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Sur la Route du Cinéma - Page 304

  • AVENGERS de Josh Whedon **(*)

    Avengers : photo Joss WhedonAvengers : photo

    Avengers : photo Jeremy Renner, Joss Whedon, Scarlett Johansson

    Un joli cube bleu phosphorescent qui donne de super pouvoirs est piqué par (aaaaaaaaaaaaah !) Loki (le frère de Thor) et du coup le SHIELD, organisation chargée de préserver la paix sur terre décide de rassembler des super héros pour rattraper le coup.

    Si j'ai bien compris.

    Ils doivent aussi récupérer deux agents (Barton et le Dr Selvig) qui ont été piqués par la lance magique de (miam miam) Loki et sont passés du côté obscur de la force noire à l'insu de leur propre gré.
    Autant le dire, ce film ne sert à rien sauf à prendre du plaisir (ce qui n'est pas mal) et à nous avertir qu'il y aura les Avengers II (il faut rester après le générique... et ne pas partir comme le fait 9/10ème de la salle en général) rapidement. J'ai toujours aimé les films de super héros et celui-ci est de haute tenue. Le plus réjouissant est de prendre des nouvelles de nos chers super dont on ne sait pas toujours ce qu'ils deviennent après la fin de leurs aventures épisodiques respectives !

    J'avoue que les deux frangins Thor et Loki (Tom Hiddleston : où tu veux - quand tu veux !) ont eu toute mon attention parce que ces deux garçons séparés par un destin contraire sont bien mimis. Le premier, aidé de son inséparable gros marteau, se donne un mal de chien pour ramener le second à la raison. Mais rien à faire, Loki est un teigneux, un bâtard, envieux et jaloux qui fiche une sacrée pagaïe sur terre en rameutant une armée d'affreux furieux grâce à une espèce de couloir lumineux entre la terre et l'espace. Voilà ce que c'est de ne pas aimer ses enfants de la même façon, ça les rend hargneux et leur fait faire des choses comme démolir New-York une fois de plus. Cela dit le New-Yorkais est souvent la cible de la colère extra-terrestre, il a donc l'habitude et connaît les cachettes où se planquer. La partie destruction infernale n'est d'ailleurs pas ma préférée.

    Ce qui est vraiment formidable ici en plus de prendre des nouvelles de tous ces super, c'est de les admirer confronter leurs égos surdimensionnés les uns aux autres. Evidemment le champion toute catégorie est Tony Stark/Iron Man qui ne se départit jamais de son ironie mordante. Il semble se moquer de tout et tous et ne rate jamais une occasion de mettre son égocentrisme en évidence. Cela dit, ses compétences en technologie ne sont plus à démontrer même s'il maîtrise aussi l'art de se rendre agaçant et indispensable  Au fond, il adorerait filer le parfait amour avec sa Pepper Potts qui lui propose des cochonneries à l'oreille, mais il en est toujours empêché. Ici, il s'oppose régulièrement à Captain America qui est beaucoup plus tordant que dans l'épisode qui lui était consacré. L'anachronisme de sa présence et son attirail stupide en font un personnage plutôt attachant. Son esprit semble être resté figé dans les années 40 et il ne s'exprime qu'en termes de stratégie militaire. Son attachement, son dévouement à la Patrie sont un exemple pour les autres même si cette attitude paraît quelque peu désuette. L'autre bonne surprise vient de Hulk qui change pour la troisième fois d'acteur pour l'interpréter et Mark Ruffalo se débrouille comme un chef. Voilà une année que le docteur Banner ne s'est pas transformé en Hulk qui pour la première fois devient expressif même en géant vert. Il maîtrise totalement ses humeurs au fin fond de l'Inde où il soigne les populations les plus pauvres. Il est docteur en physique, une tronche en rayons gamma et ses connaissances sont indispensables pour sauver le monde. A l'occasion, on lui demandera de se mettre en pétard pour devenir tout vert. J'ai toujours adoré voir la chemise craquer sous l'ampleur des muscles et le pantalon prendre miraculeusement la bonne taille !

    Bon vous l'avez compris, ça défouraille de partout à intervalles réguliers, on ne doute pas un instant que New-York sera sauvé mais ça n'a aucune espèce d'importance. Ces 2 h 20 passent à une vitesse folle mais pas seulement parce que c'est rythmé et sans temps mort mais aussi parce que les dialogues sont concoctés aux petits oignons et que les vannes volent bas chez les super héros ! Et puis vous l'avez compris, j'ai un nouvel amour. J'adore son petit attirail :

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    et voilà à quoi la chose ressemble dans sa vraie vie terrestre :

    Et merci à Fréd pour ce grand moment. Je crois que nos deux rires mélangés feraient des merveilles, mais il ne le sait pas encore

     

  • UN MONDE PARFAIT de Clint Eastwood ****

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    Un monde parfait : photo Clint Eastwood, Kevin Costner, T.J. LowtherUn monde parfait : photo Clint Eastwood, Laura Dern

    Quand je regarde la filmo de MON Clint, il est certain que Sur la route de Madison est ce qu'on a fait de mieux en matière de romance adulte qui fait pleurer des rivières et dont je ne me lasserai sans doute jamais. Mais, je crois que de ses films, celui que je préfère entre tous est Un monde parfait. Cela dit, appeler mon blog Un monde parfait me semblait un chouillas prétentieux. Voilà pourquoi j'ai opté pour la Route... D'autant que la bannière avec ce pont rouge, ce pick-up vert est à mes yeux une merveille que je ne me lasse pas non plus de contempler !

    Alors bande de petits veinards, Un monde parfait sera dans votre poste

    jeudi 26 avril sur France 3 à 20 h 35.

    Pour les chanceux qui ne le connaîtraient pas, car ce n'est pas le plus célèbre de Clint, attardez-vous sur cette merveille car je vous le répète :

     

    ce film est comme son titre : parfait, et Clint offre une fois encore une leçon de cinéma. Un trou étatzunien de plus, les alentours de Dallas à la veille de la visite de JFK en 1963, une musique bluezzy idéale et cette fois, Clint traite à sa façon l’éclatement de la cellule familiale, la maltraitance des enfants et leurs conséquences.

    Cela commence par une évasion. On se dit qu'on est en terrain connu. Mais Butch et son comparse se détestent et la cavale va prendre un tour curieux et inattendu. Criminel tout juste évadé de prison donc, Butch prend en otage Philip (8 ans) et entame avec lui une cavale drôle et dramatique qu’il transforme en jeu de piste géant pour cet enfant à l’éducation rigide qui lui rappelle sa propre enfance privée de père. C’est un road-movie (genre cinématographique réjouissant) physique et métaphorique où la recherche du père est centrale. Le petit Philip sera vite atteint du Syndrome de Stockholm qui atteint tout otage tombant sous le charme de son ravisseur. Et de charme, Butch n’en manque pas, ni de fantaisie et la relation tendre qui s’installe entre ces deux paumés en manque d’amour sera l’objet de scènes cocasses, émouvantes, poignantes et dramatiques. A la poursuite de cet improbable duo : l’as des Texas Rangers (Clint Himself), une criminologue (Laura Dern, formidable) et un agent du FBI bas de plafond.

    Comme toujours, le casting est magnifique jusque dans le moindre second rôle. En tête Kevin Costner absolument remarquable, tour à tour inquiétant, déroutant, paternel, amical. C'est selon moi son plus grand, son plus beau, son plus profond et complexe rôle (avec le John Dunbar de Danse avec les loups). Le petit garçon T.J. Lowther est l'exacte antithèse des têtes à claques hollywoodiennes, petits anges blonds bourrés de tics. Il est un bien surprenant petit fantôme aux grands yeux. Laura Dern est magnifique en idéaliste (un de mes rêves étant d’être à sa place lors du coup de genou qu’elle assène entre les jambes du sniper du FBI (physique de top model, teub et flingue à la place du cerveau).

    Le final déchirant est poignant et ce film est parsemé de scènes d’une force inouïe et parfois inattendue dont l'apothéose est celle où Butch et Philip sont recueillis par un couple de noirs et leur petit fils de 6 ans. Pour défendre le petit garçon qui vient de prendre plusieurs gifles d’affilée, Butch, toujours indigné dès que les enfants sont en danger, nous inflige une séance de torture mentale interrompue de la plus ahurissante façon : un choc ! Alors qu'on ne s'y attendait pas, Clint réussit une scène d'une tension folle totalement hallucinante. 

    Et Clint Eastwood, magnifique, traverse le film de son humanité, forgeant ici son mythe. Deux ans plus tard il affirmera encore son incorrigible romantisme, sa pudeur, sa délicatesse et son intensité en révélant sur grand écran l’impossible amour d’une fermière de presque 50 ans et d’un homme de 65...

  • VIVA RIVA de Djo Tunda Wa Munga ***

    Viva Riva ! : photo Patsha BayViva Riva ! : photo Manie Malone

    Viva Riva ! : photo Hoji Fortuna

    Riva revient à Kinshasa et retrouve son vieux copain J.M. qui s'est rangé de la vie hasardeuse des petits truands en se mariant et en ayant deux enfants. Malgré de molles réticences J.M. finit par suivre Riva dans une folle nuit de débauche qui va les mener à rencontrer Nora une mystérieuse beauté locale dont Riva va instantanément tomber amoureux. Hélas la belle "appartient" à Azor, un caïd du coin qui n'entend pas céder sa place. Par ailleurs, impliqué dans une obscure affaire de traffic de carburant, Riva est recherché par César et ses sbires, des truands sans foi ni loi et pas bien malins.

    Au bout d'un moment tout le monde finit par courir après tout le monde pratiquement pour les mêmes raisons ou plutôt LA même raison : l'argent. Mais l'intrigue échappe un peu tant elle devient parfois tarabiscotée. Cela n'a aucune importance. Ce qui compte ici c'est l'énergie et la folie ambiantes. Un film congolais est déjà une curiosité et une rareté mais quand il combine ce dynamisme et cette efficacité, on est aux anges. Le réalisateur place au centre de ces bonshommes chauds comme la braise, une bombe, une tigresse sublime qui se prend pour une princesse mais qui n'hésite pas à trahir, séduire et mentir et se montre capable de se remettre du rouge à lèvres alors qu'un type est en train de se faire massacrer dans son dos. Si les femmes refusent de se laisser malmener, quitte à faire elle-même le coup de poing contre ces machos toujours prêts à dégainer leur sexe ou leur arme, personne ne sera épargné et le final complètement dingue laisse tout le monde KO (et surprend).

    Ce polar africain survitaminé est d'une originalité folle et sous prétexte de trousser un Scarface à l'africaine le réalisateur parvient ça et là à nous montrer la vie telle qu'elle est dans cette ville en constante effervescence que semble être Kinshasa. On voit bien à quel point la corruption fait la loi mais aussi combien la pauvreté devient un véritable pousse au crime. Le monde de la nuit est dépeint comme un véritable exutoire à la dèche où la danse devient transe et la baise l'antidote à la moiteur. Les scènes de sexe sont particulièrement nombreuses et osées mais sont intégrées comme rarement au cinéma et semblent aussi naturelles que boire et manger !

    Le trio d'acteurs Patsha Bay, Manie Malone (qui serait la seule professionnelle), Hoji Fortuna est formidable et particulièrement charismatique et sexy. Tout cela enrôbé dans un humour très savoureux. Il faut voir cette brèle de César, fatigué de ne pas récupérer son fric et son pétrole, dire "il va falloir se radicaliser". Et alors qu'il n'était déjà pas très regardant question tortures, se mettre à flinguer tout ce qui ne lui est pas utile.

    Foncez voir ce petit phénomène, drôle, cruel, efficace, rondement mené sous une chaleur accablante.

  • L'ENFANT D'EN HAUT de Ursula Meier *

    L'Enfant d'en haut : photoL'Enfant d'en haut : photo

    En haut, il y a les pistes, les touristes,  la neige, le soleil, l'argent. En bas, il y a Simon 12 ans et sa soeur Louise. Ils vivent dans une tour. Tout est gris, sinistre. Ils n'ont pas de parents, pas d'argent, à peine de quoi manger. Louise garde rarement un travail alors pour subvenir aux besoins, Simon vole les riches d'en haut et vient en bas brader son butin. Entre les deux mondes qui ne se rencontrent jamais, ou à peine, un téléphérique que Simon emprunte chaque jour pour son rituel.

    Entre Ken Loach et les Frères Dardenne se trouve ce film d'Ursula Meier qui tente de nous raconter une histoire, un drame familial, à moins qu'il ne s'agisse d'une métaphore hardie entre Suisse d'en haut et Suisse d'en bas, ou des deux à la fois. Sauf qu'un film aussi poussif et répétitif (je n'ai pas compté le nombre de fois que Simon vole des skis !) est avant tout ennuyeux. J'hésite entre bonnes intentions sincères (la misère c'est moche, il faut le dire) et narcissisme (regardez comme je filme bien la poissitude de la vie). La réalisatrice semble pousser le réalisme à l'extrême et en même temps oublie quelques éléments. Je n'ai pas pu m'empêcher de me demander comment les deux personnages payaient le loyer de leur appartement par exemple. C'est un détail mais cela paraît impensable que les services sociaux ne leur tombent pas sur le poil. Sans compter que le petit de 12 ans se met brusquement à parler anglais couramment et les anglais du film déclament leurs répliques deux fois (une fois en anglais, une fois en français : RIDICULE !)  Lorsque le grand twist familial est révélé (merci encore à Laurent Delmas et Christine Masson d'avoir fait une fois de plus leurs "relous"...), on sent poindre un soupçon d'émotion et le rythme du film s'accélère un peu. Les personnages s'animent tout à coup. Et puis non. C'est l'acharnement qui prévaut, contre Simon, qu'aucun adulte ne cherche à secourir, bien au contraire. Seul le personnage d'une bourgeoise anglaise en vacances avec ses enfants (Gillian Anderson : MAGNIFIQUE !) fera montre d'un peu d'attention mais renoncera... Tant de cruauté contre un enfant finit par mettre réellement mal à l'aise.

    Les deux acteurs n'y sont pour rien. Pour une fois Léa Seydoux (beaucoup plus crédible dans un rôle d'exclue paumée que de bourgeoise) a de bonnes raisons de faire la gueule. Et le petit Kacey Mottet Klein est parfait. Mais que c'est long, et froid et ennuyeux !

  • AVÉ de Konstantin Bojanov

    10 X 2 places à gagner grâce à LE PACTE  pour ce film

    Avé : affiche

    Synopsis : Parti de Sofia, Kamen se rend en stop à Ruse. Sur la route, il rencontre Avé, une jeune fugueuse de 17 ans, qui lui impose sa compagnie. A chaque nouvelle rencontre, Avé leur invente des vies imaginaires et y embarque Kamen contre son gré.  D’abord excédé par Avé et ses mensonges, Kamen se laisse troubler peu à peu…

    Merci de retrouver le titre des films que j'ai découpés et décolorisés.

    Seules les réponses 1 et 10 permettent de gagner.

    Les autres sont là pour que vous puissiez continuer à vous amuser comme des foufous.

    UNE SEULE RÉPONSE À LA FOIS PAR PERSONNE.  

    ON NE REJOUE QUE LORSQUE J'AI VALIDÉ LA RÉPONSE.

    Lorsque j'ai confirmé que votre réponse est bonne, merci de m'envoyer votre adresse à uupascale@gmail.com . Je ne courrai pas après les gagnants !

    GAME OVER.

    ON PEUT GAGNER

    1

    SUGARLAND EXPRESS trouvé par king72

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    2

    TORPEDO trouvé par zapette

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    3

    PIERROT LE FOU trouvé par flo 

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    4

    RAIN MAN trouvé par sopel

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    5

    UN MONDE PARFAIT trouvé par Ed 

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     6

    LA BALADE SAUVAGE trouvé par robedeteavé de konstantin bojanov,cinéma,jeuavé de konstantin bojanov,cinéma,jeu

    7

    ELDORADO trouvé par Mister Loup

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    8

    SAILOR ET LULA trouvé par PERSONNE

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     9

    PRISCILLA FOLLE DU DESERT trouvé par marion

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    10

    THERE MUST BE THE PLACE trouvé par Florence

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    ON PEUT JOUER SANS GAGNER

    11

    BONNIE AND CLYDE trouvé par sopel

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    12

    CARNETS DE VOYAGE trouvé par Mister Loup

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    13

    INTO THE WILD trouvé par Pauline 

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    14

    J'IRAI DORMIR A HOLLIWOOD trouvé par marion 

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    15

    SIMON KONIANSKI trouvé par marion

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    16

    MAMMUTH trouvé par Martin K 

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    17

    O'BROTHER trouvé par Stéphane

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    18

    LA ROUTE trouvé par Stéphane

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    19

    THELMA ET LOUISE trouvé par sopel

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    20

    LES DERNIERS JOURS DE LA FIN DU MONDE trouvé par sopel

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  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM POLICIER DE BEAUNE 2012 : LE OFF

    J'ai reçu des une plaintes : j'ai complètement oublié de vous narrer par le menu mon séjour "beaunasse" lors du dernier festival sis en la bonne ville de Beaune en mars dernier ! Evidemment, ce Festival n'est plus d'actualité mais il est encore bien présent dans mon souvenir, donc si ça vous chante (et je sais que ça vous chante) vous pouvez consulter mon petit livre d'images...

    Un Festival c'est donc avant toute chose une affiche que l'on croise à chaque coin de rue, sur la devanture des magasins et puis tout ça... Personnellement, j'ai toujours des difficultés à apprécier une affiche ou en tout cas à la trouver à mon goût. Je ne sais pourquoi. Je crois que je préfèrerais toujours y voir un extrait, une image de film plutôt que les délires d'un graphiste. Le revolver fiché à la place de la tête du personnage lui donne un peu l'allure d'un oiseau et le mauve n'est pas ma couleur préférée. Qu'à cela ne tienne, on s'en fiche un peu de mon avis non ?

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    Par contre, j'appréciais bien davantage la grosse empreinte que l'on croisait également partout, plus simple, plus sobre, plus énigmatique, plus "parlante".

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    Un Festival c'est évidemment un endroit où l'on voit des films. A Beaune, joie bonheur, tout est concentré dans un seul et même lieu, le cinéma LE CAP. Six salles absolument magnifiques et un tapis rouge digne des plus grands, même sans les 24 marches cannoises !

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    Un Festival c'est forcément des festivaliers plus ou moins décidés, plus ou moins fiers de leur pass-partout, certains en mode cool, d'autres en mode speed :

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    Et comme dans Festival du Film Policier, il y a "policier", on peut, à l'occasion, croiser la voiture de Messieurs Starsky et Hutsch. Mais vous vous doutez bien que je préfère, et de loin, cette automobile dans sa version verte.

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    Et puis évidemment, un Festival, ce sont des pipoles, stars, membres du jury et tutti frutti, comme :

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    Nadia Farès (membre du jury), belle mais trop maquillée, souriante, disponible et toujours aimable avec les demandeurs d'autographes.

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    Jonathan Zaccaï (membre du jury), beau, souriant, disponible, à qui tout fait plaisir... Et je vous rappelle que laissant de côté toute fierté, j'ai réalisé une interview stupéfiante, toute en finesse et en culture du garçon et que vous pouvez la retrouver en cliquant sur sa figure. 

    festival film policier de beaune 2012,soirée de clôture

    La ravissante Naydra Ayadi (membre du jury).

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    Le Président du Jury John-Wolf Dabadie beau, souriant, disponible et régulièrement assailli.

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    Des réalisateurs beaux, souriants, disponibles qui copinent (à gauche Ben Wheatley réalisateur britannique de l'inquiétant et déroutant Kill List, à droite son producteur (de mémoire) et au centre, l'inénarrable Pen-Ek Ratanaruang réalisateur Thaïlandais du très beau, très violent, très surprenant Headshot. Et je ne résiste pas au plaisir de vous proposer une nouvelle fois (pour ceux qui ne l'auraient pas regardée) la vidéo dans laquelle il présente son film. Je le trouve irrésistible.

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    Et preuve qu'on est pas tous égaux, le très mimi Pen-Ek Ratanaruang a 50 balais ! La vie est une pute injuste.

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    Parfois un Joël Schumacher traîne dans le coin et on le photographie aussi. Le monsieur est en fait venu rendre hommage à son grand ami Richard Donner qui était invité d'honneur mais qui a été empêché en toute dernière minute pour raisons familiales.

    C'était bien, Schumy portait un étrange costume et une encore plus étrange coiffure, mais il est supra cool.

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    Ce Festival c'est encore une Master Class de Brian Cox. Le garçon n'est guère souriant et l'événement n'a hélas pas rassemblé les foules mais j'ai beaucoup apprécié et n'ai pas regretté d'avoir manqué un repas en plein soleil pour y assister...

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    Le Festival bénéficie d'une organisation vraiment parfaite. Aucun couac ni accroc (à ma connaissance) et la moindre personne chargée d'accueillir ou renseigner le pékin moyen est d'une gentillesse et d'une efficacité incroyables.

    Le Festival est une réussite grâce aussi à ce garçon absolument EPOUSTOUFLANT

    P3300186.JPGqui a dû dormir 3/4 d'heure en une semaine. Non seulement il présente chaque film, chaque soirée, chaque événement, chaque tout... mais en plus il est totalement bilingue (et peut-être davantage) et traduit en temps réel la moindre intervention avec un vocabulaire qui fait rêver. Il s'appelle David mais j'ai oublié son nom. Il est tellement discret qu'il n'apparaît même pas dans le site du Festival (sauf erreur de ma part). Dommage, la qualité du Festival lui doit beaucoup et peut lui tresser des lauriers.

    J'aurais cependant deux petites réserves à émettre. D'abord, l'absence de "lieu de convivialité" qui permettrait aux festivaliers, au jury et aux équipes de films de se retrouver entre les films. Un peu comme à Annonay (le Paradis des Festivals). Cette année, la météo était quasi estivale ce qui donnait l'occasion de visiter la ville (très jolie) et de squatter les terrasses, mais en cas d'intempéries... passer mon temps dans les troquets, ne serait pas ma tasse.

    Par ailleurs, je regrette également la présence d'un service d'ordre un peu trop conséquent pour un Festival aussi convivial où les invités sont manifestement ravis d'échanger avec le public sans mettre de barrières. Les "men in black" (très aimables eux aussi) m'ont paru vraiment trop nombreux sur le tapis rouge.

    Pour les quelques inconscients qui ne l'auraient pas encore lu vous pouvez trouver le reste de mon séjour plus cinématographique ici.

    Evidemment, vous vous en doutez, chaque festival a sa ville et réciproquement. Je ne connais pas Cognac qui accueillait jadis le Festival du Film Policier mais je peux vous assurer que Beaune (que je découvrais) est une ville en tous points remarquable. Et pas uniquement à cause de son climat quasi tropical.

    Beaune, ce sont de vielles pierres. J'aime.

    Un hospice, qu'hélas nous n'avons pas eu le temps de visiter, mais ce n'est que partie remise.P3290039.JPG

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    Mais nous avons posé devant comme deux courges.

    A Beaune il y a des librairies comme on en trouve rarement dans les villes aujourd'hui, si ce n'est celle d'une grande enseigne que je fuis comme la peste à présent. Je crois que je n'ai jamais vu autant de librairies au kilomètre carré. Un bonheur.

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    Du coup, le midi, on écrit des cartes postales à celles et ceux qui aiment recevoir des cartes postales, ou qui n'oublient jamais d'en envoyer lorsqu'elles villégiatent (comme celle-ci ou celle-là).

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    Beaune est une ville incroyable. Les gens y sont incroyablement polis, courtois et souriants. Je suis très sensible à ce genre de petits détails que je remarque dès que je m'éloigne de chez moi (où les commerçants sont particulièrement désagréables !). Ici, c'est surprenant : bonjour, merci et au revoir semblent faire partie du vocabulaire courant. Sans parler que lorsque l'on traverse une rue, les voitures s'arrêtent systématiquement pour vous laisser passer. J'ai cru que cela cachait quelque chose tant je suis peu habituée à ce genre d'attentions mais non, le Beaunois est beaunasse. Et alors que je cherchais sur mon petit plan l'emplacement de la poste (pour poster mes cartes), une dame s'est arrêtée pour m'aider. Dans un premier temps, j'ai bien cru qu'elle voulait me piquer mon sac.

    Oui, j'ai un très beau sac qui attire la coinvoitise. D'ailleurs à ce propos, voici mon petit nécessaire de survie de festivalière : mon sac, mon calepin, mon programme, mon Jules et mon hydratant...

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    Une autre particularité assez exceptionnelle de Beaune est qu'elle n'a pas cédé à l'appel des "marques". Si bien qu'à quelques exceptions près (mais pas envahissantes, 2 ou 3, et pas les plus connues) et à peine visibles, on ne retrouve aucune des enseignes de commerces habituels que l'on croise dans toutes les villes d'Europe. Cela fait un bien fou. Le dépaysement est du coup assez impressionnant.

    A Beaune, les restaurants et brasseries proposent des choses bien sympathiques à déguster et évidemment, "route des vins" oblige... accompagnées d'un verre de pinard au choix... La carte est illimitée. Le rêve. Pour ceux qui ne le savent pas, je ne bois QUE de l'eau et du vin (rouge) !

    Là, j'étais CHEZ MOI.

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    Quand je visite une ville, j'aime bien repérer les affiches ou graffitis un peu rigolos. Voici ma petite pêche beaunasse :

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    Pour terminer et puisque cette région est vraiment exceptionnelle, nous avons pris le temps de flâner et voici ce que je vous ai rapporté. Reconnaissez que ces mots font rêver :

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    Le très fameux Château Clos Vougeot. Ne dirait-on pas deux propriétaires terriens ?

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    Ici, le warrior m'explique doctement que dans sa folle jeunesse, il a joué au Hand Ball sur ce terrain minable, mais qu'il s'agissait plutôt de se piquer la rûche en troisième mi-temps. Cte honte ! Je vous rappelle que si ce garçon est né et a vécu de longues années à l'étranger, il a aussi passé sa folle jeunesse au milieu des vignes. D'où son hymne que je vous invite à reprendre en choeur :

    Voilà, j'espère vous avoir donné envie de visiter la ville, la région et qu'on se retrouve tous à Beaune pour le prochain Festival du Film Policier l'année prochaine. En attendant, à la vôtre :

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     Et n'oubliez pas, nous sommes le dimanche 22 avril 2012, le monde va changer, et il faut voter :

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  • LOCK OUT de James Mather et Stephen St. Leger **

    Lock Out : photo Guy Pearce, James Mather, Stephen St. LegerLock Out : photo Guy Pearce, James Mather, Stephen St. Leger

    En 2079 aux Etats-Unis les criminels sont placés dans un sommeil artificiel dans une prison spatiale. La fille du Président se rend sur place pour s'assurer des conditions humaines de détention. Alors qu'elle interroge un détenu remis en état de veille, il parvient à se libérer et prend la fille en otage. Les services secrets envoient sur place un de leurs meilleurs agents, Snow (il faut rester jusqu'à la toute fin pour connaître son prénom...) accusé d'un meurtre (qu'il n'a pas commis) et qui a le choix entre ramener la fille du Président ou croupir en zonzon. S'ajoute à ce bousin bruyant, agité et méchamment burné la recherche d'une malette mystérieusement disparue dans le premier quart d'heure.

    Autant le dire, ce film bourrin enflé à la testostérone où les réalisateurs (ils se sont mis à deux !!) cassent tous leurs jouets ne sert strictement à rien et on ne sort ni grandi ni transformé de la salle. Mais il faut reconnaître que l'humour, l'ironie et l'énergie de Guy Pearce se chargent du spectacle. La toute première scène, survoltée et hilarante laisse présager du meilleur. Hélas, ni le rythme ni le scénario ne tiennent les promesses. Cela dit, la bande de furieux complètement tarés n'hésitent pas à tirer dans le tas sans sommation et Guy Pearce prend des beignes, fait des chutes et se relève toujours avec le sourire sans presque une égratignure. Il aurait été judicieux de lui octroyer une comparse féminine un peu moins fadouille.

    Ah oui, l'acteur qui joue le Président est à mourir de rire. Rarement, en l'absence de Gérard Butler, il est donné de voir un si mauvais acteur !

  • BLANCHE NEIGE de Tarsem Singh **

     Blanche Neige : photo Julia RobertsBlanche Neige : photo Armie HammerBlanche Neige : photo

    Il était une fois un royaume sans doute imaginaire puisque tous les habitants y chantaient, y dansaient en permanence et y vivaient heureux. Hélas, la Reine mourut en mettant au monde une Princesse au teint blanc comme la neige, aux lèvres rouges comme le sang et aux cheveux noirs comme l'ébène. Elle fut baptisée Blanche-Neige. Le Roi refit sa vie et prit pour compagne une Reine d'une beauté incomparable mais cruelle et jalouse comme une teigne. Grâce à ses pouvoirs maléfiques la vilaine réussit à se débarrasser du Roi et fit mener une vie de recluse à Blanche-Neige. La Blanche s'échappa néanmoins et découvrit un royaume en proie à la misère et aux taxes. En chemin, elle croisa deux garçons en fâcheuse posture qu'elle libéra. A son retour la Reine chargea un de ses serviteurs de tuer Blanche-Neige mais l'homme n'en eût pas le courage et elle fut recueillie dans la forêt par 7 brigands...

    A peu de choses près, on reconnaît bien l'histoire de la Blanche-Neige et notre enfance. Sauf que le réalisateur a l'audace et l'excellente idée de faire de son héroïne non pas une bonniche un peu couillonne  qui croque des pommes, fait la bouffe et le ménage pour des nains chercheurs d'or mais une combattante qui viendra au secours de son peuple et libèrera le Prince d'un sortilège. Rien que cette inversion des rôles est séduisante !

    L'espèce d'amas poilu sourcilière arboré par Lilly Collins (fille de...) allias Blanche-Neige m'a un peu gênée... Cela donne à son visage une étrange apparence. Désolée d'insister sur cette particuliarité mais une touffe de cinq centimètres de poils au dessus des yeux (chaque sourcil étant totalement indépendant de l'autre), je n'avais pas vu ça depuis les Ciccone, et j'ai longtemps cru qu'il s'agissait d'un postiche qu'elle finirait par retirer. Outre ce détail singulier, la petite se débrouille pas mal mais sans plus. Par contre, il est un peu regrettable que les nains ne soient ni drôles ni très intéressants.

    Les véritables atouts du film sont le Prince interprété un peu comme celui de Princess Bride par Armie Hammer qui se retrouve très souvent torse nu et met la Reine dans l'embarras, incapable qu'elle est de détourner son attention du physique avantageux du garçon. Il est également drôle, prétentieux, courageux, a une dent qui brille et ne craint pas le ridicule. Mais celle qui emporte tout ici c'est Julia. C'est bien elle la Reine et nulle autre. Elle en fait des tonnes paraît-il, et alors ? C'est exactement ce qu'il fallait. Pourrie jusqu'à l'os, elle est irrécupérable et donc irrésistible.

  • NOUVEAU DÉPART de Cameron Crowe *

    Nouveau Départ : photo

    Nouveau Départ : photo

    Nouveau Départ : photo Cameron Crowe

    La femme de Benjamin est morte depuis six mois dans d'atroces souffrances, mais pas tant que ça finalement. En tout cas c'est ce qu'on fait croire aux enfants. Evidemment la défunte était un être de lumière, belle, intelligente, drôle, généreuse, aimante, gaie... Un tourbillon d'humour, d'enthousiasme et de magnificence que l'on revoit en flash-backs dignes des petits déj' Ricorée. On comprend que Benji soit inconsolable mais il a deux moutards à élever et soutenir : un ado qui se met à dessiner des scènes de décapitation bien gores sur les murs de son collège (d'où son renvoi) et une adorable fillette de 7 ans qui attrape l'esprit de sa maman le soir avant de s'endormir (d'où sa grande zénitude). Benjamin estime qu'il fait l'objet de trop de compassion et les souvenirs qui l'entourent l'accablent. Il décide de tout quitter, son boulot et la ville où il vit et d'acheter une maison au vert. C'est un zoo presqu'à l'abandon qui a ses faveurs. En plus de la bicoque délabrée, Benjamin va utiliser jusqu'au dernier centime de ses économies pour réhabiliter le zoo avec l'aide de l'équipe restée sur place. Et ce qui ne tombe pas trop mal c'est que la gardienne en chef n'est autre que Kelly allias Scarlett Johansson, y'a pire pour reprendre goût à la vie. Mais croyez-vous que l'ado bougon va se montrer coopératif ? Que nenni, il se montre de plus en plus grincheux.

    Bien que ce film soit cul-cul la praline comme rarement film peut l'être, qu'il est prévisible de la première à la dernière image, qu'il est tellement gnangnan qu'il pourra trôner en bonne place au musée des nanards de l'année... je n'arrive pas à le détester. Et pourtant, chaque personnage est réduit à un seul trait de caractère (sauf Benji/Matt qui est parfait et qui doit avoir un doctorat en psychologie pour comprendre tout même s'il ressemble de plus en plus à Adamo !), même le gros vilain ne l'est pas vraiment tout à fait. Evidemment, Benjamin qui n'avait jamais vu un animal de sa vie (ou peut-être une guêpe tueuse ou deux !) va devenir expert ès bestioles et se mettre à murmurer à l'oreille d'un tigre mal en point sous le regard énamouré de Scarlett. Il va résoudre les gros problèmes psychologiques de son ado de fils en une seule tirade. Il va expliquer à Scarlett pourquoi il ne la bascule pas dans la paille vu qu'elle n'attend que ça mais que si elle patiente un peu, il ne sera pas contre lui rouler une pelle sous le gui au réveillon. Et j'en passe et des plus gratinées.

    Je crois que l'entreprise est tellement incroyable de mollasserie, tellement empêtrée dans de bons sentiments qui n'existent que dans l'imagination que je ne parviens qu'à croire à la totale honnêteté et générosité du projet. Pour Cameron Crowe, le monde est beau et bon et les animaux peuvent aider les hommes à devenir meilleurs et à s'aimer les uns les autres. Halleluyah.

    Ah oui, dernière chose les trois enfants sont très très bien. 

  • L'AMOUR ET RIEN D'AUTRE de Jan Schomburg **(*)

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    Pour Paul et Marthe l'amour est une évidence. Aimer l'autre, être avec lui, se réjouir de ses succès, le soutenir lors de ses échecs, le suivre sans hésitation pour redémarrer une autre vie ailleurs, encore meilleure, forcément, sont les seules réalités quotidiennes. Nul doute ne peut ternir le tableau idyllique et idéal. Erreur. Un mauvais jour, le destin, le sort ou la fatalité s'abat et c'est la stupeur, l'incrédulité. La personne à nos côtés depuis des années n'est pas celle que l'on croyait. En plus d'avoir à surmonter le désastre de perdre l'être qu'elle aimait le plus au monde, Martha se heurte à un mur d'incompréhension infranchissable et à une douleur inattendue. Sans explication Paul disparaît et tout ce qu'elle découvre peu à peu la force à admettre quel étranger mystérieux et incohérent il était. Un imposteur, un mythomane ?

    Au lieu de sombrer dans un chagrin logique, voire commode pour l'entourage, Martha va étrangement, amoureusement réagir, à cause ou grâce à une mèche de cheveux... A la lisière de la folie et du fantastique, cette femme magnifique, déconcertante, libre, amoureuse et irrésistible refuse de se laisser abattre.

    Sandra Hüller, actrice absolument fascinante au visage multiple est capable dans un même plan d'exprimer tous les sentiments ou sensations que traverse son personnage, le bonheur, la colère, la force et la vulnérabilité. Il est regrettable pour un film aussi atypique et pour son actrice tellement sublime que le réalisateur rate complètement son épilogue...