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Sur la Route du Cinéma - Page 340

  • LES NUITS EN OR DES COURTS MÉTRAGES

    les nuits en or des courts metrages

    sont de retour pour leur tournée en France et en Europe et comme en 2010, 2009, 2008 et 2007, je vous invite à vous rendre à cette soirée dans le cinéma de votre ville qui propose chaque année une sélection des meilleurs courts métrages primés à travers le monde.

    Grande nouveauté cette année, la présence d'invités prestigieux pour certaines séances. A Nancy par exemple Joann Sfar offrira une Master Class.

    Pour connaître les dates, les lieux, les invités, le programme : cliquez sur l'affiche qui vous redirigera vers le site officiel. Et Bonne Soirée.

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  • IL ETAIT UNE FOIS UN MEURTRE de Baran bo Odar °

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    Eté 1986, Pia 11 ans rentre chez elle à vélo à travers champs. En chemin elle rencontre une ordure comme il en existe, qui la viole en lui demandant pardon, la tue, jette sa bicyclette dans les blés et balance le corps dans un lac. Le coupable court encore et 23 ans plus tard (pourquoi pas 18 ou 34 ???) même scénario. Sinikka 11 ans (bravo le prénom, merci les parents) rentre chez elle et disparaît alors que son vélo est retrouvé exactement au même endroit... Le coupable sera t'il enfin retrouvé ? S'agit-il du même individu ? L'enquête va t'elle aboutir ?

    Aborder la pédophilie au cinéma n'est pas chose aisée et là où un Greg Arraki (Mysterious Skin) un Clint Eastwood (Mystic River) nous saisissaient subtilement d'effroi en nous confrontant aux ravages causées sur les victimes survivantes, le réalisateur (suisse mais le film est allemand et tourné dans une banlieue proprette et déprimante non identifiée) dont la subtilité n'a d'égale que la délicatesse pachydermique de la musique qui écrase son film, nous présente ici les réactions des parents foudroyés par la disparition de leur enfant, celles des coupables, des flics, des voisins et du cochon d'inde... Et il s'y prend de la façon la plus balourde qui soit, qui fait qu'on a envie de vomir non pas sur le sujet du film mais sur la manière débile dont il est traité.

    Il y a deux styles de pédophiles, celui qui passe à l'acte et continue sa vie jusqu'au prochain forfait et celui qui se contente de se palucher en pleurant sur des vidéos immondes. Mais pour bien nous marteler que ces individus sont des humains qui commettent des monstruosités et non pas des monstres qui ont perdu toute humanité, Baran bo Odar emploie tous les effets et ficelles disponibles dans la palette cinématographique. La musique d'abord, j'y reviens mais elle est tellement digne d'une parodie de films d'horreur qu'on en rirait presque ! Ensuite nous avons la nature, si belle sous le soleil mais si menaçante dès lors qu'on s'éloigne des sentiers balisés... aaaaah ! un arbre gigantesque en lisière de bois, aaaaaaaaaaah ! le vent qui ventile les blonds blés et la cime des cyprès géants... Le danger qui menace là où on ne l'attend pas... aaaaaaaaaah ! le clown démesuré sur une fête foraine... aaaaaaaaaaaaah ! le trampoline mal vissé... aaaaaaaaaaaaaaaah ! la piscine !!! Nan mé oh ! N'en jetez plus, la cour est pleine que vous croyez ??? Que nenni... ralentis, accélérés, zim bam boum les gros plans et toute la panoplie d'effets et sous-entendus lourdement appuyés pour mal comprenant.

    Mais c'est pas tout, il faut voir pour le croire la tronche de toute cette humanité souffrante : flics (le dépressif au bord de l'implosion permanente, le à la retraite qui VEUT résoudre l'affaire, la fliquette enceinte sur une affaire de pédophilie...), coupables, parents... TOUS absolument tous ont une tronche patibulaire (mais presque) comme pour bien nous faire admettre définitivement que l'habit ne fait pas le moine et qu'il faut se méfier de tout un chacun ou au contraire pas ! J'en sais rien. On s'en fout.

    LA grande réplique du film est "es tut mir leid", proférée une bonne centaine de fois car la pauvreté des dialogues n'a rien à envier au reste. Mais le réalisateur ne risque pas d'être désolé puisqu'il reçoit des récompenses tel que le prix au dernier Festival du Film Policier de Beaune.

  • VITE UN JEU,

    HYPER FASTOCHE, sinon vous allez couiner hurler.
    Une seule réponse à la fois par personne.

    Attendez que j'ai dit si la réponse est bonne avant de retenter votre chance.

    GAME OVER. Merci.

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  • MA SEMAINE AU CINEMA

    Pour lire mes articles cliquez sur le titre ou l'affiche. 

    TOMBOY de Céline Sciamma ***

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    THOR de Kenneth Branagh ***

    et soudain tout le monde me manque de jennifer devoldère,cinéma,tomboy de céline sciamma,la fille du puisatier de daniel auteuil

    ET SOUDAIN TOUT LE MONDE ME MANQUE de Jennifer Devoldère **

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    COUP D'ECLAT DE José Alcala *

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    LA FILLE DU PUISATIER de Daniel Auteuil *

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    MA PREMIÈRE SÉRIE de Hervé Hadmar

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    MES COUPS DE COEUR

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  • MA PREMIÈRE SÉRIE

    Oui je vous vois arriver avec vos gros brodequins, vous allez dire "mais qu'est-ce qui lui prend ? qu'est-ce qu'elle y connaît ? De quoi je me mêle ?" et tout ça. Sauf que, si ici j'ai dit des trucs... enfin UN truc, c'est juste pour aider la dame du blog qui compte ses commentaires et moi, vous savez quand je peux rendre service... Mais surtout, le truc c'est pas que je n'aime pas les séries (c'est vous qui avez toujours trahi, interprété, déformé ma pensée), c'est que je ne les connais pas, ça ne m'intéresse pas pour la simple et bonne raison que je me sens tout à fait incapable de suivre pendant des semaines, des mois, des années les mésaventures d'un groupe, d'un personnage ou d'un concept ! C'est tout. Et puis je ne veux pas me sentir comme devant "Lost" à suivre ce machin tout un été (avec quelques ratés...) et me retrouver le bec dans les plumes à devoir attendre la saison suivante pour savoir qui a tué Laura Palmer ! Plus jamais ça !

    Cela dit, je ne vous cache pas que j'ai regardé, il y a très très longtemps UN épisode des Desperate

    mais devant tant de laideurs (y'a une constante dans le sourcil non ?), d'hystérie, de bourgeoisie, j'ai lâché prise en une fois. Oui, je sais, je ne suis sans doute pas tombée sur le bon épisode, en plus c'était en VF et la VF c'est le mal... mais je n'avais pas le choix. C'était ça, ou rien !

    Une autre fois, j'ai dit "zou" et hop, "Prison Break" n'en était qu'à ces premiers balbutiements, et je suis tombée sur ça :

    et je me suis dit "nooooooooooooooooooon !!! toute cette profondeur concentrée en un seul regard, c'est juste trop pas poss... Mais pourquoi n'ont-ils pas choisi Gérard, ou Sam ou Jason ???". En tout cas, j'ai bien ri. Merci.

    Dans un autre moment d'égarement, je me suis trouvée face au Docteur Maison, et là... WTF

    ce type, alors qu'il boîte bas, arpente non stop les couloirs d'un hôpital si blanc et si clean (ça existe ???) que t'as les yeux qui saignent. Il donne des ordres et pose des diagnostics définitifs sans même voir les patients. Il fait "genre" j'suis trop un misanthrope mais on voit tout de suite qu'au fond, c'est une crème. Sa bande de sous-fifres le suit en trottant derrière lui (alors que c'est lui qui boîte) et en levant les yeux au ciel. J'ai pas pu, je suis pas revenue.

    J'aurais aimé m'intéresser à "Lie to me" parce que lui, je l'aime d'amour :

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    mais en quelques minutes je l'ai vu faire tant de grimaces que je me suis dit "non, je préfère rester sur une bonne impression ou un merveilleux souvenir". Et puis malgré le titre... la VF c'est vraiment, définitivement LE mal, absolu !

    Voilà, tout ça pour vous dire que j'ai entendu dans mon France Inter qu'il y avait ceci sur France 2 à 20 h 35 le vendredi

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    et je suis totalement accro ! Heureusement, ça ne dure que trois semaines. Il faut dire qu'il y a Sami et Sandrine que j'aime d'amour l'un comme l'autre. Et qu'ils sont tous les deux absolument fascinants dans des rôles qu'ils n'ont jamais tenus au cinéma. Elle plutôt sèche et antipathique. Lui, inquiétant, imprévisible en serial killer...

    Sami Bouajila est Toman un homme qui a vécu son enfance comme un animal au fin fond de la forêt après que ses parents se soient fait abattre sous ses yeux. Une partie de lui est restée "animale" et il tue en série de façon tout à fait impulsive des hommes qui s'en prennent aux enfants. Sandrine Bonnaire est Daphné, une journaliste qui arrive sur l'Île de la Réunion à la recherche d'un homme qui l'a abandonnée jadis. Le spectateur sait que Toman a tué cet homme mais pas ce qu'il a commis et il aide néanmoins Daphné à le chercher.

    Dans des paysages sublimes de la Réunion, on suit cette histoire passionnante, au rythme assez lent. La violence surgit parfois de façon tout à fait inattendue lorsque Toman trouve une nouvelle victime. Sami Bouajila passe dans la même seconde du sourire le plus irrésistible à l'expression la plus menaçante et terrifiante possible. L'atmosphère étrange, moite parfois languissante et inquiétante, la musique volatile et l'interprétation haut de gamme sont la réussite de cette (mini) série fascinante
    Les deux derniers épisodes de série,signature,sami bouajila,sandrine bonnaire vendredi soir.

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  • THOR de Kenneth Branagh ***

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    Plein d'années avant J.C. Thor fils d'Odin (Père de toute chose excusez du peu) est un guerrier asgardien sur le point d'hériter du trône de son papounet vieillissant. Jane est scientifique sur terre, précisément au Nouveau-Mexique en l'an 2011 de notre ère et aimerait bien trouver le pont d'Einstein-Rosen en mirant de près des aurores boréales.

    Comment vont-ils se rencontrer et roucouler tendrement ? Vous le saurez en allant voir Thor The Advenger (chapître II) mais en attendant il vous faut faire connaissance sans plus tarder avec Thor le guerrier, garçon à la fois très impétueux et d'une douceur inouïe. Son frère Loki et son papa Odin (donc) voudraient bien réussir à calmer ses ardeurs guerrières, mais ce mariole ne peut s'empêcher de faire le malin et déclenche une guerre contre les vilains géants de glace. Excédé par l'ardeur et la désobéissance de son fils, Odin le bannit.

    Thor a des super pouvoirs et surtout un super marteau qui peut faire très très mal. Mais en l'envoyant sur Terre (la punition ultime) son papa n'oublie pas à la fois de lui confisquer le marteau ET les super pouvoirs et le plante en plein désert (le marteau) en précisant "que celui qui sera digne de le posséder réussise à l'extraire de la pierre" ou un truc comme ça, un peu comme la mythique Excalibur d'Arthur immobilisée dans un rocher.

    Thor tombe sur Terre et percute la camionnette de Jane venue en plein désert admirer d'étranges phénomènes météorologiques. C'est LA rencontre... mais Thor n'est pas un garçon facile qui couche au premier rencard !

    La première fois que j'ai vu la bande-annonce de ce film, je me suis pensé "quelle daubasse ça va être !", la deuxième fois, idem... sauf que là j'ai vu que le réalisateur était Kenneth Branagh et même si j'ai illico pensé "quel rapport ?" je me suis également dit que j'irais sûrement voir le film. Oui. Parce que Kenneth et moi c'est une grande et belle histoire. D'amour, évidemment. Lorsqu'il est venu présenter sa prestigieuse, prodigieuse et merveilleuse "Flûte enchantée" à la Mostra de Venise, j'y étais. Et Kenneth, je l'aime, depuis la nuit des temps, et plus précisément depuis "Dead again". Un film de Kenneth Branah ne PEUT donc JAMAIS être mauvais, même s'il s'agit des aventures d'un musclor sans cerveau. Me suis-je dit, donc.

    J'avais tort et j'avais raison. Un film de Kenneeeeeeeeeeeeth ne PEUT JAMAIS être mauvais MAIS ici, non seulement musclor a des muscles (c'est le minimum), mais il a aussi un coeur ET un cerveau, et de bonnes manières. Et cerise sur le tirelipimpom, l'acteur Chris Hemsworth n'a pas oublié d'en être un et ne se contente pas d'être un super héros désincarné. Très bonnes nouvelles donc.

    Chez Kenneth tout est bon, même la 3D, vraiment pas indispensable mais pas désagréable. Les décors de la planète Asgard sont beaux, les batailles inspirées de celles du Seigneur des Anneaux (LA référence) suffisamment dosées pour ne pas lasser, les personnages annexes sont évidemment limités à un seul trait de caractère et on reconnaît vite fait à ses sourcils qui est le très vilain mais le super héros qui perd son gros marteau est suffisamment subtil, décalé lorsqu'il débarque sur terre avec ses bonnes manières envers les filles et le coup de poing facile contre les garçons, mais pas ballot pour un sou. Ce qui fait qu'on s'intéresse fort et sans jamais bâiller à ses aventures.

    Mon Kenneth s'applique donc très consciencieusement à la tache et s'en sort avec bien plus que les honneurs et les félicitations du jury en nous présentant torse nu ce nouveau venu au cinéma mais issu de la prolifique maison d'Editions Marvel. Il y imprime sa patte et son humour et ne néglige pas ses acteurs dont Natalie Portman charmante petite chose de 40 kilos face au colosse Chris Hemsworth. Il aura sans doute désormais fort à faire pour se débarrasser de son armure mais déploie des atouts dont les bovins Statham, Butler, Worthington (si j'en oublie merci de me le signaler !) sont dépourvus et se montre suffisamment drôle et futé malgré d'improbables narines pour qu'on s'y attache.
    Regardez comme ce garçon est attachant :

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    A suivre...

  • COUP D'ECLAT de José Alcala *

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    Fabienne Bourrier est capitaine de police à Sète. Sa mission de faire reconduire les sans papiers à la frontière ne la réjouit guère mais elle est néanmoins très appliquée à la tache bien que très sujette aux vertiges. Elle vit seule dans un triste appartement avec sa mère grabataire. Un jour une prostituée étrangère qui se serait jetée du haut d'un immeuble est retrouvée morte. La jeune femme qui avait été interpellée pour racolage avait la veille demandé à Fabienne de l'aider à récupérer son fils laissé seul à la gare. Fabienne découvre que la jeune femme était traquée et va dès lors chercher par tous les moyens à retrouver le petit garçon.

    Que dire ? Dans la série les bonnes intentions ne font pas les bons films, celui-ci devrait figurer en tête de liste. On comprend que oui le métier de keuf, c'est pas rose tous les jours, qu'ils ne roulent pas sur l'or et vivent dans des banlieues pas roses moroses, que la vie des sans papiers c'est dur tous les jours, que les reconduites à la frontière c'est pas bien... mais alors qu'est-ce que ce film est mou du genou pour le dire !!! Tant et si bien qu'on se fout comme d'une guigne d'à peu près tout ce qui s'y passe. Car trop d'ellipses et d'allusions implicites destinées sans doute à faire subtil alourdissent au contraire considérablement le film : la photo d'un petit garçon, une banderole avec un marteau et une faucille par exemple. Et qu'est-ce que c'est que cette relation soudainement complice avec un émigré algérien (en règle, avec papiers tout ça... enfin, je crois) ? Ainsi que l'évocation d'une usine qui ferme et se débarrasse sans manière de ses employés ???

    Sète est filmée comme un repoussoir à touristes pour montrer peut-être que décidément non, la misère n'est pas moins pénible au soleil... de toute façon, Sète est plus moche que le dernier entrepôt désaffecté du Pas-de-Calais, il y pleut beaucoup et on y grelotte.

    Quand modestie rime à ce point avec austérité, cela donne "Coup d'éclat" ! Coup d'éclat que d'ailleurs on cherche en vain puisque le réalisateur bizarremment, ne se donne même pas la peine de terminer son film !

    Que serait-il d'ailleurs sans la merveilleuse Catherine Frot -que j'aime d'amour- qui investit ce rôle totalement inhabituel pour elle ? En femme flic, maussade, grincheuse et un poil agressive, elle habite cette histoire où j'ai trouvé que pas grand chose tenait debout. Mais cette actrice géniale est capable de rendre éloquent le silence et d'incarner avec force une femme infiniment triste qui finit par avoir raison de son vertige.

  • ET SOUDAIN TOUT LE MONDE ME MANQUE de Jennifer Devoldère **

    ET SOUDAIN TOUT LE MONDE ME MANQUE de Jennifer Devoldère, mélanie laurent, michel blanc, géraldine nakache, ET SOUDAIN TOUT LE MONDE ME MANQUE de Jennifer Devoldère, mélanie laurent, michel blanc, géraldine nakache, ET SOUDAIN TOUT LE MONDE ME MANQUE de Jennifer Devoldère, mélanie laurent, michel blanc, géraldine nakache,

    Justine est une grande fille pas bien finie dans sa tête. La seule "chose" qui fonctionne à peu près, c'est son boulot... et encore, on sent que manifestement être radiologue ne l'intéresse guère, sauf à composer d'étranges et bien moches oeuvres d'art en réalisant des radios de tout ce qui lui tombe sous la main. En outre, elle change de fiancé tous les quatre matins mais chacun d'entre eux lui reste étrangement attaché comme pour la protéger, de loin. Elle n'a pas de logement et squatte chez sa soeur Dom et son beau-frère qui, en manque d'enfant, cherchent à adopter. Mais le gros souci de Justine, c'est son père. Envahissant, incapable de cacher la moindre de ses pensées quitte à blesser son entourage, il se montre particulièrement cassant avec Justine qui considère sa maladresse comme un manque d'amour. Lorsqu'elle découvre qu'il va de nouveau être père à 60 ans et qu'il est resté en relation avec tous ses anciens petits amis alors qu'elle est en train d'entamer une nouvelle relation avec Sami qu'il risque de gâcher, Justine est effondrée...

    Bonne surprise que ce "petit" film qui passe constamment de la comédie pure (on rit beaucoup) à l'émotion (on ne va pas jusqu'à pleurer mais ça aurait pu...) et qui interroge finalement sur les sempiternelles questions de sa place à trouver au sein de la famille, dans le monde et de la distance à prendre avec les siens, les proches, les amis, la famille, les parents et j'en passe et de plus infernale..! Vaste programme évidemment mais la réalisatrice n'a pas la prétention d'apporter de réponse universelle au fait que "l'enfer c'est les autres" (ma devise !). Elle prend l'exemple des dégâts que peuvent causer le manque de communication, l'incompréhension, les interprétations et tous ces isolements qui pourrissent la vie, provoquent des ravages irréversibles, jusqu'à ce qu'on se dise "trop tard" !

    Michel Blanc est tout à fait crédible, insupportable et charmant dans ce rôle de soixantenaire juif infantile égoïste qui ne sait comment dire à sa fille à quel point il l'aime. Mélanie Laurent est parfaitement à l'aise dans celui de la grande fille perdue et fantasque. Géraldine Nakache est tordante en râleuse renfrognée. Et la meilleure nouvelle est que Jennifer Devoldère a bien compris que le désormais indispensable Guillaume Gouix est beaucoup plus à l'aise lorsqu'il tourne sans vêtements (si ça peut en intéresser certaine...).

    Et puis, pour une fois que tous les malheurs des enfants ne sont pas la faute de la mère, on ne va pas se plaindre !

  • TOMBOY de Céline Sciamma ***

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    Dans "Naissance des pieuvres", Céline Sciamma explorait le monde impitoyable de l'adolescence de 3 soupirantes et insupportables jeunes filles. J'avoue que non seulement j'étais loin d'avoir été convaincue mais que je m'étais même franchement ennuyée par moments pour ne pas dire plus et rester polie. En gros en prendre une pour taper sur les deux autres à tour de rôle m'aurait sans doute soulagée. Cette fois c'est dans l'enfance qu'elle se replonge et nous immerge. C'est mille fois plus intéressant, mille fois plus attirant et attachant. C'est l'époque, juste avant l'adolescence justement où les enfants le sont encore mais plus vraiment, mais où ils ne sont pas encore devenus les adolescents pénibles qui deviendront dans 90 % des cas des adultes stupides !!! L'approche quasi documentaire de la réalisatrice sans doute sublimée par une direction d'acteurs (ou plutôt d'enfants) absolument irréprochable fait qu'on est directement associés et intégrés aux jeux de ces enfants qui ont au maximum 10 ans puisqu'ils sont en CM2. Mais ce sont encore les vacances d'été et Laure emménage une nouvelle fois dans un appartement, une nouvelle ville et doit une fois encore conquérir de nouveaux copains. Ses cheveux très courts et ses tenues qui se limitent à un short et un débardeur lui donnent l'allure d'un garçon et il n'en faut pas plus. Une petite fille de la cité lui balance "tu es le nouveau ? Tu t'appelles comment ?" et Laure sans plus y réfléchir répond "Michaël". Elle parvient à maintenir son mensonge dont elle ne réalise pas les répercussions qu'il pourrait avoir. Elle joue au foot torse nu avec les garçons, laisse sa copine Lisa tomber amoureuse d'elle, se baigne en ayant soin de se confectionner une petite boursouflure qu'elle intègre dans son slip de bain... Faire pipi debout est plus incertain.

    Faire aussi simple, aussi délicat, aussi intelligent avec un tel sujet est un exploit. La question de l'identité sexuelle, de sa place, de certains choix pour une petite fille qui ne veut pas vraiment être un garçon mais ne souhaite absolument pas être une fille "ordinaire" est traitée avec beaucoup de charme et de sensibilité. On tremble pour Laure/Michaël. On se demande jusqu'à quand son subterfuge va tenir. On espère qu'elle ne sera pas découverte tout en sachant que ça ne peut éternellement durer. On sait que les enfants peuvent être cruels et injustes entre eux. Peu à peu, c'est comme un étau qui se resserre sur un mensonge qui semblait sans importance, un peu drôle, mais qui risque d'avoir des conséquences.

    Les réactions sont passionnantes à observer. Lorsque la petite soeur de 5 ans Jeanne (merveilleuse Malonn Lévana) est mise dans le secret, le film prend une nouvelle tournure qui est sans doute la plus intéressante. Il faut dire que la petite est une sorte de surdouée qui semble être née devant une caméra. La complicité et la connivence des deux soeurs est admirable. Lorsque la mère découvre comment sa fille a trompé tout le monde, sa réaction d'abord surprenante voire incompréhensible, brutale, inadaptée se révèle peu à peu le meilleur moyen de protéger son enfant.

    Un beau film, tendre et troublant sur un thème inédit avec des enfants absolument époustouflants.

  • LA FILLE DU PUISATIER de Daniel Auteuil *

    LA FILLE DU PUISATIER de Daniel Auteuil, kad merad, jean-pierre darroussin, astrid Berges-Frisbey, sabine azéma, cinéma, nicolas duvauchelleLA FILLE DU PUISATIER de Daniel Auteuil, kad merad, jean-pierre darroussin, astrid Berges-Frisbey, sabine azéma, cinéma, nicolas duvauchelleLA FILLE DU PUISATIER de Daniel Auteuil, kad merad, jean-pierre darroussin, astrid Berges-Frisbey, sabine azéma, cinéma, nicolas duvauchelle

    Comme chaque jour, Patricia la très jolie fille aînée du puisatier Amoretti porte le déjeûner à son père et à son ouvrier Felipe. En chemin el-le rencon-tre, larirette lariré-ette, Jacques Mazel beau jeune homme très entreprenant qui l'aide à traverser le ruisseau. Il est pilote de chasse, la guerre éclate, il est appelé d'urgence sur le front. Pensant qu'il ne s'agit de rien d'autre qu'une amourette de passage, la mère de Jacques à qui ce dernier a confié une lettre à remettre à Patricia, la brûle. Lorsque la jeune fille découvre qu'elle est enceinte, Amoretti se rend avec ses 6 filles endimanchées chez les parents du jeune homme pour leur annoncer la nouvelle et envisager le mariage de leurs enfants. Hélas, les Mazel qui tiennent le bazar de la ville, sont riches tandis que Patricia, ses 5 soeurs et son père sont pauvres. Les parents de Jacques les accusent de tenter de tirer profit de la situation. La honte s'abat sur la famille. Patricia se voit contrainte d'aller vivre chez une tante et de mettre "son batard" au monde loin du regard des voisins. Par ailleurs, l'avion de Jacques est abattu et s'écrase en flammes derrière les lignes ennemies et il est porté disparu...

    J'aurais sincèrement aimé être plus indulgente que la presse unanime et apprécier ce film, mais franchement, il est "juste trop pas" possible. Qu'est-ce qui a bien pu passer par la tête de Daniel Auteuil pour faire ce remake à la virgule près ? J'imagine qu'il a dû se justifier partout de ces bonnes raisons qui ne se voient pas à l'écran car non seulement il ne sert à rien mais il est nettement moins bon que l'original pour ne pas dire franchement mauvais par moments. Etant une fan absolue de la version originale réalisée par Marcel Pagnol (et Pagnoliste intégriste !), je n'avais absolument rien contre l'idée de la voir "revisitée". Mais l'opus Pagnol avait l'avantage considérable d'avoir été tourné pendant la période dont il est question, soit en 1940. Ici, il y a évidemment, le soleil, le grand air, le thym, la guarrigue, la lavande et l'assent, et pourtant tout sent un peu le renfermé, malgré quelques rares bonnes choses néanmoins.

    Par contre d'autres aspects du film ne passent absolument pas et ont raison de la crédibilité de l'ensemble. Si en 1940, Josette Day l'interprète de Patricia était déjà censée être une jeunette de 18 ans, elle en avait 10 de plus et du coup le fait que Fernandel soit amoureux d'elle et souhaite l'épouser n'avait rien de ridicule. Ici voir Astrid Bergès-Frigey (pas assez "rurale" pour être crédible) qui en a 25 mais en paraît 10 de moins (vous suivez toujours ?) semble bien avoir l'âge du rôle mais l'écart avec Kad Merad (qui reprend le rôle de Fernandel) se voit tellement considérablement qu'on n'y croit pas une seconde. Et puis comment ne pas sourire à toutes ces valeurs archaïques concernant la famille, le rôle et la place des femmes (en gros, aux couches et aux fourneaux), l'importance du nom de famille etc ? Devant la caméra de Marcel Pagnol, tout cela avait l'air d'une étude des moeurs dans les campagnes provençales à l'époque, ici tout sonne faux et ressemble à un catalogue pittoresque mis en accent par des gens de la ville. Tous les aspects dramatiques et l'humour irrésistible sont désespérément absents. Au rayon des acteurs, la jeune Astrid Bergès-Frigey est totalement à côté de la plaque (mes excuses à la famille !), Daniel Auteuil bide en avant ne peut jamais rivaliser avec Raimu auquel on ne peut s'empêcher de penser puisqu'il en reprend le dialogue au mot près, et ne surprend pas dans sa composition tellement proche de celle de feu Ugolin. Les autres se dépatouillent comme ils peuvent en tâchant tant bien que mal de faire oublier leurs inoubliables aînés...

    Pour les bonnes choses, il faut les trouver du côté de Nicolas Duvauchelle qui articule enfin et devient de plus en plus séduisant à mesure qu'il vieillit, de Sabine Azéma qui démontre après des années de rôles de folette souvent insupportable qu'elle est encore capable de proposer autre chose et dans un second, voire troisième rôle la jeune Emilie Cazeneuve (dans le rôle de la soeur de Patricia) est LA révélation.

    Le grand mérite de ce film qui manque tragiquement de Fernandel et de Raimu est donc de découvrir Emilie Cazeneuve et de donner envie de re-re-re-re-voir "La Fille du Puisatier" de Marcel Pagnol - 1940. C'est déjà ça !