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Sur la Route du Cinéma - Page 307

  • J'AI DÉCOUPÉ DES GARÇONS

    cette semaine, et c'était bien bon. A vous de tenter de retrouver leur petit nom.

    UNE SEULE RÉPONSE A LA FOIS PAR PERSONNE.

    ON NE REJOUE QUE LORSQUE J'AI VALIDÉ LA RÉPONSE.

    Gaffe, il n'y a QUE du beau velu, oeil de velours, sourire en coin !

    GAME OVER. MERCI.

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    PAUL trouvé par Fréd

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  • TORPEDO de Matthieu Donck **

    Torpédo : photo Matthieu DonckTorpédo : photo Matthieu DonckTorpédo : photo Matthieu Donck

    Pour comprendre le titre, il faut avoir un minimum de belgitude au fond de soi. Heureusement le réalisateur l'explique : "En Belgique, le terme Torpédo désigne un rétropédalage et c’est aussi le tout premier vélo pour beaucoup de Belges." Et comme le dit le personnage principal Michel Ressac : "le vélo, c'est comme la vie (ou l'inverse) si tu n'avances plus, tu tombes."

    Il y a longtemps que l'on sait que les belges ne sont pas comme nous, différents ! Ce film le confirme une fois de plus avec bonheur. Michel Ressac donc, loser professionnel, est réveillé par la sonnerie du téléphone. Il apprend qu'il fait partie des concurrents qui ont gagné la possibilité de tourner la roue du bonheur et de partager un repas avec Eddy Merckx (oui oui, le vrai !). Pour cela, il doit se rendre au magasin "SofaLife" de sa ville en compagnie de sa famille. Michel saute de joie car son père qui ne lui a plus parlé depuis des années a toujours été fan du champion cycliste et il souhaite lui offrir cette soirée de rêve en signe de réconciliation ! Sauf que Michel comprend qu'il a gagné sans aucune condition, mais surtout le problème est que Michel est célibataire et sans enfant. Qu'à cela ne tienne, il embarque dans son camping-car une ancienne petite amie, un gamin de 10 ans malmené par sa famille d'accueil et au passage kidnappe aussi le responsable du magasin de meubles qui ne lui a pas donné la possibilité de faire tourner la roue. Direction la Bretagne où le prochain tirage au sort doit avoir lieu.

    Le road-movie est l'occasion idéale de faire évoluer les personnages, de leur permettre de faire des rencontres sans qu'elles aient l'air d'être parachutées sans liens et de faire progresser une histoire. C'est ainsi que ce film sans prétention tient la route en faisant finalement un peu du sur-place ou en tournant en rond. Michel Ressac est rêveur, naïf, gentil, idéaliste, farfelu, et François Damiens livre une nouvelle composition très belge complètement craquante. Autour de lui, il y a un petit garçon impoli, sans-gêne que la vie n'a jusque là pas ménagé. Christian Charmetant est formidable en vendeur de meubles et Audrey Dana impeccable, tous deux chahutés par l'existence également. Mais François Damiens concentre toute l'attention sur lui. Ce type n'a jamais l'air de jouer. Tout ce film ressemble à une immense improvisation où l'acteur laisse libre court à sa fantaisie et son naturel impressionnants. Son merveilleux accent ajoute encore à la spontanéité et l'innocence du personnage. Rire beaucoup n'empêche nullement quelques moments pas loin de piquer les yeux, car ce garçon sait comme personne terminer un sourire par un rictus et un regard qui peu à peu se trouble et s'embue.

    Un film sympathique et tendre avec un acteur étonnant.

  • HUNGER GAMES de Gary Ross **

    Hunger Games : photo Gary Ross, Jennifer Lawrence

    Hunger Games : photo Gary Ross, Jennifer Lawrence, Lenny Kravitz

    Hunger Games : photo Gary Ross, Jennifer Lawrence

    Hunger Games est l'adaptation d'un roman best seller de Suzanne Collins vendu à des millions d'exemplaires. Je ne connaissais pas la chose. Même pas entendu parler jusqu'à ce qu'une addict me signale récemment l'existence du bousin. La cible ? Les ados. Malgré la noirceur sans fond du propos : des enfants s'entre-tuent sous les applaudissements de la foule ! Pourquoi font-ils cela ? Pour sauver leur pays tout simplement. Ou plus exactement pour éviter que le pays jadis ravagé par une guerre fratricide ne sombre à nouveau dans le chaos. Le gouvernement d'une nouvelle Amérique nommée Panem, est planqué dans une cité futuriste, le Capitole et organise chaque année les "Hunger Games". Ils consistent à choisir dans chaque district du pays (il y a en 12) deux enfants de 12 à 18 ans (les Tributs) qui sont égarés dans une forêt dont ne doit sortir qu'un survivant. Tous les coups bas sont permis. Katniss Everdeen se porte volontaire pour éviter que sa petite soeur Prim' désignée par le tirage au sort ne se rende dans l'arène. Après quatre jours d'entraînement et de préparation, Katniss et les 23 autres concurrents sont lâchés. L'avenir du monde c'est la jeunesse.

    La grande question est donc : Katniss Everdeen va t'elle succéder dans les coeurs teenage à Bella Swan Cullen ? En tant que novice de l'une et l'autre des trilogies (dont celle-ci sera une quadrilogie bien qu'il n'y ait que trois épisodes...), je dois reconnaître que Katniss l'emporte haut la main et à tout point de vue, sur l'apprentie vampirette. La béotienne sentimentale que je suis regrette que cette bombasse de Katniss tombe un peu trop facilement dans les bras de ce navet de Peeta, mais espère soupçonne que la belle n'ait agi que par pur oppportunisme... To be continued.
    En outre, j'espère que dans les prochains épisodes, les parents, les adultes vont réagir, se rebeller et ne pas laisser les enfants, que dis-je LEURS enfants aller s'entre zigouiller dans une forêt fort peu accueillante. Sans compter que non seulement ces jeunes gens doivent se méfier les uns des autres mais aussi faire face à quelques épreuves envoyées en suppléments gratuits par les autorités elles-mêmes qui suivent l'hécatombe en temps réel. Des caméras sont placées sur tout le parcours. J'ajoute enfin que l'événement est une espèce de Fear Factor de l'avenir, une émission de télé-réalité très prisée par les privilégiés qui ne vivent pas dans les districts et donc, n'ont pas à trembler pour leurs enfants. Les jeunes concurrents sont en quatre jours préparés, re-lookés pour séduire et plaire au plus grand nombre et attirer les sponsors. Ainsi  par exemple lorsque Katniss sera blessée, recevra t'elle via un petit hélicoptère téléguidé, une pommade miracle qui cicatrisera sa plaie en une nuit.

    Parmi les concurrents il y a de sacrées taches et même des tueurs nés auxquels on ne s'attache nullement et qu'on est pas fâché de voir disparaître. Et à ce titre, le film démontre bien la banalisation des ces émissions de télé réalité où l'humiliation permanente fait partie du "jeu". Sauf que là, le jeu se termine par une mise à mort. Et franchement tout est bon pour anéantir son nouvel ennemi : les flèches, les hâches, les pierres. Il y a des enfants, une petite fille, un petit garçon qui doivent survivre dans la jungle, se battre, combattre, chercher de la nourriture... et là, je me demande à qui ce film est destiné ? En arriverons-nous à cette société qui met ses enfants en première ligne pour perdure ? ça fiche vraiment les miquettes. (Et oui, sur cette terre, seule la souffrance des enfants et de mon chéri me tord les boyaux !) Alors au bout d'un moment, j'ai décidé de ne plus voir qu'un film et de ne plus me préoccuper que de la survie de l'héroïne Katniss, dont on ne doute pas un instant mais quand même il n'est pas interdit de trembler ! C'est ce qui fait défaut au film d'ailleurs. On ne tremble pas suffisamment pour elle même si ce qu'elle et ses accolytes vivent est inommable. Mais Katniss est tellement astucieuse, intelligente et combattive ! Et puis, elle se bat pour retrouver sa petite soeur, trop faible, trop jeune, trop petite et trop fragile pour survivre dans le district auprès d'une mère dépressive depuis la mort du papa.

    La première partie est interminable et pas très réussie. La vision futuriste d'un pays déshumanisé et de ses habitants superficiels et sûrs de leur bon droit finit par lasser. Les districts post-apocalypses sont beaucoup mieux rendus. Le film prend tout son élan et commence réellement au bout d'une heure quand les jeunes gens sont lancés dans le jeu sordide et sanguinaire.

    Les acteurs sont des caricatures d'êtres humains. Dans la grande ville Capitole, le Président c'est (RIP) Donald Sutherland, l'animateur de l'émission Stanley Stucci (lui qui me suivait partout au Musée Guggenheim de Venise, mais c'est une autre histoire) au sourire impitoyablement abruti. Woody Harrelson se ridiculise une fois de plus avec un rôle de cabot excessif. En ex-vainqueur de l'Hunger Game 25 ans plus tôt, devenu alcoolique, il est comme souvent en roue libre, et même pas drôle.Parmi les concurrents très fadasses, à part une petite Rue (Amandla Stenberg) magnifique et émouvante... notre chère Katniss est bien bien seule. Il faut dire que c'est l'admirable Jennifer Lawrence qui lui prête son visage parfait, sa beauté, sa fougue, sa détermination et son intelligence. Ce n'est pas la première fois qu'elle doit mettre sa vie en péril pour sauver sa famille. Elle fait ça admirablement bien, comme une grande.
    La suite je vous prie...

  • ALOÏS NEBEL de Tomás Lunák *

    Aloïs Nebel : photoAloïs Nebel : photoAloïs Nebel : photoAloïs Nebel chef de la minuscule gare de Billy Potok en Tchéchoslovaquie est un homme sombre et peu bavard d'une cinquantaine d'années. Il accomplit avec conscience son travail lorsque passent de rares trains dans cette région somptueuse mais oubliée. Seul son chat retient son attention. La nuit, les mêmes cauchemars viennent le hanter. Ils le ramènent une quarantaine d'années en arrière lorsqu'il était un petit garçon témoin de quelques horreurs de guerre. Un mystérieux homme muet, proche de son histoire, va également raviver ces souvenirs enfuis qui peuplent ses rêves. Plus tard, devenu SDF en gare de Prague, il va rencontrer une femme qui va lui redonner un peu de goût à l'existence.

    On est instantanément happé par la qualité et surtout la beauté des images de ce film qui utilise le procédé de rotoscopie qui consiste à retranscrire en animation des images filmées préalablement en prises de vue réelles (c'est clair ?). Il est donc évident que cela donne un réalisme impressionnant à un film d'animation. C'est donc d'une beauté indiscutable qui ne se dément jamais tout au long du film. Il suffit de regarder les trois photos ci-dessous. La première demi-heure est captivante et, porté par le mystére qui entoure le personnage, on se laisse entraîner par un intérêt évident. Et puis, peu à peu, le film échappe totalement. Trop d'ellipses ou trop de lacunes historiques font que le pauvre spectateur est un peu baladé et finalement abandonné au bord de la voie. Il est évident qu'il doit nous manquer des éléments biographiques de Tchéquie pour tout comprendre. Nos connaissances s'arrêtent bien avant l'expulsion des minorités allemandes des sudètes ou la révolution de Velours qui met fin au régime communiste en 1989. Mais pas seulement. Dans l'histoire même d'Aloïs, certains points restent obscurs. Pourquoi ce brusque séjour à l'hôpital psychiatrique qui fait qu'ensuite le pauvre homme se retrouve sans travail et sans logement à dormir sur un banc en gare de Prague par exemple ?
    Reste pourtant les fabuleuses images quasi hypnotiques parfois qui nécessitent néanmoins de ne pas être en déficit de sommeil pour ne pas sombrer !

  • LES ADIEUX A LA REINE de Benoît Jacquot *

    Les Adieux à la reine : photoLes Adieux à la reine : photo Benoît Jacquot, Julie-Marie Parmentier, Léa Seydoux

    Alors qu'à Paris le peuple a "pris" la Bastille, à Versailles la Reine consulte le dernier Vogue son cahier des froufrous et falbalas, se meurt d'amour pour la belle et libre Gabrielle de Polignac et manipule sa très dévouée lectrice favorite Sidonie Laborde. Cependant les bruits de tumulte s'approchent rapidement et le Palais peu à peu se vide. Les nobles dont les noms circulent sur une liste de têtes à couper ont peur et fuient ainsi que leurs serviteurs qui ne se sentent plus en sécurité. Sidonie assure qu'elle ne quittera jamais la Reine qui en profite pour lui demander un étrange sacrifice !

    L'idée de ne pas montrer la "révolution" en marche mais la confusion puis le chaos qui s'emparent progressivement du Château est tout à fait originale. Tout comme découvrir les couloirs, les différents passages, les cuisines et les "quartiers" des domestiques. S'apercevoir aussi que tous ne sont pas aussi bienveillants et dévoués que Sidonie. Les médisances et mesquineries allaient bon train. Voir le désarroi des nobles paniquer dans une confusion totale est un triste bazar pathétique. De vieux barbons enfarinés s'émeuvent de lire leurs noms sur la liste fatale. Le réalisateur ne les épargne pas et capte la débâcle qui s'empare de Versailles devant les yeux effarés des serviteurs auxquels certains, telle Sidonie aveuglée par l'amour qu'elle porte à sa Reine, refusent de croire. Si d'aucuns veulent y voir des correspondances avec une certaine fin de règne actuelle, tant mieux pour eux. Moi je ne vois qu'un film en costumes, certes différent car brillant et d'un point de vue particulier puisque c'est celui des domestiques, mais surtout  usant à force d'agitation. Suivre Sidonie qui tombe et se relève, et sa course éperdue dans les couloirs interminables ont réellement fini par devenir fatigant pour la spectatrice que je suis.

    Reste l'interprétation. Certains seconds rôles sont vraiment aux petits oignons et il n'y a pas plus naturelle et convaincante que l'extraordinaire et extravagante Noémie Lvovsky en première femme de chambre qui veille avec dévotion sur sa royale patronne. Julie-Marie Parmentier est une petite soubrette mutine et charmante. Virginie Ledoyen une fière et conquérante amie/amante. Et Diane Kruger passe avec beaucoup de sensibilité de la femme superficielle et capricieuse à l'épouse inquiète pour son royal époux, puis brisée par l'abandon de son amie mais néanmoins d'une cruauté manipulatrice envers Sidonie.
    Et donc, lisant partout qu'il s'agissait ici du meilleur rôle de la toute récente mais fulgurante carrière de Léa Seydoux qui pour l'instant ne m'a JAMAIS convaincue, je m'attendais et d'ailleurs j'espèrais être enfin conquise par la demoiselle. Il n'en est rien. Fade et inexpressive, je trouve cette actrice absolument mauvaise et sans aucun mystère, et incapable de faire passer la moindre émotion dans son regard qui reste désespérément vide. Censée faire comprendre à quel point elle tient à la Reine, à aucun moment on ne voit passer la fièvre de l'admiration et de l'amour dans ses yeux.  Il n'y a que lorsqu'elle doit être encore plus boudeuse et renfrognée qu'elle ne semble l'être naturellement, qu'on peut apercevoir un léger frémissement de sa narine gauche. Ou lorsqu'elle espère obtenir quelque chose. Une réplique du film à elle destinée résume assez bien son jeu et le tempérament de son personnage : "Dis donc, tu peux être aimable quand tu demandes un service ?".

    Ce qui a fini de m'irriter est que Benoît Jacquot se serve de deux prétextes absolument minables pour déshabiller intégralement deux de ces actrices ! J'en ai vraiment plus qu'assez de ces scènes inutiles qui ne servent en rien l'intrigue et plus qu'assez des actrices qui acceptent ces scènes sans objet. La scène où Virginie Ledoyen et Diane Kruger se serrent l'une contre l'autre est bien plus explicite et sensuelle que si elles avaient été dans un lit.

  • A L'AVEUGLE de Xavier Palud **

    A l'aveugle : photo Xavier PaludA l'aveugle : photo Xavier Palud

    Une jeune femme se fait assassiner et découper en quinze morceaux chez elle sans la moindre trace d'effraction. Un autre meurtre au procédé très différent mais tout aussi spectaculaire est perpétré, suivi d'un troisième... Alerte générale au 36, le commandant Lassalle aidé de son lieutenant, la jeune et charmante Héloïse qui en pince pour lui, sont sur le coup. Rapidement un accordeur de pianos, Narvik est suspecté. Mais il est aveugle et du coup, cela devient peu vraisemblable qu'il ait commis ces horreurs étant donné la complexité des modes opératoires.

    Polar nerveux et efficace et pub non dissimulée pour la Ford Focus (paiement en espèces merci) ce film ne renouvelle le genre en aucune façon mais au moins offre la possibilité de passer 1 h 34 pied au plancher sans une seconde d'ennui. Tout le monde connaît l'assassin pratiquement dès le début, les spectateurs, les flics et même les instances supérieures qui semblent avoir intérêt à étouffer les affaires. Le truc est de savoir comment ce brave Lassalle va bien pouvoir s'y prendre pour coincer le coupable avec qui se noue une étrange relation de confiance et comment contrer sa hiérarchie.

    Mais la cerise sur le gâteau d'une intrigue sans grande surprise, c'est Jacques Gamblin et son interprétation nonchalante de ce flic usé et brisé par un drame personnel. Avec sa tignasse poivre et sel très seyante, sa barbe de trois jours so sexy, ses costumes gris souris assortis à son humeur, ses conversations avec son chien, il est à la fois flegmatique et insolent quand il balance ses répliques et donne finalement un ton humoristique à une histoire très sombre. On rit donc beaucoup malgré les cadavres. Mélange du Mel Gibson suicidaire de L'Arme Fatale et du Bruce Willis solitaire des Die Hard, il est LA raison essentielle de voir ce film fort plaisant par ailleurs.

  • DETACHMENT de Tony Kaye ***

    Detachment : photo Adrien Brody, Tony KayeDetachment : photo Adrien Brody, Tony Kaye

    Detachment : photo Adrien Brody, Tony Kaye

    Henry Barthes est professeur de littérature. Par choix, il effectue des remplacements dans des lycées jusqu'au retour du prof absent. Cette fois, il se retrouve dans un établissement particulièrement difficile de la banlieue de New-York. Le lycée a des résultats tellement catastrophiques que la municipalité a décidé de le fermer purement et simplement. Dès son arrivée dans sa classe, Henry ne se laisse impressionner ni par la violence verbale des adolescents ni par leur manque d'intérêt pour les études. La distance qu'il a l'habitude de mettre entre lui et les autres va pourtant être mise à mal à cause de rencontres et d'événements qu'il ne va pas contrôler.

    Voilà bien le film le plus triste, le plus sombre, le plus pessimiste que j'ai vu depuis longtemps. Le désastre annoncé ne se dément jamais et il faut croire que j'avais envie d'être triste aujourd'hui car j'ai adoré ce film. Il m'a bouleversée malgré ses aspects chichiteux parfois (les inserts d'animation très dispensables et pas toujours explicites par exemple). Mais cela ne m'a pas gênée. A un film exceptionnel et original on peut pardonner quelques coquetteries. Il est rare qu'on parle de l'enseignement de façon aussi frontale, brutale en évitant les clichés notamment dans la résolution des problèmes par l'arrivée d'un magicien miraculeux qui résoudrait tout. Si le professeur est particulièrement charismatique, forcément c'est Adrien Brody, on est néanmoins bien loin de Jonh Keating qui prônait un séduisant Carpe diem à des garçons bien sages. Ici on a affaire à des gosses perdus sans caractère ni ambition, sans but ni espoir. Être mannequins ou mieux encore célèbres sans se poser la question de savoir si on a la moindre compétence voilà l'idéal ! Et si une fille développe d'incroyables dons artistiques, ce sont les parents eux-mêmes qui lui cassent son rêve. Les parents d'ailleurs, absents, laxistes sont davantage mis en cause ici que le système éducatif lui-même. Les enseignants en sont réduits à faire du gardiennage pour éviter que rien ne tourne mal. Quant aux parents ils n'interviennent que pour de mauvaises raisons et n'assistent à aucune rencontre parents/profs. Ce lycée est-il une caricature de ce qui se passe aux Etats-Unis ? En tout cas, il fait froid dans le dos. L'inquiétude, le désespoir et le renoncement semblent se répandre et émerger de chaque scène.

    A la périphérie de cette plongée dans le système scolaire on suit l'histoire douloureuse de Henry, ce prof solitaire, énigmatique et triste. Et là le film n'est pas sans rappeler le très étonnant Half Nelson où comme ici, le prof va aussi mal que ses élèves. Comme Half Nelson, Henry va faire la connaissance d'une gamine de 15 ou 16 ans (Sami Gayle est EXCEPTIONNELLE !). Elle se prostitue, il la recueille quelque temps et tente de continuer à s'appliquer à n'éprouver aucun sentiment. D'où lui viennent cette mélancolie, ce désenchantement et cette tristesse qu'il balade lors de ses nuits d'insomnie ? Pourquoi se refuse t'il avec autant d'acharnement à aimer ? Est-ce que son grand-père à qui il rend très régulièrement visite à l'hôpital a la réponse ? Lui qui fait peser sur son petit-fils le poids de sa survie "si tu ne viens plus me voir, je me laisserai mourir" lui assène t'il. Cet homme a t'il commis des choses ignobles qu'Henry était à l'époque trop jeune pour comprendre et que donc ils ne se permet pas de juger aujourd'hui. Il est pourtant persuadé que sa  mère l'a protégé enfant, de ces horreurs.

    Un beau film triste donc, avec un bel acteur triste

  • Y'A QUELQU'UN QUI M'A DIT

    que mes jeux étaient trop simplistiques. Alors je vous en mets un compliqué et en plus il n'y a rien à gagner que ma considération distinguée. Alors battez-vous mais les règles demeurent les mêmes, sinon je ventile, façon puzzle !

    J'ai découpé des actrices en morceaux et j'ai aimé ça, à vous de retrouver leur identité.

    UNE SEULE REPONSE A LA FOIS PAR PERSONNE.

    ON NE REJOUE QUE LORSQUE J'AI VALIDE LA REPONSE.

    GAME OVER. Merci.

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    ELLEN DE GENERES trouvée par Jordane

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    2

    BRYCE DALLAS HOWARD trouvée par Fréd

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    ROMY SCHNEIDER trouvée par jane

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    WINONA RIDER trouvée par Mister Loup

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    CATE BLANCHETT trouvée par caro

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    SCARLETT JOHANSSON trouvée par Mister Loup

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    7

    DAKOTA FANNING trouvée par mel

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    CATHERINE DENEUVE trouvée par Florence

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    9

    KATE WINSLET trouvée par caro

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    VANESSA PARADIS trouvée par Mister Loup

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    11

    JESSICA CHASTAIN trouvée par Fréd

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    12

    MARILOU BERRY trouvée par Fréd

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    EMMA WATSON trouvée par caro

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    MELANIE DOUTEY trouvée par Ph

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    MARION COTILLARD trouvée par Florence  

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    NATALIE PORTMAN trouvée par Mister Loup

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    17

    JULIANNE MOORE trouvée par Marine

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    DREW BARRYMORE trouvée par Fréd

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    19

    ANGELINA JOLIE trouvée par Ph

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    20

    MICHELLE WILLIAMS trouvée par caro

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  • 38 TEMOINS de Lucas Belvaux **(*)

     38 témoins : photo 38 témoins : photo38 témoins : photo

    Une nuit au Havre, une jeune fille morte baigne dans son sang dans le couloir d'un immeuble. Dès le lendemain la police enquête et se voit opposer un silence lourd et embarrassé de la part des habitants du quartier. Tout le monde dormait profondément, personne n'a rien vu ni entendu. Au bout de quelques jours Pierre tourmenté par le remords et alors que sa compagne lui demande d'oublier, prévient l'inspecteur de police qu'il a en fait entendu des cris et vu une femme blessée entrer dans l'immeuble. Et qu'il s'est recouché. Une journaliste fait par ailleurs des recherches de son côté pour tenter de comprendre pourquoi aucun voisin n'est intervenu. L'enquête prend alors un tour nouveau.

    Ce qui intéresse Lucas Belvaux n'est ni de chercher ni de trouver le coupable de ce meurtre barbare mais de s'interroger sur les raisons d'un tel silence. Et par là même de provoquer chez le spectateur les mêmes interrogations, sans juger évidemment. Juger c'est LE mal. Le procureur le dit d'ailleurs dans le film "personne ne prend plaisir à juger". Et des questions, on s'en pose, inévitablement. Que ferions-nous dans pareille situation ? Et le réalisateur n'élude rien, pas même la compassion commode et sincère qui fait que dès le lendemain une chapelle ardente avec photos de la victime, fleurs, bougies est installée à l'emplacement du crime et que la ville entière s'entasse à ses obsèques.

    Je n'aime pas ne pas adorer un film de Lucas Belvaux que j'aime d'amour, mais malgré les magnifiques moments et la profondeur du propos, il y a des lourdeurs qui ne l'ont pas élevé au niveau de ses précédents films (Rapt, La raison du plus faible ou Cavale). Ici les portraits de femmes m'ont semblé totalement raté. Je n'ai pas cru à l'amour entre Pierre et Louise, d'autant que leurs conversations théâtrales sont plutôt superficielles. Le couple ne fonctionne pas. Et si on comprend aisément qu'un couple peut se déliter face à un événement qui les dépasse largement, à aucun moment on ne sent, on ne croit que Pierre et Louise se sont vraiment aimés. Le personnage de Natacha Régnier en mère isolée avec sa fille n'est que survolé, et lorsqu'elle éclate en sanglots parce qu'elle veut protéger "sa famille", ça ne passe pas. Quant à la journaliste, madame je sais tout, interprétée par Nicole Garcia, son côté incorruptible justicière n'impressionne pas.

    Il n'en demeure pas moins que par certains aspects, Lucas Belvaux affirme encore ses dispositions de grand réalisateur de gauche en colère qui rêve d'un monde meilleur et continue de s'étonner de l'individualisme forcené de ses concitoyens. S'interroger sur la "non assistance à personne en danger", la honte et la lâcheté, c'est beau, fort et courageux. Et puis il y a Yvan Attal qui s'effondre intérieurement, rongé de remords, obsédé par des hurlements de femme qui ne lui laissent plus aucun répit. Parvenir au sous-jeu, au non-jeu que Belvaux lui a imposé est une performance. Et enfin, il y a le Havre, ville incroyablement grise, vide, rectiligne qu'il filme comme un personnage. La ville écrase tous les personnages par son gigantisme et Belvaux la rend belle quoique froide et impersonnelle. Le port, les cargos, les containers en enfilade sont comme une ville dans la ville, un labirynthe impressionnant où l'homme est insignifiant.