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Sur la Route du Cinéma - Page 509

  • Control d’Anton Corbijn****

    Control - Sam Riley
    Control - Sam Riley

    Le leader du groupe anglais Joy Division complètement inadapté à la vie, inapte à l’amour, rongé par la maladie qui l’épuise chaque jour un peu plus (l’épilepsie), désemparé devant un succès fulgurant auquel il n’était pas préparé, marié trop tôt, culpabilisé par la trahison à sa femme, dépressif, incapable de choisir entre les deux femmes qui l’aimaient, écorché vif jusqu’à l’os, a préféré se suicider le 18 mai 1980 à 23 ans à l’aube d’une carrière qui s’annonçait grandiose.

    C’est la vie et la mort de Ian Curtis que nous conte ce film dont la beauté saisissante (le réalisateur Anton Corbijn est photographe et chaque plan est un chef d’œuvre) n’a d’égal que le désespoir qui suinte de chaque plan. Le noir et blanc sublime choisi par Anton Corbijn convient parfaitement à cette banlieue grise de Manchester et à l'âme torturée de Ian Curtis.

    On comprend que ce film ait bousculé un peu Cannes lors du dernier festival, qui a raflé au passage la mention spéciale de la Caméra d'or, le Prix Regards Jeunes, le Label Europa Cinéma ainsi qu'une mention spéciale pour le Prix Arts et Essai. C’est une splendeur dont on ne sort pas indemne.

    Que dire de l’acteur Sam Riley (dont c’est le premier grand rôle) sinon qu’il s’est glissé dans la peau du chanteur, pour l’incarner plus que pour l’interpréter et en révéler toute les failles, toute la fragilité, toute l’ambiguïté ? Il est PHÉNOMENAL ! Dans les scènes de concerts, trop courtes et trop rares parce qu’absolument électrisantes, l’acteur (qui chante) véritablement habité par le fantôme de l’icône se donne en pâture au public jusqu’à épuisement total. Grisant et sidérant.

    Bouleversé et passionné, on sort de la salle avec plein de musique en tête et la voix si sombre, si puissante de Ian Curtis, en totale opposition avec son physique gracile.

    Lâchez tout, perdez le contrôle et précipitez vous pour voir ce film triste et beau avant qu’il quitte l’affiche !

    Sam Riley - Control
    ET VOICI MA PREFEREE, LA BIEN NOMMEE : ATMOSPHERE... silence !
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    Et n'oubliez pas de voter : ICI !
  • The European Film Academy

     

    Lors de ma dernière participation au Festival de Cabourg, je n’ai pas uniquement vu 11 films en quatre jours et déambulé d’un pince-fesses à l’autre… J’ai également participé à une conférence passionnante de The European Film Academy (en français la conférence, merci…).

    Fondée en 1989, l’EFA réunit actuellement 1 800 professionnels européens du cinéma ayant pour but de favoriser la culture cinématographique européenne. Tout au long de l'année, l’EFA participe à une série d'activités traitant autant de l’aspect politique des films que des aspects économiques et artistiques. Le programme inclut des conférences, des ateliers dont le but commun est de construire un pont entre la créativité et l'industrie. Ces activités aboutissent à la présentation annuelle des récompenses européennes.

    Le président de l’EFA Wim Wenders et les membres (acteurs, producteurs, réalisateurs) regrettent que l’académie ait bien du mal à exister face aux remises de récompenses nationales (César, Goya, Donatello…) et le cinéma européen en général face à la suprématie américano/hollywoodienne. Pourtant la qualité des films nommés et primés ne peut être mise en doute. Exemple :

    Ø       2006 – La vie des autres de Florian Henkel Von Donnersmark

    Ø       2005 – Caché de Michaël Haneke

    Ø       2004 – Head on de Fatih Akin

    Ø      2003 – Good Bye Lenin de Wolfgang Becker etc…

    Cette année, l’EFA présentera les 20èmes récompenses européennes à Berlin le 1er décembre 2007.

    Elle propose également au public de voter pour son film préféré (avant le 31 octobre 2007). Je vous invite donc à voter pour votre film préféré même si vous ne les avez pas tous vus. Moi-même, je n'en ai vu que 6 sur les 10 et vous propose de relire mon avis à leur sujet.

    VOTEZ ICI ET GAGNEZ UNE INVITATION POUR DEUX PERSONNES POUR ASSISTER A LA REMISE DES PRIX DU CINEMA EUROPEEN 2007, LE SAMEDI 1er DECEMBRE A BERLIN.

    Les films nommés sont :

    Essayez de deviner mon choix !

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    Dernière minute : j'apprends que "Sur la route du cinéma" arrive en tête du classement WIKIO dans la catégorie "cinéma". Merci donc infiniment à tous ceux qui me lisent et ceux qui me "lient".

     

     

  • 9ème FESTIVAL DE LA FICTION TV : LE PALMARES 2007

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    Souvenez-vous (ici), en mai dernier je vous racontais que j’avais eu l’honneur et le bonheur d’assister à une journée de tournage du Film de Jean-Pierre Améris « Maman est folle ». Aujourd’hui, je tiens de source sûre que le jury du Festival de Fiction TV de la Rochelle l’a récompensé :

    • GRAND PRIX DU JURY : Maman est folle (Téléfilm Unitaire)
    • PRIX DE LA MEILLEURE INTERPRETATION FEMININE : Isabelle Carré pour "Maman est folle" et Marthe Keller pour "Le Lien"
    • PRIX DU MEILLEUR SCENARIO : Jean-Pierre Améris et Olivier Adam pour "Maman est folle"
    • COUP DE COEUR DE LA MEILLEURE FICTION - PRIX DU JURY JEUNES - CONSEIL GENERAL DE LA CHARENTE MARITIME : Maman est folle

    La plus belle récompense ayant été pour Jean-Pierre Améris de voir l’émotion des spectateurs à la fin de la projection.

    Ce film sera diffusé sur France 3 début novembre, je ne manquerai pas de vous en reparler.

    C'est exactement le jour où j'y étais, alors ça fait drôle...
  • TOUT EST PARDONNÉ de Mia Hansen-Love ***

     

    Tout est pardonné - Paul Blain

    Pamela vit avec son père Victor et sa mère Annette à Vienne. Entre eux, aucun doute c’est l’amour, la confiance et la complicité qui circulent. Mais Victor ne fait rien le matin, pas grand-chose l’après-midi et le soir il se drogue. Dans l’espoir d’une nouvelle chance, d’un nouveau départ, la famille s’installe à Paris. C’est pire, Victor sombre, Annette le quitte emportant Pamela avec elle…

     

    Onze ans plus tard, Pamela est devenue une ado magnifique, à l’opposé exact de toutes celles qu’on nous présente généralement au cinéma. Elle ne parle pas wesh wesh t’vois, elle fait des phrases complètes quand on s’adresse à elle, elle ne bougonne ni ne soupire. Elle avance tranquille vers sa vie d’adulte en regrettant l’enfance qu’on lui a un peu volée. Par l’intermédiaire de sa tante, Pamela va accepter de revoir son père alors que sa mère lui a donné une version des faits et de la séparation qui l’a toujours fait passer pour le salaud.

     

    Le dernier tiers du film serre le cœur comme rarement au cinéma tant les retrouvailles sont filmées avec pudeur mais intensité. Pas d’hystérie et de grandes embrassades réconciliatrices, le père et la fille se regardent avec timidité, maladresse, en silence parfois. Face à cette grande fille prête à reconstruire une relation, le père, blessé, atteint d’un spleen existentiel auto-destructeur s’explique sans tricher. Pamela écoute, sourit et ne juge jamais. Elle veut comprendre pour continuer d’avancer, si possible avec lui. C’est magnifique, remarquable de sobriété et l’émotion s’empare de vous car, le drame couve mais aussi, à la rancune, cette petite fille de 17 ans préfère le pardon.

     

    Sans faute admirable que ce premier film exemplaire qui fait du bien là où ça fait mal, et réciproquement !

     

  • A vif de Neil Jordan °°

    A vif - Jodie Foster

    Erica est en instance de mariage avec David. Un soir qu’ils vont promener Curtis (le chien) dans Central Park, ils se font agresser par des décérébrés qui leur explosent le cerveau. Erica s’en sort et après trois semaines de coma se transforme en machine de guerre pour venger David, mort et enterré.

    Le plus consternant de l’affaire est de constater que l’une des actrices les plus diplômée, cultivée et intello d’Hollywood/France ne sache pas lire un scénario. Car ici, j’ai à peine envie d’évoquer le semblant de polémique né du fait que Neil Jordan et Jodie Foster nous livrent un vibrant plaidoyer en faveur de l’autodéfense, la vengeance sanguinaire et l’auto-justice barbare et expéditive (quand c'est un homme qui dégomme à tout va, on fait moins de tapage...) tant les aberrations et invraisemblances pleuvent en abondance de la première à la dernière image. Car Erica ne se contente pas de se « venger », dès qu’elle a son flingue en main, elle dézingue tout ce qui remue dans une épicerie, dans le métro, dans la rue… C’est navrant de bêtise et même Jodie Foster, virile à souhait (mais qui le souhaite ?) ne convainc aucunement. L’épilogue qui donne à la tueuse en série la bénédiction de la police achève de toucher le fond irrémédiablement. Quand on pense que le titre original est "The brave one"... on croit rêver.

    Fuyez !

    NB. Une fois n’est pas coutume, je livre un scoop : le chien s’en sort, waouf !

  • L’ennemi intime de Florent-Emilio Siri ***

    L'Ennemi intime - Benoît Magimel et Albert Dupontel

    1959 en Kabylie, les combats s’intensifient. Le lieutenant Terrien, idéaliste et humain intègre une section déjà en place et fait la connaissance du sergent Dougnac, vieux briscard sans illusion qui a « fait l’Indo » et en a vu d’autres. Les deux hommes, sans s’opposer vont nous proposer leur vision de cette guerre.

    Florent-Emilio Siri souhaitait depuis toujours réaliser un film de guerre. Pari réussi et haut la main et si le modèle est "La 317ème section" de Schoendorfer, on ne peut effectivement s'empêcher de l'évoquer. Il y a la eu Grande, la Drôle… voici la Sale Guerre, celle qu’on cache, qu’on ne nomme pas et qu’on n’a finalement reconnue qu’en 1999. Le réalisateur ne nous épargne rien des horreurs des deux camps (oui, c’est crasseux une guerre !), de la torture, des massacres, des exactions, des ordres plus que contestables : quand le corps à corps ne suffit pas, on « nettoie » au napalm sans se préoccuper des soldats présents sur la région. Une opération tourne mal ? On exécute un village entier ! C’est simple, comme la guerre. Les villageois ont dû vivre dans une terreur quotidienne indescriptible : ils pouvaient aussi bien être massacrés par les français que par les « fells » ! Quant aux héros de Monte Cassino (bataille des alliés contre les allemands en 1943) qui ont combattu auprès des français, ils ne savent plus très bien vers quel camp se tourner.

    Comme dans le récent « Cartouches gauloises » qui nous donnait le point de vue d’un enfant sur cette période, les soldats se demandent souvent ce qu’ils font là. A ce titre le jeune lieutenant Terrien (Benoît Magimel, parfait, tendu, nerveux… quelle « carrière » il est en train de se faire !) arrive avec ses idées de guerre propre et humaine. Il découvre épouvanté le cauchemar, la cruauté, les monstruosités jusqu’à les commettre lui-même, jusqu’à ne plus pouvoir supporter ce qu’il est devenu. Le sergent Dougnac (Dupontel, musculeux et hermétique, champion du pétage de plomb, très très bien) après avoir été tenté par un suicide (plutôt alambiqué), choisira une voie toute différente.

    Autre « personnage » important, essentiel de ce film : la merveilleuse Kabylie, démesurée, énigmatique, désertique !!!

    Ce film sort en salle le 3 octobre.

  • Le mariage de Tuya de Wang Quan An ***

    Le Mariage de Tuya

    Tuya est seule pour subvenir aux besoins de ses deux enfants et de son mari handicapé à la suite d’un accident. Tuya est « bergère » en Mongolie, elle doit s’occuper d’une centaine de moutons et chercher de l’eau plusieurs fois par jour loin de chez elle. La lourdeur des tâches quotidiennes dans des conditions (entre autre climatiques) extrêmes fait que Tuya tombe littéralement de fatigue le soir. Bater, son mari et elle décident de divorcer pour qu’elle se trouve un nouveau mari qui pourrait l’aider. Mais Tuya, qui ne se plaint jamais est également loyale et refuse d’abandonner son mari. Le nouveau prétendant devra non seulement épouser Tuya mais prendre en charge Bater. Les soupirants se succèdent dans une ronde assez burlesque et Tuya, romantique malgré tout, malgré elle se prend à rêver au prince charmant qui sommeille peut-être en son meilleur ami Chenge…

    On a du mal à imaginer qu’une telle civilisation existe encore tant de telles conditions de vie, de survie, de travail semblent inimaginables aujourdh’ui, mais lorsque surgit un prétendant au volant de sa Mercedès, plus aucun doute, nous sommes bien au XXIème siècle ! La beauté sidérante des paysages arides s’oppose à la pénibilité de l’existence de cette femme courageuse, drôle, attachante à laquelle l’actrice Yu Nan impose son incroyable présence et son inébranlable conviction. Ce très beau film qui a reçu l’Ours d’Or au dernier Festival de Berlin, s’achève sur le visage en larmes de Tuya dans une scène inattendue où tout le monde semble enfin révéler ses sentiments.

  • La question humaine de Nicolas Klotz °

    La Question humaine - Michael Lonsdale

    Simon Kessler est psychologue d’une grande entreprise pétrochimique franco-allemande. Il a participé et même en partie organisé le licenciement de 1 300 personnes ce qui lui a valu le respect et la confiance des dirigeants. Un de ses patrons lui confie la mission d’enquêter sur le Directeur Général dont la santé mentale est mise en doute. Ce qu’il va découvrir va le rendre maboule… et nous aussi, mais pas pour les mêmes raisons.

    C’est très louable de pointer du doigt les méthodes contestables (de recrutement ou d’élimination) des grandes entreprises mais faire un parallèle (absolument pas convaincant) entre la Shoah et le monde de l’entreprise est… je tente le mot : honteux voire scandaleux ! Les cadres et ouvriers des entreprises peuvent peut-être se réjouir qu’on parle de l’épreuve que représente parfois pour eux le fait de travailler dans un grand groupe et de n’être considérés que comme des « unités » réduites à la productivité. Par contre, je me demande si les 6 millions de victimes des camps (stücke) auraient apprécié qu’on compare leur extermination à un licenciement !!! Pour cette raison je trouve ce film vraiment méprisable !

    En outre, il est d’une laideur à faire fuir, tout y est gris, froid, glacial, rectiligne (sujet oblige bien sûr), Mathieu Amalric est étonnamment éteint, les gros plans insistants sur les cheminées d’usine, évoquant évidemment celles des crématoires, se multiplient jusqu’à l’écoeurement, certaines scènes INTERMINABLES (une soirée sinistre « animée » par un chanteur portugais désolant… une rave où tous les cadres jeunes et dynamiques finissent la nuit dans leur vomis… les petites amies de Simon (mauvaises actrices) qui lui sautent au sexe comme des affamées…) plombent encore davantage ce film et l’alourdissent d’une heure qui aurait dû passer par les ciseaux au montage. Ce cauchemar vulgaire et sans intérêt dure 2 h 30 ! Une punition.

    Fuyez !

    NB. : les trois apparitions « magiques » de Michel Lonsdale m’ont fait reculer d’ajouter une °

  • Un ptit jeu

    J'ai reçu de nombreuses plaintes lors de mon dernier "jeu" : TROP DIFFICILE !!!

    Alors voilà : un morceau d'affiche, un film, lequel ???

    Vous n'avez pas trop mal travaillé ce week-end... mais il reste quelques efforts à fournir. Vous voulez des indices ???

    Pour la 5ème affiche, sachez que je me suis fait plaisir... qu'il faut savoir QUI j'aime à la folie... quel est le genre cinématographique qui a bercé mon enfance (même si ce film précis n'en fait pas partie... oui, je sais, c'est tordu ! mais c'est qui le patron ?). Pour la VIème affiche je dirai simplement : King !

    I -

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    II -

    http://img399.imageshack.us/img399/5662/whatis6mc.jpg

    III -

    http://img232.imageshack.us/img232/8940/0026wq.jpg

     

    IV -

    http://img91.imageshack.us/img91/9333/img4hp6.png

    V -

    http://img127.imageshack.us/img127/9684/001qm8.jpg

    VI -

    http://img507.imageshack.us/img507/4679/img3fo3.png

     Et n'oubliez pas qu'il y a toujours un jeu que vous avez laissé en plan ici !