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Sur la Route du Cinéma - Page 554

  • La maison du bonheur de Dany Boon**

    A quoi ça tient qu’une comédie franco-française ne soit ni beauf ni franchouillarde ??? Difficile à dire. Le thème est simple : un rêve vire au cauchemar (il y a quelques scènes bien angoissantes quand même) et les protagonistes doivent se dépatouiller avec les quiproquos et malentendus qui filent un train d’enfer armés de dialogues poilants qui fusent à qui mieux-mieux. C’est très drôle parfois, drôle souvent et en tout cas, pour notre plus grand plaisir, jamais vulgaire ni lourdingue (je résiste à l’envie de citer les balourdises qui sévissent encore sur les écrans).
    Les acteurs ne sont évidemment pas pour rien dans cette réussite. Ils ont l’air de s’amuser et du coup, on s’amuse avec eux, ce n’est pas plus compliqué que ça.
    J’accorde une mention spéciale à Zinedine Soualem (il faut dire Zinnnndine et pas Zinédine… avec un tel prénom, pourquoi n’est-il pas encore star ?), chouchou de mon cœur depuis longtemps : il est ici irrésistible et à Daniel Prévost, toujours persifleur et ironique, il me ravit.
    En un mot cette comédie raisonne comme une exception dans le paysage parfois prétendument comique et cela fait un bien fou.

  • Dans la peau de Jacques Chirac de Karl Zéro

     Avoir cette face de carême en première page de mon blog, comme s’il en assurait l’accueil est une épreuve pour moi…

    Jacques Chirac ne me fait pas rire.

    Il aurait fallu un peu plus qu’une farce qui tendrait (hélas) plus à le rendre sympathique qu’à l’accuser pour dénoncer la fin de règne minable de cet homme, ce Président ( ???) qui ne laissera après lui que le déluge.

    Cet homme, cet escroc a tout dit et son contraire : oui, puis non, puis oui à l’Europe entre autre et par exemple, la liste serait trop longue pour énumérer ses incohérences et ses tergiversations. Ici il n’est question ni des « frais de bouche », ni des financements des partis politiques, ni de son flirt avec l’extrême droite (« le bruit et l’odeur… ») et j’en passe...(Clearstream et Guy Drut sont trop récents dans ses casseroles bouillonnantes et bien remplies de n'importe nawak pour être évoqués). Comme dit ma moitié : « ce type devrait être en prison ».

    Karl Zero n’est ni Michaël Moore ni Nanni Moretti, on s’en doutait, ça se confirme.

    La seule chose absolument époustouflante dans ce film c’est la somme d’images d’archives qui sont présentées : 50 ans de la vie de Chirac, 50 ans à hanter la vie politique, 50 ans à passer à tous les postes jusqu’à obtenir le seul qu’il convoitait réellement. Sa vie, c’est la nôtre, hélas.

    Mais définitivement, non et non : Chirac ne me fait pas rire. 

    P.S. : si vous voulez « entendre » parler de cinéma c’est chez Sandra qu’il faut aller. Elle a mis en ligne le compte-rendu de son séjour à Cannes jour après jour http://monfestivalducinema.hautetfort.com . Cliquez sur "blogissimo" ici en haut à droite...

  • UN MONDE PARFAIT de Clint Eastwood****

    L’insomnie a cela de bon qu’elle permet la redécouverte de la Dvthèque, et en cette période de Clinteastwoodite aigue, la cinéphile exulte.

    Ce film est comme son titre l’indique : parfait et Clint offre une fois encore une leçon de cinéma. Un trou étatzunien de plus (les alentours de Dallas à la veille de la visite de JFK), de nouveau les années soixante (donc une musique bluezzy idéale et adéquate) et cette fois, Clint traite à sa façon de l’éclatement de la cellule familiale et de ses conséquences.

    Butch, criminel tout juste évadé de prison prend en otage Philip (8 ans) et entame avec lui une cavale drôle et dramatique qu’il transforme en jeu de piste géant pour cet enfant à l’éducation rigide qui lui rappelle sa propre enfance privée de père. C’est un road-movie (genre cinématographique réjouissant) physique et métaphorique où la recherche du père est centrale. Le petit Philip sera vite atteint du Syndrome de Stockholm qui atteint tout otage tombant sous le charme de son ravisseur. Et de charme, Butch n’en manque pas, ni de fantaisie et la relation tendre qui s’installe entre ces deux paumés en manque d’amour sera l’objet de scènes cocasses, émouvantes, poignantes et dramatiques. A la poursuite de cet improbable duo : l’as des Texas Rangers (Clint Himself), une criminologue (Laura Dern) et un agent du FBI bas de plafond.

    Comme toujours, le casting est magnifique jusque dans le moindre second rôle. En tête Kevin Costner absolument remarquable de justesse, tour à tour inquiétant, déroutant, paternel, amical, trouve ici l’un de ses plus beaux et grands rôles. Le petit garçon n’a rien avoir avec les têtes à claques hollywoodiennes, petits anges blonds bourrés de tics, il est surprenant en petit fantôme aux grands yeux. Laura Dern est magnifique en idéaliste (un de mes rêves étant d’être à sa place lors du coup de genou qu’elle assène entre les jambes du sniper du FBI (physique de top model, une teub et un flingue à la place du cerveau).

    Si le final déchirant est poignant, ce film est parsemé de scènes d’une force inouïe et parfois inattendue comme celle où Butch et Philip sont recueillis par un couple de noirs et leur petit fils de 6 ans. Pour défendre le petit garçon qui vient de prendre plusieurs gifles d’affilée, Butch, toujours indigné dès que les enfants sont en danger, nous inflige une séance de torture mentale interrompue de la plus ahurissante façon : un choc !

    Clint Eastwood, grand félin magnifique traverse le film de son humanité, forgeant son mythe de film en film. Deux ans plus tard il affirmera encore son incorrigible romantisme, sa pudeur, sa délicatesse et son intensité en révélant sur grand écran l’impossible amour d’une fermière de presque 50 ans et d’un homme de 65 (voir ci-dessous) : une légende en marche ! 

  • Sur la Route de Madison de Clint Eastwood *****

    Dans ma Dvthèque de rêve il y a ce joyau inoubliable qui donne (ou presque) son titre à ce blog modeste qui cherche à lui rendre hommage jour après jour. Si « Sur la route de Madison » n’est pas à l’origine de la passion cinéphile qui m’anime (elle lui est bien antérieure), il est ce genre de film (un par décennie environ…) qui l’alimente, la confirme et la justifie. « Sur la Route de Madison » est LE film d’amour incontestable (je parle toujours en mon nom).

    La question reste : comment d’un roman écoeurant de guimauve Clint Eastwood a pu tirer cette œuvre subtile et déchirante ???

    L’histoire, traitée en flash-backs limpides et harmonieux, est simple : deux enfants Michaël et Caroline viennent régler la succession de leur mère Francesca et découvre son journal intime. Ce journal va leur révéler l’inconcevable, car quelque soit l’âge on reste les enfants de nos parents. Leur mère « parfaite » a donc eu une vie intérieure d’une profondeur inouïe, en dehors de son dévouement (son sacrifice plutôt !) à sa famille, elle a eu une vie, une sexualité, des regrets et…: un éternel amour de quatre jours.

    Francesca, ménagère de plus ou moins cinquante ans, discrète et isolée rencontre de façon inattendue Robert Kincaid, photographe au National Geographic, alors que son mari et ses enfants sont partis pour quatre jours à une foire aux bestiaux. Robert, le charme et la séduction incarnés va comprendre cette femme, s’y intéresser, la faire rêver et Francesca s’épanouira à son contact et dans ses bras et décidera finalement que ces quatre jours suffisent à remplir et légitimer sa vie.

    C’est la perfection que Clint Eastwood donne à son film par le moindre plan, le moindre mouvement de caméra qui rend l’histoire unique et lui confère une puissance émotionnelle rarement atteinte au cinéma.

    Meryl Streep en fermière du fin fond de l’Iowa, douce et frémissante est la douceur et la sensualité mêmes. Clint Eastwood, sobre et nonchalant est le sex-appeal incarné. Les scènes mythiques et bouleversantes se succèdent (point d'orgue : celle où Francesca téléphone, Robert est assis et lui tourne le dos, c'est là que TOUT se joue) et les citer ressemblerait à un catalogue indigne de ce chef-d'oeuvre (le mot est lancé). Mais voyez les regards qu'ils échangent, les fourires qu'ils partagent, la complicité, la connivence absolues !

    « Sur la route de Madison » est le film des ponts au charme ensorcelant, le film de la route au chien jaune, le film de Robert et Francesca qui cherchent toute leur vie le chemin qui les mènent l'un vers l'autre, pour finir par ne plus faire qu'un,

    Le film d’un

    ETERNEL AMOUR DE QUATRE JOURS,

    ce genre de certitude n'arrive qu'une fois dans une vie...

  • Hooligans de Lexi Alexander *

     

    On ne peut imaginer que la réalisatrice (une femme donc..) ait voulu faire un film à la gloire des hooligans. On l’espère. Dans ce film, on voit à peine l’ombre d’un ballon et pour cause, le sujet n’est pas le football. On est d’accord.

    Par contre on y découvre que ces hooligans sont des gens, n’importe qui, vous, moi (enfin non, pas moi) qui ont une famille, un travail (pilote, fonctionnaire, prof…) et c’est ce qui est encore plus terrifiant. Les a priori laisseraient supposer qu’il s’agit de fous furieux décérébrés, parias de la société, exclus, marginaux… pas du tout. Ils aiment leurs enfants, leurs femmes, leur travail et le week-end ils deviennent déments dès qu’il y a foot. Le but n’est pas de voir un match mais de se mettre sur la tronche. C’est à la fois sadique et masochiste car le plaisir vient autant du fait de donner des coups que d’en recevoir. Quand le drame arrive, on se dit que la raison va revenir ! Non, ça décuple la haine et la violence. A ce niveau, il semble que cela relève plus de la psychiatrie que du fait de société. C’est effrayant et sans issue…

    Que reste-t-il ??? L’interprétation : Elijah Wood en tête, mais aussi Charlie Hunnam, presque nouveau venu plus que convaincant (chaînon manquant entre Brad Pitt et Colin Farell pour le physique) et Léo Gregory constamment au bord de l’implosion.

    Message personnel : bon maintenant Frodon, ça suffit, tu rentres à la maison. Tes mauvaises fréquentations (Gollum, Sin City et maintenant des Hooligans) vont finir par te jouer un mauvais tour. 

  • SHOHEI IMMAMURA

    15 septembre 1926 –  31 mai 2006

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    On lui devait l’un des sommets de « 11'09'01 : September 11 » réalisé par 11 réalisateurs différents pour saisir la dimension humaine de la tragédie, mais aussi l’incroyable et déroutant « L’anguille », palme d’or en 1997 où un coiffeur en liberté provisoire ne communiquait plus qu’avec son anguille et le sublime et sage « Ballade de Narayama » pour ne citer que les plus connus.

     

     

     

  • Lili et le Baobab de Chantal Richard**


    Voilà un joli film, sincère, discret, simple et sensible, tout en plans fixes et qui malgré la force de son sujet ne nous force ni aux larmes ni à la culpabilité et pourtant…
    Lili, jeune photographe sans vraiment d'attache est envoyée au Sénégal pour un reportage sur un village qui tente de survivre en cultivant des légumes. Le manque d'eau et d'argent est le problème vital.
    Ceux qui ont eu la chance d'aller en Afrique savent quel accueil est réservé à "l'étranger" là-bas et immédiatement Lili est accueillie dans les familles. Elle essaie d'entrer en communication avec Aminata, jeune femme touchante et solitaire qui ne parle pas le français et semble dissimuler un secret…
    La simplicité de la mise en scène, le naturel incroyable de tous les acteurs et la grâce de Romane Bohringer donnent à ce film, débarrassé de toute sensiblerie son charme et sa beauté. Romane Bohringer, à la fois forte et fragile, maternelle, amicale, bienveillante, douce et romantique capture la caméra.
    Il y a des actrices dont la beauté intérieure se voit à l’extérieur.

  • X Men, l’affrontement final de Brett Ratner *

     

    Pour contempler Hugh Jackman, une seule et unique solution : endurer les X Men !!! Ce type cicatrise plus vite que Lucky Luke tirait avant son ombre, et, bonheur de la ménagère : à chaque blessure, son tee-shirt cicatrise avec lui.

    Mais revenons-en au… film ??? Balourd, prétentieux, bavard, dénué d’humour et d’émotion sont les premiers mots et impressions qui viennent. Et pourtant ça commence plutôt bien car un savant a trouvé un antidote contre les pouvoirs des mutants. Dorénavant ils auront le choix : rester mutant ou devenir humain. La réflexion qui s’imposait était : dans un monde où tout est normatif, où il faut suivre des modes et des diktats comment faire pour imposer et assumer sa différence ? Certains refusent (et on les comprend) d’être considérés comme une maladie. Non, mais. Trop fort non ?

    Et puis, flop, entre les pros et les antis ça canarde à tout va dans un déluge d’effets spéciaux qui font peu d’effet et n’ont pas grand-chose de spécial. Jean Grey (plantée comme une bûche) dégomme tout le monde et en priorité ceux qu’elle aime. Magneto porte comme personne le casque à pointe. Malicia se fait des cheveux blancs parce qu’elle peut pas… euh, vous comprenez ??? avec son petit ami qui craque pour une patineuse. Mystique passe un sale quart d'heure. Tornade fait la pluie et le beau temps suivant les besoins. Il y a aussi deux comiques antinomiques l’un qui crache le feu, l’autre qui arrose à qui mieux-mieux et j’en passe. Ils sont venus, ils sont tous là !!! Cerise sur le clafoutis : un combat télépathique hilarant entre Jean et le Professeur Xavier et là, on balance la musique adonf' pour qu’il se passe quelque chose pour terminer par un gros plan désopilant sur le fauteuil vide de Xavier.

    Bon, heureusement à un moment Wolverine est dans une forêt et là, à mains nues (enfin presque), seul contre tous, il expédie tout ce qui bouge. Wolverine (Logan pour les intimes) : c’est toi mon héros !!! Je n’oublie pas le nouveau venu qui est mutant ce qui fait beaucoup de peine à son papa. Son super pouvoir ??? Voler ! Une fois, une seule, il déplie ses grandes ailes d’ange et là : C’EST BEAU et ça dure 4 secondes 12 centièmes !

    Bonne nouvelle, dans le titre, c’est écrit : affrontement final… mais moi je dis que si on attend la fin du générique, rien n’est moins sûr. Pour le IV : j’y serai, j’adore les films comiques même quand c’est involontaire.

  • Le Caïman de Nanni Moretti ***

    Ce qu’on a oublié de nous dire c’est que « Le Caïman » n’est pas un documentaire, c’est un film, un vrai de vrai. C’est dommage et ça va sans doute en refroidir certains de penser que c’est uniquement un pamphlet anti Berlusconi (même si ça l’est aussi). Nanni Moretti, c’est un peu le Woody Allen transalpin et son film est drôle et fort.

    Bruno (Silvio Orlando, formidable) est producteur, mais il est dans sa période « loose » totale. Il a jadis réalisé des films de série Z à côté desquels ceux d’Ed Wood ressemblent à du Bergman… Pour n’en citer qu’un : « Maciste contre Docteur Freud » et on a compris la haute portée philosophique de l’oeuvre.

    Bruno et sa femme sont en train de se séparer avec beaucoup de difficultés car ils s’aiment toujours et ont bien du mal à tenir tête à leurs deux bambins de 7 et 9 ans, légèrement caractériels.

    Bruno est harcelé par ses banquiers. Bref, tout va mal.

    Mais une jeune fille (Jasmine Trinca, juvénile, douce, belle et forte) lui colle littéralement un scenario dans les mains. Aux abois, il accepte de le tourner sans même l’avoir lu… jusqu’à ce qu’il s’aperçoive qu’il s’agit d’une charge contre Berlusconi. Il est d’abord consterné, effrayé puis il cède et se laisse convaincre par la force de persuasion de cette jeune cinéaste qui prétend que l’Italie, l’Europe, voire le monde entier attend ce film qui révèlera et dénoncera les magouilles et l’arrivée douteuse du Caïman au pouvoir. C’est alors que renaît en Bruno l’élan vital qui l’aide à se relever et à dépasser tous ces problèmes. Il y a le tournage du film dans le film et par là, Moretti nous prouve tout son amour pour le cinéma et son métier. Bruno est au bout du rouleau, désespéré et c’est son travail qui va littéralement lui sauver la vie.

    C’est le miracle du cinéma !!!

    C’est politique, c’est une satire réjouissante du système, mais c’est aussi une comédie, un film d’une rare intelligence, réellement jubilatoire et l’on se prend à rêver de voir enfin démasqués, jugés et condamnés tous les escrocs qui sont sur le trône et nous « gouvernent »…

  • Palmarès

     Le réalisateur britannique Ken Loach et sa Palme d'or lors du 59e Festival de Cannes, le 28 mai 2006. | REUTERS/MARIO ANZUONI

    "Nous avons tous été émus par ce film, et notre décision sur la Palme a été unanime", a révélé le président du jury, le réalisateur hongkongais Wong Kar-wai, lors de la cérémonie de clôture du 59e Festival de Cannes, dimanche 28 mai. 

    Palme d'or : Le vent se lève, de Ken Loach (Grande-Bretagne)


    Dans un palmarès où la dénonciation des guerres apparaît comme un fil rouge, le Grand Prix du jury, la plus importante distinction après la Palme, revient au film Flandres du Français Bruno Dumont, une œuvre brute sans musique et aux dialogues réduits au strict minimum. Viols, émasculations, exécutions sommaires sont traités frontalement par un cinéaste aux options radicales et ancien professeur de philosophie qui estime que son "travail n'est pas de faire un objet joli", et qui avait déjà reçu le Grand Prix du jury en 1999 pour L'Humanité.

     - Grand Prix du jury : Flandres, de Bruno Dumont (France)

     

    -  Prix du scénario : Volver, de Pedro Almodovar (Espagne)

    -  Prix de la mise en scène : Babel, d'Alejandro Gonzalez Inarritu (Mexique)

    - Prix d'interprétation féminine : l'ensemble des actrices de Volver, de Pedro Almodovar (Penélope Cruz, Carmen Maura, Lola Duenas, Blanca Portillo, Yohana Cobo, Chus Lampreave)

    - Prix d'interprétation masculine : l'ensemble des acteurs d'Indigènes, de Rachid Bouchareb (Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem, Sami Bouajila, Bernard Blancan)

    -  Prix du jury : Red Road, d'Andrea Arnold (Grande-Bretagne)

    -  Palme d'or du court métrage : Sniffer, de Bobbie Peers (Norvège). Et aussi une mention spéciale pour Conte de quartier, de Florence Miailhe (France) et un Prix du jury pour Primera Nieve, de Pablo Aguero (France/Argentine)

    - Caméra d'or : 12 h 08 à l'est de Bucarest, de Corneliu Porumboiu (Roumanie).