Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sur la Route du Cinéma - Page 305

  • SUR LA PISTE DU MARSUPILAMI de Alain Chabat **

    Sur la piste du Marsupilami : photo Alain ChabatSur la piste du Marsupilami : photo Alain Chabat, Jamel Debbouze, Lambert WilsonSur la piste du Marsupilami : photo Alain Chabat, Jamel DebbouzeSur la piste du Marsupilami : photo Alain Chabat, Fred Testot, Géraldine Nakache

    Dan Geraldo, grand reporter, est sommé par sa rédaction de partir en Palombie où il est censé déjà être allé et d'en revenir avec un scoop sinon son émission sera supprimée. Or, Dan n'est qu'un baltringue qui a bidonné ses précédents reportages. Sur place il retrouve Pablito, un guide un peu particulier, un peu vétérinaire, entouré de plein d'enfants à qui il a promis de leur prouver l'existence du Marsupilami. En Palombie, on trouve aussi un très vieux botaniste qui va découvrir un elixir de jeunesse, son assistante dévouée et admirative mais dégoûtée par le physique du bonhomme et un dictateur (de père en fils) malgré lui.

    On retrouve ici l'esprit Canal et le style potache de Chabat qui s'en donne à coeur joie avec une équipe de potes au diapason. En moins de temps qu'il n'en faut pour dire marsupilami il met le spectateur dans sa poche et l'embarque pour des aventures complètement loufoques, parfois incohérentes, et sans doute pas toujours faciles à suivre pour les plus petits. Mais cela fonctionne pourtant et l'on rit souvent. On ne pardonnerait sans doute à nul autre cet humour parfois bas de plafond, caca-prout, le viol de Jamel par un Chihuahua... et les jeux de mots en abondance et relous, mais Chabat est unique et n'a pas son pareil pour hisser haut le non-sense. Et surtout, SURTOUT, l'entreprise ne se prend pas au sérieux. Tout le monde s'amuse et nous avec.

    Et pour les plus résistants, je dois dire que la PERFORMANCE de Lambert Wilson (dont je ne dirai rien) dans une scène d'anthologie qu'on se repassera en boucle dès que tout le monde aura vu le film, mérite à elle seule le déplacement en salle !

  • J'AI DÉCOUPÉ DES ENFANTS

    et je n'ai même pas honte.
    Saurez-vous les reconnaître ?
    UNE SEULE REPONSE A LA FOIS PAR PERSONNE.

    ON NE REJOUE QUE LORSQUE J'AI VALIDE LA REPONSE.

    Et avant de sortir merci de :

    - voter pour L'APOCALYPSE DES IRIS,

    - terminer CE JEU,

    - fermer la porte sans la claquer. Merci.

    Le compte est bon. On ferme.

    1

    T.J. LOWTHER trouvé par Anne

    jeu cinemajeu cinema

    2

    JAMIE BELL trouvé par La Pyrénéenne

    jeu cinemajeu cinema

    3

    CHRISTIAN BALE trouvé par Claire

    jeu cinemajeu cinema

    4

    DANIEL RADCLIFFE trouvé par Anne

    jeu cinemajeu cinema

    5

    LEONARDO DiCAPRIO trouvé par Laurent

    jeu cinemajeu cinema

    6

    Dakota Fanning trouvée par Anne

    jeu cinema jeu cinema

    7

    HENRY THOMAS trouvé par Anne

    jeu cinemajeu cinema

    8

    NATHALIE WOOD trouvée par anne

    jeu cinemajeu cinema

    9

    RIVER PHOENIX trouvé par jane

    jeu cinemajeu cinema

    10

    JUDY GARLAND trouvée par Anne

    jeu cinemajeu cinema

    11

    FREDDIE HIGHMORE trouvé par Marine

    jeu cinemajeu cinema

    12

    DREW BARRYMORE trouvée par jane

    jeu cinemajeu cinema

    13

    ANNA PAQUIN trouvée par Marine

    jeu cinema jeu cinema

    14

    ELIZABETH TAYLOR trouvée par Maryne

    jeu cinemajeu cinema

    15

    CHRISTINA RICCI trouvée par Anne

    jeu cinemajeu cinema

    16

    BRIGITTE FOSSEY trouvée par Nataka et Anne

    jeu cinemajeu cinema

    17

    CAMMIE KING trouvée par Nataka

    jeu cinemajeu cinema

    18

    VICTOIRE THIVISOL trouvée par jane

    jeu cinema jeu cinema

    19

    KELYNA LECOMTE (presque) trouvée par Pauline

    jeu cinemajeu cinema

    20

    NIKBAKHT NORUZ trouvée par Florence

    jeu cinemajeu cinema

  • L'APOCALYPSE DES IRIS de Flavien Duvoix, Arthur Beaudoin et Laura Godenir

    Je vous ai déjà demandé de voter à plusieurs reprises pour différents projets que je trouvais important d'encourager. Une fois de plus je vous sollicite afin que de jeunes créateurs (je connais Laura...) étudiants en cinéma voient leur travail récompensé.

    l'apocalypse des iris de flavien duvoix,arthur beaudoin et laura godenir,concours court circuit web,arte,cinéma

    Il s'agit d'un court métrage dans le cadre d'un concours "Court-Circuit Web" organisé par ARTE afin de promouvoir l'activité des écoles dans le domaine du court-métrage. Ce concours est doté de nombreuses récompenses que vour pouvez découvrir ICI et qui sont un véritable tremplin pour l'avenir professionnel des étudiants !
    Synopsis : Dans un monde dévasté, un homme solitaire erre dans les décombres, parcourant des chemins arides. Collectant les objets qu'il trouve sur sa route, s'acharnant à recréer un Eden perdu, il semble entretenir une étrange relation avec un autre survivant. Mais une rencontre impromptue va bouleverser son univers.

    Je vous encourage vivement à visionner ce court-métrage (15 minutes) en cliquant sur l'image ci-dessous et ensuite à vous rendre ICI pour voter (environ 1 minute).

    clip-expect-anything-9.jpg

    Personnellement, j'ai trouvé ce court-métrage d'une qualité exceptionnelle. Le thème, les décors, la réalisation, les couleurs et l'interprétation font montre d'une grande exigence. La tension et l'intérêt ne se relâchent à aucun moment jusqu'à un final poignant. Le magnifique acteur principal Didier Manuel est tout simplement impressionnant et la musique de Nicolas Blies d'une intensité qui s'adapte idéalement à la tension croissante.

  • YOUNG ADULT de Jason Reitman *

    Young Adult : photo Charlize Theron

    Young Adult : photo Charlize Theron, Patrick Wilson

    Young Adult : photo Patton Oswalt

    Mavis apprend par mail que son ex amour de lycée vient d'avoir un enfant. Cette peste autosatisfaite a réussi à se persuader de sa réussite parce qu'elle a quitté le trou de bouseux où elle a grandi. Fière d'habiter la grande ville de Minneapolis, auteur à succès de romans à l'eau de rose pour ados, elle est néanmoins en perte de vitesse et de gloire. Elle revient donc sur les lieux du crime où elle fut jadis reine de beauté et séductrice forcenée pour reconquérir Buddy. Elle en est persuadée, il est malheureux, piégé dans une vie qu'il n'a pas choisi, elle et lui sont faits l'un pour l'autre. Malgré l'évidence, Buddy, sa femme et son bébé nagent en plein bonheur, et malgré les remarques avisées d'un autre camarade de promo retrouvé et qui observe le désastre, Mavis va s'inscruster, s'humilier, se ridiculiser jusqu'à plus soif... Et Mavis boit beaucoup, elle est même alcoolique, d'ailleurs elle finit chaque soir, fille perdue cheveux gras, raide défoncée à plat ventre, les bras en croix sur son lit à cuver les litres d'alcool qu'elle ingurgite.

    Etrange film qui ne ne se décide pas entre drame et comédie et se retrouve au final  ni vraiment drôle, ni vraiment émouvant, et surtout pas bien passionnant ! Pour une fois cependant, le rôle du "gros de service" (Patton Oswalt, bravo !) n'est pas l'abruti faire valoir du héros, rotant, éructant des blagues à deux balles et libidineux, mais le personnage le plus intéressant (et touchant) de l'histoire, une sorte de miroir grossissant justement dans lequel l'héroïne se contemple avec effroi. Mais quand même, on a à la fois bien du mal à comprendre comment le fadasse Patrick Wilson peut résister à la bombe Charlize et surtout pourquoi cette dernière s'accroche à ce banal péquenaud !

    Et la morale de l'histoire est simplissime. Les gens des villes beaux et intelligents sont mauvais à l'intérieur, puants, méchants, méprisants mais convaincus d'avoir un métier et une vie passionnants et s'en vantent en éclatant de rire. Les bouseux des campagnes sont mal sapés et pas bien folichons à regarder, ils sont coincés dans une vie stupide qu'ils n'ont pas voulue et se réunissent entre eux pour s'en réjouir et fêter tous les événements de cette toute petite existence mesquine.

    Pourquoi * ? Pour Charlize et Patton ! Leurs scènes ensemble hissent un peu le débat.

  • TWIXT de Francis Ford Coppola ***(*)

     Twixt : photo Francis Ford CoppolaTwixt : photo Francis Ford CoppolaTwixt : photo Francis Ford Coppola

    Hall Baltimore débarque  à Swann Valley petite ville paumée des Etats-Unis pour une séance de dédicaces de son dernier roman. Le centre ville peu dynamique ne compte que quelques commerces et la librairie se trouve à l'intérieur de la quincaillerie. Personne ne connaît l'écrivain qui s'apprête à remballer, lorsqu'il fait la connaissance de l'étrange shérif du coin aux velléités d'écrivain, Bobby LaGrange. Il l'emmène à la morgue où repose le cadavre d'une jeune fille, un pieu planté dans le coeur. Ce n'est pas la seule singularité de l'endroit que Hall va découvrir. Un hôtel à l'abandon en pleins bois et où aurait séjourné Edgar Allan Poe a été le lieu d'un massacre d'enfants, des jeunes gens à l'allure gothique campent au bord d'un étang proche à la grande désapprobation des habitants, un beffroi et son horloge aux sept cadrans qui s'obstinent à proposer 7 heures différentes... C'est inespéré pour un écrivain en panne d'inspiration. Cette nuit là, Hall s'endort comme toujours dans les vapeurs de whisky qu'il consomme en grande quantité et fait un rêve qui va le poursuivre jusque dans ses moments de veille. Il y rencontre V., mystérieuse jeune fille à l'étrange dentition, ainsi que l'écrivain Edgar Poe. Tous deux vont l'aider à y voir plus clair dans les meurtres perpétrés dans le passé et celui d'aujourd'hui, et lui donner la matière à l'écriture d'un nouveau roman. Il va aussi ressasser le sentiment de culpabilité qui le ronge depuis la mort de sa fille qu'il se reproche de n'avoir pas sauvée...

    Et tout ce bazar foutraque et fourre-tout mais finalement justifié donne l'occasion à Francis Ford Coppola de laisser libre court à son imagination et à sa création. Quoi de mieux, de plus idéal qu'un rêve pour s'échapper sans mesure dans l'imaginaire, le merveilleux, le surnaturel ? Comment faire se côtoyer un écrivain accablé d'un deuil impossible, Edgar Allan Poe, une petite vampire, un tueur d'enfants perdus, une communauté de motards dont le charismatique chef (le charismatique Alden Ehrenreich) récite du Baudelaire en VO dans le texte ? Un rêve devient l'écrin radical d'une fantasmagorie qui prend racine dans le réel et permet au réalisateur de pleurer son enfant mort. Mais pour retomber sur ses pattes à la fin sans décevoir, il faut sans doute s'appeler Francis Ford Coppola. Il semble que le réalisateur n'ait plus rien à faire qu'à donner des leçons de cinéma. Ici encore le sublime côtoie le parfait. Ce film est d'une beauté formelle insensée. On aimerait s'arrêter sur chaque plan pour le savourer suffisamment avant de passer au suivant, se rassasier de chaque image pour ne plus l'oublier, apprécier ce noir et blanc superbe éclairé de quelques lumières, flotter avec les personnages dans les brumes insaisissables de la forêt, admirer le ciel étoilé traversé par la flèche du beffroi, profiter des acteurs qui s'abandonnent au rêve parce que c'est celui de Coppola.

    J'avais aimé Tetro, adoré sans retenue l'injustement boudé Homme sans âge, je crois que j'aime Francis Ford Coppola. Point.

  • NANA de Valérie Massadian ****

    Nana : photoNana : photoNana : photo

    Nana a 4 ans et elle assiste sans broncher avec deux autres enfants à l'abattage d'un cochon dans une ferme. Puis elle accompagne son grand-père dans une promenade à travers champs et forêt. Enfin, elle rentre chez elle avec sa mère dans une maison isolée en pleins bois. Un jour, sans doute après l'école, Nana se retrouve seule dans la maison, plusieurs jours peut-être...

    Ce conte cruel et impressionnant nous propose d'accompagner pendant un peu plus d'une heure une toute petite fille incroyable qui va devoir comme une grande faire face sans faiblir à tout ce qui peut arriver à un enfant si petit laissé seul. Pendant une heure, quasiment en apnée, le spectateur est plus terrifié que l'enfant. Nana s'occupe, prend un livre, détache avec obstination un lapin mort pris dans un collet, rassemble ses jouets sur une nappe, sur un canapé. Elle bougonne, raconte, soupire, s'habille toute seule comme une grande. Même lorsque sa mère est là, elle n'obtient aucune aide pour couper sa viande. On a envie de secouer la mère, une jeune femme perdue, triste, inconsciente. On ne saura rien d'elle que ce mot laissé à son père qui en dit si peu et si long... : "répare le portail. Signé : ta fille". On a envie de prendre Nana dans ses bras et on ne peut qu'assister inquiet à tous les dangers auxquels elle s'expose sans pleurer jamais.

    Etrange et magnifique film qui explore l'enfance d'une bien curieuse façon. La réalisatrice semble nous dire qu'un enfant est un combattant et que rien ne peut lui arriver. Il faut dire que sa fabuleuse interprète Kelyna Lecomte accomplit des miracles en étant seule à l'écran pratiquement tout le temps avec une force et une présence impressionnantes. De très longs et magnifiques plans séquences fixes permettent à Nana de s'exprimer et nous en foutre sacrément plein la vue. On y retrouve "Ponette" pour la dureté des épreuves qu'elle endure, mais aussi la petite Paulette de "Jeux interdits" pour sa façon insouciante d'appréhender la mort à travers celle des animaux. Quand enfin, on voit Nana exploser de rire grâce à un jeu stupide, on se dit que vraiment l'enfance a raison de tout et n'a peur de rien.

  • MY WEEK WITH MARILYN de Simon Curtis **

    My Week with Marilyn : photo Michelle WilliamsMy Week with Marilyn : photo Dougray Scott, Michelle Williamsmy week with marilyn de simon curtis,cinéma,michelle williams,eddie redmayne,julia ormond,kenneth brannagh

    Au sommet de sa gloire, Marilyn Monroe débarque en 1956 en Angleterre pour tourner sous la direction et au côté de Laurence Olivier Le Prince et la Danseuse. Tout récemment mariée à l'écrivain Arthur Miller, Marilyn est la proie de nombreux démons qui la fragilisent. Ses addictions, ses retards, ses caprices et son total manque de confiance en elle face à ces acteurs anglais qu'elle admire, font du tournage un cauchemar. Colin Clark jeune aristocrate fraîchement diplômé et promis à un brillant avenir ne rêve que de cinéma. A force d'obstination, il réussit à se faire embaucher sur le tournage du film en tant que 3ème assistant réalisateur. Il devient le confident de Marilyn et racontera plus tard dans un livre cette semaine auprès de la star et leur éventuelle idylle platonique.

    Pour qui connaît un peu la vie de Marilyn, la seule information sera ici de découvrir qu'elle aurait eu une aventure avec ce troisième assistant tombé instantanément (et comme tout le monde) sous le charme. Il faut dire qu'elle était irrésistible et parvenait à manipuler ceux qui l'entouraient avec la plus parfaite innocence. Même si Laurence Olivier (Kenneth Brannagh) affirme "ne te laisse pas avoir par ses airs de petites filles !", il reconnaît plus tard lui-même quelle magicienne elle est. Dès qu'elle apparaît, sa joie ou sa tristesse vampirise tout autour d'elle. Elle est le centre de toutes les attentions, de tous les regards. Et pourtant, personne ne parvient à la rassurer. Pas même Paula Strasberg, son "coach" aussi inutile qu'envahissant qui ne faisait que lui répéter à quel point elle était belle et unique sans jamais réussir à la convaincre de son talent. La présence de cette femme au côté de la star est une aberration pour les anglais qui ne comprennent rien à la fameuse méthode de l'Actors Studio.

    La bluette entre Colin Clark et Marilyn est insignifiante et anecdotique. Par contre, dès que le réalisateur se concentre sur le tournage du film dans le film, il devient beaucoup plus passionnant. Ainsi que lorsqu'il démontre à quel point la vie de Marilyn a pu être un enfer car la moindre de ses apparitions provoquait une émeute ou un attroupement. Délaissée par Arthur Miller qui commençait déjà à comprendre qu'elle ne lui laisserait plus un instant de répit, Marilyn est perdue et prête à se tourner vers le premier venu qui lui prodiguera attention et tendresse. C'est ce pauvre Colin qui s'y colle et en aura le coeur brisé. Mais apaisée provisoirement, Marilyn accomplira des prouesses, révélant quelle reine de comédie elle était. Finalement, Laurence Olivier et elle s'admirent réciproquement, sont fascinés par ce que l'autre possède ou représente. Le grand acteur rêve d'être une star tandis que la star brûle que soient reconnus enfin ses talents d'actrice. Hélas, malgré quelques beaux moments, le film finit par tourner en rond autour des retards et de la somnolence de Marilyn due à sa consommation d'alcool et de médicaments...

    Aucun reproche à faire à Michelle Williams qui n'a bien sûr pas l'aura de son modèle, mais quelque chose en elle de blessé qui la rend triste même quand elle sourit. Bravo encore à l'actrice pour sa sobre interprétation. A aucun moment elle ne force le trait ni n'insiste dans les mimiques, les clins d'oeil ou les sourires ! S'attaquer simplement à un tel mythe relève de la performance.

  • A MOI SEULE de Frédéric Videau ***

    A moi seule : photo Frédéric VideauA moi seule : photo Frédéric VideauA moi seule : photo Frédéric Videau

    Un jour, sans qu'elle y soit préparée, Gaëlle est libérée par Vincent qui la retient enfermée depuis 8 ans. Elle court, se retourne, hésite et finalement s'enfuit. Elle retrouve sa mère, puis son père, tente de trouver sa place après un séjour en hôpital psychiatrique. Comment s'intégrer dans le monde quand on a vécu une partie de son enfance et son adolescence bouclée dans une cave dont on ne pouvait sortir que la nuit ?

    Le réalisateur choisit de dire que pour survivre dans de telles conditions, il faut accepter la situation. Cela peut paraître choquant et dérangeant mais effectivement, il ne fait pas de Gaëlle une victime totalement soumise. Et même si parfois elle est contrainte de baisser la garde et les yeux face à Vincent qui rarement s'énerve, c'est aussi parfois elle qui décide de retourner dans son sous-sol ! Gaëlle a compris que pour ne pas vivre dans la terreur qui l'assaille au début de sa détention alors qu'elle n'est encore qu'une toute petite fille, il faut se résoudre à faire confiance à son géôlier. Il faut dire qu'il est particulièrement ambigü ce Vincent et Frédéric Videau n'en fait pas un monstre mais un homme qui souffre autant que sa victime, de solitude. C'est là la grande subtilité ou l'énorme aberration du film, on s'attache à la relation de "couple" des deux personnages faite de complicité, de bouderies, d'engueulades en oubliant souvent que Gaëlle est une proie.

    Lorsque Gaëlle retrouve le monde (passé à l'Euro...), elle retrouve aussi une mère inconnue  mais tendre et un père coupable devenu alcoolique. Ses parents, séparés pour n'avoir pas réussi à vivre le cauchemar ensemble, sont plus détruits qu'elle dont émane une force qui dépasse tout son entourage. Comment rester des parents quand on n'a pas réussi à protéger son enfant ? A l'hôpital encore, on tente de la faire entrer dans un moule et une vie "normale" alors que toute sa vie a été bouleversée et inversée. Concrètement Gaëlle dort le jour et s'éveille la nuit, c'est un détail mais on ne sort pas la nuit... Encore une fois c'est sans doute Gaëlle qui sera plus forte que tout le monde en déclarant "je suis neuve, toute neuve".

    Au-delà de toutes les questions sans réponses que propose le film, il donne surtout à admirer deux acteurs, deux animaux époustouflants qui s'apprivoisent et s'aiment à leur façon singulière et inattendue. Agathe Bonitzer est une actrice étonnante et attachante à qui je décerne d'emblée le César du Meilleur Espoir. Même si elle tourne depuis déjà plusieurs années, elle prouve ici encore qu'elle est capable de porter un film sur ses graciles épaules. Et Reda Kateb combine intelligemment et subtilement l'inquiétude qui peut émaner de son regard à la douceur de son comportement.

  • STUDIO CINÉ LIVE : DEUX EXEMPLAIRES À GAGNER

    studio.JPG

    Dans ce numéro découvrez :

    • un dossier de 20 pages consacré à Tim Burton et vous saurez pourquoi 2012 risque d'être l'année Tim Burton...,
    • le journal de tournage d'Eva Green sur le film "Dark Shadows",
    • un document sur le tournage du nouveau James Bond réalisé par Sam Mendès avec toujours le très hot Daniel Craig,
    • les 10 commandements des Avengers...,
    • un flash-back sur Titanic le film,
    • des reportages sur ceux qui font l'acu : Judi Dench, Francis Ford Coppola...

    ............................

    Pour vous faire gagner ces deux exemplaires, j'ai découpé des images tirés de films dont vous devrez découvrir le titre.

    Seules les réponses 1 et 2 permettent de gagner.

    Les autres sont là pour que vous puissiez continuer à vous amuser comme des foufous.

    UNE SEULE REPONSE A LA FOIS PAR PERSONNE.

    ON NE REJOUE QUE LORSQUE J'AI VALIDE LA REPONSE.

    GAME OVER. Merci.

    ON PEUT GAGNER

    1

    L'HOMME SANS ÂGE trouvé par Marine

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    2

    J.EDGAR trouvé par Ed

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    ON JOUE POUR LA GLOIRE

    3

    EDWARD AUX MAINS D'ARGENT trouvé par Laurent

    studio ciné live,jeu cinéma studio ciné live,jeu cinéma

    4

    CRACKS trouvé par Florence

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    5

    TITANIC trouvé par Marine

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    6

    DRACULA trouvé par Florence

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma 

    7

    NOSFERATU trouvé par

    studio ciné live,jeu cinéma studio ciné live,jeu cinéma

    8

    UNE NUIT EN ENFER trouvé par Florence

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    9

    LES PREDATEURS trouvés par Maryne

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    10

    VAN ELSING trouvé par Nataka

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    11

    TWILIGHT CHAPITRE 4 : REVELATION trouvé par Nataka

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    12

    LAISSE MOI ENTRER trouvé par Ed

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    13

    ENTRETIEN AVEC UN VAMPIRE trouvé par Yohan

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    14

    LA COMTESSE trouvé par Yohan

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    15

    JE SUIS UNE LEGENDE trouvé par Yohan

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    16

    THE CROW trouvé par Florence

    studio ciné live,jeu cinéma studio ciné live,jeu cinéma 

    17

    BLADE trouvé par Florence

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    18

    LE BAL DES VAMPIRES trouvé par Florence

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    19

    trouvé par personne...

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

    20

    PLAN 9 FROM OUTER SPACE trouvé par Nataka

    studio ciné live,jeu cinémastudio ciné live,jeu cinéma

  • 2 DAYS IN NEW-YORK de Julie Delpy **

    2 Days In New York : photo Julie Delpy

     2 Days In New York : photo Albert Delpy, Julie Delpy

    Il y a quelques années, Marion passait Two days in Paris avec son amoureux hypocondriaque Jack et c'était désopilant de voir cet amerloque au milieu de la famille déjantée de la française. Aujourd'hui, Marion vit avec Mingus à New-York. Elle a eu un enfant avec Jack et Mingus a une petite fille d'une précédente union. Cette fois, la famille de Marion débarque dans la grosse pomme pour assister au vernissage de son exposition de photos de Marion. La famille c'est son père, mais aussi sa soeur qui a eu la bonne idée de venir avec son petit ami qui n'est autre qu'un ex de Marion. C'est à nouveau le choc des cultures car Marion est devenue plus américaine qu'américaine, c'est toujours hilarant mais moins et en tout cas pas toujours.

    Evidemment ce film n'arrive pas à la cheville du sublime "La comtesse" de la même Julie Delpy qui était un des plus merveilleux films de 2010, mais néanmoins j'aime cette fille d'amour et tout son cinéma. Je la trouve belle, intelligente, différente, originale, drôle, excellente actrice et réalisatrice. Dans ses films les "2 days"... il y a une pêche d'enfer que je ne retrouve nulle part ailleurs et un art consommé du dialogue qui flingue. Le rythme faiblit peu, les répliques fusent, les névroses des personnages explosent à chaque plan et c'est drôle la plupart du temps. Mais la réalisatrice avait plusieurs "choses" en tête et notamment souhaitait évoquer la mort de sa maman et elle s'y prend un peu maladroitement. C'est dommage car on sent poindre une émotion qui surprend dans un film si gai. Mais elle ne va pas au bout de cette émotion. Et puis le petit ami de la soeur est un personnage lourdaud, caricature de beauf idiot qui pèse sur le film et le tire vers le bas... mais heureusement Julie Delpy le fait disparaître bien avant la fin et il ne manque pas.

    Cela dit, il reste l'essentiel, les rapports familiaux et amoureux que la réalisatrice ne cesse de décortiquer tel un apprenti Woody Allen et c'est savoureux. Les altercations entre elle et sa soeur psychiatre vraiment tarée, virent souvent à l'empoignade devant les yeux à la fois réjouis et désolés du papa (le vrai papa de Julie), l'adorable Albert Delpy qui semble toujours s'amuser comme un petit fou dans les films de sa fille chérie.

    PS. : on me souffle dans l'oreillette qu'à la presque fin du film un caméo inattendu donne lieu à une scène qui à elle seule mérite le détour !!!