MA SEMAINE AU CINEMA
LES PETITS VIEUX ***
I Feel Good de Steven Walker ***
LE BARJOT **
LES PARANOS **
L’œil du mal de D.J. Caruso **
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LES PETITS VIEUX ***
I Feel Good de Steven Walker ***
LE BARJOT **
LES PARANOS **
Ce documentaire suit les 7 semaines de répétition et le concert donné par la chorale Young@heart. Cette chorale cumule plusieurs particularités. Ses membres ont entre 73 et 92 ans, ils ne chantent aucun vieux classique de Franck Sinatra mais revisitent des classiques du rock et de la pop (Talking Heads, Sonic Youth, James Brown etc…) et sont dirigés par un gamin de 53 ans, le merveilleux et infatigable Bob Cilman.
A une époque où le « jeunisme » fait rage et où être jeune est carrément devenu une qualité, c’était un sacré pari d’oser et surtout de réussir un film dont la moyenne d’âge des personnages soit aussi élevée ! Suivre l’évolution, la progression (ou pas), les difficultés parfois insurmontables rencontrées est absolument captivant. Si la justesse et le rythme ne sont pas toujours au rendez-vous, l’énergie et l’enthousiasme sont bien réels et tout à fait communicatifs. D’autant que les chansons, on les connaît et que ces vieux y imprègnent leur vécu rendant par là même à certaines tout leur sens.
A aucun moment, les personnages, dont certains sont réellement très très attachants ne prennent un ton sentencieux, ne donnent de leçon et ne cèdent à la facilité du « c’était mieux avant ». Par contre, ils ont tous, pour certains plus âgés ou plus malades que d’autres, conscience de l’imminence de la mort ce qui rend le film particulièrement émouvant voire bouleversant par instants. D’ailleurs trois des membres mourront avant ou juste après le concert et la mort d’un des piliers de cette chorale, le très charismatique Bob, donnera l’occasion à une des choristes d’interpréter un saisissant « Nothing compares », et à un autre un très très poignant "I fix you" dont les paroles particulièrement bien adaptées prendront une intensité troublante.
J’avoue qu’il est parfois difficile d’empêcher les yeux de s’embrumer tant on est conquis par l’humour parfois noir, la bonne volonté pas toujours payante et l’énergie ambiante. La séquence où la chorale donne un mini concert en plein air dans une prison devant des « pensionnaires » d’abord surpris puis conquis et franchement captivés et sincèrement émus est un des beaux moments de ce film toujours étonnant. Lorsqu’on pénètre l’intimité et le quotidien solitaire ou difficile de quelques personnages on est encore plus bouleversé par leur lucidité et le combat qu’ils doivent mener contre la maladie. Et même si c’est contre leur gré et un peu par bravade, un homme dira : « la vie, on n’en sort jamais vivant », une femme sortie du coma à qui on demande si elle a vu la fameuse lumière blanche répondra « j’ai refusé de regarder », déclenchant l’hilarité.
Mais au-delà de leur « grand » âge ce qui rassemble et unit toutes ces personnes c’est bel et bien la musique qui, je peux en témoigner, quand on la pratique est un merveilleux exutoire, un antidote au spleen, à l’ennui, à la mélancolie. C’est magique, miraculeux… vital, comme ce film !
Une exécution avec dommages collatéraux minimes (entendez : pas trop de morts innocents…) programmée par le Pentagone et censée éliminer un Ben Laden (ou assimilé) tourne mal. Le grand computador Big Brother-is-watching-you se met à bugger et « active » un brave citoyen lambda (pas tant que ça finalement mais avec trauma familial) et une brave citoyenne oméga (avec moutard et trauma matrimonial) qui vont se rejoindre à l’insue de leur gré et devoir obéir à l’aveuglette à une voix mystérieuse et féminine sous peine d’élimination sommaire. La voix les conduit au bout d’une aventure périlleuse et gouvernementale pas piquée des hannetons.
Vous suivez ? Non, c’est sans importance. Ça commence pied au plancher, ça ne faiblit pas une seconde, ça n’offre pas le moindre commencement de réflexion, ça vous rince le cerveau et… shame shame shame, ça fait un bien fou ! Jerry et Rachel les deux « plus communs des mortels tu meurs » n’ont pas le choix et doivent se transformer en moins de temps qu’il n’en faut à un portable pour sonner en wonder man et wonder woman et bien sûr s’associer (et plus dès qu’affinités) pour réussir la mission : en gros, sauvez le monde ou mieux encore, le Président des Tas Unis. Et ça ne leur pose aucun problème de sauter d’un toit, courir devant un métro lancé au galop, s'éjecter d’une voiture qui se jette dans le fleuve, braquer un fourgon blindé, atterrir dans des poubelles, voyager dans la soute à bagages d'un avion, s'injecter un produit pour pas faire un arrêt cardiaque, menacer et tirer sur tout ce qui remue si besoin est… et j’en passe et des plus cascadantes, le tout sans que ça déplace une seule mèche du brushing impecc de madame. Waouh !
Pourquoi c’est plus réussi que la plupart des films copiés/collés sur le même scénario ? J’en sais rien. Peut-être parce que ça se prend très au sérieux en nous démontrant que nous sommes épiés sur nos ordinateurs, nos téléphones et même quand on marche dans la rue. Un film avec caméras de surveillance partout même en plein désert, ça devrait foutre les chocottes. Pas du tout ! L’habitude qu’on a à être épiés certainement !
Shia Labeouf (clone d’Olivier Besancenot (mon idole) et Edward Norton) s’acquitte comme un chef de son rôle de sauveur qui comprend tout avant le FBI et la CIA, sans bouger une oreille ou palpiter de la mâchoire. Mais le plus fascinant reste le visage de Michelle Monaghan. Attendez je vous la montre. C’est elle :
Quoi ? Son visage ne vous rappelle personne ? Et là ? :
Depuis que ses parents sont morts Lars vit seul dans le garage de la maison occupée par son frère Gus et sa femme Karin enceinte. Malgré son travail, l’affection de certains collègues et de sa famille, le jeune homme, renfermé et taciturne, refuse tout contact. Un jour, à la grande joie de tous, Lars annonce qu’il va leur présenter Bianca, une jeune femme qu’il a rencontrée par Internet. Mi-danoise, mi-brésilienne, timide, élevée par des nonnes Bianca se déplace en fauteuil roulant, ce qui n’est pas sa plus étrange particularité : elle a été livrée dans une grande boîte et elle est en plastique.
Le moment de stupeur passé et face au bonheur soudain de Lars, son frère et sa belle-sœur réunissent le village, consultent une femme médecin/psy. Tous sans exception décident d’entrer dans le délire du jeune homme et considérer Bianca comme réelle, l’intégrer dans la communauté de ce petit village enneigé perdu au milieu du Midwest et l’admettre parmi eux.
Tant de bonté, de gentillesse, de sourires, de compréhension et de générosité réclament un minimum d’adaptation. Mais dès lors qu’on accepte de considérer qu’on est à « Oui-Oui Land », on peut prendre un plaisir fou à voir ce film définitivement bienveillant et chaleureux. Malgré l’attente légèrement teintée d’aingoisse du méchant qui va surgir et faire basculer tout cela dans l’horreur, ce moment n’arrive jamais et voir Lars s’épanouir au contact de Bianca et de sa psy (délicate Patricia Clarkson) est vraiment plaisant. Bianca la poupée n’est pas comme la « Monique » (film raté) d’Albert Dupontel un objet sexuel, mais un être idéal, bon et généreux qui… hum, hum, crée du lien social et permet aux autres de se découvrir ou de se révéler meilleurs. Dommage que le film manque (entre autre) de clarté sur les relations que Lars entretient avec les uns et les autres avant l'arrivée de Bianca. Cela nous aurait permis de mieux comprendre l'élan de solidarité unanime de tout un village !
C’est drôle, c’est tendre et Ryan Gosling, gentil neuneu, épaissi, braguette ouverte, moustache de beauf, cheveux gras et pulls inommables ne parvient pas à faire oublier « Halph Nelson » mais prouve au contraire quel merveilleux acteur il est. Et puis si vous voulez le voir jouer au bowling, il faut courir voir cette fiancée pas comme les autres…
Le patron d’une usine offre à ses ouvrières un cadeau qui les surprend : une blouse neuve. Le lendemain, lorsqu’elles entrent dans l’atelier, tout a disparu. Indemnisées une misère, elles décident, poussées par Louise, de mettre leurs maigres indemnités de licenciement en commun pour engager un tueur et buter le patron. Louise rencontre par hasard Michel, petit malfrat minable qu’elle présente comme l’assassin de JFK… mais il ne faut pas trop en parler.
Les auteurs examinent les conséquences de la crise et de la délocalisation sauvage sur les « petites » gens qui comprennent parfaitement que ce sont toujours eux les relégués dont on se débarrasse avec une poignée d’euros. Hélas pour les victimes, elles se trompent constamment de cîble. Difficile de savoir qui est réellement le patron : celui qui dirige l’usine, les actionnaires, la grande compagnie invisible masquée derrière une boîte à lettres dans un paradis fical ?
Le ton libertaire et amoral est servi ici par un humour très noir porté par un duo de bras cassés néanmoins prêt à aller jusqu’au bout du contrat. Peut-on rire de tout ? Oui répondent sans hésiter les réalisateurs qui vont jusqu’à faire utiliser des malades en phase terminale pour effectuer la salle besogne ! Au hasard de ce road movie assassin on croise également Benoît Poelvoorde qui reconstitue dans son jardin l’attentat du 11 septembre… ce qui n’est évidemment pas le moins hilarant de ce film totalement barré qui ne fait pas dans la dentelle. Kervern et Delépine peuvent incontestablement remercier Yolande Moreau à la présence toujours aussi saisissante et Louli Banners veule et attendrissant qui prêtent leur génie à cette farce où l’un et l’autre doivent égalementi jouer avec une identité sexuelle quelque peu malmenée. Difficile de les dissocier tant leur talent, leur ingénuosité, leur poésie extravagante, leur loufoquerie énorme sont en harmonie.
J’accorde néanmoins un bonus à la grande Yolande Moreau plus massive, inquiétante et implacable que jamais. Cette actrice est un momument sans cesse surprenant.
Ajoutez encore à cela une bande-son top niveau, quelques corons aux briques rouges, un accent belgo/picard et moi, je suis aux anges !
Il est avec moi :
Sarah Ashley (Boss ou Lady pour les intimes très proches) est une pimbêche anglaise qui marche avec un manche à balai en guise de colonne vertébrale. Son mari, qui la trompe, elle en est sûre, possède un domaine en Australie, « Faraway Downs » qu’il s’appelle (le domaine, pas le mari) où il élève du bétail fougueux ou un truc comme ça. La miss le rejoint, le mari se fait assassiner et du coup vla ti pas qu’elle doit emmener 1 500 têtes de bétails de là à là en passant par là. Elle engage Drover, que dis-je, LE Drover, THE, pour emmener les bêtacornes aidée d’un enfant (qu’elle va adopter, mais c’est pas simple), d’un ivrogne, d’une femme et d’un autre (je ne sais plus qui, de toute façon il va crever dans d’atroces souffrances). Amour, aventures et exotisme ??? Mon œil !
Et moi qui pensais voir l’ « Out of in the wind in Australia » du troisième millénaire !!! Ce film devait être une splendeur, c’est un navet d’une puissance incommensurable de la première à l’ultime seconde. Vous allez me dire : et les paysages alors, t’en fais quoi des paysages ? Oui bon ben ce sont des paysages et si on me disait, à moi qui ne suis jamais allée plus loin que Leffrincoucke que c’est le Colorado ou le Nevada, j’opinerais du chef comme Oui-Oui. Parce que bon des déserts et des canyons, j’en ai déjà vus, je suis pas née du dernier John Ford quand même ! Sans compter que parfois le Baz abuse parce que son port de Darwyn qu’il nous montre environ 28 fois, c’est tout juste si on ne voit pas la silhouette des acteurs qui se profilent sur un fond bleu. Lamentable les effets spéciaux !
Sinon y’a le rouge vif façon incendie d’Atlanta, le ocre/jaune style Kenya et si le film est si long : 2 H 40 interminablement poussives et sans grand intérêt c’est parce que tout le monde se déplace au ralenti avec les cheveux qui font comme ça parce que je le vaux bien. Ça commence mal tout de suite, une petite voix qui se veut enfantine nous raconte l’histoire et nous la racontera tout du long, c’est-à-dire qu’elle commentera constamment ce qu’on voit sur l’écran au cazou on aurait trop forcé sur la bière australienne (apparemment ils boivent la bière directement au litre là-bas). Rapidement on fera connaissance avec le moutard en question qui s’appelle Nullah et qui l’est comme son nom l’indique. Il n’est ni noir ni blanc, bien au contraire, c’est un sang mêlé ce qui est mal vu à l’époque (on est dans les années 40). C’est donc un petit sauvage et dans la vraie vie il s’appelle Brandon ce qui est une preuve supplémentaire… Il a le regard fixe des enfants singes savants, des cheveux et plein de dents de lapin dans la bouche qui le font ressembler à Bugs Bunny. Bon je ne vous en dis pas plus, tellement ce gosse m’a agacée que même quand on le voit plus, on l’entend. A un moment je suis même allée voir derrière l’écran (et oui, je crois toujours à la magie du cinéma moi) s’il n’y était pas et je lui aurais foutu la déculottée du siècle ; mais il n’y était pas ! Dommage pour moi je me serais bien défoulée.
Je peux vous parler des dialogues. Ça doit être de l’art abstrait, et je suis totalement hermétique face à l’art contemporain. C’est comme ça, les machins intellos j’capte pas. Par exemple, quand il pleut, Le Drover dit « oh, il pleut ! ». Quand le Drover est là, Sarah dit « Oh tu es là !». Et parfois, on entend des trucs encore plus énigmatiques dans la bouche de la têtabaffes comme : « je t’ai chanté comme pour moi ! » ou « sacrebleu » et puis tout ça. Pourquoi pas "tu n'as rien vu à Hiroshima" tant qu'on y est !
Question casting, sacrebleu en effet, mais bizarrement et contrairement à ce que j’ai lu de ci de là cahin-caha, c’est Hugh Jackman qui s’en tire le moins mal, même s’il murmure à l’oreille des chevaux et qu’il se lave les cheveux torse nu (mamma mia, le torse nu d’Hugh Jackman !!!!) et au ralenti, il n’est pas Robert Redford ou Clark Gable mais il a un petit côté Clint Eastwood qui ne me déplaît pas. Lui et Sarah vont s'aimer pratiquement au premier regard. Il lui fera le coup du faux départ puis reviendra quand la saison des pluies s'achève et tralala.
Le mutchachu, c’est bon, j’ai fait le tour de la question, on n’en entendra plus parler. David Wenham fait son méchant comme d’hab’ et Bryan Brown aussi (dommage pour les deux, je les adore mais bon, ils ont le fond mauvais, c’est ainsi !).
Ah oui, il y a aussi un vieux débris aborigène qui fait son malin en proférant des incantations absconses en se tenant sur une patte comme un flamand. Il est gavant, c’est rien de le dire. Les Raymond la science qui savent tout sur tout ça m’a toujours fait chier !
Et sinon, il y a Nicole qui a deux pneus à la place de son ex fine bouche et arbore les coiffures les plus amochisantes d’une carrière ! Exceptée son incomparable taille fine et sa silhouette parfaite, son teint pâle, ses yeux rougis et son sourire gingival ne font pas merveille ici. Je comprends néanmoins pourquoi elle croit tenir le rôle de sa vie. C’est en effet son plus mauvais. Son débarquement en Australie copié sur celui grande classe de Meryl Streep dans « Out of Africa » est d’une laideur à pleurer de honte pour elle. Elle est d’un ridicule achevé qui ne se démentira jamais tout au long du film. Elle trottine d’abord comme une souris en poussant des petits cris méprisants face à tout ce qu’elle croise. Son premier quart d’heure censé sans doute être d’un comique irrésistible met mal à l’aise tant ce comique lui sied mal et la rend grotesque. Puis, en moins de temps qu’il ne faut pour dire « Kangourou grillé », de perruche prétentieuse elle se transforme en défenseuse de la cause aborigène et surtout des enfants livrés à un sort pas enviable quand ils sont des sangs mêlés. Les australiens sont des gros racistes, ils se font bombarder par les japonais, tout est détruit, on croit que le Nullos est mort, la Sarah aussi, le Drover pleure… Huit fois j’ai cru que c’était fini et à un moment ça l’était vraiment, et j’étais anéantie. Même la musique est atroce. Je ne sais si c'est son âme d'adulte ou son âme de cinéphile qu'il fallait laisser au vestiaire, en tout cas avec tout ce sirop gluant à la guimauve sucrée, je suis pas en pleine forme pour attaquer le Chapon farci !!!
Vous savez (ou pas) que cette période est creuse "Sur la route..." côté films... non pas que peu de films sortent mais que simplement ces deux festives weeks me tiennent (hélas) éloignée des salles. Allez donc au cinéma pour moi. Et pour que vous ne repartiez pas bredouilles et déçus lorsque vous passez par ici, je vous laisse un petit jeu facile comme tout.
Ces cinq jeunes femmes n'ont pas de chance... Non seulement mes photos sont floues mais en plus, elles ont perdu leur fiancé !
Ces charmants garçons se prénomment Hugo, Jan, Jean-Paul, Charlie, Leonard ou Alain.
Il vous suffit de reconstituer les couples (qui est avec qui ? Le nom des acteurs et trices) et de trouver le titre du film. Simple non ?
I -
LA PETITE VIEILLE MIRACULEUSE ****
Les plages d'Agnès d'Agnès Varda
LES BARJOS SIPHONNÉS ***
Le bon, la brute et le cinglé de Kim Jee-Woon
LE RATÉ °
Trois baroudeurs solitaires et coréens se courent après en Mandchourie pour récupérer ou garder une carte aux trésors appartenant à un Japonais. On trouve le Cinglé, excité de la gâchette pas bien malin, la Brute tueur à gages sans pitié et le Bon, pas si bon que ça évidemment et chasseur de primes de son état.
Si ça ne vous rappelle rien, je ne peux rien pour vous !
Le « Bittersweetlife » du même Kim m’avait déjà particulièrement emballée et aussi (je l’avoue) la découverte de son magnifique (et très bon) acteur Lee Byund-Hun qui compose ici une bien belle brute, cruelle et élégante. J’avais déjà à l’époque évoqué les références à Quentin Tarantino et Sergio Leone mais ici il s’agit bel et bien du premier western spaghetti asiatique revendiqué haut et fort et par ailleurs d’un superbe hommage au cinéma et particulièrement au film indépassable de Sergio Leone.
Kim Jee-Woon n’essaie pas de faire mieux, il fait différent avec des nuances tarantinesques (ne serait-ce que dans la musique et l’absurdité) non négligeables. S’il est possible de regretter quelques longueurs ici et là, on ne peut nier que les trois morceaux de bravoure, trois longues scènes tout simplement extraordinaires emportent le tout vers des sommets cultissimes : la scène d’ouverture d’attaque du train drôle et euphorisante, celle du « marché fantôme » belle et (faussement) brouillonne et la poursuite finale dans le désert où les bons, les méchants, les tueurs, les soldats, les tanks, les motos et les chevaux se dézinguent dans un joyeux fatras outrancier.
Tout est too much dans ce film pour un plaisir total et frénétique qui donne parfois envie de taper dans les mains. Les paysages naturels sont splendides et grandioses, les décors somptueux, les costumes magnifiques, les cascades chorégraphiées « à la coréenne » électrisantes, les dialogues absurdes et la musique décalée complètement vivifiante.
Evidemment cela se termine au milieu de nulle part où l’un de nos héros creuse pendant que l’autre tient le flingue… On ressort de la séance complètement rétamé mais ravi.