Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur la Route du Cinéma - Page 337

  • LE COMPLEXE DU CASTOR de Jodie Foster **(*)

    Le Complexe du Castor

    Walter Black souffre d'une dépression carabinée qui le rend absent et étranger à tout, à sa femme, ses enfants, son travail. Il est responsable d'une entreprise de jouets qui périclite. Après deux années faites de traitements, de psychiatrie et autres thérapies de groupe inefficaces sa femme qui s'était évertuée à le soutenir et à lui maintenir la tête hors de l'eau lui demande de quitter la maison pour protéger ses enfants de plus en plus perturbés par cette situation. Seul à l'hôtel et plus désespéré que jamais, Walter tente par deux fois de mettre fin à ses jours. C'est une marionnette en forme de Castor qui va en quelque sorte lui sauver la vie en se mettant à parler par la bouche de Walter lui-même. La peluche deviendra le double "positif" de Walter, celui qui réussirait à dépasser la maladie, ou plutôt celui qu'il serait s'il n'était pas malade. La bestiole désormais fixée à son bras gauche, Walter entreprend de reconquérir son entourage en lui demandant de s'adresser exclusivement à elle. Si le subterfuge est rapidement admis sur son lieu de travail et par son plus jeune fils ravi de retrouver son père par ce biais, c'est beaucoup plus difficile à admettre pour le fils aîné ado pénible particulièrement hostile voire honteux et par sa femme qui commence à trouver la peluche envahissante. En effet, alors que Walter reprend pied peu à peu, le Castor semble acquérir sa propre indépendance.

    Je commence par l'aspect fâcheux qui hélas fait beaucoup de tort au film qui parle comme rarement de cette fourbe maladie, la dépression. Que vient faire cette histoire d'ados perturbés (pardon pour le pléonasme) chiants comme la pluie dont on n'a que faire ! Que le fils aîné (je ne cite pas l'acteur dont l'absence totale de présence fait peine à voir !) soit perturbé par l'attitude étrange de son père, soit, qu'il fasse payer 200 dollars (ou 500 à la tête du client !!!) les dissertations qu'il rédige pour ses ptits copains, bon... mais que par dessus le marché il s'entiche d'une pédante délinquante (excusez-moi mais j'ai bien ri...) chargée d'un lourd traumas, et là, trop c'est trop. D'autant que l'absence totale de charisme et de crédibilité du couple miniature (Jennifer Lawrence à des années lumière de sa prestation miraculeuse dans "Winter's bones") font que non seulement on se désintéresse prestement de leurs déboires mais qu'en plus ils deviennent tout aussi rapidement très très agaçants voire crispants ! Il fallait que ce soit dit, ça soulage.

    J'aurais adoré que Jodie Foster se consacre exclusivement au personnage de Walter et à son acteur principal Mel Gibson (nouveau paria d'Hollywood...) qui semble s'être abandonné totalement à ce rôle qui lui permet de donner libre cours à son masochisme inné mais aussi de dégager l'aspect vraiment dramatique du personnage. Semblant parfaitement dominer le sujet et comprendre ce mal sournois qui peut isoler définitivement celui qui en est atteint tant cette maladie doit être mystérieuse et insondable pour les proches, Mel Gibson réussit l'exploit de ne jamais tomber dans le ridicule. Malgré la bestiole en peluche rivée à son bras, de jour comme de nuit, même sous la douche, à aucun moment on ne doute de sa souffrance réelle et de son désarroi lorsque sa femme lui demande de s'en défaire pour un dîner aux chandelles. Impressionnant dans les scènes où l'anxiété fait place à l'angoisse puis à la panique, l'acteur se montre vraiment émouvant à de nombreuses reprises. Il faut tout le talent de deux personnes (la réalisatrice et son interprète) impliquées et ayant compris cette maladie pour l'appréhender avec autant de délicatesse et d'authenticité. La belle scène où le personnage de la femme interprétée bravement par Jodie Foster souhaite que son mari redevienne comme avant, et qu'il lui explique que la dépression ne l'a pas rendu amnésique mais que son souhait à lui  n'est pas d'être comme avant mais réellement un autre est bouleversante. D'autres scènes plus éprouvantes ne mènent pas ce film différent au thème déconcertant vers un banal happy end...

    Dommage que les digressions casse-pieds des horripilants ados... oups pardon, je l'ai déjà dit.

  • VERY BAD TRIP 2 de Tod Phillips **

    19736442_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110512_125223.jpg718786_sans-titre.jpg

    Alors qu'il a toujours développé une attirance certaine pour les demoiselles à la vertu versatile, Stu (le copain de Phil, Alan et Doug, oui, je fais comme si c'était aussi des potes à vous et que vous les connaissiez tous !) est sur le point de convoler avec une ravissante Thaïlandaise qui contre toute attente, semble ravie de la chose. Echaudé par l'enterrement de vie de garçon de Doug il y a deux ans, qui avait viré au cauchemar imbibé de toutes sortes de liquides et solides ou potions à effet hilarant, Stu a décidé d'enterrer sobrement la sienne. Phil, le bogosse qui se croit malin, fait un peu la tronche. Ben oui quoi, une vie de patachon ne s'enterre pas dans un "dinner". Doug approuve mais soumet Stu à un chantage : il faut emmener son beau-f' Alan (le très relou Zach Galafiniakis) à  Bangkok où aura lieu le mariage. Souvenez-vous, Alan était déjà responsable du fait qu'à Las Vegas la teuf avait viré vinaigre et tourné en jus de boudin !

    Evidemment, tout se passe comme on se doute. Alors que les quatre z'amis font un feu de camp sur une plage paradisiaque sans se méfier des marschmallows, ils se réveillent dans un gourbi insalubre perdu en plein Bangkok, la ville qui peut vous "prendre" et ne pas vous rendre ! Ils ne se souviennent de rien, mais la mémoire va leur revenir peu à peu... Pourquoi Alan est-il chauve ? Pourquoi et comment Stu a t'il un tatouage sur le visage ? Comment le doigt du frère de la future mariée se retrouve dans la bouche d'un petit singe ??? Etc...

    Vous avez l'impression d'avoir déjà vu ? Pas étonnant, ce numéro 2 est la photocopie copiée/collée, je ne peux pas dire mieux ou pire que mes collègues blogueurs, du numéro 1. Dans le genre on prend les mêmes et on recommence, il n'y a certainement que les Fast and Furious qui ont réussi le deal (je me gausse... je n'ai pas eu la chance de voir vu les F.a.F). Mais je dois dire que j'ai ri, souvent alors what else ! Soleil et déconnade bas de plafond, de temps en temps je ne suis pas contre ! 

    L'unique atout essentiel du film n'est certes pas l'originalité, les blagues sur la taille du minuscule pénis du chinois, le petit singe (qui fait plutôt pitié en dealer et consommateur de substances illicites), Mike Tison ou le gros Zach... mais bel et bien

    BRADLEY COOPER

    (très très moite)

    qui transpire beaucoup et tombe régulièrement la chemise. Merci Tod, merci Brad

    bradley-cooper-shirtless1.jpg

    Et si jamais il prenait l'envie à Tod Phillips de scénariser le mariage prochain du gros -on sait pas, y'a peut-être des filles qui aiment les gros soi-disant marrants plein de poils et sans cerveau-, il serait assez aimable de ne pas prendre les spectateurs pour des couillons en tentant de renouveler l'histoire. Merci.

  • LE JEU CINEMA DU LUNDI

    a tardé !

    Et alors ? Vieux motard !!!

    Une paire de neuneuls, un nom d'acteur et zou !

    UNE REPONSE A LA FOIS jusqu'à ce que je dise yes or no ! GO.

    GAME OVER. Merci.

    Le point commun était : les acteurs dont un film sort cette semaine ou dans les deux semaines qui arrivent.

    1

    MATTHEW MCCONAUGHEY trouvé par Frédérique

    1.jpgjeu cinéma

    2

    MEL GIBSON trouvé par marion

     jeu cinémajeu cinéma

    3

    MICHAEL FASSBENDER trouvé par caro

    3.jpgjeu cinéma

    4

    EWAN MCGREGOR trouvé par marion et un peu Frédérique

     jeu cinémajeu cinéma

    5

    BRADLEY COOPER trouvé par caro

    9.jpgjeu cinéma

    6

    VINCENT PEREZ trouvé par marion

     7.jpgjeu cinéma

    7

    KEVIN BACON trouvé par Frédérique

    8.jpgjeu cinéma 

    8

    COLIN FARRELL trouvé par caro

    5.jpgjeu cinéma

    9

    JAMES MCAVOY trouvé par Frédérique

    5.jpgjeu cinéma

    10

    SERGI LOPEZ trouvé par caro

    10.jpgjeu cinéma

    pfiou, ça fout les miquettes !

  • MA SEMAINE AU CINEMA

    Pour lire mes articles cliquez sur le titre ou l'affiche. 

    SIBERIE MONAMOUR de Slava Ross ****

    the tree of life de terrence malick,le gamin au velo de jean-pierre dardenne et luc et dardenne;

    LE GAMIN AU VELO de Jean-Pierre Dardenne et Luc et Dardenne ***

    le-gamin-au-velo-21425-41480532.jpg

    THE TREE OF LIFE de Terrence Malick

    Tree of Life Film.jpg

    PIRATES DES CARAÏBES : LA FONTAINE DE JOUVENCE de Rob Marshall °

    the tree of life de terrence malick,le gamin au velo de jean-pierre dardenne et luc et dardenne;

    ESSENTIAL KILLING de Jerry Skolimovski °

    19700535_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110324_110235.jpg

    SUMMER BLOCKBUSTERS

    the tree of life de terrence malick,le gamin au velo de jean-pierre dardenne et luc et dardenne;sibe

    MES COUPS DE COEUR

    the tree of life de terrence malick,le gamin au velo de jean-pierre dardenne et luc et dardenne;sibethe tree of life de terrence malick,le gamin au velo de jean-pierre dardenne et luc et dardenne;sibethe tree of life de terrence malick,le gamin au velo de jean-pierre dardenne et luc et dardenne;sibethe tree of life de terrence malick,le gamin au velo de jean-pierre dardenne et luc et dardenne;sibethe tree of life de terrence malick,le gamin au velo de jean-pierre dardenne et luc et dardenne;sibethe tree of life de terrence malick,le gamin au velo de jean-pierre dardenne et luc et dardenne;sibethe tree of life de terrence malick,le gamin au velo de jean-pierre dardenne et luc et dardenne;sibe

  • SIBERIE MONAMOUR de Slava Ross ****

    SIBERIE MONAMOUR de Slava Ross, nikolaï kozak, cinémaSIBERIE MONAMOUR de Slava Ross, nikolaï kozak, cinémaSIBERIE MONAMOUR de Slava Ross, nikolaï kozak, cinéma

    Avec son beau titre, on imaginerait aisément que ce film puisse être la déclaration d'amour d'un réalisateur à une région de la grande Russie ex soviétique. Si c'est le cas Salva miam Ross s'y prend d'une bien curieuse façon en nous brossant le portrait d'une humanité comme abandonnée au fin fonds de nulle part dans la toundra infinie de la Sibérie. Quoiqu'il en soit Monamour (enunmot) est le nom d'une bourgade embourbée dans la gadoue où vit une population livrée parfois à ses plus bas instincts de survie. Que reste t'il à ces personnages perdus et isolés avant de sombrer dans l'animalité qui rôde autour d'eux et en eux ?

    Sibérie Monamour est une épreuve. Mais comme vous l'avez peut-être compris, j'aime souffrir au cinéma. Sans doute parce que je sais que ce ne sera que provisoire, même si incontestablement ce film m'accompagne depuis que je l'ai vu. Y penser, y repenser encore c'est le luxe qu'offrent certains réalisateurs qui, par leur audace et leur vaillance dérangent, surprennent. C'est un film beau à pleurer. Un film désespéré, désespérant avec néanmoins une lueur d'espoir en l'humanité douloureuse pas toujours folichonne ! On en sort avec le besoin urgent de respirer, de retrouver la lumière.

    De quoi s'agit-il ? D'un grand-père qui vit isolé au fond d'une forêt terrifiante avec son petit-fils, Lyocha, un minot d'une dizaine d'années qui semble endurci comme s'il avait déjà vécu mille vies. Un moutard incroyable qui n'a peur de rien et qui, seul comme un chien livré à lui-même (sa maman étant morte), attend que son papa revienne le chercher. En attendant, il partage cette cahute insalubre avec ce vieux dévot qui lui prodigue peu d'affection même si l'on comprendra vite qu'il l'aime infiniment, et l'encourage à prier ce Dieu dont il est certain qu'il lui doit tout. Mais tout quoi ? L'hiver approche, le froid s'intensifie, les vivres commencent à manquer, les loups affamés rôdent alentours, les chiens errant se transforment en bêtes sauvages et l'oncle de Lyocha qui devait ramener l'enfant au village, contre l'avis de sa mégère de femme, disparaît soudainement. Rien ne va plus. Des vagabonds malfaiteurs pillent les maisons isolées. D'ex soldats "d'active" de l'ex grande armée russe n'ont d'autre mission que de ramener une prostituée à leur supérieur, des oisifs avinés, brutes épaisses qui ont perdu ce qui leur restait d'âme au fond d'une bouteille de Vodka. Ils se saoulent en souvenir de leur grandeur passée. Les femmes sont des morceaux de barbaque qui ne servent à rien d'autre qu'à assouvir les manques et la violence de pauvres types désoeuvrés.

    Il y a donc Lyocha, petit garçon qu'on a envie de prendre dans ses bras et de consoler, qui écrit des lettres à son papa au cas où il réapparaîtrait en son absence, qui dessine un soleil bleu pour ne pas gâcher son crayon de couleur jaune destiné à colorier Dieu qui est jaune, forcément, brillant ! Son grand-père, dévot bourru qui s'est persuadé depuis longtemps que tout est dans les mains de Dieu et qui ne supporte plus la compagnie des hommes. Cet ancien officier, imbibé d'alcool, de rancoeur, de regrets, qui ne tient plus à rien et surtout pas à la vie. Cette toute jeune prostituée, tabassée, violée, réduite à rien, qui ne sait même plus que sous sa carapace abîmée bat un coeur. Ce jeune soldat qui essaie de croire à sa mission et va découvrir l'amour. Cette tante qui profère des horreurs et s'effondre pour se relever plus grande, deux fois... Et autour de toute cette humanité accablée divaguent les loups enragés et les rôdeurs crétins et cupides.

    Les images à la beauté foudroyante illuminent ce conte noir et glaçant qui dépeint la déliquescence de la russie qui livre ses habitants isolés à ses inclinations les plus avilissantes. Et puis, il suffit d'un événement dramatique pour que la part de bonté et de générosité naturelles qui semblent sommeiller même chez les salauds ordinaires refassent surface. Et le réalisateur réussit habilement, après nous avoir captivés comme dans un thriller quasi horrifique avec toutes ces histoires sombres et effrayantes que rien ne rassemblaient, à réunir les protagonistes dans un même élan d'abandon et d'humanité qui réchauffe autour d'un petit garçon en bien fâcheuse posture...

    Et ceux que les derniers mots du film, prononcés par Lyocha ne font pas pleurer peuvent s'arracher le coeur et le donner à bouffer aux chiens ! Il ne leur est d'aucune utilité.

    Désespérément beau je vous dis !

  • PEACE WAS NEVER AN OPTION

    Antoine et Michaël deux étudiants Chefs de Projet à l’Institut de l’Internet et du Multimédia qui s'intéressent au phénomène du buzz ont créé et m'ont fait parvenir cette bande annonce (cliquez sur l'affiche pour la découvrir) qui reprend les blockbusters de l’été qui arrive. 

    Comme je la trouve très bien faite, même si le premier de ces Blockbusters mis en évidence sur l'affiche est particulièrement raté, cela donne vraiment envie d'en découvrir certains... notamment (en ce qui me concerne), la génèse des X Men... 

    summer_blockbusters_2011.jpg

  • PIRATES DES CARAÏBES : LA FONTAINE DE JOUVENCE de Rob Marshall °

    pirates des caraÏbes : la fontaine de jouvence de rob marshall,johnny depp,penelope cruz,jeffrey rush,cinéma

    pirates des caraÏbes : la fontaine de jouvence de rob marshall,johnny depp,penelope cruz,jeffrey rush,cinéma

    Voici le synopsis officiel : Dans cette histoire pleine d’action, où vérité, trahison, jeunesse éternelle et mort forment un cocktail explosif, le capitaine Jack Sparrow retrouve une femme qu’il a connue autrefois. Leurs liens sont-ils faits d’amour ou cette femme n’est-elle qu’une aventurière sans scrupules qui cherche à l’utiliser pour découvrir la légendaire Fontaine de Jouvence ? Lorsqu’elle l’oblige à embarquer à bord du Queen Anne’s Revenge, le bateau du terrible pirate Barbe-Noire, Jack ne sait plus ce qu’il doit craindre le plus : le redoutable maître du bateau ou cette femme surgie de son passé...

    Autant de questions sans forcément de réponses et dont on se fout éperdument.

    Je ne vais pas me fatiguer à faire un résumé alors que le réalisateur ne se donne pas la peine de faire un film. Un pirate sans bateau c'est comme un réalisateur sans caméra et je spoile vous le dis tout net, le "Black Pearl" est au fond d'une bouteille et pour l'en faire sortir il faut faire comme ça avec les doigts... ah ah ah !  Ce film est d'un ennui mortel qui s'installe très rapidement au bout d'environ un quart d'heure. Au début, pleine d'espoir et d'ouverture d'esprit j'étais tout à fait disposée à aimer ou au moins à passer un bon moment. Ce moment est INTERMINABLE et dure 2 heures et 20 mn qui en paraissent 10 fois plus. Johnny/Jack commence par enchaîner les cascades à travers les rues de Londres tel Jean Marais ou Belmondo. D'emblée, voir ce marin sans bateau est une curiosité. Et puis, rapidement l'incohérence, l'agitation vaine, les trahisons, les je-suis-dans-ton-camp et puis non-j'y-suis- plus, le blabla sans queue ni tête ni intérêt, l'Astrid souffroteuse etc... ont eu raison de mon indulgence. J'avoue j'ai souri : trois fois pas une de plus, et chaque fois c'était à cause de/grâce à Johnny, mais je ne me souviens même plus pourquoi.

    Je crois que je suis lassée de voir Jack/Johnny tituber, faire moult grimaces et rouler des yeux comme des billes ! Plus de surprise. Et je ne me fatigue pas non plus à vous parler des 28 fins différentes, le réalisateur tout à son nouveau joujou ne parvient pas à conclure. Rien non plus à propos de la 3D si ce n'est que j'espère vite fait que ce truc (la 3D) va faire flop quitte à passer pour une pauvre ringarde ! Zéro magie. Rien. Next. Pouah. Beurcke.

  • LE GAMIN AU VELO de Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne ***

    19716682_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110414_043526.jpg19716683_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110414_043527.jpg19716677_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110414_043524.jpg19716679_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110414_043525.jpg

    C'est l'histoire d'un gamin de 12 ans qui a échoué dans un foyer pour enfants sans comprendre pourquoi. Il s'appelle Cyril et il ne peut pas croire que son père l'ait placé là. Tout comme il traite de menteurs tous ceux qui prétendent que ce même père a vendu son vélo (qu'il récupèrera) parce qu'il manquait d'argent. Comment éviter de tomber dans la délinquance quand on est encore si petit et tellement en colère, qu'on a plus de maman et que papa ne veut plus de vous ? Sans doute faut-il rencontrer ou plutôt tomber sur une Samantha coiffeuse qui a un coeur grand comme ça et va accepter malgré la violence et les mensonges de Cyril de l'accueillir le week-end chez elle puis de devenir sa tutrice ! C'est tout le mal qu'on peut souhaiter à tous ces pauvres Cyril perdus sans collier.

    Le nouveau film des frères belges qui une fois de plus l'ont tourné à Liège dénotera sans doute dans leur filmographie tant il est éclairé de soleil, et aussi, inutile de le nier par la lumineuse présence de Cécile de France. Pour l'occasion celle qui a bu des bières avec Clint elle a repris son accent belge et déborde ici de gentillesse, d'humanité, de générosité et de compréhension. Et pourtant ce n'est pas gagné de prendre sous son aile un garçon tel que Cyril, boudeur, râleur, fugueur, menteur. Affronter sa colère, son agitation et son chagrin totalement compréhensibles n'a rien de facile ni d'évident. Il n'empêche que Cyril est un enfant vraiment attachant et certaines scènes qui le confrontent à des situations inconcevables sont de véritables crève-coeur. La première demi-heure est une enquête menée à un train d'enfer où Cyril, aidé de quelques adultes bienveillants dont Samantha, met toute son énergie pour retrouver ce père parti sans laisser d'adresse. La scène de retrouvaille (bravo à Jérémie Rénier d'accepter et de réussir ces rôles de père inaptes qu'on a envie de baffer copieux) est déchirante. Comment un père peut-il noter le numéro de téléphone de son fils sur un morceau de papier gras qui ne résistera pas longtemps à l'appel de la poubelle ? Comment peut-il lui faire croire qu'il l'appellera alors que toute son attitude prouve qu'il ne le fera jamais ? Comment peut-il affirmer ensuite qu'il est en train de reconstruire sa vie et que la présence de Cyril serait vraiment "trop" ? Jérémie Rénier y parvient. Mais Cyril ne veut rien entendre et le colle littéralement tentant par là de prolonger l'instant où la porte va se refermer sur lui !

    Lorsqu'il se résoudra à admettre enfin qu'il n'a plus rien à tirer de ce père-enfant, il tentera d'offrir sa tendresse et son dévouement à Wes, délinquant bas de plafond mais malin quand même, qu'il considèrera sans doute un court temps comme une sorte de père de substitution. Le tour dramatique que prend leur curieuse association fait froid dans le dos. 

    Le pauvre Cyril accumule les revers et les déconvenues, n'abandonne que rarement lors de très rares sourires son air frondeur et désenchanté. On ne donne pas cher de son avenir qui se construit sur des bases aussi fragiles sauf s'il cesse de résister enfin et se laisse aller à la promesse de bonheur que peut lui offrir Samantha.

    La rencontre percutante de Cyril et Samantha est l'une des plus belles et originales vue depuis bien longtemps et le jeune Thomas Doret est formidable.

    19716680_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20110414_043526.jpg