Monsieur Smith mange tranquillement une carotte dans la rue, comme tout le monde. Une femme enceinte jusqu’aux dents du fond qui baignent passe en courant devant lui, en criant, en se tenant le ventre. Un pas beau méchant la poursuit avec un gun en faisant des grimaces et hurlant des trucs pas gentils, style noms d’oiseau de toutes les couleurs ! Smith jette sa carotte, dit « merde », se lève et part faire le justicier dans la ville. Il accouche la dame en pleine fusillade (il s’en fout, il sait faire ça, c’est Clive Owen, il l’a déjà fait dans « Les fils de l’homme »). La dame se prend quand même une bastos en plein front. Smith se retrouve avec le bébé sur le bras (au sens propre… le nourrisson est quasiment greffé à son bras pendant tout le film… ce qui ne va l’empêcher de décimer toute la ville en faisant les cascades les plus spectaculaires jamais vues !!!). Le bébé (accro au Heavy Metal… j’invente rien) est poursuivi par une horde de meurtriers d’une puissance très mystérieuse (ça, on s’en fout un peu) alors Smith le protège. Smith est un gentil, la preuve il est végétarien (j’en sais quelque chose, je ne mange pas de viande…) mais faut pas l’énerver, c’est tout, c’est normal, sinon, sa carotte (c’est une arme la carotte, méfiez-vous) il vous la plante dans l’œil, dans l’oreille, en plein front, dans le… non, pas là!
Que dire ? Si le 72 412ème degré existe au cinéma, c’est ici qu’on le trouve et il est recommandé de laisser son cerveau au vestiaire avant d’entrer en salle. C’est d’une violence et d’un mauvais goût absolus mais c’est tellement too much que c’est drôle bien qu’il y ait plus de cadavres en deux temps trois mouvements que sur la plage d’Omaha, on s’en cogne, les méchants sur-armés ne savent pas tirer un coup, c’est connu. Alors que Monsieur Smith, même avec tous les doigts cassés, il arrive encore à tirer et nous, on continue de piétiner les tapis de cadavres. Quel homme ! Bon, sinon, il y a Monica qui Bellucise presque pathétiquement (et inutilement) en vociférant plein de gros mots en italien "vaï a fan culo... bastardo... stronzo..."... ça doit faire "cool" j'imagine et Paul Giamatti qui se régale à être un vrai taré avec cerveau et gilet pare-balles.
Quant à Clive Owen (que je préfère bien sûr en sauveur du monde « Fils de l’homme » ou casseur cassé très « Inside man » chez Spike Lee ou en Dwight protecteur de filles à « Sin City »… et plus sans affinités), minéral, sidéral, végétal, animal… il nous (me ?) fait un grand numéro à la Clint (oui m’sieurs/dames, vous avez bien lu) vengeur solitaire, défenseur sans sourire de la veuve et de l’orphelin…
Poulala !