Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur la Route du Cinéma - Page 515

  • Le nez dans la poudre !!!

    Décidément « Télérama » s’amuse beaucoup cet été. Encore une liste, un peu cruelle cette fois !!! Et j'avoue que c'est un casse-tête de trouver les photos correspondantes. Si vous les dégotez, merci de me les envoyer !

    Bette Midler et James Caan dans « For the boys » de Mark Rydell. Censés avoir vieilis de vingt ans, ils ont l’air de morts-vivants, genre Thriller de Michaël Jackson.

    James Caan et Bette Midler - For the boys
    Hanny Schygulla dans « Dead again » de Kenneth Brannagh. “La viellesse est un naufrage” disait de Gaulle : le maquilleur l’a pris au mot.

    Mélanie Griffith dans « Une lueur dans la nuit » de David Seltzer. Elle est censée avoir vingt ans de plus. Le maquilleur lui en a ajouté trente en cadeau…

    Carole Bouquet dans « L’Enfer », de Danis Tanovic. La totale : tout est ridicule, jusqu’à la moindre ridule.  

    Gérard Depardieu et Robert de Niro dans « 1900 » de Bertolucci : tout est beau, dans le film, sauf, lors du dénouement, le spectacle de ces deux vieillards pantelants.  

    INTROUVABLES...

    Marion Cotillard dans « La Môme » d’Olivier Dahan. L’horreur absolue…

  • You kill me de John Dahl **

    You Kill Me - Ben Kingsley

    Frank est un tueur à gages consciencieux qui aime son métier. Sa faiblesse est son « problème » avec l’alcool. Lorsqu’il rate son premier contrat, son patron l’envoie à San Francisco où il devra (provisoirement) trouver un « vrai » boulot (ce sera « employé des pompes funèbres ») et participer aux réunions des alcooliques anonymes :

    -          « Bonjour, je m’appelle Frank et je suis alcoolique !

    -          - Bonjour, Frank ».

    Il va faire des rencontres déroutantes, découvrir la vie, apprendre à aimer, tomber amoureux…

    Film noir (scène de mafia à parlotes ou à tueries) ou comédie déjantée (humour délirant, situations cocasses), le réalisateur n’a pas tranché et on navigue constamment entre les deux. Ce n’est pas désagréable mais cela donne une certaine mollesse à l’ensemble alors qu’avec un chouya plus d’audace on aurait sûrement assisté au film barjot louftingue de l’année. Cela dit, si les passages concernant les truands quoique réussis et filmés dans une lumière magnifique très… mafieuse ont été vus mille fois, de nombreuses scènes dingos drôles rendent l’ensemble vraiment réjouissant. Et puis, il y a :

    Ben Kingsley,

    crâne rasé, mine sinistre de fonctionnaire appliqué, silhouette noire, à la fois fort, inquiétant et fragile, il nous offre un savoureux et inattendu numéro comique de clown imperturbable. Irrésistible.

  • Jouons un peu !

    I - Deux films font référence à la fameuse scène du landau de bébé qui dévale un escalier dans « Le Cuirassé Potemkine » d’Eisenstein ?

    Il s'agit de "Les Incorruptibles" de Brian de Palma et "La Cité de la Peur" de Les Nuls

     

    II - Acteur de série culte, il est passé à la réalisation de films à succès ?

    C'est Ron Howard et la série culte est "Happy days"...

     

      

    III - Quelle est la première comédienne à avoir embrassé une autre femme sur la bouche au cinéma ?

    Greta Garbo dans "La Reine Christine"... Hélas je n'ai pas trouvé le baiser...

    IV - Quel est le baiser le plus pluvieux du cinéma ?

    Quatre Mariages et un enterrement.

    V – Dans quel film entend-on : « T'es qu'une petite gêne, un caillou dans une chaussure, un poil de cul coincé entre les dents ! »

    André Dussolier dans "Tanguy".

    VI – Où entend-on : « Réveille-toi, c'est l'heure de mourir. »

    "Blade Runner"

    VII - Combien de fois Jack Dawson / Leonardo DiCaprio prononce-t-il le prénom Rose dans "Titanic" ?

    76 fois, oui m'sieurs dames... j'ai compté !!

    VIII - . Combien de marches compte le grand escalier du Palais des festivals à Cannes ?

    24...

    Les photos ne sont (parfois) là que pour vous mettre sur de fausses pistes.

    ET N OUBLIEZ PAS :

  • HALF NELSON de Ryan Fleck ****

    Half Nelson : photo Ryan Fleck, Ryan Gosling

    Half Nelson : photo Ryan Fleck, Ryan Gosling, Shareeka EppsCôté cour Dann est prof d’histoire dans un lycée de Brooklyn. Il aime son métier et se fiche un peu du programme. Il aime ses élèves qui le lui rendent bien, et sa « coolitude » fait passer le mythique Professeur Keating (Capt’ain ô my capt’ain !) pour un fonctionnaire. Côté jardin, Dann crève de solitude et est complètement accro à la drogue. Surpris (mal en point) en train de fumer du crack dans les toilettes par une de ses élèves, Drey va briser la spirale infernale…

    Contrairement à l’habituel film sur une école dans un quartier difficile avec ados en perdition dans lequel un prof providentiel leur vient en aide… c’est ici, le prof qui est en danger et c’est une petite fille de 13 ans qui va l’aider. Finalement, ils prendront soin l’un de l’autre car le prof s’inquiète de voir Drey fréquenter un charismatique dealer… alors que le même dealer ne voit pas d’un très bon œil la relation de la petite fille et de l’adulte… au milieu, Drey offre son amitié.

    C’est magnifique parce qu’à aucun moment on ne nous ordonne de pleurer et d’ailleurs on ne pleure pas. Pourtant ce film est un vrai mélo avec de la souffrance et de l’espoir. C’est miraculeux ? Et alors ? On est au cinéma non ? Avec une caméra pleine d’amour pour ses deux acteurs, Ryan Fleck film ces deux paumés au plus près, ne les lâche pas d’une semelle et nous les fait aimer. La petite Drey (Shareeka Epps, dont c’est le premier film) est une rareté. Quant à Ryan Gosling (toujours incroyable, toujours meilleur…), ce n’est vraiment pas un hasard s’il était nommé pour les Oscar ! J’ai même lu à son propos : « Ce mec est tellement bon qu'il doit avoir des superpouvoirs »… et ce n’est rien de le dire (voyez ou revoyez « Stay » de Marc Forster), il émane de lui quelque chose au-delà du charme et du charisme, il est magnétique !

  • Exilé de Johnny To ***

    Exilé - Anthony Wong, Francis Ng Chun-Yu, Roy Cheung et Suet Lam

    Le très prolifique Johnny To de Hong Kong a encore frappé (trois films en un an !) et c’est encore mieux qu’Election I et II… enfin moi, je marche à fond. Pas de dépaysement, les (beaux et bons) acteurs sont les mêmes mais cette fois les marlous doivent s’entretuer entre eux. Un de la bande a fait une bêtise, il faut l’éliminer. Sauf que ces gars là ont un cœur et ils ne parviennent pas à tuer leur pote, ce qui ne plaît pas au big chef.

    Que dire ? C’est magnifique à voir (sublime lumière) et à entendre (bande originale grandiose), on est entre Melville et Sergio Leone (harmonica inclus). Les références pleuvent, les fusillades sont chorégraphiées, l’humour est omniprésent, mais aussi la mélancolie et pour une fois l’histoire est limpide.

    Pour vous donner une idée du QI des loufiats qui se la pètent grave, voilà un aperçu de dialogue :

    -          « ça pèse combien une tonne ?

    -          Une cent cinquantaine de kilos !

    -          T’es con, une tonne, c’est au moins 5 000 kgs ! »

    Sinon, ils sont plutôt taiseux (on comprend pourquoi) et efficaces puisqu’ils se comprennent sans dire un mot et prennent leurs décisions en tirant à pile ou face…

    Les flics sont toujours des ripoux mais il y a un je ne sais quoi de moral à la fin qui surprend.

    Euphorisant et jouissif !

  • Hot fuzz d’Edgar Wright ***

    Hot Fuzz - Nick Frost et Simon Pegg

    Nicholas Angel est fonctionnaire de police (ne dites pas flic ou agent de police : ça l’énerve… non, ça le choque !) à Londres. Il a fait de super brillantes études de policier. Il est super doué, super zélé, super super… Tellement super que ça fait beaucoup d’ombre à ses collègues qui ne lui arrivent pas à la cheville. Ses supérieurs décident de le muter à Sandford, joli petit village où il ne se passe rien, tout préoccupé qu’il est de sa participation au concours des villages fleuris… Avec son nouveau coéquipier, un bouseux balourd gavé de références (« Point Break », « Bad boys »), il va devoir élucider une série de crimes plus horribles les uns que les autres dans la tranquille campagne !

    Au-delà de la parodie pure et simple, bête et méchante à la « Scary movie », il y a ici un vrai film (d’action) avec une intrigue, un suspens et des personnages. Cela dit rien ne manque à l’évocation et au pastiche du « buddy movie », genre qui met en présence deux héros, souvent deux flics, que tout oppose, qui doivent travailler ensemble d’abord dans la méfiance, et qui finiront pas s’apprécier. Et là, les références à cette spécialité américaine pleuvent et abondent. Tout y passe, les débuts difficiles, l’admiration de l’un, l’agacement de l’autre, puis l’amitié, le sauvetage de vie, le cadeau d’anniversaire… et le réalisateur n’hésite pas à convoquer la musique d’ascenseur lorsque les deux potes àlavie/àlamort se retrouvent pour évoquer la vie, l’amour, la mort, le traumas de l’enfance etc… Je vous laisse découvrir, c’est à mourir de rire. Les dialogues enfilent les perles sans discontinuer, on pense à « L’arme fatale », c’est viril et ça se prend au sérieux… Un hommage est rendu à « Léon » car ici le héros ne se sépare pas de sa plante verte. Il flingue à tout va en se jetant par terre au ralenti avec son arme au bout des bras tendus (hilarant). Par ailleurs, on rencontre un serial killer, des bons, des méchants, une fausse vraie piste, des retournements de situation, des surprises... Quant à Simon Pegg (également co-scénariste), il incarne ce flic incorruptible, entièrement dévoué à sa fonction avec sérieux, énergie et beaucoup beaucoup de second degré très british.

    C'est absurde, léger, brillant (et bruyant), un régal de l’été je vous dis.

  • Le contrat de Bruce Beresford *

    Le Contrat - John Cusack et Morgan Freeman

    Un papa et son filston qui pleurent leurs femme et maman partent en camping pour tenter de « resserrer les liens » ! Au cœur d’une campagne belle et hostile ils repêchent deux hommes dans la rivière. L’un deux, U.S. Marshall, meurt illico, l’autre est un tueur que ses potes vont tenter de récupérer à tout prix (c’est lui qui a le magot). C’est ce qui s’appelle être au mauvais endroit au mauvais moment… et voilà notre gentil papounet qui se transforme en Rambo de la forêt.

    Avec une bande de mercenaires à vos trousses, vous avez le choix vous ???

    Well, histoire cousue de gros fil blanc à coutures épaisses, un contrat est un contrat et on ne peut pas dire qu’on s’ennuie à voir les personnages se débattre. Sinon ? Sinon, rien. Un gentil ado (à la mèche) rebelle, une blonde égarée, Morgan fait du Freeman et John Cusack passait par là en touriste (il a vu de la lumière, il est entré), emballez c’est pesé.

  • Je me fais mon cinéma

     

    J’admire et j’envie ceux qui peuvent dire sans se tromper : « le premier film que j’ai vu est… ». Je n’en sais rien, j’ai commencé si tôt. J’ai décidé de dire que « Blanche Neige » est mon premier film vu sur écran géant. Je trouve que c’est approprié à une enfant. Ce dont je suis sûre c’est que je l’ai longtemps enviée d’avoir une robe avec ce col de princesse. J'ai revu ce film adulte. Il est terrifiant. La scène dans la forêt est un cauchemar. Je dois tenir de cette époque de ne pouvoir regarder les films d’horreur !

    Ma famille se désespérait : « elle n’aime que la télé ! ». En fait je n’avais, et je n’ai toujours que faire de la télé SAUF pour regarder des films. Les dimanches à la campagne me coûtaient cher : les jonquilles en avril, le muguet en mai, les violettes en juin, les champignons à l’automne… j’ai tout cueilli ! En hiver, il fallait faire de la luge, des bonhommes de neige. La nature et les saisons ne me ravissent jamais autant qu'un film.

     

    J’ai vu tous les westerns avec John Wayne. Les indiens étaient des barbares, la cavalerie était toujours en retard, les filles n’étaient pas à la fête, les garçons passaient leur vie à cheval… jusqu’aux révélations : « Rio Bravo » et « Le train sifflera trois fois ». Le cow-boy est lonesone contre tous et héroïque. Sa seule richesse sont une étoile parfois, et l’amour d’une femme encore plus rarement. Eventuellement il joue de la guitare, chante des chansons avec une voix de crooner en buvant des canons et se bat seul contre tous pour « la » cause. Nul doute que je tiens de cette époque mon attirance pour les causes et les batailles perdues d’avance, les anti-héros sauvages qui ont trois mots de vocabulaire... Aujourd’hui tous les westerns en forme d’hommage sont des madeleines savoureuses : « Danse avec les loups », « Silverado », « Dead man », « Open range »…

    J’ai découvert avec délice le western spaghetti et fait ainsi connaissance d’un certain Clint. Le cow-boy est un salaud, égoïste et cupide. Il n’a pas de nom mais il a un humour XXL et mâchouille un cigare en souriant. Il est nonchalant et flingue sans état d’âme. Ses duels s’étirent à l’infini dans la poussière et la musique est un personnage à part entière qui se siffle, se joue à l’harmonica ou au banjo.

    Et au milieu de toutes ces récréations parfois survient le choc, la grande secousse, et c’est l’empreinte indélébile de Vienne dévastée, les petites notes d’Anton Karas égrainées à la cithare et le visage d’Orson Welles qui apparaît entre ombre et lumière, ce sont mes torrents de larmes incontrôlables chaque fois que Mama monte les marches du grand escalier de Tara et explique à Melly que « non, Missié ‘Eth ne laisse-a pas ente-er sa fille ché-ie dans le noi' alo’ qu’elle en a si peu’», c’est la passion renversante de l’ardente Gene Tierney amoureuse de son fantôme, c’est Cary Grant amoureux éperdu comme jamais chez Hitchcock.

     
    J’ai tout aimé, j’AIME tout, du blockbuster estival aux pépites dénichées au fond d’une salle art et essai, les grandes trouvailles, les grandes émotions, un tour du monde sur écran noir et géant ! Mon éclectisme s’est éparpillé, diversifié, épanoui. Je consomme avec délectation du cinéma de divertissement et je me rassasie de beauté, d’émotion et de culture ! Quel mépris ce serait de considérer qu’il y a un cinéma de divertissement futile et dérisoire et un 7ème art puissant et intello.

    J’ai découvert que derrière toutes ces images animées il y avait quelqu’un, un être tout puissant sur qui à peu près tout repose : le réalisateur. Et je me suis prise de passion pour Truffaut, Godard, Pialat, Sautet, Demy et Lelouch. Un film ce n’était pas qu’une histoire, c’était une ambiance, du sang, du rire et des larmes : les aphorismes lelouchiens, la saga truffaldienne, les couleurs en-chantées de Demy, les scènes pluvieuses de groupe de Sautet... un milieu, un climat, un environnement !

    Et puis un jour… la perfection...

     

    Et au milieu de tout cela, la merveille des merveilles : l’acteur, l’actrice qui me chavirent, que j’aime à la folie. Je les aime tous… ou presque. Jean-Paul Belmondo amoureux éperdu chez Truffaut pousse son cri le plus désespéré chez Godard (Jordane : rends-moi « mon » « Pierrot le Fou » !!!).

    Mes deux premiers amours sont :

     

     

     

    Catherine Deneuve qui est tout sauf l’actrice froide qu’on prétend. Elle est le feu, elle est volcanique. Elle apparaît et elle capture toute mon attention. Même sa voix, ce rythme, ce débit inimitables qui n'appartiennent qu’à elle, sont un voyage. Pialat m’a fait découvrir Sandrine Bonnaire, ‘mon’ actrice préférée, la plus belle, la plus naturelle, vraie, authentique, spontanée… et un rire qui explose ! Et puis a surgi un monstre, devenu monstrueux jusqu’à renaître dans « Quand j’étais chanteur »…

     

     Il n’y a pas un « cinéma », un genre de cinéma qui ne mérite qu’on s’y attarde, c’est fabuleux, c’est fascinant, c’est le monde entier qui défile et nous fait lever la tête vers l’écran : Ken Loach, Kusturica, Woody Allen, Kitano, Wong Kar Waï, Kim Ki Duk, Terence Mallick, Michaël Cimino, Almodovar, Tim Burton, David Lynch, Martin Scorcese, Philippe Lioret, Christophe Honoré...

    Aujourd’hui c’est l’été et le choix est très embarrassant pour ceux qui veulent durant quelques heures se mettre au frais. Je vous propose :

    « Délice Paloma », film algérien de Nadir Moknèche,

    « 2 days in Paris  », film franco-ricain de July Delpy,

    « Delirious », film américain de Tom Di Cillo,

    « The Bubble » film israëlien d’Eytan Fox,

    « The Good Sheperd » film américain de Robert De Niro,

    « Persepolis » film franco iranien de Marjane Satrapi…

    Mais il est aussi très recommandé de se distraire tout simplement avec « Die Hard IV » et/ou « Harry Potter »…

    Il manque des centaines d’acteurs, des centaines de réalisateurs ici… c’est normal non ? C’est juste un instantané, une envie de « parler » cinéma aujourd’hui !

    Bons films à tous…