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Sur la Route du Cinéma - Page 400

  • SUBMARINO de Thomas Vinterberg ****

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    Avant tout, pour ceux qui ne la connaissent pas encore, voici une petite explication du titre aussi mystérieux que parfaitement adapté... Submarino est une technique de torture qui consiste à enfoncer la tête d'une victime sous l'eau. Et c'est bien de cette noyade où la proie s'agite vainement pour tenter de sortir la tête de l'eau dont il est question ici. Si Thomas Vinterberg nous assénait il y a 12 ans déjà une baffe monumentale avec son "Festen" que personne n'a oublié... il nous invite cette fois à une descente aux enfers en apnée en compagnie de personnages qui sont comme aspirés dans une épouvantable et implacable spirale de lose. Il faut bien l'avouer c'est parfois à la limite du supportable tant les malheurs s'abattent les uns après les autres sur ces êtres qui tiennent bon malgré tout parce qu'ils n'ont jamais connu autre chose que le malheur et l'adversité, comme une fatalité. Et peut-être faut-il une sacrée dose de sadisme pour assister ainsi à tant de misère. C'est tout juste s'il n'apparaîtrait pas plus "normal" de s'échapper en courant de la salle pour respirer à fond et se réjouir d'être vivant, épargné !

    Malgré le sordide souvent insoutenable des événements qui vont s'enchaîner, ce film s'ouvre et se clôt sur une scène, la même, d'une beauté, d'une douceur et d'une tendresse presque extravagantes. Entre les deux : l'horreur !

    L'enfance de Nick et de son jeune frère n'a pas été un cadeau. Seuls avec leur mère alcoolique qui conclut régulièrement ses beuveries en frappant son aîné pour finir par s'écrouler ivre morte dans son urine, ils vont résister, serrés l'un contre l'autre. Et comme peu de choses empêchent un enfant de grandir, ils vont finalement continuer à bousiller leurs ailes d'anges fracassés au cours d'une vie qui ne va jamais les épargner. A l'âge adulte, les deux frères vont se perdre de vue et sombrer chacun dans une addiction, l'alcool pour l'un, la drogue pour l'autre. Et pourtant, s'ils sont marginaux, ils n'en sont pas des épaves pour autant car il leur restera toujours, envers et contre tout, une chose insensée, inouïe qu'ils n'ont jamais perdue même au plus profond du calvaire qu'ils endurent, leur humanité ! Une espèce de chose lumineuse, incontrôlable qui les rend absolument magnifiques et admirables, une aptitude extraordinaire à la compassion, à prendre soin les uns des autres et surtout, surtout à tenter coûte que coûte de protéger l'enfance, tous les enfants ! Il faut dire que Nick et son frère sont hantés par le souvenir d'un événement qu'aucune mémoire ne doit être capable d'effacer, qui les a traumatisés à tout jamais et accablés de culpabilité. Le genre de choc qui cloue le spectateur au fauteuil comme le coup de poing de "Festen"...

    Les deux frères se retrouveront finalement dans l'endroit le plus improbable qui soit, mais avant ces retrouvailles où l'on aimerait pouvoir traverser l'écran pour leur permettre et les aider à se jeter dans les bras l'un de l'autre, il faut assister à tous les mauvais choix dont certains conduiront à de véritables tragédies, les mauvaises décisions, les renoncements qu'ils vont faire, les doutes, les hésitations.

    Implacable et radical "Submarino" choque et bouleverse. Il est sombre et dur, rarement lumineux mais oserai-je dire qu'une timide lueur d'espoir naît dans la rencontre avec un enfant triste à qui l'on dit "je t'expliquerai bientôt pourquoi tu t'appelles Martin" ? Les flash-backs, qu'on ne voit pas arriver sont d'une subtilité admirable et donnent à ce film une construction particulièrement réussie alors que tout laissait à penser au départ qu'il était réalisé de façon linéaire.

    Quant à l'interprétation, elle est magistrale. Dominée en particulier par le jeune Sebastian Bull Sarning, absolument époustouflant dans le rôle de Nick enfant, par Jakob Cedergren, magnifique, véritable bloc massif de douleur parfois mutique, capable de se broyer une main lorsqu'il ne trouve pas ses mots mais aussi du plus caressant des regards sur celle qu'il a aimée, et Peter Plaugborg, le frère de Nick, sorte de mort-vivant, brisé par l'angoisse de mal s'occuper de son fils et qui porte sa détresse dans son regard. Un film pas facile donc, vous êtes prévenus. 

  • 5 X 2 PLACES DE CINEMA A GAGNER

    grâce à Florian de CinéFriends pour

    Des hommes et des dieux

    le film de Xavier Beauvois sorti le 8 septembre.

    C'est reparti mes Kikis. Vous devez trouver le titre du film d'après le morceau d'affiche ci-dessous. Les règles sont toujours les mêmes et en ce début d'année (scolaire) je serai intraitable :

    - une seule réponse à la fois par personne,

    - attendre que j'ai validé la réponse avant de rejouer,

    - si vous êtes l'un des heureux gagnants... attendez que les 5 gagnants aient été trouvés pour rejouer...

    LES GAGNANTS SONT : Yohan, Gaël, Sopel, Mister Loup et Marion.

    Vous êtes vraiment toujours aussi forts. GAME OVER. merci.

      1

    LA NATIVITE trouvé par Mister Loup

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    2

    LE JOURNAL D'UN CURE DE CAMPAGNE trouvé par Marion

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    3

    LE CRIME DU PERE AMARO trouvé par sopel

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    4

     LA MESSE EST FINIE trouvé par Nico

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    5

     INTOLERANCE trouvé par sopel

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    6

    STIGMATA trouvé par Nico

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    7

    ADAM'S APPLES trouvé par Fabian

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    8

    THE MAGDALENE SISTERS trouvé par Gaël

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    9

    UN POISON VIOLENT trouvé par Yohan

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    10

     JESUS DE MONTREAL trouvé par Mister Loup

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    Synopsis : Un monastère perché dans les montagnes du Maghreb, dans les années 1990. Huit moines chrétiens français vivent en harmonie avec leurs frères musulmans. Quand une équipe de travailleurs étrangers est massacrée par un groupe islamiste, la terreur s’installe dans la région. L'armée propose une protection aux moines, mais ceux-ci refusent. Doivent-ils partir ? Malgré les menaces grandissantes qui les entourent, la décision des moines de rester coûte que coûte, se concrétise jour après jour…

    Ce film s’inspire librement de la vie des Moines Cisterciens de Tibhirine en Algérie de 1993 jusqu’à leur enlèvement en 1996.

  • ARRÊT DES PROGRAMMES

    Oui je sais, annoncé comme ça, sans préavis ça peut être violent ! Je m'excuse auprès des âmes sensibles qui viennent chercher ici leur bonheur quotidien mais qui trouveront néanmoins la route ouverte pour laisser leurs commentaires, mais sans obtenir de réponses de ma part (je sais, c'est cruel !)...

    Si pour vous les vacances ne sont déjà plus qu'un merveilleux souvenir, en ce qui me concerne elles commencent aujourd'hui et j'avoue que quelques jours supplémentaires et ce n'est plus à genoux que je m'y rendais mais en rampant tel le mollusque inverterbré accablé de fatigue et de haine de l'espèce humaine que je suis devenue...

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    Cela dit je ne suis pas une ingrate et je vous laisse en bonne compagnie puisque vous pouvez découvrir ci-dessous, 7 cro-vilains parmi les nombreux qui ont sévi sur les écrans. C'est Fred (la cinégirl aux velus) qui m'en a inspiré l'idée et l'envie qui lui avaient été elles-mêmes sussurées par la Pellicule Brûle. Bien sûr il me paraît quasi infaisable d'égaler la proposition de Marc Shift qui place "le dos d'Adolph Hitler" en tête des malfaisants !!! mais quand même, question gangrénés de la tête, il y a ce qu'il faut sur l'écran noir de nos nuits blanches.

    Les tauliers de la Pellicule qui m'ont tout l'air de ne pas être des moitiés de rigolos, proposent donc de réaliser un Top 7 (dites le tout haut, vous verrez, ce sont des marrants ces mecs là) des pires pourris de cinéma, et la Fred pousse le vice jusqu'à souhaiter qu'il n'y ait pas de doublons... c'est-à-dire qu'il ne faut pas citer un mauvais qu'un autre aurait déjà cité ! Non, mais ho, et puis quoi encore !!!

     Voici donc mon TOP7AMOI.

    N'ayant pas réussi à les classer par ordre de pourrissage... du plus au moins ou réciproquement... je vous les livre donc brut de décoffrage par ordre  d'apparition dans nos salles (du plus récent au plus ancien) ce qui permet à MON Casey d'être en tête de gondole (si je suis pas trop maligne moi alors !).

     Casey Affleck /Lou Ford dans The Killer Inside me

    Lou est un garçon très propre sur lui à qui la maman a oublié d’expliquer qu’il ne fallait pas passer ses nerfs sur le visage des filles en les prenant pour des punching balls jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ce qui est beaucoup moins rapide qu’avec un objet contondant (style tronçonneuse ou hache à la mode Patrick Bateman). Car oui, Lou n’utilise que ses mains pour réduire les filles en bouillie. Et il le fait contraint et forcé par les circonstances avec un sourire d’ange déchu et en s’excusant au préalable. Faute avouée est à moitié pardonnée non ?

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    Gollum/Andy Serkis dans le Seigneur des Anneaux

    Après avoir tué son cousin Déagol pour s'emparer d'un anneau mystérieux trouvé par hasard, le hobbit Sméagol se prend de passion pour cet anneau maléfique au contact duquel il se transforme peu à peu en un monstre quasi immortel qui se dégrade au fil des siècles. La perte de l'anneau fait de lui une pauvre créature errant à travers la Terre du Milieu prête à toutes les traîtrises pour retrouver son "précieux".

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    Norman Bates/Antony Hopkins  Perkins dans Psychose

    Norman Bates est un très gentil garçon perturbé et taciturne qui vit seul avec sa maman qu'il aime dans un motel inquiétant que tout humain normalement constitué devrait s'empresser de fuir, surtout si cet humain est une jeune femme seule. Mais si ça se passait comme ça, il n'y aurait pas de film et nous ne pourrions pénétrer le cerveau malade et schyzophrène de Norman et vivre les scènes les plus traumatisantes qu'il soit permis de voir au cinéma.

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    Edit de dernière minute : les voies Haut et Fortiches étant capricieuses ces temps ci... et bien qu'ayant enregistré à plusieurs reprises ma looooooooongue note... elle a finalement disparu en partie, Mon Topsept s'est donc par désenchantement transformé en un Top 3... Je sais bien que ça n'a plus trop d'allure mais je n'ai ni le temps ni la patience de recommencer tout mon laïus... sachez que mes autres pourris étaient :

     John Doe/Kevin Spacey

     

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    Patrick Bateman/Christian Bale

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    Nicole Horner/Simone Signoret

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    Commode/Joachin Phoenix

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    Tant pis.

    Bye bye donc. Ne lâchez rien, soyez fidèles et allez au cinéma, vous me raconterez !

  • ALAIN CORNEAU

     7 août 1943 - 29 août 2010

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    Je regarde son étonnante filmographie et je m'aperçois qu'à part le premier, j'ai vu tous ses films et même si ceux de 2005 et (hélas !) 2010 ont été pour moi les moins réussis, il aura été l'un de ceux qui marquent à jamais une vie de cinéphile.

    Et s'il fallait n'en choisir et n'en retenir qu'un, ce serait, sans aucune hésitation celui-ci, pour son sujet audacieux, sa musique éblouissante, sa réalisation étourdissante et Guillaume... pour toujours.

  • 5 X 2 PLACES DE CINEMA A GAGNER

    pour le film

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    grâce à CINETRAFIC 

    Pour gagner, vous n'avez qu'à me dire à qui appartiennent ces jolies quenottes.

    UNE SEULE REPONSE PAR PERSONNE. ATTENDEZ D'AVOIR LA REPONSE POUR RETENTER VOTRE CHANCE. MERCI. 

    LES GAGNANTS SONT : Nanou, sopel, Mister Loup, Dom et sternelle.

    GAME OVER.

    1

    GARY OLDMAN trouvé par sopel

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    2

    KLAUS KINSKI trouvé par nanou22

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    3

    ROBERT PATTINSON trouvé par Pashmina

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    4

    GERARD MDR BUTLER trouvé par Dom

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    5

    Blood trouvé par marion

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    6

    CATHERINE DENEUVE trouvé par Mister Loup 

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     7

    TOM CRUISE trouvé par sternelle

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    8

    KATE BECKINSALE trouvé par Dom

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     9

    CHRISTOPHER LEE trouvé par sopel

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    10

    DANNY HUSTON trouvé par Domi

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    Synopsis du film Vampires : Une chaîne de télévision est contactée par une communauté de vampires belges pour un reportage. Après quelques essais manqués (qui coûtent la vie aux reporters envoyés sur place), une équipe parvient à pénétrer le quotidien de la famille de Georges Saint-Germain, sa femme Bertha, Samson son fils incapable et sa fille Grace en pleine crise d’adolescence. Une famille normale quoi.

    Et si vous voulez tout connaître sur vos vampires préférés au cinéma, rendez-vous  ICI pour retrouver les meilleurs.

  • MA SEMAINE AU CINEMA (et au théâtre)

    Cliquez sur le titre des films pour retrouver mes articles.

    ONDINE de Neil Jordan ****

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    LA RIVIERE TUMEN de  Zhang Lu***

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    SALT de Philip Noyce **

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    LE BRUIT DES GLACONS de Bertrand Blier **

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    600 KILOS D'OR PUR de Eric Besnard **

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    D'AMOUR ET D'EAU FRAÎCHE de Isabelle Czajka **

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    JOSEPH ET LA FILLE de Xavier de Choudens *

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    AU THEÂTRE
     
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    MES COUPS DE COEUR
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  • LE GROS, LA VACHE ET LE MAINATE de Pierre Gillois

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    Une fois n'est pas coutume, c'est au théâtre que je me suis rendue vendredi soir. Et pas n'importe lequel puisque le Théâtre du Peuple à Bussang créé en 1895 par Maurice Pottecher et classé monument historique depuis 1975 est un endroit unique en France. Il est construit entièrement en bois et la voûte au plafond forme un navire retourné. Chaque spectacle a la possibilité à un moment donné de supprimer le fond de la scène qui s'ouvre alors sur la forêt vosgienne.

    Chaque été (il est donc trop tard pour cette année :-( ) deux spectacles sont proposés, un l'après-midi et un le soir dont le point commun est sans conteste l'originalité. Si vous passez dans la région, n'hésitez pas à visiter ce lieu unique vraiment fascinant et pour le moment, vous pouvez toujours vous rendre sur le site ICI.

    J'ai donc pu voir "Le gros, la vache et le mainate" une opérette barge de Pierre Gillois mise en scène par Bernard Ménez.

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    Et je peux dire qu'on n'a pas été trompés sur la marchandise, car barge, ça l'est, bel et bien ! Ecoutez ça : deux hommes vivent ensemble et s'aiment. L'un d'eux attend un enfant. Ils décorent la chambre du futur bébé, reçoivent la visite de deux de leurs vieilles tantes irascibles qui se chamaillent sans cesse et vont s'installer chez eux en attendant la naissance ! ça n'a l'air de rien peut-être mais sachez aussi que tous les rôles sont tenus par des hommes, qu'il y a un pianiste (le très talentueux Laurian Daire) sur la scène, que les numéros chantés sont drôles et dynamiques, que l'auteur de la pièce (également comédien) n'hésite pas à venir sur scène pour modifier à sa convenance tel dialogue ou telle situation, qu'une scène peut être interrompue au bon vouloir d'un comédien qui n'apprécie pas son monologue, que les portraits au mur peuvent se mettre à chanter, et tout ce bazar est agrémenté de trois strip-teases (qui finissent en nu intégral comme dit Charles !) grâce au très gracieux Luca Oldani qui sera tour à tour pompier, facteur ou ambulancier...

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    La fantaisie et la cocasserie ne sont pas les seuls atouts de la pièce qui, il faut bien insister, n'est pas à mettre entre toutes les oreilles et devant tous les yeux. Le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur n'a pas fait dans la dentelle et le côté provoc' ou franchement "trash" par moments peut en heurter certains. De vieilles tantes libidineuses, un bébé maltraité, la mort dont on se moque, un échange vraiment politiquement incorrect sur les "pauvres" sont autant de sujets qui font grincer quelques dents.
    J'avoue que moi, j'ai ri, beaucoup !

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    Luca Oldani et Pierre Gillois.

    Au casting de cette folie, deux "vieilles" gloires de la Comédie Française et du théâtre, Pierre Vial et Jean-Paul Muel absolument délirants, l'auteur lui-même Pierre Gillois, Bernard Ménez et le très charmant Luca Oldani, le plus souvent sans vêtement pour le régal des yeux.

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    Un petit aperçu :

    Et pour ceux que ça tente, Mister Loup a trouvé les dates et lieux de la (petite) tournée :

    - Mulhouse, 13 et 14 octobre 2010, La Filature
    - Alès, du 19 au 21 octobre 2010, Le Cratère
    - Liège, du 7 au 11 décembre 2010, Théâtre de la Place.

    ..........................................

    Mais j'avoue que la découverte du comédien surdoué qu'est Olivier Martin-Salvan est ce qui m'a le plus enchantée. D'ailleurs je me suis immédiatement procurée le DVD de son spectacle que j'ai regardé hier. Il s'agit de "Ô Carmen" un opéra clownesque. Seul en scène, accompagné du pianiste Aurélien Richard, il interprète tous les rôles avec une fougue et un talent inouïs en mélangeant l'art lyrique, le burlesque et la pantomime. Je suis fan. 

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  • 600 KILOS D'OR PUR de Eric Besnard **

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    Virgil met au point avec son ami Lionel le casse d'une mine d'or en plein coeur de la forêt guyanaise. Les rejoignent Rémi un français qui traficote déjà sur place, Georges qui s'ennuie ferme dans son restau en France et a besoin d'action et Enzo un bel aventurier énigmatique. Lionel se fait assassiner et sa femme Camille, n'ayant plus rien à perdre prend sa place dans le groupe. Le casse se passe à merveille et 600 kilos d'or pur sont subtilisés au nez et à la barbe de la "Canadian Gold". Souhaitant sauver une indigène enceinte, Camille retarde le départ de l'hélicoptère qui endommagé, est obligé de se poser en urgence. Dans l'impossibilité de transporter 600 kilos d'or à pieds dans un milieu hostile, les "amis" (hum, hum) enterrent le butin (qu'ils comptent évidemment récupérer plus tard) et entreprennent d'échapper à leurs nombreux poursuivants en pleine jungle...

    En ne se montrant pas trop regardant face au dernier "acte" qui force un peu trop sur le mythe du bon sauvage et s'il n'a pas d'autre prétention que de divertir, il est possible de passer un agréable moment devant ce film d'aventures en terrain très hostile. Les méchants sont très méchants et cherchent à faire la peau aux héros, mais ils ne sont pas les seuls dangers à affronter. Notre équipe de traqués aura à faire face à une végétation, une faune et un climat très inamicaux et sera décimée progressivement sans que les survivants n'en soient émus. Un d'entre eux sera grignoté par un serpent d'eau, un autre par une plante très urticante, un troisième fera une rencontre pas sympathique avec une machette et j'en passe. Les acteurs n'ont rien d'autre à faire qu'à prouver qu'ils peuvent être jolis très bronzés en marcel qui colle à la peau, être héroïques ou démontrer comment l'appât du gain révèle la nature humaine...

    Par contre la faute impardonnable est de faire disparaître Jean-Pierre Martins dans le premier quart d'heure !

  • LE BRUIT DES GLAÇONS de Bertrand Blier **

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    Un homme seul marche d'un pas décidé, s'arrête à la grille d'une grande bâtisse et s'annonce comme étant le cancer de Charles, écrivain célèbre retranché derrière ces hauts murs depuis que la gloire, sa femme et son fils l'ont quitté. Il vit là avec Evguénia une très jeune russe qu'il ne va pas tarder à chasser. Sa bouteille de blanc et son saut à glace ne le quittent pas. Dès le réveil il boit des litres et des litres de vin. Depuis longtemps manifestement puisque c'est semble t'il son alcoolisme qui fait fuir tout le monde autour de lui ainsi que son inspiration. Seul Louisa, sa fidèle bonne veille discrètement sur lui ! Malgré la "vie de merde" que lui décrit son cancer, Charles n'est pas du tout prêt à mourir et se montre quelque peu récalcitrant à accueillir les métastases...
    Dès que Jean Dujardin et Albert Dupontel sont en présence et commencent à s'échanger leurs répliques, aucun doute ne subsiste, on est bel et bien chez Blier et même du grand Blier puisqu'on retrouve des accents du génial "Buffet froid" et des joutes verbales surréalistes entre Serrault et Depardieu. Il n'est pas aisé de parler de tumeur, de cancer, de métastases, de chimio et de mort et de réussir à faire rire. Evidemment Blier y parvient parce que les deux comédiens face à face s'en donnent à coeur joie au cours de leurs empoignades et altercations. Mais l'émotion survient également à cause de ou plutôt grâce à l'interprétation parfois désespérée d'un Jean Dujardin très à l'aise dans le phrasé et l'absurdité de l'univers de Blier et qui a l'intelligence de ne pas surjouer l'homme ivre qu'il est du matin au soir en titubant ou bafouillant comme il arrive parfois. Les deux acteurs, en harmonie, vraiment parfaits, sont tour à tour la victime et le bourreau, le fragile et le robuste, le dominant et le dominé. Il arrive même que Charles le malade doive réconforter "son" cancer qui a un petit coup de mou face à l'ampleur, à la difficulté et la noirceur de sa tache.
    Avec son audace, son irrévérence et évidemment un rien de provocation parfois, Blier nous fait approcher la mort et les angoisses qui doivent forcément l'accompagner lorsqu'elle est annoncée. Mais aussi nous interroge sur notre façon de réagir, de l'affronter, de l'accepter ou de la refuser. Et puis, est-il possible aussi que lorsque tout va vraiment mal, on puisse en arriver à se fabriquer tout seul une maladie ? Blier pousse sa folie (douce) jusqu'à envisager un remède à un mal encore souvent incurable. 
    Loin de moi l'envie ou l'idée d'enterrer prématurément Blier évidemment, mais c'est toujours émouvant de découvrir un réalisateur qui vieillit s'interroger aussi précisément sur la faûcheuse !
    Alors pourquoi deux étoiles me direz-vous ? J'y viens. Dans ce film il y a deux garçons fabuleux. Qu'ils soient ensemble ou séparés, ils portent chacune de leur scène très très haut. Mais il y a aussi des filles. Je passe rapidement sur Christa Théret qui ne sert à rien, disparaît rapidement et est aussi insignifiante que mauvaise actrice. Ce qui a vraiment, mais alors vraiment gâché mon plaisir... c'est Anne Alvaro !!! Aaaaaaaaaaaaaaannne AAAAAAAAAalvaro ! Seigneur !!! Avec son masque de cire imperturbable, ses allures de corbeau noir (n'est-elle pas d'ailleurs la porte-poisse de cette grande maison dans laquelle elle voit se succéder de nombreux "parisiens" ?), ses grands yeux inexpressifs comme figés sur l'horreur, sa tristesse insondable, son jeu limité et outré... elle justifie à tout jamais l'emploi et l'existence du mot INSUPPORTABLE !  Or, à peu près à la moitié, elle s'empare du film pour ne plus le lâcher et je m'attends toujours à ce qu'elle se mette à déclamer du Racine, du Corneille ou du Shakespeare de sa voix pédante et affectée ! Elle est censée incarner la tendresse, être les bras dans lesquels chacun rêve de se jeter pour être enlacé, réconforté, rassuré... elle est pour moi repoussante exactement, précisément l'inverse, froide et effrayante. Et je trouve que le couple qu'elle forme avec Dujardin ne fonctionne absolument pas.
    Il y a une véritable et impardonnable erreur de casting entre elle et l'adorable Myriam Boyer qui aurait selon moi symbolisé à merveille la femme à la fois sensuelle et maternelle voire maternante que réclamait le rôle et que chaque garçon du film semble rechercher. Bref, Anne Alvaro a bel et bien gâché le bruit de mes glaçons par une crise d'urticaire géant.
    Blier se fait plaisir avec un groupe de flamenco qui débarque brusquement  sans aucune explication et une scène de provocation gratuite qui n'apporte strictement rien lorsqu'il fait dire à un jeune garçon de 16 ans qui vient de coucher avec la femme (de presque 60) qui l'a élevé qu'il vient de vivre le plus beau moment de sa vie. Mais on ne peut pas lui en vouloir pour ça, il est comme ça Béber.
    Mais Anne Alvaro, non et non ! J'pardonne pas.

  • ONDINE de Neil Jordan ***(*)

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    Syracuse est pêcheur sur les côtes sauvages d'Irlande. Séparé de sa femme, il s'occupe néanmoins de sa fille Annie, une gamine surdouée et très mature en fauteuil roulant qu'il emmène régulièrement pour sa dialyse en attendant un donneur de rein compatible. Un jour de pêche pas comme les autres, il remonte dans ses filets une fille qu'il parvient à réanimer à la manière du Prince Charmant... Dès qu'elle fait la connaissance de l'étrange fille qui ne veut être vue de personne, Annie est persuadée qu'il s'agit d'une sirène avec toute la mythologie et la magie que cela suppose. La fille ne dément pas et se fait appeler Ondine. Annie, tout comme son père vont rapidement s'attacher à cette créature belle, troublante et fascinante. La pêche devient miraculeuse, les filets se remplissent de poissons, Syracuse est persuadé que le chant d'Ondine en est reponsable, l'amour peu à peu s'empare d'Ondine et de Syracuse...

    Il s'agit d'un film comme un rêve, comme un conte, donc comme on en fait plus. Que c'est beau mais que c'est beau !!! Et que ça fait du bien de se laisser emporter par le courant d'un amour aux portes du réel. De laisser voguer son imagination au gré des flots. Il suffit d'y croire et tout peut devenir magique. Il suffit d'une petite fille qui vous en persuade et avec qui on a envie d'y croire. Et aussi d'une fille belle comme on en fait plus qui ne vous permet plus de douter. Et d'un garçon aussi qui n'a pas envie que ça s'arrête parce qu'il découvre l'amour.

    Et puis il y a l'Irlande si sauvagement ardente et qui se prête si joliment aux légendes et aux chants d'une sirène, l'actrice Alicja Bachleda, sublime, faite pour le rôle. Entrecoupé de scènes hilarantes où Syracuse (Colin Farrell, décidément de plus en plus irrésistible, en mode charme intégral avec accent irish à couper au couteau) commence chacune de ses confessions au curé (Stephen Rea, super !) par "Je m'appelle Syracuse, je suis alcoolique et je suis abstinent depuis...", de quelques drames, d'un peu de magie, d'infiniment de romantisme pour détourner le quotidien, ce film est un beau film, avec de beaux acteurs et une belle histoire.

    Le cinéma est parfois merveilleux. J'en redemande. Alors ne laissez pas ceux qui n'aiment pas vous détourner de ce petit bijou. Les contes, il suffit d'y croire un instant, ça ne peut pas faire de mal.