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Sur la Route du Cinéma - Page 563

  • LES BRONZES – Patrice Lecomte °


    Et bien soit...
    Hélas j'aurai participé au "succès" de ce... comment dit-on ? Film ??? Au début quelques répliques m'ont fait sourire et puis très rapidement l'ennui profond et définitif s'est installé.
    Gérard Jugnot contraint à annoner son texte la moitié du temps et l'arrivée de Dominique Lavanant dans la prestation la plus ridicule et stupide qui puisse être donnée à un acteur enfoncent le clou. Le coup de grâce est asséné à la toute fin avec l'arrivée de clandestins sur les côtes italiennes, immédiatement "parqués" manu militari, sur une île !!! Comment ose-t-on aborder ce sujet dramatique et essayer d'en faire rire ?
    Honteux.
  • LE NOUVEAU MONDE – Terrence Mallick ****

     

    Ce film est une splendeur, visuelle et auditive. Ce film ne se raconte pas, il s’éprouve et se ressent. Immédiatement, on est plongé dans l’univers incomparable, si personnel et singulier de Terrence Malick.

    Collin Farell est un peu « en-dessous » de ce qu’on attend d’un héros charismatique, mais la jeune Q’Orianka Kilcher vibre naturellement et Christian Bale est délicatement émouvant.

    « Le Nouveau Monde » est construit sur le même mode et le même rythme que « La ligne rouge ». Bien que les deux histoires n’aient rien à voir, elles ont en commun de plonger un être ordinaire dans la situation extraordinaire de découvrir une civilisation qui lui est inconnue et étrangère et d’en être bouleversé au point d’en perdre tous ses repères. Ce film parle de la beauté du monde qui pourrait être harmonieux sans la bêtise humaine, la folie des hommes.

    La puissance de l’amour, offert à quelques-uns viendra peut-être à bout de cet acharnement qu’ont les mortels à détruire la terre…

    Scandé par les textes en voix off, rythmé par l’emphase de Wagner, ponctué par la délicatesse de Mozart, ce film lyrique, exalté et poétique se chuchote comme un soupir.

    Je le recommande aux stressés (dont je suis).

  • ORGUEIL ET PREJUGES de Joe Wright°°

    Mais qui est ce Matthew MacFadyen ??? Comment a-t-il osé faire ce qu'il a fait à Darcy ??? Pour ceux qui n'ont pas lu Jane Austen, Darcy est un des personnages les plus séduisant, énigmatique, charismatique de la littérature. Ici, nous avons un acteur fade, figé, inexpressif, sinistre, inexistant et moche qui occupe aussi bien l'écran que du mou pour chat. Pour le reste, Keyra Knigthley est très mignonne, mais on dirait qu'elle a 12 ans, elle frise son petit nez à tout bout de champ en souriant niaisement. Elle formera avec son Darcy le couple le plus anti-glamour de toute l'histoire cinématographique. C'est à pleurer. Les filles de la famille Bennet me font penser à une basse-cour. Elles piaillent, caquettent et gloussent non stop devant des hommes effarés qui ne cessent de les trouver irrésistibles. Et pourtant malgré ce concert de couinements incessants, c'est malgré tout la mère, Madame Bennet (Brenda Blenthlyn) qui remporte la palme de l'hystérie assourdissante, assommante.

    Pour ce qui est du cinéma : je le cherche encore en vain. Quand tout va bien, il fait soleil, quand tout va mal, il pleut. De longs et lents travellings nous font découvrir la superbe et photogénique campagne anglaise ce qui étire encore davantage ces deux heures pleines de vide et d'ennui.

  • ANGEL A – Luc Besson °°

     

    Luc Besson a annoncé que "Angel-A" était son dernier film. Je dirais : dommage et aussi tant mieux à la vue de ce non-film qui manque de tout, d'inspiration, d'humour, de poésie et d'intérêt tout simplement

    Il a été tourné en 20 jours nous assène-t-on ??? Et oui, ça se voit. Comment remplir 1 h 30 de pellicule avec du vide ? Chaque scène s’étire jusqu’à la consternation du spectateur (que je suis).

    La grande leçon, la "morale" de ce film est qu'il ne faut surtout pas mentir aux autres, à soi-même et que pour aimer son prochain, il faut d'abord s'aimer soi-même, savoir QUI on est (ah ! la grande scène du II où Jamel face au miroir des toilettes est sommé de se dire « je t’aime » à lui-même !!!)... et ce couplet, assorti de son refrain est matraqué tout au long d'une heure et demi INTERMINABLE où un petit Beur américain ( !!!) court après une grande tige suédoise qui tombe du ciel. Et c’est elle (son double, sa part féminine) qui doit lui faire comprendre ce qu'est l'amour !!!

    Ce discours simpliste, récurrent pour enfant décérébré de moins de 5 ans est ressassé, rabâché ad libitum… Il ne serait pas aussi irritant s'il n'était accompagné d'une vision catastrophique, avilissante et dégradante de la femme : "pouffiasse", c'est le terme employé à de nombreuses reprises, qui fume, boit, castagne, baise ou propose de… ou s'exhibe enfermée dans des cages en verre aux yeux d’hommes à peine intéressés qui eux sont tous des maquereaux, des loubards ou des truands !!! Voici donc le monde rêvé, poétique et idéal que Luc Besson cherche à nous "vendre" ??? Pour cela je pense qu'il faut un peu plus qu'un noir et blanc chichiteux et un top model généreux (clone de Mila...).

    Quant à Jamel roi de la tchatche, empereur de l’impro, c’est bien à lui qu’on a amoché les ailes, amputé, contraint, réduit à débiter des répliques indigentes ou à proférer des tirades mélodramatiques assommantes les yeux embrumés fixant l’horizon.

    Néanmoins, je conseillerais ce film à Nicolas Sarkozy qui rêve de voir son Paris vide et calme comme lors d’un couvre-feu.

    Personnellement, j’attendais le « retour » de Luc Besson derrière une caméra mais je préfère retourner en apnée plonger dans le grand bleu et continuer à me mentir en prétendant qu’il a été un grand réalisateur !

  • LA VIE AQUATIQUE de Wes Anderson ***


    Je suis allée me rincer les yeux dans ce bocal à poissons exotiques (après la "Petite Chartreuse", j’en avais grand besoin…) difficile à raconter car sous la loufoquerie pointe la satire. Une équipe de bras cassés autoproclamée spécialiste en océanographie réalise des documentaires sous-mariniers dont la ringardise n’a d’égale que la nullité, mais c’est ce qui est drôle.
    A la tête de l’équipe : Steve Zissou (Stivezi pour les intimes) mégalo pitoyable relativement conscient de sa médiocrité. Dans le casting une tripotée de stars décalées bien à l’aise dans ce numéro de comiques pince-sans-rire : Owen Wilson, Kate Blanchett, Willem Dafoe (irrésistible), Jeff Goldblum (trop rare), Angelica Huston.
    Mais surtout, surtout, haut du panier de crabes, cerise sur le clafoutis, le rare, le bizarre, le singulier, l’Unique qui pratique cette étrange religion : le comique métaphysique, le sexyssime, le drôlissime, le burlesque transcendental, le bouffon de l’abstraction, le champion du monde de l’humour à côté de la plaque, celui grâce à qui je n’ai plus peur des fantômes, celui qui me fait célébrer chaque année le « jour de la marmotte », avec qui je veux bien me « lost in translation », avec qui je veux chanter en duo en karaoké, celui qui me ferait acheter un bonnet rouge et un maillot de bain : Bill Murray !
    Pour eux tous, pour Bill, pour un adorable et merveilleux hippocampe arc-en-ciel, j’ai plongé dans cette vie aquatique et suis rentrée chez moi écouter « Ziggy stardust ».

  • LA PETITE CHARTREUSE de Jean-Pierre Denis°°


    Compte tenu de la critique unanime qui applaudit des quatre mains (la critique unanime applaudit toujours des quatre mains), j’ai presque honte de dire qu’à moi ce film n’a fait ni chaud, ni froid. Je suis passée complètement à côté et même davantage puisque je l’ai trouvé laid, mal joué, mal ficelé et ennuyeux au possible.
    Un homme, plutôt solitaire renverse une petite fille qui se retrouve dans le coma et refuse de parler à son réveil. L’homme, c’est Olivier Gourmet, acteur dramatiquement dramatique, qui souffle, soupire, s’essouffle beaucoup que c’en est insupportable : a-t'il un micro greffé dans la gorge ? Il est très contrarié d’avoir renversé la fillette bien qu’on lui répète à l’envi qu’il n’en est pas responsable. Du coup, il prend des douches, s’endort dans sa baignoire, se rince la tête dans l’eau glacée, saute à l’élastique, randonne par temps d’avalanche, sautille en écoutant Michel Portal (poulala...) sans oublier de souffler tout ce qu’il peut dans le micro… Tout cela l’occupe et le calme, mais pas tant que ça. Il tient une librairie, mais pas n’importe quelle librairie, non, la merveille des merveilles, la « shop around the corner » dont on a tous rêvé.
    La mère de la petite c’est Marie-Josée Croze et bien que son personnage porte un sublime prénom… elle est absente, « transparente comme une bulle de savon » (c’est dit dans le film), pas maternelle pour deux sous et qui, plutôt que de veiller sur sa petite sub-claquante préfère quitter la région, la placer dans un centre pour comateux qui se réveillent de temps en temps et dire à Olivier Gourmet qu’il n’oublie pas d’aller lui souffler dans la figure quand il en a l’occasion.
    A un moment, Marie-Jo et Olivier sont dans un camion, ils roulent. Marie-Jo a la gerbe, elle demande à Olivier de s’arrêter. C’était une ruse : elle lui saute dessus et ils font l’amour dans le fossé par moins 15 au bord de l’autoroute. Quand ils se relèvent, ils ont des feuilles collées partout sur eux : c’est très beau !!!
    En un mot, tout ceci dure une heure et demie et j’ai l’impression d’avoir passé trois mois dans la salle.

  • LE CAUCHEMAR DE DARWYN de Hubert Sauper ***

                                 
    La perche du Nil poisson soi-disant goûteux a été introduite par inadvertance dans le Lac Victoria en Tanzanie dans les années 60. Les serial-killer qui avait gros appétit a dévoré sans exception toutes les espèces animales présentes dans le lac provoquant ce qui est et sera une catastrophe écologique. Des officiels réunis pour envisager des solutions regrettent : « ce n’est pas bien de ne montrer que le mauvais côté des choses, il faut aussi montrer le côté positif… ». Le positif, cherchons-le.
    Ce poisson, très prisé en Europe fait depuis, l’objet d’un commerce qui en a enrichi… quelques-uns. Un ou deux cargos décollent chaque jour emportant avec lui environ 50 tonnes de poissons. Ce qui, au départ ne semblait être qu’une enquête sur un commerce et les risques écologique dans la « région » s’est avéré rapidement beaucoup plus édifiant. Il se trouve que la Tanzanie crève de faim, une véritable famine sévit. Des tonnes de poissons expédiés en Europe, il ne reste que les carcasses pourries (la tête et les arêtes) sur lesquelles grouillent les asticots. Des squelettes en décomposition des poissons émane de l’ammoniaque qui provoque des maladies. Ces restes sont distribués à même le sol à la population comme base de leur nourriture dans des espèces de camions poubelles…
    Les hommes pêchent le poisson, les femmes réduites à la prostitution s’offrent pour 10 dollars la nuit aux pilotes russes et australiens, des brutes alcooliques qui n’hésitent pas à les battre ou accessoirement à les tuer. Le sida fait des ravages : environ 10 à 15 personnes meurent chaque mois, sans avoir eu accès à aucun traitement. Les religieux (…) en profitent pour asséner leur couplet : « se prostituer c’est pas bien, mais porter un préservatif, c’est un péché… » (no comment, je préfère ça va m'énerver).
    Les enfants sont complètement livrés à eux-mêmes, abandonnés. Ils dorment en groupes par terre dans les rues : une cabane en carton serait un luxe. Les jeunes filles se glissent dans les groupes de garçons les plus jeunes car si elles s’approchent trop des ados, elles risquent de se faire violer. Quant aux jeunes garçons, ils utilisent les restes des emballages en plastique des poissons, les font fondre et se fabriquent une colle qu’ils sniffent le soir. Grâce à cela, ils s’endorment rapidement et s’ils se font tabasser ou violer pendant la nuit.. ils ne sentent rien !
    Devant ce constat, le réalisateur s’est posé la question de savoir ce que pouvaient bien apporter les avions en provenance de l’Occident. Des médicaments, de la nourriture ??? Des armes…

  • TROUBLE°° de Harry Cleven

    Deux Magimel pour le prix, c’est bon à prendre malgré ses cheveux jaune paille et sa mine renfrognée. C’est sans compter avec Natacha Régnier anti-actrice monolithique, mono-expressionniste et insupportable, Olivier Gourmet, acteur tragiquement tragique qui s’est fait la tête de Lénine pour l’occasion (je ne sais pas pourquoi), un enfant acteur tête à claques et un réalisateur qui essaie de faire du sous de Palma en recyclant du sous sous Hitchcock et qui balance un coup de cymbale tous les trois plans pour vous faire bondir de votre siège (sans cela c’est sûr, on pourrait dormir)/
    Les histoires de famille glauques avec cadavre dans le placard : non, non et non quand c’est filmé avec les pieds.

  • TEAM AMERICA – WORLD POLICE* de Trey Parker et Mark Stone

                  

    La première demi-heure est réjouissante : pastiche explosif à grand renfort de décibels des interventions étazuniennes à travers le monde et des films qui y font référence. Il ne manque ni un « mother fucker » ponctuant chaque phrase et ni une bannière étoilée flottant au vent. Les GI US interviennent partout pour sauver le monde des terroristes et chaque fois laissent le pays en ruines et les habitants hagards. Le Caire, sa Pyramide, son Sphyns, le Canal de Panama sont rayés de la carte. Paris n’est pas épargné : la Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe, le Louvre sont bousillés. La vision du français par l’américain est assez désopilante : il porte un béret, un machin ou un truc sur la tête, toujours mais pas forcément une baguette sous le bras, les voitures sont des DS, et le français s’appelle « Jean-François ».
    Les décors sont très beaux, les « poupées » expressives et tout allait bien jusqu’à la deuxième partie où là… revirement complet : les acteurs américains démocrates (Susan Sarandon, Tim Robbins, Sean Penn et compagnie) emmenés par Alec Baldwyn sont responsables de tous les maux de la terre et des « busheries » menées de par le monde. Michaël Moore comment un attentat suicide, les acteurs prennent les armes et sont tous exterminés par la World Police. Pas un mot des Schwarzie, Bruce Willis et Mel Gibson qui soutiennent leur président chéri qui n’est même pas cité.
    Tirez sur tout le monde : je suis d’accord, mais dans ce cas, il ne faut oublier personne.