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Sur la Route du Cinéma - Page 517

  • The Good Shepherd (Raisons d’État) de Robert de Niro **(*)

     

    Raisons d'Etat - Matt Damon

    En 1939, Edward Wilson est un brillant étudiant en littérature à Yale. Il intègre la très secrète Skull and Bones Society (sorte de franc-maçonnerie aux autoproclamés membres de l’élite nationale… pouah !) où il est recruté par une agence gouvernementale (section contre-espionnage) qui donnera naissance à C.I.A. (ne dites plus LA C.I.A… Est-ce qu’on dit LE Dieu ???). De la création de la plus grande agence de renseignements au monde en passant par la Guerre Froide et la désastreuse intervention ricaine dans la Baie des Cochons en 1961, c’est plus de 20 ans de la vie des services secrets qui nous sont contés et surtout de cet homme qui se dévouera et sacrifiera tout (sa vie, sa famille, ses idéaux) jusqu’à disparaître derrière sa fonction.

    Voilà bien le film le plus difficile à résumer tant il est dense, complexe voire parfois franchement abscons. Cela est sans doute dû au fait que j’ai complètement raté mes études de géopolitique et que les arcanes des bassesses et autres erreurs monumentales au plus haut sommet de l’état me semblent inconcevables… pauvre citoyenne naïve et inconsciente que je suis ! Il y a cependant et néanmoins des « gens » qui décident des guerres et les « organisent ». Je vous assure, c’est terrifiant. On a échappé de peu à la troisième, dont le sort a été réglé (expédié) lors d’un concert lyrique… Je passe les horreurs et vous laisse le soin de les découvrir.

    Le film de De Niro est admirable à plus d’un titre et à de nombreuses reprises il atteint même des sommets d’intensité dramatique rare tant le climat de paranoïa et de schizophrénie qui s’empare de l’histoire et du personnage principal sont fascinants.

    Une chose est sûre, on ne rigole pas dans le contre-espionnage ricain et les espions ici ne vous feront faire aucun « Bond »… A la CIA on porte lunettes à écailles, mine et costume sombres, au FBI, ce sont les tronches et les chapeaux gris qui sont de mise. Pas un sourire donc, dans ce film tendu, sérieux, documenté, grave et « classique ».

    Matt Damon s’est emparé du personnage d’Edward Wilson et en livre une composition assez sidérante à la limite de l’autisme. D’étudiant timide et ténébreux il deviendra agent encore plus sombre et maussade qui oscille entre ordure monumentale et patriote exemplaire qui n’a plus que le mot « patrie » à la bouche ! Chapeau bas.

    Le casting très luxueux de seconds rôles est un régal : Timothy Hutton, Joe Pesci, Billy Crudup, William Hurt, Robert De Niro himself (très, très impressionnant), Alec Baldwin (plus que parfait), Angelina Jolie (irréprochable)… et surtout, surtout John Turturro, pourriture intégrale et définitive (à qui l’on doit quand même les rares sourires du film… il faut l’avouer), imperturbable sous-fifre dévoué aux basses besognes. Toutes ses apparitions sont des moments de génie et il fait d’une scène de torture (à la limite du soutenable je dois le dire) un sommet !

    Raisons d'Etat - Matt Damon et John Turturro

    Pardon Bob, pardon Matt mais « votre » film s’approche si souvent des anges (sans jamais vraiment les tuttoyer) qu’on se prend à rêver ce que Martin et Leo en auraient fait…

  • DIE HARD 4 Retour en Enfer de Len Wiseman **

    Die Hard 4 - retour en enfer - Bruce Willis

    Des gentils hackers se font dégommer à travers les statesses. Le FBI s’en émeut. La Maison Blanche est informatiquement piratée. Tout fout le camp. Y’a plus rien qui marche : les transports, l’électricité, le nucléaire... Eteignez vos ceintures, attachez vos cigarettes ! Ne tremblez plus étazuniens : John Mac Lane est sur le coup.

    "Yipee-Ki-Yay ducon" !!!

    Pyrotechnie – Balistique – Pif, paf, boom, patatra - « T’es une montre à remontoir dans l’ère du numérique ! » - Tu connais Danny Ocean ??? – T’en as encore sous le pied John ! – Course poursuite - « hands-on imperative » - vazi Johnny fais moi mal – Kevin Smith a pris 15 kilos - Creedence Clearwater Revival – T’es beau Bruce – T’as l’humour XXL John – « Merde, t’as flingué un hélico avec une bagnole ! » « J’avais plus d’balles » - Je t’aime quand tu dessoudes les cyber-terroristes -

    Merry Independance Day !

    Mc Lane Bless America .

    Oooops !

  • PARIS CINEMA

    CHANCEUX PARISIENS : PROFITEZ-EN, NE BOUDEZ PAS !

    affiche 2007

    En quatre éditions seulement, le Festival PARIS CINÉMA s'est imposé comme un événement cinématographique majeur du début de l'été à Paris (70 000 spectateurs en 2006).

    PARIS CINÉMA propose :

    - une programmation foisonnante et ambitieuse dans ses choix (600 projections, 450 films présentés, plus de 200 invités accompagnant les programmes

    - une vingtaine de lieux de projections ou d'événements à travers tous les arrondissements de Paris),

    -  une entrée libre pour certains événements ou à un tarif exceptionnel de 4€ la séance dans les salles, ouverte à tous et pour tous les publics : enfants, cinéphiles, touristes anglophones, étudiants, curieux et passionnés, professionnels...et même randonneurs,

    - des cinémas à volonté, à consommer sans modération ! Pour cela, et pour la première fois cette année, PARIS CINÉMA met à votre disposition un Paris CinéPass, personnel et nominatif, proposé à la vente en ligne dès le mois de mai 2007, au tarif exceptionnel de 20 € pour un accès illimité à toutes les séances et dans toutes les salles de PARIS CINÉMA !

    La sélection officielle, les invités, les avant-premières, les évènements, les ateliers, le plein air, l’ambiance… retrouvez tout ici !

  • L’avocat de la terreur de Barbet Schroeder ***

    L'Avocat de la terreur - Jacques Vergès

    Le portrait de l’avocat sans doute le plus célèbre du siècle donne lieu à un documentaire absolument passionnant voire fascinant tant la personnalité de Jacques Vergès est un mystère, et le reste malgré l’enquête prodigieuse de Barbet Schroeder. Aucune réponse n’est réellement donnée sur les motivations et l’implication profonde et réelle de Jacques Vergès dans certaines affaires. Il n’en demeure pas moins qu’on reste pétrifiés quand au générique de fin on découvre tous les « clients » qui ont été « défendus » par le maître ! C’est alors que défile à peu près tout ce que le monde en général et l’Afrique en particulier ont connu de dictateurs et de criminels contre l’humanité. Lorsqu’on demande à Jacques Vergès, qui ne craint pas (au contraire ?) de se faire traiter de salop : « auriez-vous défendu Hitler ? », il répond dans un sourire renversant « mais enfin, je suis avocat, je défendrais George Bush s’il le fallait ! »… L’humour, l’ironie, le sarcasme et la provocation sont rarement absents de ses répliques et malgré tout, tout ce qu’on sait, et finalement tout ce qu’on ne sait pas, rendent cet orateur hors pair infiniment charismatique.

    Les nombreux témoignages et documents d'archives qui illustrent les propos nous donnent quelques pistes où l’on découvre aussi qu’il est un homme sensible et sentimental attiré par des femmes hors du commun telles que Djemila Bouhareb, pasionaria algérienne (condamnée à mort puis graciée…) aussi célèbre en Algérie que chez nous Jean Moulin, qu’il épousera et dont il aura deux enfants, ou Magdalena Kopp, tristement célèbre épouse du terroriste Carlos.

    Entre affaires politiques et affaires judiciaires Jacques Vergès n’est jamais loin des pires monstres : Barbie, Waddi Haddad (le « fondateur » du terrorisme international) Pol Pot (son ami)…! De ses huit années où il disparaît entre 1970 et 1978 il ne dira que ceci dans un sourire : « je ne peux impliquer les gens avec qui j’étais à l’époque ! ». Certains témoignages semblent affirmer que non, il n’était pas avec Pol Pot. Mais où ? Peut-être pas loin d’Arafat ? Ou en Afrique ?

    Le personnage, séduisant et inquiétant, reste une énigme. Est-ce un opportuniste, un idéaliste ? Il n’en demeure pas moins que le film est captivant de bout en bout et que si finalement on en sait peu sur cet homme "né en colère, né colonisé" (de père réunionnais, de mère vietnamienne), cela nous permet de faire le tour de soixante ans d’une certaine histoire !

    Etourdissant, et oserai-je dire Indispensable !

  • Goran Bregovic

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    800 kms en 24 heures chrono, des retrouvailles, un repas au bord de l’eau, et contre toute attente, les k-ways, parapluies et bottes en caoutchouc furent de trop… nous avons même dû nous « effeuiller » au fur et à mesure que la nuit avançait…

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    Il a fait chaud, il a fait beau, ce fut la fête, la vraie dans un décor bucolique.  Les cuivres, les voix et les cordes résonnent encore dans nos têtes ravies, stupéfaites et émerveillées.

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    Goran Bregovic, une fois encore, une fois de plus a enchanté, enthousiasmé et enivré son public (pas forcément conquis d’avance). Il nous entraîne et nous emporte avec lui dans la folie douce, énergique, douloureuse et insouciante de son orchestre plein de bruit et de fureur. Et dans ses chants parfois déchirants, ses mélodies souvent explosives, son bastringue de fanfare parfois, se réconcilient les serbes, les croates, les jeunes, les moins jeunes, les blancs, les jaunes, les noirs par toutes les musiques du monde !

    Le miracle de Goran, il le résume lui-même  : "si les musiciens s'amusent sur le podium, le monde s'amuse avec nous" (à prononcer avec fabuleux accent serbe).

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    Pour ceux qui ne connaissent pas encore :

    Reportage Chez Agla

     Au seuil de l’été, chaque année, des manouches et des " gadje " mélomanes affluent à Samois, où le guitariste mythique Django Reinhardt vécut jusqu’à sa mort en mai 1953. Dans ce magnifique village aux pierres chargées de mémoire, niché sur les berges de la Seine et ceint par la forêt de Fontainebleau, on rend hommage au père fondateur de ce " gipsy jazz " renommé jusqu’aux États-Unis ou au Japon. La 28e édition a commencé officiellement hier (le 28 juin). Mais la musique y gardera son swing jusqu’à dimanche au milieu de caravanes arrivées des quatre coins de l’Europe.

    Renseignements - réservations : 08 91 70 05 53

    Nous avons rencontré un viking musicien...
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  • Ocean’s 13 de Steven Soderbergh ***

    Ocean's 13 - George Clooney et Brad Pitt

    Reuben, le copain de la bande à Danny se retrouve à l’hôpital après un infarctus provoqué par la trahison du méchant Willy Bank (Al Pacino) qui le gruge de tout son pognon ! Pour redonner le goût de vivre à Reuben, Danny et sa bande vont en faire baver des ronds de chapeau à Willy en lui pourrissant l’inauguration de son nouveau casino « The Bank »…

    Danny Ocean c’est un peu comme Shrek… pour le troisième volet des aventures, l’effet de surprise est totalement émoussé. Qu’à cela ne tienne, ça fonctionne toujours… Enfin pas pour tout le monde apparemment, mais tant pis pour les esprits chagrins. Il serait vraiment dommage de bouder ce plaisir et de ne pas se distraire tout simplement, sans se prendre la tête, en regardant un bon film, bien filmé avec des acteurs toujours en forme et toujours séduisants (pour certains plus que d’autres évidemment). C’est drôle, rondement mené… Le procédé est toujours le même : la mise en place d'un casse rempli de chausse-trapes qui sont résolues par nos as en un tournemain. On ne comprend pas tout le déroulement du plan de ces guguss « analogiques perdus dans un monde numérique », et alors ? Ça va vite, ça chambre à tout va, Danny (George Clooney : oulala, vite un Nespresso !!!) et Rusty (Brad : pas mal aussi) sont plus complices que jamais, c’est malin comme tout et c’est beau à regarder. Et on rit souvent. Voir George et Brad effondrés en larmes devant une émission de télé réalité d’Oprah, moi, ça m’amuse !

    Du bon divertissement filmé haut de gamme avec des acteurs de classe ! Encore !

    P.S. personnel pour Al Pacino :

    Al,

    Cette fois, ça suffit. Quand je t’avais dit de changer de coiffeur… ce n’était pas pour foncer, moumoute la première chez une teinturière de province et te faire faire le look Orlando à perruque rousse ! Allez, on se ressaisit, tu passes à la maison demain (entre 10 et 11 h, j’ai rien) et je te fais le relooking extrême de la dernière chance. T’es l’un des plus grands (enfin, grand, j’me comprends), ne l’oublie pas.

    Par ailleurs, méfie-toi d’Andy Garcia ! Ce n’est quand même pas un Corleone d’opérette que je sache. Avec sa coquetterie dans l’œil (la plus sexy d’Hollywood), il risque de finir par te chiper la vedette si tu continues !

    Ocean's 13 - Affiche française

     

  • La rémunération du cinéma

    Connaissez-vous la « rémunération du cinéma » ? Lorsque vous prenez une place de cinéma, voici le partage de la recette finale acquittée par le spectateur au travers de l’achat d’une place de cinéma :

    • La part de l’exploitant : 41.17 % sert à couvrir tous les frais d’une salle de cinéma (loyer, salaires, matériel, animations et promotion, maintenance, entretien, charges diverses, modernisation régulières…).

      La part de la distribution et de la production : 41.17 % correspond aux frais de sortie du film (tirage et circulation des copies, publicité). A titre d’exemple, le sous-titrage laser d’un film coûte 1 300 €uros par copie. La part de la production paye la fabrication du film partagée entre le producteur et les ayants-droits.

    • La TSA (Taxe Spéciale Additionnelle) incluse dans le prix du billet alimente un compte de soutien financier, géré par le CNC, qui sert à aider le cinéma : les aides publiques et subventions versées (avance sur recette, aides à la distribution, à la rénovation des salles) ne sont en effet pas financées par le contribuable (impôt) mais par le spectateur (TSA).
    • La SACEM (Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique) : 1.33 réserve sa port aux auteurs.
    • La TVA : 5.5 %.

    C’est donc grâce à cette répartition que l’économie du cinéma peut exister. Les ventes de confiseries, de boissons ne participent pas à cette économie générale du cinéma. Elles rapportent uniquement aux salles qui en vendent.

    Le grief fait par nombre de spectateur est que le cinéma « coûte » cher. C’est rarement le cas quand les cinéphiles fréquentent les salles d’Art et Essai indépendantes qui pratiquent depuis toujours une politique de fidélisation avec des prix d’entrée plus doux.