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Sur la Route du Cinéma - Page 521

  • Tout ira bien de Robert Talheim ***

    Chômeur, divorcé, un peu alcoolo et très seul… Marcel voit son fils Sebastian, ado qu’il n’a pas vu depuis deux ans, débarquer chez lui et lui demander de l’héberger. D’abord choqué et déçu par la façon de vivre de son père, Sebastian va s’efforcer par son enthousiasme, son énergie, son optimisme, son amour, et en inversant les rôles, de rendre dignité et volonté à son père…

    Que peut-on attendre d’un film au si beau titre ? Un très beau film, tout simplement. Et pourtant, le manque de moyens transpire dans chaque plan. Manifestement tourné avec trois euros/six sous, (il s’agit d’un film de fin d’études tourné en deux semaines pour un budget de 3 000 euros) c’est finalement la sincérité et l’émotion qui l’emportent dans cette histoire d’un ex allemand de l’est qui se bagarre, parfois mollement, contre l’adversité.

    La complicité qui s’installe entre les deux acteurs, le père (Milan Peschel) et le fils (Sebastian Butz, tout jeune et fabuleux) est confondante, et la part qui semble être laissée à l’improvisation offre des moments intenses de pur bonheur. En outre, dans ce film, les personnages se parlent, s’écoutent, cherchent à se comprendre. C'est rare.

    Une bien belle et bonne surprise !

  • En attendant...

    Le petit jeu des affiches à découvrir d'après un élément, vous avait plu... je le sais...

    Voici les premiers résultats... Comme les commentaires tardent à s'afficher, je sais que vous n'avez pas lu les réponses des uns et des autres...

    I -

    http://pix.nofrag.com/da/da/4c0f9cbe455b577634adb01ca443.jpg
    BRAVO ED (même si...)

    II -

    http://img82.imageshack.us/img82/8494/sanstitre0rc.jpg
    BRAVO 2312, Romy, Captain Navarre, Christophe, Agla,  Stève, Zoui

    III -

    http://img53.imageshack.us/img53/4720/sanstitre2copier1es.jpg
    BRAVO Captain Navarre et Zoui
    IV -
    http://img365.imageshack.us/img365/5519/affiche3iq.jpg
    BRAVO Captain Navarre

    V -

    http://img519.imageshack.us/img519/9024/affiche016gl.jpg
    BRAVO Agla (n'oublie pas "Le nouveau monde"...) et Stève.
    Alors : qui est la fumeuse de Gitane ? 
    J'avoue que celle là n'est pas simple.
    Quoiqu'il en soit merci pour votre participation et vos digressions qui m'amusent toujours.
  • Shinobi de Ten Shimoyama *

    Japon – 1614. La seule raison de vivre des Shinobi est le combat. Pour mettre fin à la rivalité entre deux familles et pour éviter une guerre, un combat est organisé par le Shogun qui opposera les cinq meilleurs guerriers de chaque clan. Il ne doit y avoir qu’un seul survivant qui sera l’héritier du royaume. Le chef de chaque famille (un homme Gennosuke et une femme Oboro) sont amoureux l’un de l’autre et vont devoir s’affronter.

    C’est évidemment Roméo et Juliette au pays du soleil levant avec deux très jeunes acteurs (la fille est d’une beauté presqu’irréelle, le garçon d’une insignifiance abyssale…). Après un début prometteur tout en son et en ralentis chorégraphiés, ce film, beaucoup trop lent et contemplatif (superbes images évidemment) entre les combats en apesanteur, ne donne aucune chance, aucune possibilité et aucune envie de s’intéresser ou de s’attacher aux personnages.

    Dommage !

  • Zodiac de David Fincher ****

    L’histoire vraie de ce tueur en série qui terrifia San Francisco pendant les années 70 est tirée de deux ouvrages colossaux écrits par Robert Graysmith, jeune dessinateur, timide, naïf et maladroit du célèbre San Francisco Chronicles. Le tueur qui s’attribuera lui-même ce pseudonyme de « Zodiac » est un grand malade qui ne pouvait (entre autre originalité) s’empêcher de mettre les enquêteurs sur sa piste.

    4 enquêteurs (deux flics, deux journalistes) mèneront la traque pendant des années, et 3 d’entre eux subiront pas mal de casse dans leur vie privée ou professionnelle.

    Plus qu’un banal thriller David Fincher semble davantage s’intéresser à l’obsession et aux ravages qu’elle peut causer chez certaines personnes qui en font l’idée fixe de toute une partie de leur vie, sacrifiant tout le reste.

    Néanmoins l’enquête est passionnante de bout en bout. Malgré la longueur, la multiplication des pistes et des personnages, on ne se perd jamais en route. C’est classique, sobre (on pense parfois aux « Hommes du Président »), sérieux, méticuleux, dense, captivant.. et même parfois drôle.

    Quant à la direction d’acteurs elle est de haut niveau. Jake Gyllenhal avec son regard buté, sa démarche hésitante de grand ado apporte toute la naïveté et l’obstination qui convient au personnage. Mark Ruffalo campe un flic opiniâtre et consciencieux parfois proche de Colombo. Robert Downey Jr compose un génie de l’enquête toxico et alcoolo tout à fait réjouissant en en faisant (comme toujours) des tonnes… mais c’est ainsi qu’il est lui-même... le meilleur.

    2 500 suspects plus tard, il serait intéressant de savoir si les lettres du Zodiac ont repris depuis que... Non je ne dirai rien !!! 

    N’oublions pas la bande son… régal de seventies ! Je vous laisse, j'y retourne !

  • Cannes

    Forêt de téléobjectifs au Festival de Cannes - 16 au 27 mai 2007
    Cérémonial au Festival de Cannes - 16 au 27 mai 2007

    C'est reparti pour 11 jours de rêve en "cinéphilie". Une sélection en or massif qui réunit des "piliers", des valeurs sûres : Wong Kar-Waï, les frères Coen, Kusturica, Tarantino, Van Sant, Sokurov, Gray, Honoré... mais aussi une foultitude de nouveaux venus qui rendent l'attente encore plus fiévreuse, une Quinzaine des réalisateurs et un "certain regard" alléchants, une leçon de cinéma "scorcesienne", des rencontres, des hommages... C'est l'endroit du monde où le glamour rencontre les auteurs, c'est unique, c'est magique, c'est à Cannes.

    Hors des potins et des défilés de star à paillettes (que vous trouverez en abondance sur la "blogosphère"), le vrai rendez-vous de la cinéphilie présente à Cannes c'est chez Sandra M. que ça se passe.

  • ARNO

    "Ne korte dikke stoot allesin stikkenne lange

    dunne doet deugdvanbinnen'k heb een kleintje maar'k schiet verre"

    "Putain, putain c'est vachement bien

    nous sommes quand même tous des Européens."

    OH LA LA LA, IL est magnifique !

    Sexy, drôle, émouvant, rock, sentimental, charmant, délirant, agitateur de micro, porte à "gauche", reproche à Mireille Mathieu de l'avoir trompé avec "le ptit", remercie la France de débarrasser la Belgique de Johnny, aime les yeux de sa mère, les moules, Ostende...

    medium_Arno_14.05.07_052.2.jpg

    "Et moi je veux nager
    Encore une fois avec toi
    Et moi je veux nager
    Ma femme n'est pas là.
     
    J'suis pas James Bond
    Tu penses, je peux être une star
    Tu penses que je suis assez beau
    Tu penses que j'ai une tête de veau"
    (Je veux nager - "Arno Charles Ernest")
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    "She's a bathroom singer
    Dingelingeling
    She's a bathroom singer
    Dingelingeling."
    (A bathroom singer - "Charlatan")
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    "Allons-y en douceur,
    J'ai pas l'âme d'un boxeur
    Ma technique à moi
    C'est garder mon sang froid".
    (Fais gaffe - "French Bazaar")
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    "J'suis chanteur de charme et riche aussi !
    Je veux être mince comme un pneu de vélo !
    J'veux que tout le monde m'aime, même les clodos".
    (Chanteur de charme - "French Bazaar")
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    "Je m'appelle Richard
    Je suis une pop star
    Oui, je suis un petit salaud
    Mais je suis bien dans ma peau.
    Je ne suis pas n'importe qui
    Je suis unique
    Oui, je suis un petit génie,
    Oui, je suis magnifique".
    (J'ai un problème - Album "A poil commercial")
    medium_Arno_14.05.07_209.2.jpg
    "Elle peut faire d'une vache
    Une danseuse de twist
    Chanter le blues en se marrant
    Danser sur un tapis roulant.
    Ronde(s) et belle(s)
    Si sensuelle(s)
    Elle(s) m'aime(nt) si fort
    Jure(nt) qu'elle(s) m'adore(nt)"
    (Ronde et belle - "A poil commercial").
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    "Fais ta belle, ta cruelle, naturelle
    Comme une vraie demoiselle
    On est moche, mais on s'amuse
    Du rire aux larmes
    Avec mon regard de vieux bébé
    Je me lave les yeux dans ton décolleté".
    (Françoise - "French Bazaar")
     
     
     
     
  • Irina Palm de Sam Garbarski ***

     

    Ollie le petit fils de Maggie est mourant. Tous les traitements ont échoué. Il ne reste qu’un espoir, un traitement australien pour lequel il faut rassembler une forte somme. Maggie « trop vieille » pour trouver un emploi entre au « Sexy world » où l’on cherche des hôtesses. Elle rencontre Miki, le patron qui lui explique la nature exacte de cet emploi pas ordinaire. Très vite, elle prend un pseudonyme : Irina Palm et devient « la main droite la plus experte d’Angleterre ».

    A la fois comédie et drame social cette histoire démontre à quel point certaines expressions toutes faites telles que : « je ferais tout pour sauver mon enfant ! » ne sont pas dites à la légère. Maggie, d’abord dégoûtée, devient consciencieuse et appliquée et toujours courageuse et digne.

    Quant au film, jamais graveleux, souvent émouvant il se fait aussi drôle et léger sans forcer.

    Marianne Faithfull forte et fragile à la fois est immense et magnifique. Face à elle, le très grand Miki Manojlovic est étonnant, déroutant en patron de sex-shop un peu désabusé.

    Quand ces deux là sont face à face, je vous garantis de grands frissons d’amour.

  • La faille de Gregory Hoblit*

    Trompé par son épouse (on ne conseillera jamais assez aux messieurs bien mûrs de ne pas choisir des femmes de trente ans leur cadette…) Ted Crawford la tue. Il réussit le crime parfait mais signe quand même des aveux et met au défi la police et un jeune procureur ambitieux, William Beachum de prouver qu’il est coupable. Manipulés par ce vieux renard torve et pervers, les enquêteurs y perdent la boussole.

    Enième film d’enquête et de tribunal, cette « faille » ne fait trembler personne et l’on sait vite fait, grâce au titre, que la morale sera sauve et le méchant puni. Sans surprise avec un dernier rebondissement (même pas tarabiscoté), on reste pantois devant tant de platitude.

    Ce qui déçoit par dessus tout c’est Anthony Hopkins ! Où est le grand acteur de « Retour à Howards End » ou « Les vestiges du jour » ? De film en film, il semble ne plus lui rester que les stigmates d’Hannibal Lekter : bouche entrouverte, regard bleu glacial, yeux mi-clos, il ponctue chaque phrase d’un insupportable clin d’œil qui paraît dire : « c’est qui le meilleur ? ».

    L’étoile est pour Ryan Gosling, jeune acteur très prometteur au physique atypique qui depuis le très beau « Stay » de Marc Forster se sort de mieux en mieux des rôles d’ado torturés.

     

  • Maman est folle de Jean-Pierre Améris... suite !

     

    J’ai donc pu (privilégiée consciente et ravie de sa chance) assister à une journée du tournage de ce film. Vous trouverez un résumé de l’histoire à la fin de cette note. Mes réactions d’observatrice seront plus « émotionnelles » que techniques évidemment… mais une gentille amie blogueuse m’a dit que c’était « ça » ma différence !

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    J'ai "touché" le précieux objet qu'est le clap !

    Ce que je retiens avant tout de cette journée riche et passionnante est la surprise devant l’ignorance que j’avais de l’abondance de détails à régler.

    D’abord, les horaires de travail ne sont pas ordinaires. La scène à tourner devant être filmée en partie la nuit, l’équipe est présente de 17 heures à 2 heures du matin. Ce Quai de la Colonne Louis XVIII à Calais est vide et l’installation des décors pour la distribution de repas aux migrants, ne prend que quelques minutes. Le rail pour les travellings est installé ainsi que l’écran de moniteur d’où le réalisateur observe attentivement et précisément le tournage effectué par une « cadreuse » (soit juchée sur le rail, soit caméra à l’épaule). Une centaine de figurants arrive en bus.

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    Le rail, le réalisateur, Nils (premier assistant), la file de migrants

    Jean-Pierre Améris, pour chacun de ses films, s’entoure toujours d’acteurs non professionnels. Une partie des bénévoles sont donc de vrais bénévoles, quant aux migrants, ils sont tous de « vrais » réfugiés, mais régularisés afin de pouvoir être déclarés et payés. Tous sont consciencieux et appliqués et certains, pas peu fiers d’être « dans un film » crânent véritablement. Je suis stupéfaite de leur implication attentive.

    Les acteurs sont là : Isabelle Carré, Christine Murillo, Christian Bouillette, Nazmi Ridic…

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    Le réalisateur et ses actrices !

    Pour la première scène, la distribution de repas, une longue file de migrants doit mimer une bousculade pour accéder à la table où les bénévoles leur offrent à chacun un repas chaud, du pain, une pomme et de l’eau. Sylvie (Isabelle Carré) adresse un mot aimable à chacun d’entre eux sous l’œil mi agacé/mi amusé d’Isabelle (Christine Murillo) qui le lui reproche. La scène est d’abord répétée puis « tournée », 5, 10, 15 fois. Jean-Pierre Améris souhaite toujours multiplier les prises.

    Les mots mythiques résonnent : « moteur !»… « action !»… « coupez !».

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    Le réalisateur et son "moniteur".

     5, 10, 15 fois… toute l’équipe (acteurs, figurants, techniciens) se remet en place inlassablement et recommence la même scène. Chaque fois la même scène, oui, mais chaque fois différente, toujours plus, toujours meilleure. Contrairement à toute attente, ce n’est pas la lassitude qui s’installe mais l’application, l’euphorie, l’excellence.

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    Le temps se gâte...

    Les quatre saisons s’invitent sur ce quai d’où les ferrys partent et reviennent sans interruption… le soleil, puis un vent violent, la pluie et enfin le froid. Personne ne bronche. On protège le matériel le plus fragile et on continue… jusqu’à la coupure de 21 h à 22 h pour se rendre à la cantine installée près de la merveilleuse église de Calais qui ressemble un peu à Poudlard… En un instant, et c’est très impressionnant, le quai redevient désert sans personne ni matériel. Incapable de manger, je suis à la table de Jean-Pierre et des acteurs qui discutent de certaines scènes à préciser puis de tout à fait autre chose, de leur vie si peu commune et si ordinaire à la fois ! Isabelle Carré est bien telle qu’on l’imagine : charmante, aimable, souriante, bavarde, disponible, très jolie, très vive et... cinéphile. On papote des quelques derniers films que nous avons vus et aimés. Quand je lui dis que j’ai vu « Anna M. », sa première question est : « tu as eu peur ? ». Oui, évidemment, elle est terrifiante dans ce film !

    Christine Murillo (plus connue au théâtre, sociétaire de la Comédie Française, Molière de la meilleure comédienne en 2005) est gentille, drôle et très dynamique.

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    Christine Murillo et l'acteur flou... 

    A 22 heures, retour sur le lieu de tournage… Le nouveau décor est installé avec projecteurs cette fois. Il fait nuit : la scène (un plan séquence ?) enchaînera un plan sur un groupe de réfugiés qui se réchauffent et s’occupent en jouant au foot, Isabelle qui distribue du thé, un début de bagarre pour un vol de couvertures et un échange plus intime entre Isabelle Carré et l’acteur kurde Nazmi Ridic. La mise en place est plus délicate que pour le tournage de l’après-midi… le retard s’accumule, la tension monte un peu mais chacun reste concentré et professionnel…

    Je passe les détails… il y a tant à dire et je ne veux pas faire trop trop long.

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    Tournage de nuit et Nazmi Ridic.

    Pour ces neuf heures de travail intenses et ininterrompues : 3 minutes « utiles » de film. Je n’en reviens pas. Quand le film sortira-t’il ? Sortira-t’il ??? Le sujet n’est pas très « glamour ». Les administrés n’apprécient guère la mauvaise image qui sera donnée de leur ville (on ne voit pas bien en quoi… tant de bénévoles se mobilisent !).

    Et qui a ordonné la fermeture du Centre de Sangatte en décembre 2002 laissant les clandestins errer... Un ministre devenu président non ???

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    Deux mots me sont venus et me restent en tête sur ce tournage : magie et énergie ! Un film est donc cette entreprise, cette aventure intense et implacable si facile à aimer, si facile à détester, à démolir en quelques mots. Certains critiques devraient faire plus attention… mais c’est une autre question…

    Avoir l’estime de Jean-Pierre Améris est un honneur et un bonheur. Le cinéma est sa vie mais humainement, c’est aussi un être solaire, disponible, généreux et chaque personne qui le croise est de cet avis.

    M.E.R.C.I.

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    Synopsis : Sylvie, la trentaine, est une mère au foyer pas tout à fait comme les autres… fantasque, «différente». Elle a quelque chose d’une petite fille exilée au pays des adultes. Pleine de fantaisie, elle s’est inventée un monde imaginaire bien à elle, où la violence de notre société ne peut l’atteindre. Un amour fusionnel la lie à ses enfants, Antoine et Manon, qu’elle ne cesse d’entraîner dans ses jeux et ses inventions. Son mari, Marc, chauffeur de bus scolaire, s’efforce vaille que vaille d’assumer la réalité de la vie matérielle. Pendant que les enfants sont à l’école, Sylvie fait la rencontre d’Isabelle, une femme qui, avec d’autres bénévoles, assure chaque jour une distribution de repas pour les réfugiés (d’Irak, d’Afghanistan, d’Iran, du Soudan ou des pays de l’Est) nombreux dans cette cité portuaire. Ils ne peuvent ni retourner chez eux ni passer en Angleterre en raison des contrôles de plus en plus stricts. Ils subissent l’animosité de la plupart des habitants et la pression de la police qui les harcèle sans cesse. Ils se terrent dans des cachettes de fortune et n’en sortent que pour venir prendre un repas au bungalow tenu par les bénévoles. Parmi eux et les migrants, Sylvie trouve enfin sa place, elle qui s’est toujours sentie «à part». Elle y consacre tout son temps, est prête à donner le peu qu’elle possède. Elle fait la connaissance de Jallal, un clandestin qui a fui son pays où sa vie était menacée, laissant là-bas femme et enfants.

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