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Sur la Route du Cinéma - Page 555

  • MARIE-ANTOINETTE

    de Sofia Coppola****

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    Sofia, Marie-Antoinette, Kirsten ??? Trois éternelles adolescentes «fashion victims» qu’on attend systématiquement au tournant, à qui on en demande toujours plus, à qui on ne pardonne jamais rien. Pourquoi ??? Voilà les questions que l’on se pose avant d’entrer dans la salle et dont on n’a que faire en sortant. Pourquoi ??? Parce qu’on a vu un film, un vrai.

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  • Cannes, suite...

    Je vous laisse en compagnie de cette drôle de phrase de George Cukor :

    « Le cinéma c’est comme l’amour, quand c’est bien, c’est formidable, quand c’est pas bien, c’est pas mal quand même ».


    Si vous passez par ici, peut-être remarquerez-vous (à gauche) une rubrique « Les répliques qui tuent » ? Vous pouvez m’en laisser qui vous ont plu, qui vous ont fait rire, qui vous ont fait pleurer, ou simplement qui vous ont anéantis et je les ajouterai aux miennes qui me plaisent tant.
    Pour un compte-rendu quotidien (ou presque) du Festival, allez du côté de :
    http://monfestivalducinema.hautetfort.com

  • Volver de Pedro Almodovar***

    A force de me faire pleurer, un jour Pedro aura ma peau.

    Quand il mélange mélo, comédie, polar et fantastique, Pedro est à son mieux et laisse certains autres à leur pire… Le cinéaste des femmes a encore frappé cette année, et fort. Tout gravite autour de Raimunda (Penelope Cruz) forte femme fragile qui essaie de survivre matériellement dans un environnement hostile entre sa fille de 14 ans, sa sœur, ses amies et malgré le vent agressif qui souffle sur la Mancha et en a rendu fou plus d’un… Elle cache plusieurs secrets, graves et oppressants et reste énergique et déterminée. Parler de solidarité entre ces femmes est un faible mot, elles sont complices, au propre comme au figuré et elles veillent littéralement les unes sur les autres, sans faillir, jamais.

    Les hommes ? Ils sont monstrueux, inaptes, absents ou morts, ou les quatre à la fois...

    Et comme Pedro est cinéaste, il s’offre la chance et le bonheur de faire revenir sa maman d’entre les morts pour que les femmes se comprennent, se parlent, se pardonnent et se réconcilient. Il s'accorde le miracle de pouvoir se blottir encore une fois dans ses bras. Quel luxe ! si ça pouvait exister !!

    Quant à Penelope Cruz, quand elle cesse de jouer les bombas latino à hollywood, elle n’est rien moins qu’une bomba-actrice. Pour comparer, citons Sophia Loren ou Silvana Mangano.

    La toute dernière réplique de la toute dernière image : « maman, j’ai besoin de toi » laisse mélancolique et infiniment heureux. Comment fait-il ?

    Parler avec elle, encore et encore…

  • Da Vinci Code de Ron Howard *

    Pour une leçon de philosophie, de théologie, d’histoire ou de cinéma : passez votre chemin car ici vous ne trouverez que de la bouillie pour chat. Hélas !

    Et pourtant le film suit à la page, à la lettre près le livre de Dan Brown et c’est peut-être ce qui en fait ce long pensum bavard et interminable ; alors que le livre se lisait d’une traite avec plus que de l’intérêt. En tout cas, nulle trahison mais nulle passion non plus, à une scène près ! Vers le milieu du film Sir Leah Teabing (Ian Mc Kellen) explique au professeur Langdon (Tom Hanks) et à Sophie Neveu (Audrey Tautou) la grande imposture que fut le Graal et sa quête, "La Cène" de Leonardo da Vinci à l'appui. Le Saint Graal ne serait ni une coupe ni un gobelet mais rien moins que le Féminin Sacré, le réceptacle de la fécondation… Est-ce le talent de Ian Mc Kellen, acteur passionné, est-ce le thème audacieux et réjouissant ? En tout cas là enfin il se passe quelque chose. Et voilà, pourquoi tout ce tapage : remettre en cause les fondements mêmes de l’humanité et de la religion catholique en prétendant que l’église a été bâtie non par un homme, Pierre, mais par une femme : Marie-Madeleine, ça ne se fait pas…

    Et donc de décryptages en décodages, d’énigmes en rebondissements parfois fastidieux, Ron Howard met du son et des images sur les mots. Soit.

    Que dire de l’interprétation ? Audrey Tautou est très appliquée et n’a rien à se reprocher. Tom Hanks, acteur multi-oscarisé doit avoir réalisé ici la plus mauvaise performance de sa carrière : est-ce dû à son unique expression (front plissé) ou à son improbable brushing, il est absent ? Jean Reno a dû envoyer son enveloppe charnelle sur le tournage, mais il n’était pas là non plus. Paul Bettany, je l'aime donc je ne dis rien... Seul Ian Mac Kellen flotte nettement au-dessus de ce manque d’inspiration. Quoiqu’il fasse, il semble toujours concerné et investi d’une mission : son boulot d’acteur en somme.

    Néanmoins, le livre de Dan Brown était un roman et ce film reste un film... vraiment pas de quoi polémiquer.

    Franchement, j’aurais vraiment aimé dire que ce film est un grand film. Il ne l’est pas.

  • 59ème Festival de Cannes

    Ce qu’il y a de plaisant avec la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes (comme la cérémonie de clôture d’ailleurs) c’est qu’elle est brève, concise et efficace. Cette année, je l’ai trouvée intense.

    D’abord, et pour la première fois, la « maîtresse de cérémonie », comme il l’a dit lui-même était Vincent Cassel, toujours déroutant avec ce mélange d’élégance et de « bad boy ».

    Ensuite, son discours était beau et engagé. Il a souligné la diversité ethnique de la France, « pays laïc et latin ». Il a loué le mélange, le melting-pot, la pluriculturalité en rappelant que « 177 communautés vivent aujourd’hui dans certains quartiers parisiens… plus qu’à Londres, plus qu’à New-York.. ». Puis il a prononcé quelques phrases en arabe, en vietnamien et en bambara (langue officielle du Mali) et a conclu à l’adresse de tout immigré :

    « bienvenue à toi et à tous les tiens »…

    Ensuite il a appelé un à un les membres du jury et le cœur de la cinéphile a battu plus fort en apercevant Tim Roth et Elia Suleiman (surtout eux). Ce même cœur a manqué un battement devant Wong Kar-Wai dont personne n’a encore jamais vu les yeux…

    Ensuite, Vincent Cassel (Vinz pour les intimes) a annoncé un extrait du prodigieux « 2046 » qui avait tant fait médire la croisette l’an passé et qui n’est pourtant rien d’autre qu’un pur chef d’œuvre.

    Sur l’écran Tony Leung, perdu, frémissant arpente les couloirs tendus de rideaux rouges, comme toujours, comme souvent… et soudain, comme glissant hors du film : Angela Georghiu chante « Norma » de Bellini...

    Wong Kar Wai s’émerveille, la cinéphile se pâme et Sidney Poitier, standing ovationné déclare ouverte la 59ème édition du Festival de Cannes.

     

  • Bubble de Steven Soderbergh ***

    C'est un film de Soderbergh et on dirait du Lars Von Trier. Soderbergh est un type étonnant : capable de réaliser de grands films avec les plus grosses stars de la planète et de "petits" films avec des acteurs non professionnels, des amateurs surprenants.

    Bien qu'elle pourrait être sa mère, Martha (douce et gentille) et Kyle (timide et renfermé) sont amis et travaillent dans une usine qui fabrique des poupées. Cela se passe dans un trou perdu et l'environnement est oppressant, sans âme, sans avenir où chacun essaie de survivre. L'arrivée de Rose, jeune et jolie mère célibataire va remettre en cause cette routine...

    L'histoire commence comme une peinture sociale et se termine par une enquête policière, rondement menée... car il y aura un meurtre odieux dans ce train-train triste et minable. C'est inhabituel, cohérent, rapide (1 h 13 mn) et prodigieusement efficace.

    Soderbergh est grand.

  • Festival de Cannes

    L'évènement est mondial, annuel et il commence demain mercredi 17 mai

    (c'est la Fête des Pascal(e)... :

    A partir de demain donc, 

    retrouvez Sandra sur son blog :  http://monfestivalducinema.hautetfort.com .

    Elle sera sur place et elle publiera un compte-rendu quotidien avec des critiques des films en Sélection Officielle mais aussi des sections parallèles.

    Et surtout n'oubliez pas d'aller au cinéma...

  • Les ensorcelés de Vincente Minelli***

    Ce film est d'une beauté et d'une cruauté hallucinantes. Beauté des lumières, des décors, des costumes, des cadrages et des dialogues ciselés dans des écrins et cruauté de l'histoire et des personnages qui, dévorés d'ambition se fracassent les uns contre les autres pour se perdre ou pour réussir.  Kirk Douglas y est un producteur de génie, tyran cynique impitoyable, prêt à tout pour un film : à sacrifier l'amour, l'amitié, la confiance, trahir... pour un film ! C'est sadique et c'est magnifique. C'est hollywood, c'est le cinéma !

    Je suis toujours stupéfaite de contempler Kirk Douglas, avec son jeu étonnamment moderne, naturel il pourrait débarquer aujourd'hui et être encore en avance sur son temps. Je ne peux expliquer à quoi ça tient. C'est d'autant plus visible face à ses partenaires (dont Lana Turner au jeu beaucoup plus outrancier).

    C'est une merveille et oui, je le confirme : le cinéma c'est ensorcelant.