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Sur la Route du Cinéma - Page 561

  • AURORE ° de Nils Tavernier


    Il flotte autour de ce film l’ombre de Jacques Demy (l’atmosphère enchanté) et de « Peau d’Âne » (les relations quasi incestueuses du frère et de la sœur)… mais hélas seulement l’ombre, et on s’ennuie ferme au palais.
    Une jeune princesse, Aurore (ça ne s’invente pas) doit épouser un riche prince qu’elle n’aime pas pour sauver le royaume ruiné de son père. La princesse ne vit que pour et par la danse mais il se trouve que cette pratique est interdite dans ce royaume. Aurore est donc contrainte de beaucoup se déshabiller (les robes de princesse : ça gêne aux entournures) pour faire ses entrechats en cachette.
    Si l’on n’est pas comme Nils Tavernier passionné par la danse classique, fasciné par les beaux corps musculeux et anorexiques, ce film laisse de marbre. Ce fut mon cas.
    Carole Bouquet est parfaite en reine blessée et sacrifiée. François Berléand étonne en roi qui gâche sa vie et son amour au nom de l’autorité. Quant à la jeune Aurore, je suppose que ce doit être une grande danseuse, cela n’en fait pas une actrice. Diaphane et souriante, elle traverse le film au ralenti et comme en apesanteur. On doit pouvoir trouver cela gracieux et admirable, pour moi ce fut exaspérant, à la limite du supportable. Je croyais vivre un conte de fées, ce fut une épreuve.

  • UN… DEUX… TROIS… DANSEZ de Marilyn Agredo***


    De nombreuses écoles des quartiers défavorisés de New-York ont mis en place depuis plusieurs années un programme de danses de salon (dites danses de société aux Etats-Unis) pour les élèves des classes de CM². Ecoles publiques étant synonyme là-bas de pauvreté, ce sont des enfants de toutes origines dont certains parlent à peine l’anglais qui sont inscrits d’office à ce programme destiné à une forme d’intégration.
     Le miracle s’accomplit sous nos yeux au long d’une année scolaire où l’on voit ces enfants de 9 à 11 ans, d’abord gauches et patauds devenir de véritables virtuoses de la samba, du tango et du swing. Les professeurs, du genre de ceux qu’on aimerait rencontrer plus souvent, sont aussi enthousiastes que les enfants, voire plus. Il paraît même que certains enfants proches de la délinquance ont trouvé un véritable sens à leur vie avec ces cours.
    Hélas, il a fallu que tout ceci soit récupéré, transformé en compétition annuelle qui mène à une finale où les meilleurs sont sélectionnés. Les épreuves éliminatoires donnent lieu à de véritables scènes d’effondrement chez certains enfants qui ne comprennent pas, alors qu’ils ont accompli tout ce qu’on leur demandait, pourquoi ils sont évincés. A ce moment, le film devient vraiment déchirant. Dommage.
    Malgré cette réserve, il n’en reste pas moins un documentaire absolument formidable et captivant.
    De nombreuses écoles des quartiers défavorisés de New-York ont mis en place depuis plusieurs années un programme de danses de salon (dites danses de société aux Etats-Unis) pour les élèves des classes de CM². Ecoles publiques étant synonyme là-bas de pauvreté, ce sont des enfants de toutes origines dont certains parlent à peine l’anglais qui sont inscrits d’office à ce programme destiné à une forme d’intégration.
     Le miracle s’accomplit sous nos yeux au long d’une année scolaire où l’on voit ces enfants de 9 à 11 ans, d’abord gauches et patauds devenir de véritables virtuoses de la samba, du tango et du swing. Les professeurs, du genre de ceux qu’on aimerait rencontrer plus souvent, sont aussi enthousiastes que les enfants, voire plus. Il paraît même que certains enfants proches de la délinquance ont trouvé un véritable sens à leur vie avec ces cours.
    Hélas, il a fallu que tout ceci soit récupéré, transformé en compétition annuelle qui mène à une finale où les meilleurs sont sélectionnés. Les épreuves éliminatoires donnent lieu à de véritables scènes d’effondrement chez certains enfants qui ne comprennent pas, alors qu’ils ont accompli tout ce qu’on leur demandait, pourquoi ils sont évincés. A ce moment, le film devient vraiment déchirant. Dommage.
    Malgré cette réserve, il n’en reste pas moins un documentaire absolument formidable et captivant.

  • ESSAYE-MOI de Pierre-François Martin Duval **


    Voilà un film qui ne révolutionnera pas le 7ème art ni ne bouleversa la vie de quiconque mais il est frais drôle et ensoleillé. On en sort le coeur
     joyeux et ce n’est déjà pas mal.
    Un homme, devenu cosmonaute (Pef : véritable face de lune rêveuse) revient 24 ans après pour tenir la promesse qu’il a faite à une petite fille de 9 ans de l’épouser quand il serait allé dans les étoiles. Evidemment, la petite fille a grandi et s’apprête à en épouser un autre… d’où le titre « essaye-moi » 24 heures pour être sûre de ne pas te tromper.
    Le cosmonaute est le fils de cinéma de Pierre Richard (adorable) et il en a hérité toute sa légèreté, sa maladresse et sa naïveté ce qui donne lieu à des situations excessives mais drôles la plupart du temps.
    Les acteurs se régalent visiblement et même si Julie Depardieu est obligée de brider sa fantaisie naturelle (elle est expert-comptable…) pendant une grande partie du film, elle reste toujours craquante et lumineuse.
    Tout le monde s’amuse ici : Isabelle Nanty, Wladimir Jordanoff, Kad Merad… et le spectateur aussi. Parfois on n’en demande pas plus à un film.

  • DERAPAGE°

    (il suffit de regarder ce plan ou plutôt leurs regards explicites...et tout est dit...)

    Voilà un film qui porte bien son nom et j’ai dû déraper en entrant dans la salle. Un plouc, mal marié (évidemment) s'amourache d'une plouquette. La scène de leur rencontre est un grand moment inconsistant mais relativement comique où la plouquette joue les femmes libérées pendant que le plouc ouvre des yeux comme des soucoupes sur son décolleté en se disant "mon dieu qu'elle est intelligente !!!". Ensuite ils voudraient bien faire l'amour mais avant ils vont boire un coup parce qu'ils sont travaillés par leur bonne (tapez 1) ou leur mauvaise (tapez 2)conscience. Finalement quand ils sont à deux doigts de conclure... un barjot entre dans la chambre et c'est là qu'on commence à avoir très très peur... Voilà "Liaison fatale" version 2006 et c'est toujours aussi écoeurant de voir que quoique les protagonistes aient pu commettre comme horreurs, c'est toujours la sainte famille américaine qui triomphe ! Les ploucs, ce sont Jennifer Aniston et Clive Owen sexys et attirants comme deux poêles à frire et le barge c'est Vincent Cassel qui gâche vraiment son talent à jouer n'importe quoi.

  • MEMOIRES D’UNE GEISHA – Rob Reiner °

    De ce film, il ne me reste que la beauté de Ken Watanabe, la classe de Michelle Yeoh, les cerisiers en fleurs, les kimonos en soie, les tongs de 20 cms à semelle compensée.

    Ce n'est pas un film, c'est une projection de diapos, et deux heures et demi de diapos, c'est soporifique... L'intrigue et l'intensité dramatique sont aussi épaisses qu'une feuille de papier à cigarettes. L'émotion est absente. Les Geishas sont des artistes, voire des oeuvres d'art... et alors ??? Ziyi Zhang est belle certes, mais inexpressive et mollassonne. On peut quand même admirer ses lentilles bleu azur (si si) dans le dernier plan. Quant à Gong Li : même Walt Dysney n'avait jamais osé proposer une telle caricature de sorcière grimaçante !!! Sushi sur le bol de riz : la musique. AU SECOURS !!!

    Je ne connais personne à qui j'en voudrais assez pour lui recommander ce film.
     

     

  • TRUMAN CAPOTE – Bennet Miller ****

    Voilà un film admirable, servi, offert, magnifié par un acteur immense : Philip Seymour Hoffman. Il vampirise littéralement l'écran laissant peu de place aux autres qui pourtant ne déméritent pas (la grande Catherine Keener et le très juste Chris Cooper par exemple). Au-delà de l'histoire assez fascinante, l'acteur atteint ici une sorte d'Everest de l'interprétation qui laisse pantois la cinéphile en quête du grand frisson. Truman Capote était, paraît-il, assez insupportable, très imbu de lui-même et plutôt méprisant et Philip Seymour Hoffman ne cherche à aucun moment à le rendre sympathique. En ce qui me concerne, j'ai trouvé sa démarche, ses mimiques, ses gestes, son insupportable voix de fausset, son petit éclat de rire nerveux tout à fait irrésistibles (à voir en VO absolument). Sa relation avec le tueur Perry Smith faite d'attirance et de dégoût est captivante. On sent nettement que Capote est troublé par ce beau jeune homme, qu'il a conscience que c'est un assassin mais qu'il l'aide néanmoins à trouver un avocat valable mais aussi qu'il est prêt à tout pour écrire son livre. Toutes ces ambiguités et contradictions vont le laisser relativement anéanti. Il choisira également d'assister à l'exécution et ne pourra plus achever d'autres livres. C'est magnifique, lent, sombre, cruel, troublant et passionnant.

    Un véritable Truman Show…

  • SHOOTING DOGS – Michaël Caton Jones ***

    Ce film est éprouvant. Comment la communauté internationale a-t-elle pu laisser faire alors que tout le monde était au courant ? Comment un militaire peut-il ne pas désobéir aux ordres quand il sait que des milliers de personnes vont se faire massacrer ? Ce sont les fusils contre les couteaux, David contre Goliath !

    Le moment où les forces de l'ONU sont priées de quitter l'école où se sont réfugiées des centaines de personnes est à la limite du soutenable : derrière les grilles de l'école attendent des hommes armés de machettes prêts à intervenir...

    Prétendre que ce sont les Français qui tiraient les ficelles est un peu court et léger. Il ne faut pas oublier les Belges, les Anglais, l'Europe entière... Que dire des Etats-Unis si prompts à intervenir habituellement ?

    La diplomate anglaise à la fin du film qui propose ses explications en bégayant que ceci (1 million de personnes exterminées en trois mois) n'est pas un génocide, qu'il y a des mots plus appropriés (qu'elle ne trouve pas) est un grand moment !

    C'est aussi un film sur les choix qu'il faut faire et les décisions qu'il faut prendre lorsqu'on est confronté à des situations inhabituelles et tragiques. Le cas des deux européens présents illustrent bien ce dilemme : le prêtre choisit le sacrifice, l'instituteur, la fuite (qui oserait lui reprocher) et la culpabilité à vie ! Les photos au générique des survivants qui ont participé au film achève de rendre ce "document" très fort et émouvant.

  • L’AFFAIRE JOSEY AIMES -*

    L'histoire est passionnante parce que tirée d'un fait réel mais aussi et surtout parce que révoltante, scandaleuse : le premier cas étasunien de procès pour harcèlement sexuel dans le travail. Et quel travail ! Charlize Theron alias Josey Aimes choisit et décide de ne plus taire les humiliations, insultes et outrages permanents, tant verbaux que physiques de ses collègues masculins dont elle n'est d'ailleurs pas la seule victime. Cela se passe en 1989 mais ce sont des mentalités moyen-âgeuses qui semblent être décrites, que dis-je, c'est Cro-magnon en personne qui est dépeint ici. Les scènes de procès sont parfaites : le cinéma américain maîtrise complètement cet aspect des histoires. Lors du dernier quart d'heure, un semblant d'émotion pointe son nez dans une scène très "poètes disparus"... Mais...

    Tout cela manque cruellement de force, d'intensité, d'émotion et de conviction. Les scènes s'enchaînent sans qu'on n'ait jamais la moindre notion du temps qui s'écoule. Tout semble être réglé en 15 jours. Et puis, surtout, surtout, Charlize Theron pleure de la première à la dernière minute ; quand elle est triste, quand elle est contente, quand elle est en colère, quand elle a peur, quand elle est indignée : ELLE PLEURE. C'est un peu léger comme intensité dramatique dans l'interprétation et au bout d'un moment assez exaspérant pour le spectateur dont les yeux restent irrémédiablement secs.

  • LE TEMPS DES PORTE-PLUMES de Daniel Duval *

    Les meilleures intentions ne font pas les meilleurs films et je regrette infiniment de ne pas avoir aimé celui-ci. Impossible de reprocher à Daniel Duval, par ailleurs acteur rare et magnifique, (voir sa dernière prestation dans "Le temps qui reste" de François Ozon")sa sincérité à propos de cette histoire et de son enfance bousillée qui l'ont marqué à vie. Cependant, je ne retiens qu'une scène vraiment forte : celle où le petit garçon lit une "rédaction" à son père d'adoption (extraordinaire Jean-Paul Rouve). Là, enfin il semble se passer quelque chose, les gens semblent se parler et se comprendre et hop, ça dure deux minutes. Je n'oublie pas la présence toujours bouleversante d'Annie Girardot...

     

    Aucun détail de la vie à la campagne ne nous est épargné : interminable scène de moisson où rien ne se passe que l'observation de la moisson ! Des tas de personnages caricaturaux (le curé, l'instituteur) ou inutiles parce que trop obscurs à l'histoire (le jeune homme qui revient d'Indochine) se succèdent. Ils n'ont rien à dire et peu à faire. Un ennui profond et définitif s'est installé et pour courroner le tout, j'ai trouvé le petit garçon très irritant et jamais émouvant. Le summum est atteint lors de l'invraisemblable scène finale où il s'envole en parachute ascensionnel...!!!

  • TOI ET MOI de Julie Lopes*

    J’ai apprécié Haydn et aussi, la fantaisie de Julie Depardieu, le charme de Jonathan Zuccaï, la justesse d'Eric Berger... et, pour une fois, Chantal Lauby dans un rôle attachant.

    Evidemment, la critique est aisée... et il est plus difficile d'aimer un film que de ne pas... Mais l'attitude tête à claque de Marion Cotillard, les mêmes scènes, les mêmes situations, les mêmes dialogues insipides répétés plusieurs fois, le manque d'humour, l'absence d'émotion... ont eu raison de ma patience et de mon indulgence.