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Sur la Route du Cinéma - Page 431

  • Le livre d’Eli de Albert et Allen Hugues °°

    Le Livre d'EliLe Livre d'Eli

    2012 est passé, depuis… mettons 30 ans allez ! Il n’y a plus rien, plus plus rien, des cendres, de la poussière, des carcasses de maisons, de voitures, de trains, d’avions, de ponts et des routes. Et sur une route : un homme, un homme qui marche !

    Et là, vous vous dites, « et oh ça te reprend, t’as la mémoire qui flanche ? Tu nous l’as déjà racontée cette histoire » (ici même par exemple ou encore là).

    Sauf que non, j’ai même toute ma tête, mais je suis d’accord, une route, l’apocalypse et son post, ça sent le réchauffé. Et ça l’est bien bien, réchauffé je veux dire, mais trop et trop mal.

    Ça commence pourtant pas trop mal car je n’irai pas jusqu’à dire que ça commence plutôt bien, parce que c’est joli tout plein, un peu noir et blanc, un peu sépia. On sent que les deux jumeaux (mouarf de Lol, si tu veux faire plus fort que les Dardenne ou les Coen… faut être jumeaux, sinon déjà que tu fais un film qui sent le moisi… bref !) ils ont bossé fort sur leurs petites machines numériques.

    L’homme sur la route c’est un bel homme. C’est toujours ça de gagné. C’est Denzel mais il s’appelle Eli sauf qu’on ne le sait pas encore. Et puis bon on sait qu’à un moment ou à un autre, c’est dans son contrat, Denzel il se désape, alors on patiente et on boit frais. Ça rate pas, il enlève presque tout et ça va, tout est bien ! Il se remet les roubignolles en place mais je n’ai pas compris pourquoi il fait ça. Si quelqu’un peut m’éclairer.

    L’homme, Denzel/Eli est seul sur la route, même pas un moutard à protéger ou pour lui tenir compagnie. Le soir il lit son livre, genre… il marmonne, il bouffe un chat, il partage son casse-dalle avec un rat (LOL) et quand le soleil se lève, il met ses lunettes parce que c’est une autre race de post-apocalypse, sans humidité et il a même l’air de faire un peu chaud rapport que le soleil il a pété la couche d’ozone et maintenant il carbure à toute berzingue. D’où les lunettes. Sinon, tu crames.

    Donc, le gars Eli il marche sur la nationale 66 et parfois il rencontre des hordes à pieds et à lunettes. C’est méchant les hordes, ça viole les femmes, ça tue les mecs et ça les bouffe. La routine post apocalypse. Comment tu sais que c’est des hordes ??? Ben ils tremblent et ils ont les dents pourries. Les autres comme Eli, mais pour l’instant on n’a vu que lui, ne tremblent pas et ont des chicots ultra brite.

    Eli c’est un gars cool qui prévient quand il rencontre une horde (la horde cherche TOUJOURS les ennuis) :

    « - j’veux pas d’ennuis qu’il dit. (sauf que juste avant il leur a dit qu’ils puaient le chacal les gars de la horde et moi je trouve que c’est moyen urbain comme entrée en matière…).

    -Oh l’autre, i veut pas d’ennui qu’y dit. Tu vas nous filer ton sac et plus vite que ça nanmého ! mouarf mouarf mouarf… pas d'ennui, j't'en foutrai !

    - euheuh nan, les mecs, j’y f’rai pas, j’t’y donne pas mon sac ! tiens prends ça (qui dit Eli en lui foutant une mandale),

    - non mais l’autre comment qu’il m’a donné une mandale nanmého !!!

    - si tu poses encore la main sur moi, tu repars sans ».

    Sans ta main qu’il veut dire.

    Et l’autre de la horde, il retouche Eli et là, Eli il sort son canif et en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « tarte aux myrtilles » il décapite tous les mecs. Ça fait des schlacks et des schlocks et le sang gicle, et les têtes volent et la musique fait zim boum ! Et le voilà qui repart sur la route.

    Plus loin, il croise une autre horde à moto cette fois, qui viole une femme tue un mec et le bouffe mais là, il n’intervient pas, il dit plusieurs fois : « n’interviens pas, ça ne te concerne pas, chacun sa route, chacun son chemin, passe le message à ton voisin ». Et il tient sa parole qu’il s’est faite à lui-même.

    Il arrive au ralenti dans une ville qui ressemblerait à une ville de western si on était dans un western mais là elle ressemble à une ville de post-apocalyptique. Il marche au milieu de la rue, tout le monde le regarde. On voit bien qu’il est pas le bienvenu mais lui il s’en cogne, fier comme un bar tabac il va au saloon. Ah non, d’abord il va chez Tom Waits recharger son MP3 et Tom lui prend un torchon et des gants pourris en échange. Heureux qu’il est. Tom, pas Eli. Eli got a micheune don't forguette.

    Au saloon, il tombe sur Gary Oldman qu’est devenu laid comme un pou entre temps et qui lit le manuel du parfait petit dictateur mais il veut le livre. Je veux dire LE Livre d’Eli. En fait c’est le livre qui sait tout sur tout et que Gary comme ça il aura les mots qu’il faut pour rendre les demeurés qui sont avec lui dans sa ville merdique encore plus débiles. Il sera le chef avec les vrais mots, les mots de la Bible. Parce qu’en fait le Livre d’Eli c’est rien moins que La Bible, The Holly Bible du roi Jacques (King James) la traduction de la Bible en anglais réalisée sous le règne de Jacques Ier d’Angleterre tu comprends. Plus tard, on verra Malcolm McDowell (bien bien laid aussi avec des cheveux jusque là et un pif comme un groin de cochon) qui réécrit des livres dans la prison d’Alcatraz qui est devenue le seul endroit où il fait bon vivre sur la terre. Y’a même de la verdure et des petits oiseaux qui chantent. On croit rêver.

    Bon alors, je ne te fais pas un dessin, entre celui qui veut la Bible et l’autre qui veut pas la donner, ça craint du boudin et ça chie des bulles carrées.

    Y’a aussi l’intervention d’une minette très lookée bourgeois bohême avec la bouille d’Angelina Jolie (mais avec un gros nez et des gros yeux globuleux) qui va se coller aux basques de Denzel alors qu’il ne veut pas. Lui, il veut juste aller à Alcatraz, à l'Ouest. Mais tu sais comment sont les filles. Et là, les ennuis ont pas fini de commencer avec toutes ces hordes qui pensent qu’à violer les filles. Heureusement Denzel a son canif.

    Tu l’as compris ce bousin biblique nous explique que quand il n’y a plus rien il reste la foi et patati et patata et si tu crois pas celle-là, on t’en racontera une autre.

    Si j’avais un cœur je dirais que ça fait mal de voir des Denzel, des Malcolm et des Gary se déprécier dans ce genre de macédoine mystique mais je crois que finalement je ne peux même pas les plaindre car j’imagine qu’ils sont persuadés d’avoir délivré un message.

    Au secours !

    Tu peux me remercier j'ai même pas spoilé... pourtant y'avait matière à. MDR.

  • Complices de Frédéric Mermoud ****

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    Vincent, 19 ans est retrouvé mort dans le Rhône, des marques de strangulation au cou, une profonde plaie au genou sans doute causée par une batte de base-ball. Sa petite amie, Rebecca a disparu. Deux flics, Hervé et Karine enquêtent et retracent le parcours de Vincent et de Rebecca au cours des deux derniers mois. Il se prostituait, elle était encore lycéenne.

    Je ne saurais dire ce qui est le plus captivant dans ce film où tout est impressionnant de maîtrise.

    S’agit-il d’un film déconstruit ou reconstruit ?

    En tout cas si dès les premières images, Vincent mort n’est plus qu’un cadavre bouffi et tuméfié et qu'on craint de « tomber » une nouvelle fois sur une histoire de loubards, il n’en est rien. Rapidement on remonte quelques mois en arrière et on retrouve Vincent (Cyril Descours, un ange renversant !) dans un cyber café. Il « drague » le client sur Internet. C’est dans ce café que son regard croise celui de Rebecca (Nina Meurisse, exceptionnelle) et c’est l’amour. Instantanément. Vincent note le numéro de Rebecca, ils se revoient, l’évidence, ils s’aiment.

    Le réalisateur, dont c’est le premier film, ne cessera d’alterner entre le cheminement de l’enquête et la vie des deux tourtereaux avant qu’elle ne bascule violemment et définitivement dans l’horreur.

    Il ne s’agit pas pour autant d’un énième polar classique, ce qui serait déjà pas mal tant l’enquête est passionnante et nous permet d’explorer un thème pas courant : la prostitution masculine chez de très jeunes garçons. C’est aussi, c’est encore, c’est surtout un film qui observe, décortique et met en parallèle la psychologie des deux jeunes gens souvent insouciants et celles des deux enquêteurs quadras pas mal cabossés par la vie. Les seconds se projetant pas mal dans les premiers jusqu’à y voir un peu le résultat de ce qu’auraient pu être leurs propres erreurs et même jusqu’à se dire qu’ils pourraient être leurs enfants !

    Rebecca, d’abord affectée d’apprendre que Vincent se prostitue le rejette puis souhaite partager avec lui ses rencontres. Ils vont donc jouer à ce jeu dangereux mais lucratif, avec beaucoup d’insouciance puis d’imprudence.

    Ils boivent des vodka/pomme et mangent des fraises tagada… font preuve d’une maturité saisissante du point de vue de leurs pratiques sexuelles et ne sont par ailleurs pas encore tout à fait sortis de l’enfance notamment dans leur rapport puéril à la nourriture. Mais les jeux d’adultes vénéneux auxquels ils se livrent les font plonger dans une spirale de violence inattendue et irréversible.

    On connaît l’issue concernant Vincent mais il reste néanmoins plein de zones d’ombre : qui l’a tué, où est Rebecca ? Ce suspens haletant est maintenu de bout en bout, et les incursions dans la vie de Karine et Hervé les deux flics, n’est pas l’aspect le moins passionnant de l’histoire. Ils sont collègues et amis mais Karine aveuglée par sa solitude ne  voit pas le désarroi d'Hervé lorsqu’elle lui raconte les rencontres qu’elle fait sur « Meetic ».

    Parler de désir, de séduction, de solitude, de rapports amoureux, de sexe mais aussi de cœurs qui battent, pas forcément à l’unisson, dans un polar, est vraiment formidable et inédit. Ce premier film est une totale réussite.

    La faute en incombe évidemment aussi à Emmanuelle Devos et Gilbert Melki, plus que parfaits l’un comme l’autre. Il faut notamment voir le macho Melki se faire tripoter par un très beau jeune homme ! Mais leurs tête-à-tête au restaurant ou autour d’une table de ping-pong sont plus éloquents que bien des discours.

    Et puis les deux jeunes acteurs, amoureux dans le film, empoignent leur rôle avec beaucoup d’audace, d’énergie et de conviction. On peut dire qu’ils n’ont pas froid aux yeux et parviennent à faire admettre des scènes osées pas courantes avec un naturel déconcertant.

    Polar et film d’amour à la fois, ce film porte admirablement son titre car la complicité des 4 acteurs principaux déchire l’écran. La toute dernière scène, la toute dernière réplique sont vraiment poignantes.

     

     

    Je précise que ce premier film fera l’ouverture du Festival d’Annonay le vendredi 29 janvier et si toute la sélection est de ce niveau… vivement !

  • PROGRAMME DU 27ème FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D’ANNONAY

     

     

    Du 29 janvier au 8 février 2010

     

    Je reçois aujourd’hui même le programme détaillé du Festival et j’ai très très hâte d'y être.

    La brochure, véritable guide du festivalier, est comme toujours très belle, très soignée, très bien rédigée, très bien illustrée, très pratique… et aussi très alléchante Il y a même dans la rubrique « Remerciements pour leur aide précieuse à plus d’un titre » : mon nom (c’est vous dire si celle-ci est collector).

    Le programme, vous pouvez le retrouver sur le site du Festival (mais il faut aimer cliquer), ainsi que les informations pratiques concernant les lieux des différentes projections et manifestations. Il faut savoir qu’Annonay (ce blog ayant 4 ans, plus personne ne peut me faire le coup du  "Annonay, c’est où ?")… c’est comme ça :

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    Et quand vous y êtes, vous pouvez oublier votre voiture et vous faire un programme ciné d’enfer sans trop user vos semelles..

    J’ai très envie de vous mettre l’eau à la bouche.

     

    LA SOIRÉE D’OUVERTURE aura lieu

    le vendredi 29 janvier à 21 h au Théâtre au cours de laquelle sera projeté :

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    En présence du réalisateur Frédéric Mermoud et de la comédienne Nina Meurisse

    (j’ai vu ce film, je l’ai adoré, je vous en parle demain, précipitez-vous, il est en salle… Joan Sfarr et les Coen peuvent attendre ; ce sont les « petits » films qu’il faut défendre en priorité !)

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    A Annonay sont aussi et surtout présentés 8 PREMIERS films en compétition. Ce sont des longs métrages qui viennent du monde entier et il seront projetés en présence de leur réalisateur lors du week du 5 au 7 février.

    Le jury composé de cinéphiles sélectionnés sur toute la France et présidé par la réalisatrice Aurélia Georges décernera deux prix : Le Grand Prix et le Prix Spécial du Jury.

    Le film de la Présidente L'homme qui marche sera projeté le jeudi 4 février à 18 h 30 en sa présence.

     

    "Aurélia Georges est née en 1973 à Paris. Issue de la Fémis, elle y réalise deux documentaires et cinq courts- métrages de fiction dont Sur la pente, présenté à Angers en 2002. Elle est également assistante de production, collaboratrice de la revue L’Art du Cinéma et lectrice de scénarios pour Pandora Cinéma.Pendant plusieurs années, elle a été membre de l'équipe de sélection de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. Elle réalise en 2007 son premier long métrage de fiction L’homme qui marche.

    Aujourd’hui lectrice, traductrice et enseignante, Aurélia Georges travaille à différents projets de fiction."

    La Présidente du Jury des Lycéens sera Fabienne Hanclot

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    "Fabienne Hanclot a été nommée en 1995 à la mission cinéma du centre culturel français d’Athènes, elle y crée le Festival du Film Français et participe à la diffusion des films français non distribués en Grèce. Après cette expérience de sept ans, elle choisit de revenir en France en 2002 pour y diriger le Cinéma Municipal de La Courneuve jusqu'en 2007.

    Fabienne Hanclot est par ailleurs déléguée Générale de l’ACID (L'Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion) depuis 2007. L’ACID est une association de cinéastes française qui promeut depuis quinze ans la diversité de l’offre cinématographique en salles et œuvre à la rencontre entre les films, leurs auteurs et le public.

    La force du travail de l’ACID est avant tout cette idée fondatrice unique : le soutien par des cinéastes de films d’autres cinéastes, français ou étrangers."

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    Les films en compétition sélectionnés sont :

    • À l'ouest de Pluton de Henry Bernadet et Myriam Verreault (Québec)
    • Eamon de Margaret Corkery (Irlande)
    • Les deux vies d'Andres Rabadan de Ventura Durall (Espagne)
    • Nothing personal de Ursula Antoniak (Pays Bas / Irlande)
    • Là-bas de Hakki Kurtulus et Melik Saraçoglu (Turquie)
    • The strength of water de Armagan Ballantyne (Nouvelle-Zélande)
    • Le chat de mme Moskovitch de Jorge Gurvich (Israël)
    • Huit fois debout de Xabi Molia(France)

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    Des PREMIERS films déjà sortis en salles sont également projetés

    • Sans laisser de traces de Grégoire Vigneron
    • Amerrika de Cherien Dabis
    • Au voleur de Sarah Leonor
    • L'enfant de Kaboul de Barmak Akram
    • J'ai tué ma mère de Xavier Dolan
    • In the Loop de Armando Iannucci
    • Sin nombre de Cary Fukanaga

     ainsi qu’une sélection de films plus anciens qui répondent à une thématique différente à chaque édition.

     

    RÊVES ET CAUCHEMARS

    « Pour cette 27ème édition le Festival d’Annonay vous propose donc de partir à la découverte de films mettant en lumière les liens étroits entre l'imaginaire cinématographique et les mécanismes de l'activité onirique.

    Cette éclectique sélection entend ainsi réunir les films à la dimension onirique évidente, ceux qui explorent la puissance de l’inconscient et enfin les films qui jouent avec les différents niveaux de réalité, égarant le spectateur consentant dans les méandres de l'irrationnel. »

    • AMARCORD de Federico Fellini
    • BRAZIL de Terry Gilliam
    • DUEL de Steven Spielberg (ciné concert en partenariat avec la Presqu’île avec le groupe Antiquarks le mercredi 3 février à 21 heures au théâtre)
    • LA CITE DES ENFANTS PERDUS de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet
    • LA SCIENCE DES REVES de Michel Gondry
    • LE LABYRINTHE DE PAN de Guillermo del Toro
    • LEOLO de Jean-Claude Lauzon
    • SAAWARIYA de Sanjay Leela Bhansali

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    Dans le cadre de LA NUIT BLANCHE DU CAUCHEMAR

    Samedi 30 janvier de minuit à 7 heures du matin

    • MAY de Lucky McKee
    • SUSPIRIA de Dario Argento
    • LES REVENANTS de Robin Campillo

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    Quelques séances TOUT Public

    • 4, 5, 6… MELIE PAIN D'EPICE de Danny de Vent
    • MIA ET LE MIGOU de Jacques-Rémèè Girerd
    • BEETLEJUICE de Tim Burton
    • JE M'APPELLE ELISABETH de Jean-Pierre Améris 

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     L'INVITÉ COUP DE COEUR

    sera cette année

    JONATHAN ZACCAÏ

     

    On pourra voir ou revoir les films suivants en sa présence :

    • Le rôle de sa vie de François Favrat,
    • Petite Chérie de Anne Villacèque
    • Simon Konianski de Micha Wald
    • Une aventure New-Yorkaise de Olivier Lecot
    • Les revenants de Robin Campillo

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    LES ÉVÉNEMENTS

     

    • Master class de Jean-Pierre Jeunet samedi 30 janvier et projection de la Cité des Enfants perdus en sa présence à 21 h 15

      

    • Collège au cinéma

    Afin de célébrer les 20 ans du dispositif "Collège au cinéma", organise une journée spéciale est organisée en compagnie du réalisateur Jean-Pierre Améris.

    La journée du lundi 1er février sera ainsi marquée par plusieurs temps forts (rencontre et discussion avec plusieurs classes de collégiens autour de son film Je m’appelle Élisabeth) dont deux auxquels les festivaliers sont conviés.

    À 15h30 au Théâtre d’Annonay : Leçon de cinéma autour des films réalisés par Jean-Pierre Améris.

    À 18h30 au Théâtre d’Annonay : Présentation du film Le labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro.

    À 18h30 au Théâtre d’Annonay : dans le cadre de la thématique Rêves et cauchemars, Jean-Pierre Améris évoquera l'un de ses films cultes L'ESPRIT DE LA RUCHE de Victor Erice (avec la renversante Ana Torrent).

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    Jean-Pierre Améris c'est le garçon, la fille, vous savez qui c'est !

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    LE LIEU INCONTOURNABLE

    pour les after, les before, pour rencontrer tout le monde, acteurs, réalisateurs, balayeurs, photographes, super héros, super zéros, membres et présidents des jurys, festivaliers, journalistes, photographes, et moi et moi et moi...

    ce sera à

    L'ANTRE DEUX...

    où se tiendront entre autre et en plus :

    le samedi 30 janvier

    • à 11 h 30 : plateau direct Chérie FM avec Jonathan Zacaï et Frédéric Mermoud
    • à 14 h 30 : Leçon de cinéma de Jean-Pierre Jeunet.

    le dimanche 31 janvier

    • à 10 h 30 : discussion avec Jonathan Zaccaï,

    le samedi 6 et le dimanche 7 février

    • à 11 h 15 : table ronde en présence de tous les réalisateurs des films de la compétition.

    Entrée Libre et gratuite.

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    LA SOIRÉE DE REMISE DES PRIX

    Dimanche 7 février à 21 h au théâtre

    puis projection de

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    de Duncan Jones avec Kevin Spacey et Sam Rockwell

     

    Bon si vous n'avez pas compris pourquoi j'ai hâte d'y être.
    Si je ne vous ai pas donné envie.
    Je ne peux plus rien pour vous.

  • L'homme au cinéma est un objet !

    Bonjour. Oui aujourd'hui je vous dis bonjour et aujourd'hui pas de film pour cause d'immobilisation fortuite, accidentelle et imprévisible. Envoyez vos dons à 3615 Code Pascale.

    Et puis profitez-en pour trouver les 3 réponses restantes au jeu du lundi que vous avez lamentablement laissé en plan parce qu'il n'y a plus rien à gagner. Pour vous aider j'ajoute un indice : l'année du film.

    Je vais vous présenter quelques photos croquignolettes qui me sont inspirées par un livre que j'ai reçu lors de mon récent anniversaire et en écho à l'article d'une autre obsédée a-mateuse du joli garçon dans tous ses états et toutes générations confondues, qui sévit ici même.

    Ce livre paru aux Editions Armand Colin c'est :

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    Partons à la découverte de très beaux garçons qui ont parfois eu très très chaud sur les tournages.

    Et ça commence plutôt bien avec Stanley (Marlon Brando) qui propose direct  :

    "ça vous dérange si je me mets à l'aise ?.. Être à l'aise, c'est ma devise".

    Pas farouche le garçon si on tient compte du fait qu'il rencontre cte folle de Blanche (Vivien Scarlett Leigh) pour la première fois.

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    D'ailleurs je trouve que le ti-shirt humide n'est pas une exclusivité de la blonde à forte poitrine surtout s'il sniffe la mâlitude .
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    De nos jours le joli garçon cinégénique n'hésite pas à se désaper et lorque Poppy (Sally Hawkins) dans "Be happy" de Mike Leigh découvre son boy friend (Elliott Cowan) pour la première fois, elle s'écrit : "c'est ce que j'appelle un bon coup !" Hourrah, on ne peut qu'approuver l'appréciation de la demoiselle !
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    Dans "Les amants traqués" de Norman Foster en 1948, Burt Lancaster fait très très bien l'homme objet qu'on torture

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    Mais bien avant lui, en 1924, Douglas Fairbanks dans "Le voleur de Bagdad" de Raoul Walsh dévoilait un torse puissant et de jolies fesses moulées.

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    Mais tout de même le plus facile à dés-habiller à l'époque c'était Johnny Weissmuller, le très innocent Tarzan qui a tourné une bonne dizaine de films quasi à oilpé avec sa Janette pas très couverte elle non plus.
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    D'autres baraqués sévissaient qui non seulement étaient jolis à mater mais n'en oubliaient pas d'"acter", de faire craquer les filles même s'ils préféraient les garçons.
    Kirk Douglas
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    Jean Marais
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    Charlton Heston
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    Yul Brynner
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    William Holden
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    Et l'on découvre : l'élégance de Cary Grant
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    la féminité de Rock Hudson
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    Il y eut les ambigus, éternellement jeunes et sensibles,
    Montgoméry Clift
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    James Dean
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    Et les très beaux, même vieux, très machos,
    Marcello Mastroianni
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    Vittorio Gassman
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    Je n'oublie pas les félins et on contemple muettes :
    Paul Newman
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    Robert Redford
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    Björn Andresen
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    Alain Delon
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    Maurice Ronet
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    Les mâles mâles :
    Sean Connery (mouarf)
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    James Coburn
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    Steeve Reeves
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    Franco Nero
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    Les musclés, durs durs, qui cachent un coeur mais pas toujours leur corps :
    Daniel Craig (aussi beau en costard qu'en maillot à ceinture)
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    Jean Dujardin
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    Leonardo Di Caprio
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    Hugh Jackman
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    Bruce Willis
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    Edward Norton
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    Johnny Dep
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    Adrien Brody
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    Harvey Keitel
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    Brad Pitt
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    Viggo Mortensen (du temps où il avait du shampoing)
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    Christian Bale
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    Rocco Siffredi
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    Et voici un uncasable dont toutes les richesses sont intérieures...
    Casey Affleck
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    l'absolue découverte de 2009
    Tahar Rahim
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    et l'Inclassable de tous les temps,
    parce que
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  • La Dame de Trèfle de Jérôme Bonnell ***

    La Dame de trèfleLa Dame de trèfleLa Dame de trèfle

    Argine et Aurélien sont plus et pire qu’amoureux, ils sont frère et sœur. Ils sont aussi orphelins et vivent ensemble depuis toujours dans la campagne normande, dans la maison familiale sans doute. Comme Argine est un peu fêlée des pâtes, c’est Aurélien qui bosse chez un fleuriste et qui tente aussi d’arrondir les fins de mois (ce qu’il cache à sa sœur) en fourguant du cuivre volé. Un jour, un casse (qu’on ne voit pas) tourne mal et un des complices d’Aurélien qui doit disparaître vient lui réclamer l’argent qu’il lui doit. Aurélien ne peut pas payer immédiatement…

    Jérôme Bonnell déjà remarquable avec son très sensible et très pudique « J’attends quelqu’un » revient avec ce film sombre et inquiet né d’une envie de polar. Mais au-delà de l’histoire qu’il raconte avec des événements quotidiens et des rebondissements soudains et imprévisibles, il s’attache encore une fois à la famille, aux liens apparemment indéfectibles à la limite de l’inceste, qui unissent ses deux héros.

    Le frère et la soeur vivent ensemble, certains jours ils se parlent à peine, Aurélien part au travail, Argine apprend mollement l’anglais sans qu’on sache dans quel but, elle boit et s'amuse beaucoup puis ils se retrouvent chaque soir au café du village. On pense qu’Aurélien protège sa déconcertante et imprévisible sœur. Il l’observe de loin lorsqu’elle apaise sa frénésie sexuelle, son désir de plaire. Elle mène de front plusieurs histoires sentimentales qui ne la satisfont guère (et on comprend...). Elle se fait avorter. Aurélien l’accompagne toujours. Et de son côté, sans rien lui révéler, aussi réservé et silencieux qu’elle est extravertie et exubérante, il doit tenter de régler le problème colossal qui le confronte à Simon (Darroussin, sale type pour une fois, mais très bien).

    Parfois pourtant Argine et Aurélien laissent libre court à leur légèreté comme lors de ce beau moment où ils dansent sur une valse de Vienne. Instant de grâce et d’insouciance enfantines au cœur du drame qui va surgir dans une sorte d’escalade vers la violence.

    Argine est une personne pas ordinaire qui porte un prénom étrange, c’est celui de la Dame de Trèfle des jeux de carte, la seule qui ne porte pas un nom tiré de la bible. C’est la très instinctive et craquante Florence Loiret Caille dont on a l’impression qu’elle improvise chaque scène qui est cette fille irrésistible, fragile, déroutante et impulsive. On aimerait à présent la voir dans un rôle un peu moins border line. Quoique non, pas forcément. Cette fille capture et bouffe l’écran.

    Quant à Aurélien, c’est Malik Zidi qui lui apporte sa douceur, sa timidité et sa mélancolie.

    Ils sont tous les deux différents, opposés mais en harmonie.

  • Des places de cinéma à gagner pour "City Island" de Raymond de Felita

    François de Chrysalis Films me permet de vous faire gagner 5 X 2 places pour voir

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    avec Andy Garcia...
    c'est comme si j'y étais déjà moi.
    Pour gagner vous devez trouver le titre d'un film.
    UNE seule réponse à la fois par personne !
    Lorsque j'ai révélé si la réponse est bonne ou pas, vous pouvez retenter votre chance !
     
    LES GAGNANTS : Jordane, Marion, Caro54, Mister Loup, Malik.
    1 (1976 puis ressorti en 2007)
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    Moi, Pierre Rivière ayant égorgé ma mère, ma soeur et mon frère, trouvé par Marion
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    Gilbert Grape trouvé par Marion
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    ICE STORM trouvé par Mister Loup
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    AFFREUX SALES ET MECHANT trouvé par Caro54
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    Mr NOBODY trouvé par Jordane
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    PARDONNEZ-MOI trouvé par Malik
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    STILL WALKING trouvé par Mister Loup
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    8 (2009)
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    La famille Wolberg trouvé par Mister Loup
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    9 (2009 - Film Chinois comme son titre l'indique)
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    UNE FAMILLE CHINOISE trouvé par Caro 54
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    10 (1996 - Film Français hivernal)
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    Y AURA T'IL DE LA NEIGE A NOEL trouvé par Ed le Dada qui cause trop
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    Synopsis : La famille Rizzo habite une petite ville des environs de New York, à la fois pittoresque et endormie. Mais les Rizzo ne correspondent pas à cette image idyllique et, comme dans toutes les familles ou presque, ils tentent de sauver les apparences en cachant leurs petits secrets. Jusqu'au jour où il leur faudra affronter la réalité...

  • Mr Nobody de Jaco Van Dormael ***

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    Mr. NobodyMr. Nobody

    En 2092 Nemo Nobody a 118 ans et il est le dernier humain vivant sur terre, les autres étant programmés pour être «semi immortels». Considéré à juste titre comme un cas unique, Nemo, alité et mourant est filmé 24 h/24 afin que la population puisse suivre en direct ses derniers instants. Un journaliste parvient à l’approcher et recueillir le récit de sa vie, de ses vies…
    Lorsqu’il a 8 ans Nemo vit avec ses parents qui se sont beaucoup aimés mais ne se supportent plus et se séparent. Sur le quai d’une gare, ils exigent du petit garçon qu’il fasse ce choix déchirant de rester avec son père ou partir avec sa mère.
    L’avenir et la vie toute entière de Nemo vont dépendre de cette décision brutale mais décisive.
    Le réalisateur s’intéresse davantage, et c’est tant mieux, aux vies sentimentales possibles de Nemo son héros. Au fil de tous les hasards et coïncidences décortiqués dans un incessant va et vient entre les différentes histoires et les différents âges du personnage (8 ans, 15 ans, 34 ans et 118 ans) mais jamais de façon chronologique, le réalisateur nous immerge totalement dans toutes les alternatives qui feront de la vie de Nemo un rêve ou un cauchemar, une réussite ou un échec ! Et le personnage explore ainsi quelques façons d’aimer, par dépit, par compassion, par amour, par devoir…

    Les cœurs d’artichaut, les romantiques, les midinettes, les rêveurs, les sentimentaux ont toutes les chances il me semble de se laisser happer par ce film, les autres risquent de le trouver naïf, inutile ou prétentieux… en fait je ne sais comment ils le trouveront et je m’en fiche car vous avez compris dans quelle catégorie je me situe.
    D’autant qu’au-delà de l’aspect narratif, le réalisateur nous plonge dans de multiples univers et multiplie les trouvailles visuelles qui ne sont pas toujours inédites mais font néanmoins de ce film une véritable curiosité envahie de bonnes surprises. Tantôt kitsch, vintage, réaliste ou d'anticipation, les différentes époques sont particulièrement soignées. Il n’est pas non plus impossible de refaire un petit tour mélancolique voire nostalgique du côté de sa propre histoire tant il joue sur les odeurs, les gestes, les souvenirs et mille détails de l’enfance qui marquent ou conditionnent la vie future de chacun.
    Puis vient le temps des amours enfantines et adolescentes, le temps des promesses et des serments impossibles à tenir ou qu’on tient quoiqu’il en coûte.
    L’atout supplémentaire et essentiel tient au casting, à l’excellence de l’interprétation et au charme XXL des différents interprètes autant des enfants, des adolescents que des adultes. Je citerai en priorité Toby Regbo (Némo à 15 ans) passé inaperçu dans le dernier Harry Potter mais étonnant de romantisme et de maturité ici, la désormais incontournable mais parfaite Juno Temple, Rhys Ifans très émouvant dans le rôle du père, mais aussi les trois femmes de Nemo, la délicieuse et délicate
    Linh Dan Pham fragile et touchante Jeanne épousée par dépit et donc sacrifiée, Sarah Polley très émouvante dans le rôle pas facile et pas très valorisant d’Elise l’épouse dépressive que Némo aime au-delà de tout, protège et tente d’aider, et puis Diane Kruger qui est Anna, peut-être la plus aimée de toute, celle qu’il perd, qu’il retrouve peut-être ou pas… Allez voir !
    Et puis évidemment Jared Leto qui ne se contente pas d’être un très joli garçon mais se plie admirablement aux exigences de ce rôle multiple et décline avec conviction toutes les incertitudes, la complexité et la fragilité de ses personnages. Il nous entraîne et nous étourdit parfois en nous démontrant que la vie est émaillée de choix décisifs qui l'enrichissent, l'embellissent ou la gâchent, que parfois on aimerait ralentir le temps et d’autres fois l’accélérer… C'est tout simple, mais c'est beau !

  • INVICTUS

    ah ah ah !!! je vous ai bien eus n'est-ce pas ? Et non, je n'ai toujours pas vu le film de mon Chéri d'Amour exceptées les quelques minutes qu'il m' nous a offertes en avant première mondiale au Festival de Lyon des Lumières de la Ville.

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    Je dois vous dire qu'après une journée (ou deux) en mode "la vie réelle"-c'est-LE-mal, l'enfer, les autres où j'étais d'humour tristouille avec toute la panoplie assortie (je ne vous raconte pas, c'est trop triste) je suis de nouveau d'humeur badine (enfin pas tant que ça)... Et je vais simplement aujourd'hui partager des textes avec vous. D'abord "Invictus" de William Ernest Henley qui est le poème favori de Nelson Mandela et sa traduction littéraire en français.

    Out of the night that covers me,

    Black as the pit from pole to pole,

    I thank whatever gods may be

    For my unconquerable soul.

     

    In the fell clutch of circumstance

    I have not winced nor cried aloud.

    Under the bludgeonings of chance

    My head is bloody, but unbow'd.

     

    Beyond this place of wrath and tears

    Looms but the Horror of the shade,

    And yet the menace of the years

    Finds and shall find me unafraid.

     

    It matters not how strait the gate,

    How charged with punishments the scroll,

    I am the master of my fate:

    I am the captain of my soul.

     

    William Ernest Henley

     

    Traduction littéraire : 

    Dans la nuit qui m'environne,

    Dans les ténèbres qui m'enserrent,

    Je loue les Dieux qui me donnent

    Une âme, à la fois noble et fière.

     

    Prisonnier de ma situation,

    Je ne veux pas me rebeller.

    Meurtri par les tribulations,

    Je suis debout bien que blessé.

     

    En ce lieu d'opprobres et de pleurs,

    Je ne vois qu'horreur et ombres

    Les années s'annoncent sombres

    Mais je ne connaîtrai pas la peur.

     

    Aussi étroit soit le chemin,

    Bien qu'on m'accuse et qu'on me blâme
    Je suis le maître de mon destin,

    Le capitaine de mon âme

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    Edit de 18 h 30 : j'ai vu Invictus. Verdict : * * * *

     ...........................................................................

    Par ailleurs, le Doc m'a fait une prescription et m'ordonne de vous faire partager le texte suivant que j'ai découvert chez lui et qui m'a clouée de bonheur (si tant est évidemment qu'on puisse être cloué de bonheur...).

    Le voici, il est de Robert Desnos :

    "Nous venions de naître.
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    Nous apprîmes à lire dans les Misérables et dans le Juif errant. Un impatient désir d'amour, de révolte et de sublime nous tourmentait. (...)
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    Pour nous, pour nous seuls, les frères Lumière inventèrent le cinéma.
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    Là, nous étions chez nous. Cette obscurité était celle de notre chambre avant de nous endormir. L'écran pouvait égaler nos rêves. (...)
     

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    C'est pour ça que nous nous refuserons à considérer le spectacle de l'écran autrement que comme représentation de la vie désirée au même titre que nos rêves, c'est pourquoi nous nous refuserons à croire qu'aucune règle, aucune contrainte, aucun réalisme puissent le ravaler au rang où l'écriture est tombée depuis que les romanciers, bons commerçants, ont jeté le discrédit public sur les poètes ;

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    c'est pourquoi nous demandons au cinéma d'exalter ce qui nous est cher, et seulement ce qui nous est cher ; c'est pourquoi nous voulons que le cinéma soit révolutionnaire."

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