont (un peu) éternels, il n'est pas trop tard pour découvrir son dernier album, une apothéose de beauté et d'émotion "Bleu pétrole".

    Et ce clip, une merveille :

     

    http://www.youtube.com/watch?v=5St0LXpU0hY 

  • Loin de la terre brûlée de Guillermo Arriaga *

    Loin de la terre brûlée - Charlize TheronLoin de la terre brûlée - Kim Basinger

    En plein milieu de nulle part et du Nouveau Mexique une caravane prend feu et explose. Deux amants, un père de famille, une mère de famille adultérins sont retrouvés soudés et calcinés à l’intérieur. Une dizaine d’années plus tard, nous suivons Sylvia, une jeune femme qui travaille dans un grand restaurant de Portland et qui couche comme elle respire avec n'importe qui le lui demande gentiment.

    Dès le début, c’est intrigant à souhaits. Qui a fichu le feu à la caravane et pourquoi ? Pourquoi Sylvia couche t’elle avec tout le monde et s’échappe t’elle parfois de son travail pour s’infliger des scarifications sur le corps ? Pourquoi aussi la fille de la femme morte et le fils de l’homme mort, deux ados, entament-ils une relation amoureuse ? Et enfin, et surtout, quel rapport y’a-t-il entre tous ces personnages et tous ces évènements ?

    Guillermo Arriaga nous embarque immédiatement dans un dédale complexe mais jamais confus. Il passe d’une époque à l’autre sans qu’à aucun moment on ne soit perdu puisque les endroits (Nouveau-Mexique et Portland) sont suffisamment différents, ne serait-ce qu’au niveau climat, pour qu’on comprenne instantanément où l’on se trouve. Autant dire que l’intérêt va croissant et qu’il fait rapidement place à une curiosité assez envoûtante. Et puis, patatra, brusquement et alors qu’on s’y attend le moins, en plein milieu de son histoire le réalisateur décide de nous donner toutes les clés de tous les mystères mais n’en poursuit pas moins son film pendant une heure… qui donc s’étire très trèèèèèèèèèès longuement.

    Après nous avoir embarqués astucieusement, Arriaga nous débarque et nous abandonne. Il ne reste plus qu’à se concentrer sur l’interprétation. Et là aussi… au bout d’un moment c’est poussif. Alors que la jeune Jennifer Lawrence et l’encore plus jeune Tessa La sont une ado et une pré-ado très prometteuses, Charlize Theron et Kim Basinger sont les deux beautés aux yeux cernés, à l'air traqué, fatigué les plus tristes d’hollywood. Les a-t-on jamais vu rire ou sourire d'ailleurs ???

  • Vincent Delerm

    Certaines savent qu’hier pour différentes raisons, j’étais « à l’ouest », je me suis donc complètement plantée dans les horaires, les adresses de salles et les titres de films… De fait, je n’ai rien vu en scope mais je n’ai pas perdu ma journée pour autant, ou plutôt ma soirée. Loin s’en faut.

    Vous me direz…

    si, vous me direz :

    « quel rapport y’a-t-il entre un concert de Vincent Delerm et le cinéma ? ».

    Et je répondrai « tout, absolument tout ». Car Vincent Delerm a dû être cinéaste dans une vie antérieure, ou bien il le sera dans la prochaine.

    Evidemment j’y suis allée toute seule comme une grande car je suis entourée de gens comme vous et vous qui ont pris Vincent en horreur et qui ne se donneront pas la peine de découvrir qu’entre ses albums (que je vénère) et la haute tenue de ses concerts (que j'idolâtre), il y a un univers inimaginable. Je suis déçue de ne pas réussir à convaincre les « contre » mais je comprends aussi car même si on me démontrait le talent incontournable de certain(e)s (pour les noms, il faut demander gentiment… je balance des horreurs pour presque rien !), il faudrait me torturer pour que j'aille les voir.

    Mais revenons-en plutôt à Vincent Delerm. Comment parler d’un album et d’un spectacle qui s’ouvrent par ces mots « Tous les acteurs s’appellent Terence… » ? Sans doute faut-il commencer par dire que l’artiste qui scénarise généralement ses spectacles et dont la réputation sur scène n’est plus à faire, a choisi d’orienter définitivement et exclusivement celui-ci vers le cinéma. Et c’est éblouissant du début à la fin.

    Un écran apparaîtra parfois en fond de scène. En ouverture, le lion de la MGM rugira comme si on y était et à la fin un générique façon vieux film des années du muet énumère toutes les personnes que Vincent Delerm remercie ou qui ont contribué à l’album ; ce qui est très malin et beaucoup moins fastidieux qu’un énoncé au micro d’une liste de gens qu’on doit applaudir et dont on ne sait qui ils sont.

    Vincent Delerm est cinéphile mais il vit dans la vraie vie aussi. Comme moi, disons pour faire court. Le voir et l’entendre sur scène c’est donc trouver des échos à la fois dans la banalité du quotidien grâce à la finesse et la profondeur de son écriture et dans le rêve du grand écran grâce à la beauté et l’intelligence des décors et de la mise en scène. Des silhouettes en carton grandeur nature représentent des stars hollywoodiennes mais leurs visages ont été remplacés par ceux des deux musiciens et du chanteur. Ils les amènent eux-mêmes sur scène. Les hommages au cinéma se succèderont, au cinéma de Lelouch « Deauville sans Trintignant » et la merveilleuse voix de l’acteur, à François Truffaut grâce à une reprise de « L’amour en fuite » de Souchon (présent aussi par la voix) qui s’achèvera sur la tirade de Jean-Pierre Léaud qui martèle « Antoine Doinel… Antoine Doinel, Antoine Doinel, Antoine Doinel… », puis Woody Allen, François De Roubaix, Jacques Tati, Fanny Ardant… Les souvenirs défilent dans la tête, s’imposent, on se souvient, et la musique et les paroles se mêlent aux images.

    Mais aussi, mais surtout, un concert de Vincent Delerm c’est, contre toute attente pour beaucoup j’imagine, plus de deux heures où l’on éclate de rire comme il arrive rarement dans des concerts. Le chanteur ponctue son spectacle d’histoires, d’anecdotes et c’est toujours plein de finesse, d’ironie mais aussi d’énormément d’autodérision. Il faut le voir se moquer de lui-même parce qu’il n’a pas trouvé les bons mots qui rendent intelligents lors d’une interview… comme si le fait d’être « une vedette » vous permettait brusquement d’avoir un avis sur tout. C’est tordant quand il évoque grâce au « Monologue Shakespearien » les âneries qu’on peut entendre à la sortie d’un film ou d’un spectacle.

    Moi-même en sortant de la salle et alors que j’étais sur mon petit nuage (et que j’y suis encore), j’ai entendu :

    « … oui… mais bon… je ne me suis pas sentie prise dans une mouvance… euh ! tu vois quoi ??? ». (Inutile de vous dire que cette personne gît désormais dans le caniveau).

    C’est doux, tendre, infiniment nostalgique, drôle et respectueux. Et parfois une folie douce s’empare de Vincent et de son piano, un ragtime, on s’agite, on tape des mains et on chante, on chante… Car le public (très très féminin) connaît son Vincent sur le bout des lèvres. Mais ce spectacle n’est pas uniquement fait pour les filles de 1973 qui ont de plus en plus, plus de trente ans… Cela dit quand il demande de chanter tour à tour, cela donne :

    - « maintenant les filles de 1973 uniquement ? »… (un joyeux vacarme) ;

    - « les filles des années 70 ? » (beaucoup de bruit),

    - « les filles des années 60 ? » doute de Vincent (un bourdonnement),

    - « les filles… des années 50 ??? » surprise de Vincent (yeeeeeeeeeepaaaaaaaaaaah… un murmure !!!),

    - « euh… les filles des années 40 ??????????? »… silence.

    On sort… Enfin JE suis sortie de la salle, gaie comme un pinson, légère, joyeuse, radieuse, charmée, comblée, ravie et… calme, comme je ne l’ai pas été depuis 12 ans 5 mois et 48 jours... avec en boucle l'album "15 chansons" qui tourne dans la voiture.

     Merci et vivement qu'il revienne.

     

     

    P.S. : Vincent était déçu et un peu en colère car la distribution de « Michoko » qu’il prévoit à chaque concert pendant son faux entracte (hilarant et faux car il ne quitte pas la scène) lui a été refusée et il s’est aperçu aussi que les billets avaient été vendus plus cher qu’ailleurs !!! M’étonne pas moi.

    P.S. 2 : mes photos sont toutes pourries, je n'ai pas l'appareil qu'il faut pour ce genre d'évènement... donc, voilà, je peux juste mettre le plafond genre chapelle Sixtine de la salle. Pas prétentieux pour deux sous dans le coin ...

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  • L’enquête – The international de Tom Tykwer °°

    L'Enquête - The International - Clive OwenL'Enquête - The International - Clive Owen

    Louis Salinger (dit Lou pour les intimes proches qui l’approchent de près mais sans le toucher… Clive Owen ON REGARDE, on TOUCHE pas, merci) est un agent d’Interpol prêt à tout, même à plus dormir, à plus manger, à plus baiser, à plus se laver (c’est Clive Owen non plus ! il peut faire ça, ça lui donne un air fatigué drôlement sexy… alors qu’à d’autres, ça donnerait «  juste » l’air fatigué fatigué) pour révéler au grand jour les agissements cacaboudiniques de l’International Bank Of Business and Credit qui fricote avec la mafia et toute la merdache internationale qui vend des armes aux pays qui en ont bien besoin !!! Eleanor, ajointe d’un proc’ de Manhattan prête à beaucoup moins que notre LoulouChouchou (la preuve : elle se lave les cheveux, elle…) va lui filer un coup de patte. Personnellement, je n’ai jamais bien capté à quoi elle servait et en plus Naomi Watts n’est même pas décorative, mais bon, dans le scénar, faut de la blonde sinon, Clive aurait l’air encore plus triste et plus triste que l’air qu’il a là, tu meurs. D’ailleurs, Clive, il en veut pas (de la Naomi) même si à un moment elle lui dit : « y’a combien de temps que t’as pas tiré un coup ? » (elle est classe Naomi, on peut pas lui enlever ça !), il lui répond « pourquoi, tu veux essayer ? ». Moi, je suis sûre qu’essayer Clive, c’est l’adopter… alors vaut mieux pas tenter le diable  (ça ferait trop de peine à Clint) !

    Bon, vlà nos deux lascars qui parcourent le monde : Londres, Luxembourg, Lyon, Machin, Truc, Bidule et Istanbul. Ils se prennent des voitures, des bus en pleine tronche et ils cicatrisent à la vitesse de la lumière du son. Ils rencontrent des tas de gus pas toujours recommandables dont Armin Mueller Stahl qui, malgré le regard de l’emploi qu’il a, ne parvient même plus à exprimer l’inquiétude du double jeu tant il a joué ce rôle deux mille fois !

    Chaque fois que Lou arrive quelque part il annonce avec tambour et trompettes « je suis Salinger » comme s’il disait « Bond my name is Bond »… Oh l’autre ! Je veux pas avoir l’air plus nunuche que je suis mais « perso » j’ai jamais entendu parler de ce Salinger (sauf celui du sublime « L’attrape cœurs » mais ça n’a rien à voir).

    Bref. Tout ce joli monde s’échange des phrases définitives à mourir de rire (je ne m’en suis pas privée, pensez donc !) dont voici un échantillon :

    « Un jour, le destin peut remettre sur ton chemin un homme que tu avais passé toute ta vie à éviter ».

    Silence.

    Comme le spectateur est con (si, il est con !), on nous la ressort texto deux fois celle-là !

    ou bien :

    « Es-tu prêt à sacrifier ton idéal pour le bien de tous ? »

    Respect.

    Attention, âmes sensibles s’abstenir, la suite peut faire très très mal !

    « Le choix le plus difficile à faire dans la vie consiste à choisir entre le pont à emprunter et le pont à brûler. Je suis le pont à brûler »

    Chapeau bas.

    Sinon, tout y passe : le mur de Berlin, le hezbollah, la stasi, le communisme, Israël, l’Iran, la Syrie… j’en oublie. Et dans ce galimatias politico financier abscons et mou du genou, surgie au milieu de nulle part la scène la plus tarte et la plus aberrante jamais vue dans un film qui se prend tant au sérieux : une fusillade qui démolit dans un fracas d’enfer le Guggenheim de New-York. Je suppose qu’elle sert à réveiller le spectateur (tel que moi) qui commençait à prendre le fauteuil de la salle pour son plumard et achève définitivement le peu de crédibilité de l’ensemble !!!

    Autre chose,  je me demande quand les réalisateurs vont cesser de croire que la meilleure façon d’échapper à un poursuivant est de se barrer sur un toit ??? Evidemment cela donne de très jolies images d’Istanbul vue d’avion, mais où est la trouvaille ??? A un moment, ou tu sautes... ou... tu sautes !

    Et enfin, le top du top, comme c'est un peu l'histoire sans fin ce bordel... à la fin, on nous annonce que la banque machin truc  devient carrément une entreprise humanitaro/carritative ou quelque chose d'approchant... S'il y avait un best of des meilleurs fourires au générique, je ne l'ai pas vu, je me suis sauvée en claquant la porte !

    Rob a aimé...

  • Cyprien de David Charhon*

    Cyprien - Elie Semoun

    Cyprien est laid comme un poux mais il doit sentir bon car tous les matins il prend une douche (en gardant son slip) et se lave les dents. Comme on voit la scène au moins 4 fois, on le sait. Il partage son appartement avec un glandu bête comme ses pieds qui croit que « La Matrice » (oui oui celle de Matrix) c’est pour du vrai. Cyprien se rend au boulot en rollers. Il est responsable informatique, son bureau est un placard et il est le souffre-douleur de toutes les beautés (hommes et femmes) qui se la pètent dans la rédaction du Magazine « Dress Code » dirigé par Stanislas un incompétent, fils de Viviane la véritable patronne.

    Cyprien n’est pas heureux mais ne se plaint pas. Il tapisse les murs de son appart et de son bureau de photos de la créature de ses rêves, un top model évidemment et passe tous ses temps libres avec sa bande de copains (Kiki, Juju et Godzilla) fans ou plutôt obsédés de jeux vidéos en réseau et de films du troisième type ! Un jour, par l’entremise d’un spam, Cyprien se retrouve en possession d’un déodorant qui le transforme en play-boy en un tour de pschitt.

    Bon. Je m’empresse de rédiger la note de ce film un peu con, un peu drôle, mais surtout aussitôt vu, aussitôt oublié. Quelques idées marrantes, mais pas de quoi se fêler une côte ne font pas un film et si c’est mimi comme tout de se dire que la beauté est à l’intérieur, on l’a déjà entendu mille deux quatre vingt huit fois au cinéma, et c’est pas crédible une seconde. Moi-même, je préfère les personnes jolies à regarder, mais il est vrai que si elles n’ont pas de cerveau et sont aussi con(ne)s que les jolies personnes du film, je les trouve moches quand même. Vous suivez ? De toute façon, je n’ai pas de cœur et je peux m’en passer… tout gentil qu’il est, je ne vois pas quelle fille aurait envie d’embrasser Cyprien qui a les dents toutes pourraves et à l’horizontale. Léa Drucker, elle peut. Tant mieux pour elle.

    Sinon, voir une bande de losers revendiqués qui réclament le droit de rater leur vie comme ils l’entendent, ça ne tient pas la route.

    Mais cela dit, Elie Semoun ne peut jamais s’empêcher d’être sympathique et même plutôt beau gosse quand il se fout du pschitt. Laurent Stocker en filston, con comme la lune, est vraiment formidable. Léa Drucker est ravissante.

    Mais « ma » Grande Catherine va devoir cesser de se brader dans des petits films aussi petits. Car elle le dit elle-même « c’est simple de devenir une icône, c’est plus dur de le rester ! ». Elle l’est toujours. Je la trouve divine. J’aime sa voix, son allure, son sourire qui font ici encore et toujours merveille (sur moi en tout cas). Quand elle est là, je ne vois qu’elle. C’est ainsi et c’est pour elle que j’y suis allée.

    Cyprien - Catherine Deneuve