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Sur la Route du Cinéma - Page 534

  • Le Grand Appartement de Pascal Thomas ***

     

    Ce grand appartement est occupé par Francesca, Martin et leur petite fille, mais comme il est régi par la divine et vieille Loi de 1948 et que Francesca et Martin sont bohêmes et ont un cœur grand comme ça… il abrite aussi toute une faune hétéroclite et farfelue : la petite sœur de Francesca et ses copines aux familles éclatées, la grand-mère qui perd la boule, un ami un peu cinéaste, beaucoup frimeur, immature et pique-assiette et divers paumés de passage ! La propriétaire souhaite récupérer cet appart. afin d’en réévaluer le montant du loyer au goût du jour. Francesca se bat (seule) contre la justice pour garder son auberge !

    N’ayons pas peur des mots, ce film est un bordel indescriptible plein de fougue et de folie mais c’est un régal, un feu d’artifice, un foutu remue-ménage qui tourbillonne et fait du bien partout. Laissez-vous entraîner dans cette farandole folle et je vous garantis un éclat de rire toutes les cinq minutes.

    J’entendais récemment (de la part de quelqu’un qui n’appliquait d’ailleurs pas la formule magique) que ce qu’il faut à une comédie, c’est du timing.. et bien celle-ci en a à revendre. C’est rythmé, brouillon, total foutraque mais, bon sang, on en reprendrait bien pour savoir ce qu’il advient de cette joyeuse bande de fêlés. On sort de la salle en sautillant, en chantonnant, en dansant comme les marlous de l’histoire : c’est rare.

    Les acteurs, ça se sent, ça se voit, se sont littéralement éclatés à jouer leur partition virevoltante :

    Pierre Arditi, irréprochable en dragueur de femmes girondes,

    Mathieu Amalric, la tête à claques la plus sexy, la plus irrésistible du cinéma français, notre Woody Allen à nous je dirai,

    et surtout, surtout Laetitia Casta, plus que parfaite, idéale en pilier de cette bande de gamins à côté de leurs pompes. Elle rayonne, elle dynamise, elle positive, elle est belle, elle est drôle, une véritable reine de comédie :

    LA révélation !

  • Tout le monde dit I love you de Woody Allen****

     

    Une fois n’est pas coutume, laissez-moi vous vanter les mérites de la télévision. Ce soir sur Arte, moi j’y serai pour justifier ma redevance, et surtout entrer dans la danse et le monde en-chanté que Woody nous propose dans son meilleur film, le plus délirant, le plus magique, le plus doux, le plus tendre, le plus fou !

    De New-York à Paris en passant par Venise, trois villes de rêve, je vais revivre ce film lumineux, ensorcelant où TOUS les acteurs chantent, même faux !

    Quand « Un américain à Paris » est revisité par Woody c’est plein de nostalgie mais plein de vie et c’est euphorique.

    Une fois de plus, je vais m’envoler au-dessus des ponts de Paris avec Goldie Hawn dans les bras de Woody…

    « Amusez-vous,

    Faites la bringue,

    Les années passent à une allure dingue ».

     

    Jetez un oeil au casting :

    Woody Allen, Julia Roberts, Goldie Hawn, Edward Norton, Drew Barrymore, Tim Roth, Natalie Portman...

    Ecoutez Edward Norton !

  • TROIS ENTERREMENTS de Tommy Lee Jones****

     trois enterrements -

     

    Pour ceux qui ont raté cette merveille à sa sortie, il reste la séance de rattrapage en DVD. N’hésitez pas, car Tommy Lee Jones a réussi là un coup de maître. On connaissait l’acteur marmoréen, on découvre le réalisateur engagé et amoureux fou de son pays.

    Mike Norton (absolument génial Barry Pepper), garde frontière macho et bas de plafond (pléonasme ?) tue accidentellement Melquiades Estrada, méxicain clandestin devenu « cow-boy » et ami de Pete (magnifique Tommy Lee Jones) son contremaître. Devant la mollesse des autorités locales à mener l’enquête, Pete va s’en charger lui-même et offrir à son ami un enterrement digne tel qu'il le lui avait promis. Il va retrouver l’assassin et le mener, à coup de crosse parfois, vers la rédemption.

    Tout ici est absolument et simplement sublime. Au-delà des paysages grandioses qui coupent le souffle, voir un homme, très con, en chemin vers la lumière, se redresser, au prix de souffrances physiques et psychologiques certes, découvrir des valeurs modestes et pourtant fondamentales telles que l’amitié, le partage, l’entraide, le respect de la parole donnée est bouleversant. Ce voyage initiatique qui aboutit à la compréhension, à la tolérance et au pardon est un uppercut qui atteint en plein cœur. On n’oublie plus jamais ce nom : Melquiades Estrada dès qu’on a vu ce western passionnant à la fois classique, singulier et déroutant qui tire les larmes. Bien que cette histoire soit poignante, cruelle et passionnante, Tommy Lee Jones n’oublie pas de distiller l’humour avec finesse et on rit franchement à plusieurs reprises, sans oublier une scène presque onirique où une petite fille joue Chopin au milieu de nulle part sur un piano désacordé : magique. Il brosse également deux beaux portraits de femmes, magnifiques, délaissées qui prennent leur destin en main.

    Quant à l’interprétation, je l’ai dit, elle est d’une subtilité, d’une intensité et d’une justesse exceptionnelles.

     Un chef d’œuvre !

  • Une grande année de Ridley Scott*

    Max, golden boy trader puant de la City londonienne hérite du vignoble français avec château de rêve assorti, de l’oncle qui l’a élevé. Il se rend en Provence, tombe amoureux du pays et d’à peu près tout ce qui porte jupon alentour, décide de vendre, change d’avis et pense finir ses jours en sirotant la cuvée magique dont il est désormais propriétaire tout en soulevant la jupe de la jolie Fanny.

    L’année 2006 s’est achevée en apothéose, la cuvée 2007 démarre mollassonne avec cette « Grande année » qui n’a de grande que le nom !!! Cela dit si vous voulez de vos yeux découvrir à quel point Russel Crowe (Big Maximus, sublime Capitaine Jack Aubrey devant l’Eternel) n’est pas fait pour la comédie, allez le voir au volant de sa Smart jaune décapotable faire un doigt d’honneur (trois fois…) à des coureurs cyclistes en criant « Lance Armstrong ! ». Regardez-le, vous n’en reviendrez pas, essayer pendant au moins 10 minutes de s’extirper d’une piscine sans eau et sans échelle (c’est pas drôle, c’est pathétique). Découvrez-le se rendre à une soirée vêtu d’une veste de pyjama. Admirez son brushing playmobil impayable !

    Par ailleurs, il ne manque aucun clicheton à cette jolie fable qui prétend nous parler des vraies valeurs (le terroir contre le pouvoir de l'argent !) : les filles françaises ont de jolies jupettes qui tournent et roulent sur des vélos avec un petit panier devant, quand elles ne conduisent pas des 4L, les anglaises sont ceintes dans de jolis trench-coat sous la pluie. La Provence est ocre jaune sous le soleil, vert salade sous la pluie. Les orchestres jouent des chansons de Charles Trénet. Quant à Russel, il semble autant amoureux de Marion Cotillard (toute mimi) que moi de Colin Farell… c’est dire ! Sans oublier d'admirer Russel, australien pur kangourou (quoi ? moi aussi je sais clichetonner) dire dans un haut-le-coeur "je suis anglais" et  les deux claques que je mettrais volontiers à Freddy Highmore qui joue Russel petit : exécrable !

    Tout ceci se termine comme dans une pub pour l'ami Ricorée avec la caméra, les yeux de Russel et les nôtres vissés sur les jolies fesses de Marion... et là on a vraiment envie de chanter : "le soleil vient de se lever, encore une belle journée...". Ne me remerciez pas, vous l'aurez dans la tête toute la journée.

    Ridley Scott le fait dire et répéter à un de ses personnages : "le secret de la comédie, c'est le timing". Pourquoi ne s'applique t'il pas la formule à lui-même, car un film prévisible de la première à la dernière seconde qui n’évite aucun cliché et s’embourbe dans l’ennui et la farce involontaire, il faut le voir pour le croire ! A ce degré, c’est purement du génie !

  • Demandez le programme !

    Comme vous l'avez peut-être compris...: je suis retenue pour quelques jours encore et contre mon gré, loin des salles obscures, autant dire en prison.
    Mais :

    Voici une partie de ce qui nous (m') attend en 2007 !

    • Inland Empire de David Lynch avec Laura Dern, Justin Theroux, Jeremy Irons,
    • Molière de Laurent Tirard avec Romain Duris, Fabrice Lucchini,
    • Blood Diamond d’Edward Zwick avec Leonardo di Caprio,
    • Grindhouse de Quentin Tarantino et Robert Rodrigues avec Kurt Russel,
    • The Good Sheperd de Robert de Niro avec Angelina Jolie,
    • Zodiac de David Fincher avec Jake Gyllenhall, Robert Downey Jr,
    • Youth without youth de Francis Ford Coppola avec Tim Roth,
    • Les Témoins d’André Téchiné avec Emmanuelle Béart, Sami Bouajila,
    • Confession of pain d’Andrew Lau avec Tony Leung,
    • Paranoïd Park de Gus Van Sant avec Daniel Lui,
    • Le deuxième souffle d’Alain Corneau avec Daniel Auteuil, Jacques Dutronc,
    • Lettre d’Iwo Jima d Clint Eastwood avec Ken Watanabe,
    • The good german de Steven Soderbergh avec George Clooney,
    • Into the wild de Sean Penn…
    • J’en salive d’avance !

     En priorité,

    parce que Jean-Baptiste, parce que Romain, parce que Fabrice...(clique-lui dessus) c'est lui que j'attends.

     

  • Ce sont les meilleurs

    LA VIE DES AUTRES DE Florian Henkel Von Donnersmark

    LETTRES D IWO JIMA de Clint Eastwood

    APOCALYPTO de Mel Gibson

    L'ILLUSIONNISTE DE Neil Burger

    LES CLIMATS de Nuri Bilge Ceylan

    LE ROI D ECOSSE de Kevin Mc Donald

    THE GOOD GERMAN de Steven Soderbergh

    LES TEMOINS d'André Téchiné

    GOLDEN DOOR d'Emmanuele Crialese

    J'ATTENDS QUELQU'UN de Jérôme Bonnel

    NE TOUCHEZ PAS LA HACHE de Jacques Rivette

    INFAMOUS de Douglas McGrath

    ANNA M. de Michel Spinosa

    SUNSHINE de Danny Boyle

    LE VIEUX JARDIN d'Im Sang Soo

    ELECTION 1 et 2 de Johnnie To

    LOIN D'ELLE de Sarah Polley

    STILL LIFE de Jia Zhang Ke

    AFTER THE WEDDING de Suzanne Bier

    ZODIAC de David Fincher

    LES CHANSONS D AMOUR de Christophe Honoré

    APRES LUI de Gaël Morel

    LE SCAPHANDRE ET LE PAPILLON de Julian Schnabel

    GRINDHOUSE BOULEVARD DE LA MORT de Quentin Tarantino

    LADY CHATTERLEY ET L HOMME DES BOIS de Pascale Ferran

    ROMAN DE GARE de Claude Lelouch

    BOXES de Jane Birkin

    ROMAN DE GARE de Claude Lelouch

    HALF NELSON de Ryan Fleck

    2 DAYS IN PARIS de Julie Delpy

    DELIRIOUS de Tom di Cillo

    THE BUBLE D'Eytan Fox

    L'AVOCAT DE LA TERREUR de Barbet Schroeder

    PERSEPOLIS de Marjarne Satrapi

    CEUX QUI RESTENT d'Anne le Ny

    CARTOUCHES GAULOISES de Mehdi Charef

    HAIRSPRAY d'Adam Shankam

    SICKO de Michaël Moore

    WAITRESS d'Adriane Shelly

    MIO FRATELLO E FIGLIO UNICO de Daniele Luchetti

    UN COEUR INVAINCU de Michaël Winterbottom

    LA FACE CACHEE de Bernard Campan

    THE BOURNE ULTIMATUM

    7 H 58 CE SAMEDI LA  de Sidney Lumet

    MON ENNEMI INTIME de Florent-Emilio Siri

    UN SECRET de Claude Miller

    CONTROL d'Anton Corbijn

    PARANOID PARK de Gus Van Sant

    L'ASSASSINAT DE JESSE JAMES PAR LE LACHE ROBERT FORD d'Andrew Dominik

    LE REVE DE CASSANDRE de Woody Allen

    L'HOMME SANS ÂGE de Francis Ford Coppola

    DE L'AUTRE CÔTE de Fatih Akin

    THIS IS ENGLAND de Shane Meadows

    MICHAEL CLAYTON de Tony Gilroy

    SECRET SUNSHINE de Lee Chang Dong

    LES PROMESSES DE L OMBRE de David Cronenberg

    DANS LA VALLEE D ELAH de Paul haggis

    ONCE de John Carney

    MY BLUEBERRY NIGHT de Wong Kar Waï

    I'M NOT THERE de Todd Haynes

    LA VISITE DE LA FANFARE d'Elan Kolirin

    VOUS ETES DE LA POLICE de Romuald Beugnon

    L'HOMME SANS AGE de Francis Ford Coppola

    LA NUIT NOUS APPARTIENT de James Gray

    LA GRAINE ET LE MULET d'Abdellatif Kechiche

    GONE BABY GONE de Ben Affleck

  • Vous avez élu

    JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIS PAS de Philippe Llioret

    meilleur film de l'année 2006 !

    Cette belle histoire (jusqu'où peut-on aller trop loin pour protéger ses enfants...), cette belle actrice (Mélanie Laurent) et cette belle chanson (Lily) vous ont touchés.

    Vous avez du coeur !

    Viennent ensuite (ex-aequo) :

    Le secret de Brokeback Moutain d'Ang Lee

    et

    Indigènes de Rachid Bouchareb

    Merci d'avoir voté.
    Bonne année !