Le Grand Appartement de Pascal Thomas ***
Ce grand appartement est occupé par Francesca, Martin et leur petite fille, mais comme il est régi par la divine et vieille Loi de 1948 et que Francesca et Martin sont bohêmes et ont un cœur grand comme ça… il abrite aussi toute une faune hétéroclite et farfelue : la petite sœur de Francesca et ses copines aux familles éclatées, la grand-mère qui perd la boule, un ami un peu cinéaste, beaucoup frimeur, immature et pique-assiette et divers paumés de passage ! La propriétaire souhaite récupérer cet appart. afin d’en réévaluer le montant du loyer au goût du jour. Francesca se bat (seule) contre la justice pour garder son auberge !
N’ayons pas peur des mots, ce film est un bordel indescriptible plein de fougue et de folie mais c’est un régal, un feu d’artifice, un foutu remue-ménage qui tourbillonne et fait du bien partout. Laissez-vous entraîner dans cette farandole folle et je vous garantis un éclat de rire toutes les cinq minutes.
J’entendais récemment (de la part de quelqu’un qui n’appliquait d’ailleurs pas la formule magique) que ce qu’il faut à une comédie, c’est du timing.. et bien celle-ci en a à revendre. C’est rythmé, brouillon, total foutraque mais, bon sang, on en reprendrait bien pour savoir ce qu’il advient de cette joyeuse bande de fêlés. On sort de la salle en sautillant, en chantonnant, en dansant comme les marlous de l’histoire : c’est rare.
Les acteurs, ça se sent, ça se voit, se sont littéralement éclatés à jouer leur partition virevoltante :
Pierre Arditi, irréprochable en dragueur de femmes girondes,
Mathieu Amalric, la tête à claques la plus sexy, la plus irrésistible du cinéma français, notre Woody Allen à nous je dirai,
et surtout, surtout Laetitia Casta, plus que parfaite, idéale en pilier de cette bande de gamins à côté de leurs pompes. Elle rayonne, elle dynamise, elle positive, elle est belle, elle est drôle, une véritable reine de comédie :
LA révélation !