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Sur la Route du Cinéma - Page 522

  • Maman est folle...

    Je pars en tournage... oui messieurs, dames !!! 

    Lui, c'est Jean-Pierre Améris, moi c'est moi.

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    Le sujet du film "Maman est folle" :

    Sylvie est une jeune mère de famille qui vit à Calais. Un jour, le hasard l'amène à croiser Jallat, un réfugié kurde. Une histoire d'amitié se noue entre eux et va l'amener à s'engager comme bénévole...

    Et elle, c'est Isabelle :

    Isabelle Carré, Nazmi Kiri, Marc Citti, Christine Murillo...

    Le sujet n'est ni banal, ni anodin et rappelle que :

    "Le 5 novembre 2002, le gouvernement français ordonne la fermeture du centre de la Croix Rouge qui accueillait à Sangatte les migrants présents dans le Calaisis.
    La plupart d'entre eux se retrouvent jetés à la rue à l'aube de l'hiver.
    Des bénévoles se rassemblent alors pour organiser des distributions de nourriture et de vêtements et décident après quelque temps de se donner une existence juridique en fondant l'association SALAM. "

    Vous dire que je suis fière, heureuse et impatiente... est-ce utile ?
     

  • Lucky you de Curtis Hanson *

    A Las Vegas, Huckelberry (y’a des gosses qui peuvent faire des procès à leurs parents non ?) rêve de participer au championnat des meilleurs joueurs de poker du monde.

    Il rencontre Billie qui va faire vaciller ses certitudes sur le fait que les filles sont aussi interchangeables que les jeux de cartes…

    C’est tout ? Oui c’est tout !

    Voir des couillus autour d’une table se lancer des regards bazookas en ânonnant des « je vois », « tapis » etc… me fait autant d’effet qu’un duel entre Rambo et Terminator, un match de l’O.L., un concert de Mireille Mathieu et j’en passe… Mais il faut dire que je ne comprends rien au poker, rien aux armes, rien au sport et rien à la chanson.

    Donc, en résumé, le SEUL intérêt de ce film interminable (comptez une bonne heure et demi de poker quand même) est Drew Barrymore, délicieuse, irrésistible. Un seul sourire de cette fille pourrait être responsable du réchauffement climatique je trouve !

    Sinon Eric Bana est bien mais qu’est-ce qu’il est triste ce garçon… et Robert Duval me fera toujours penser au colonel qui aime l'odeur du napalm au petit matin !

     

  • Pur week-end de Olivier Doran **

    7 amis àlavie/àlamort liés par un traumatisme ancien se retrouvent pour un week-ed grand air et randonnée.

    Rapidement, individualisme et solidarité sont au cœur de ce rendez-vous car un d’entre eux, bénéficiant d’une permission exceptionnelle, refuse de retourner en prison. La question est « doit-on livrer David à la police ? » ou pas. La partie de campagne se transforme en cavale au sommet de l’Iseran.

    Energique, dynamique, l’interprétation et les répliques percutantes (rien de tel qu’un véritable ami pour vous balancer vos quatre vérités…) font de cette comédie trépidante un agréable divertissement où l’on rit beaucoup.

    Au-dessus du lot des acteurs présents, Kad Merad (il faudra que je cesse de m’extasier à chacune de ses apparitions car il semble que de film en film, ses qualités ne soient pas un hasard…) et François Berléand, sexy, séduisant, drôle et décalé comme toujours.

  • Si le vent soulève les sables de Marion Hänsel ***

    Dans un village d’Afrique (aucun pays n’est cité), l’eau, vitale commence à manquer. Rahne choisit de quitter cette terre qui ne peut plus les nourrir et entraîne avec lui sa femme Mouna, sa fille Shasha (irrésistible) et ses deux fils, quelques brebis et une chamelle. Le voyage commence comme une fête et se révèle rapidement semé d’épreuves et d’embûches.

    Entre espoir et fatalité, cet exode douloureux est nourri par l’incroyable amour que les membres de cette famille se portent les uns aux autres et par leur confiance inébranlable en un ailleurs meilleur.

    Les zones traversées, désertiques et de plus en plus arides de ce continent en danger sont peuplées de rebelles, de soldats corrompus et au risque de mourir de soif s’ajoute celui de voir les enfants enlevés pour un trafic d’organes ou enrôlés dans l’armée.

    Poignant et parfois insupportable, on s’indigne et on s’émeut tout au long du voyage. Quant à la l’interprétation, elle est tellement bouleversante que vous n’oublierez pas de sitôt la petite Sasha et son père, tous deux absolument déchirants.

    allez-y !

  • Still Life de Jia Zhang Ke***

     

    Dans une province chinoise où se construit le plus grand barrage hydraulique du monde “le barrage des Trois gorges », un homme, San Ming cherche sa femme et sa fille qu’il n’a pas vues depuis 16 ans. Dans le même temps, au même endroit une femme, Shen Hong essaie de retrouver son mari qui l’a quittée deux ans plus tôt sans explication.

    Le réalisateur semble tendre des ponts entre le passé et l’avenir, le présent et le futur. Ecrasée et étouffant dans une brume grise de chaleur humide et accablante, la ville de Fengje a été engloutie sous les eaux et San Ming et Shen Hong errent à la recherche des absents parmi les décombres et le reste des bâtiments en cours de démolition.

    Pas de charge contre les autorités ici, mais les conditions de travail et d’hébergement des ouvriers, la rémunération, les méthodes d’expulsion des derniers habitants du village à détruire sont exposées comme un constat : c’est ainsi ! Un monde de misère côtoie la marche du progrès et de la modernité. Curieusement, les ouvriers misérables ont tous un portable.

    La beauté et l’âpreté des images, la profondeur des sentiments qui ne se disent pas, la nonchalance du récit, la mélancolie des retrouvailles… tout concourt à faire de ce film un moment d’éblouissement comme cette dernière image d’un funambule qui a tendu son fil entre deux immeubles, entre deux histoires, entre deux époques !

    Impressionnant !

    (Ce film a reçu le Lion d'Or au dernier Festival de Venise).

  • In the mood for (loving) cinéma

    Peut-être connaissez-vous , l’émission de Canal Plus présentée par Frédéric Beigbeder, une des seules (la seule ?) émissions de cinéma à ne pas faire de la promotion mais à proposer un réel débat autour des films sortant dans la semaine écoulée ou  à venir, une émission avec un ton et un décor (elle se déroule dans un vrai cercle de jeu) à part.

    En janvier dernier, Canal plus lançait un concours de critiques de films dont l’enjeu  pour le lauréat était de devenir chroniqueur dans l’émission. Après avoir envoyé quelques critiques de films, et avoir passé un entretien, Sandra (« In the Mood For Cinéma") cinéphile-scénariste-festivalière insatiable se trouve donc être la lauréate.

    Lire la suite ici.

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    L’émission sera diffusée une première fois vendredi 4 Mai, à 22H45 puis samedi à 11H25 etc : elle sera diffusée 10 fois dans la semaine, toujours sur Canal plus Cinéma.

     

  • Spider Man III de Sam Raimi°

    Peter et Mary-Jane filent (enfin !) le parfait amour. Cerise sur la pièce montée, ils font le travail qu’ils aiment : lui, SuperHéros, elle, chanteuse à Broadway ! Et puis boom patatra, Mary-Jane reçoit une mauvaise critique unanime dans la presse et se retrouve serveuse dans un bar… alors que son arachnéen fiancé se la pète grave, adulé par les foules et n’écoute pas les misères de chérie. Madame va se consoler dans les bras d’Harry (vous savez le fils du cafard vert, revoyez le chapitre II) et Monsieur ne sera pas insensible aux charmes d’une copine de classe. Ben oui, Spider Man va à l’école ! Bon, c’est pas tout. Le costume rouge-bleu vire au noir ce qui rend notre Spider chagrin et agressif. Mais finalement il kiffe un max de faire sortir son dark side, d’autant que surgit l’homme sable qui est en fait l’assassin de son oncle (revoyez le chapitre I quoi !). Par ailleurs, copain Harry en a pris un sale coup sur la calbasse et ne sait plus s’il doit pencher du côté obscur de la force ou pas !

    Du fil à retordre dans la toile d’araignée moi je dis !

    Monsieur « Plus » n’a pas lésiné pour ce troisième volet qui est plus long, plus sombre, plus long, plus schizo (au moins quatre personnages ont une double personnalité), plus long, plus drôle, plus long… ce qui le rend en fait beaucoup, beaucoup « trop »…

    Mon goût, mon attirance pour les super héros en prend un sacré coup ici car tout ce trop aboutit à pas mal d’ennui et on frôle l’arnaque et l'exaspération avec la sempiternelle leçon d'éducation civique sur le bien et le mal, le yin et le yan, le bon et le mauvais choix... y vive la bandera estrellada !!!

    Je sais qu’il faut défendre les « petits » (J) films, mais là, je ne peux pas. Par contre, je peux sauver une scène absolument magnifique : la « naissance » de l’homme sable !

    P.S. : n’emmenez pas vos moutards de moins de 12 ans (au moins), sauf s'ils sont des inconditionnels, s'ils se déguisent en Spider à Halloween, s'ils font une collection de mygales dans la salle à manger… car les autres n’ont pas tenu une demi-heure et la salle s’est transformée en cour de récré.

  • Les oubliées de Juarez°° de Gregory Nava

    C’est une « histoire vraie », sans doute l’une des affaires les plus abominables de l’histoire criminelle de tous les temps. A Juárez, ville frontière du nord du Mexique, plus de 300 femmes ou 5 000 (les chiffres varient selon les interlocuteurs : police locale ou nationale, familles des victimes, juges, avocats ou experts) ont été violées et assassinées Depuis dix ans, des corps de femmes, d’adolescentes et de fillettes, nus, meurtris, défigurés, sont découverts dans les faubourgs de la ville maudite. Les enquêteurs les plus sérieux pensent qu’il s’agit de l’oeuvre de deux « tueurs en série » psychopathes. C’est aussi un scandale judiciaire étonnant. Dix ans après le meurtre de la première victime, retrouvée nue dans le désert qui sépare les États-Unis du Mexique, les autorités ne peuvent toujours pas désigner les responsables du massacre ni donner une explication convaincante à la tragédie…

    Le SEUL et UNIQUE intérêt de ce film est d’évoquer cette affaire et qu’en conséquence elle ne tombe pas complètement dans l’oubli.

    Pour le reste rien à dire ou alors simplement s’indigner. Les deux « stars », crédibles ni l'une ni l'autre, n’apportent rien, car l’un est totalement absent, inexistant et l’autre uniquement préoccupée de son brushing. Quant au film, il est d’une laideur et d’une bêtise à faire peur. Et puis quand on traite d’un sujet où des femmes se font violer et massacrer, on essaye d’avoir la décence de ne pas inclure une scène de sexe aussi débile qu’incongrue où la « star » de service s’envoie en l’air avec un bellâtre sur une commode. Débile, inutile et très con.

    Pouah !