Êtes-vous prêts pour un nouveau tour de manège ???
Moi oui !
Attention, à la seconde 49’… ça repart...
VIVEMENT MERCREDI !
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Moi oui !
Attention, à la seconde 49’… ça repart...
VIVEMENT MERCREDI !
Pour la deuxième année consécutive, l’Académie des Arts et Techniques du Cinéma - Les César organise cette opération itinérante qui se propose de présenter au public un programme qui rassemble les meilleurs courts métrages de l’année ayant reçu des récompenses à travers le monde. Les occasions de voir les courts métrages en salle en dehors des festivals est absolument rarissime, ce qui est pour moi est scandaleux compte tenu de la qualité et de la diversité de ces films.
« Sans court métrage, vous n’auriez eu ni Chaplin, ni Keaton, ni Fellini, ni René Clément, personne, je vous le dis, personne ! » tempêtait Jacques Tati.
Si le court métrage est d’abord une œuvre à part entière, il n’en est pas moins aussi le terrain privilégié d’expression et d’expérimentation de débutants dont certains, immanquablement deviennent ensuite les grands noms du cinéma.En ce qui me concerne j’apprécie énormément ce format et l’année dernière j’étais à à cette nuit du court métrage et y ai découvert des merveilles.
Prenez date dès à présent et courez découvrir les 10 meilleurs courts métrages du monde et notamment celui qui a reçu le César et l’Oscar du meilleur court cette année, un français s’il vous plaît, « Le Mozart des Pickpockets » de Philippe Pollet-Villard.
MAI :
JUIN :
JUILLET
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Les morts, ça fait des cochonneries. Ça se vide par les yeux, les oreilles et tous les orifices possibles. Si vous commettez l’étourderie d’oublier un mort dans votre cuisine, c’est apocalypse in the kitchen ! Le mort, il en met partout, de la cervelle, du sang, du pipi, du caca et tous les restes de bouillie qu’il a ingurgités. Quand il y a un mort dans une cuisine (ou un salon, ça dépend où le Colonel Moutarde a fait le coup), il faut tout nettoyer après. La police emmène le mort, mais elle laisse tout le caca. La police, elle est pas là pour faire le ménage. C’est à la famille de tout ramasser. Mais la famille, elle est trop éprouvée, elle a pas le cran, la force, le courage et le recul pour faire ça : elle a un mort dans sa famille, la famille ! Alors pour faire le sale boulot, y’a des mecs comme Tom Cutler (Samuel L. Jackson) qui est là, torchons, serpillière et désinfectant dans une petite mallette et qui vient tout remettre en état comme si de rien n’était. Le vrai rêve de la ménagère ce Tom. Il vous fait même les angles des vitres au coton tige dites donc ! Mieux que ma sorcière bien aimée : où Tom passe, la crasse trépasse !
Tom, c’est un ancien flic. Il vit dans un appartement fermé à triple tour, avec des verrous partout, derrière une porte blindée. On comprendra plus tard pourquoi et on s’en foutra comme du reste. Dans l’appartement, il y a une ado de 14 ans, mignonne comme un cœur qui regarde des vieux films en noir et blanc (des westerns apparemment, la veinarde !) en mangeant des pop corn. Elle fait ses devoirs sur un coin de table de cuisine. Elle se couche à 23 h 30 comme son papa lui dit et quand il l’emmène à l’école, ils se font des bisous en se disant qu’ils s’aiment, en riant comme deux bécasses et en prenant une voix de canard, c’est rigolo. On devrait toujours dire aux gens qu’on aime qu’on les aime, on ne sait jamais. (« Chéri, je t’aime, depuis toujours, pour toujours ! N’oublie pas l’pain !.. Excusez-moi j’avais un truc urgent à dire à chéri). Bon revenons en à notre Tom. Il se lave beaucoup les mains et range tout bien ses affaires dans des boîtes prévues à cet effet. C’est rapport à son métier. Ça l’a rendu miniculeux, métibu… fin, il range tout bien quoi ! Mais un jour de routine comme les autres où il va nettoyer le salon blanco-blanc plus blanc que blanc d’une grand maison blanche où y’a eu un règlement de compte Ok Coralien avec des bouts de cervelle sur les murs… et alors qu’il est reparti avec la clé (méticuleux quand il veut le Tom) de la maison et qu’il revient pour la rendre à la propriétaire… ention et damnafère, il s’aperçoit que le crime qu’il a nettoyé, dis donc, n’a pas été signalé à la police. Sur son papier d’intervention, y’a des faux noms, des fausses adresses et tout le toutim de l’arnaque avec un granta ! Du coup, vla ti pas notre Tom embarqué dans une affaire à la mormoille dont on veut lui faire porter le pocha avec corruption de flics pourris de chez ripoux, d’anciens collègues qui l’appellent « mon pote » et que pour lui ça veut dire beaucoup mais pas tant que ça finalement et patincouffin, en veux-tu en voilà, si t’en veux plus, y’en re-a quand même ! Sans compter qu’un jour où il est contrarié, il tourne la tête pile poil au moment où sa fille marque un but. Le drame ! « Ouais, tu l’as pas vu mon but que j’ai marqué… A quoi ça sert que je me déboîte le genou à faire des retournées acrobatiques pour mettre la boule dans le filet si c’est pour que tu siffles aux alouettes pendant que je me décarcasse. Ouiiiiiiiiin, mersonne ne m’aime moi. Maman reviens… ! ».
Je peux vous dire qu’à ce moment précis là, il passe un putain de fu…. sale quart d’heure le Tom et qu'il fait pas son malin. Du coup, il préfère retourner au taf. Mais ça s’arrange pas mieux là-bas. Y’a son vieux pote (Ed Harris) qui boit des coups dans des bars glauques pendant qu’un autre pote (Luiz Guzman) joue les gros durs méchants pas beaux vilains à qui on l’a fait pas et que Ann Norcut (Eva Mendès… je cite les acteurs, c’est hyper important les acteurs !), la femme du mec qu’a répandu sa cervelle sur la moquette blanche, qu’on sent bien qu’elle a un super gros secret. Elle chiale dès qu’elle voit un moutard : « mon mari n’en voulait pas» dit-elle des trémolos dans la voix. Plus tard, on saura qu’elle a fricoté avec je ne vous dis pas qui. La fille de Tom va devenir serial killeuse. Le copain (je vous dis pas lequel) va s’en prendre une en pleine poire qu’il l’aura pas volée. L’autre copain (je vous dis pas lequel) va prouver que malgré sa mine pas tibulaire mais presque, n’est pas si méchant que ça… Et notre Tom, qu’est-ce qu’il devient ??? Franchement ? Franchement, vous voulez le savoir ! Et bien, je ne m’en souviens plus. Désolée, pourtant je suis restée jusqu’au bout (la preuve j’ai vu que la fille devenait serial !), mais franchement je m’en souviens plus n’insistez pas.
Bon, dans le film y’a Ed Harris : shame on lui. Et puis Samuel L. Jackson : shame aussi. Pour le premier, je dis « joker », pour le second je lui décerne, c’est définitif, l’Oscar de l’acteur qui flingue sa carrière de film en film (revoyez « Jumper »… si, s’il vous plaît revoyez le !) et dont le but semble être de l’amener (sa carrière) au degré zéro du néant et de l’infini. Cette amère réflexion m’a amenée à me retourner sur la « carrière » dudit Samuel. Outre que je ne lui pardonne pas ce qu’il a fait à Anakin, sans lui tout ça ne serait pas arrivé… finalement j’ai pu conclure : mais qu’est-ce qu’il a fait ce Samuel ??? A part « Pulp fiction », « Jacky Brown » (merci Quentin !) et (peut-être) « Incassable » ??? Ma réponse est : que dalle. En plus, je sais ça ne se fait pas, mais physiquement, c'est effrayant, il devient de plus en plus gras et laid et puis son nez, on a l'impression qu'il commence à lui entrer dans le visage, ce qui fait qu'il ressemble à un cochon à qui on aurait coupé le groin... ou alors à Luis Guzman, c'est terrible ! Alors, oui, je le proclame haut et fort, Samuel L. Jackson est out !
Tiens j’ai lu cette critique. Je n’ai pas tout compris, ni à ce film, ni à cette critique, mais elle me plaît bien et je crois qu’elle reflète mieux que tout ce que j’ai pu écrire ci-dessus le sentiment qu’on éprouve à la vision de "Cleaner": « Renny Harlin est en cuisine, toujours avec ce mélange de foirages de bleu et de grandiloquence plouf typique des ratés, qui donne au film, y compris dans son versant chausson, un côté gentiment ringard-à-mort ». Joli non ?
Ah, pendant que je vous tiens, on peut jouer un peu non ? Qui était président du jury du Festival de Cannes l’année où « Pulp fiction » a eu la Palme d’Or, permettant à Samuel L. Jackson de se faire une carrière inexistante ???
Léontine brave la tempête de cette nuit d’août 1829 pour rejoindre dans un hôtel de Cauterets l’homme à qui elle écrit depuis deux ans sans l’avoir jamais rencontré. L’homme, son « grand homme » comme elle l’appellera n’est autre que Chateaubriand. Il a 60 ans, elle 25. Il va lutter toute cette nuit pour résister à l’amour que la jeune femme, fascinée, enflammée par le génie de l'écrivain, lui offre.
C’est évidemment très littéraire et j’avoue qu’il faut nourrir une passion pour Chateaubriand ou les Pyrénées, ou pour les deux pour aimer ce film. J’y suis entrée béatement parce qu’évidemment pour vivre cet éternel amour contrarié et contrariant d’une seule nuit sans bailler, il faut être incurablement romantique, et y croire dur comme fer. La passion ardente de la jeune femme, triomphante dans la splendeur de la jeunesse, se heurte constamment à la lucidité de l’homme vieillissant dont le cœur est resté fougueux mais dont le corps douloureux, ridé, le trahit cruellement. L’homme et la jeune femme se disent des merveilles et des horreurs tout au long de cette nuit, comme font tous les amoureux du monde et c’est délicieux. D’autant que les mots passionnés et les sentiments éternels sont ici exprimés par deux acteurs magnifiques habités par la fièvre : Bernard Le Coq, discret, sobre et intense et la révélation, Valentine Teisseire (dont c’est le premier film), sublime et excessive comme l’amour qu’elle incarne.
Le tout est porté par des images grandioses de la nature environnante et la musique de Schubert.
Un ovni. Rare et délicat.
et une fois de plus, une fois encore, une fois de trop, je n’y suis pas. Vous savez, vous ne pouvez ignorer de quoi je parle… au fond ce n’est pas bien grave (que je n’y sois pas, même si « LUI » y sera…). L’essentiel sera toujours pour moi de découvrir le plus vite possible, isolée dans le cocon douillet de mes salles préférées, ce que le monde entier m’envoie de nouvelles via les caméras de ses plus grands réalisateurs, connus ou inconnus. Les paillettes, le glamour, le grand cinéma se déroule aussi sur le tapis rouge, je pourrai m’en délecter sur le petit écran, ersatz forcément frustrant mais mon cœur de midinette frissonnera quand même.
Si je trouve l’affiche de cette année
particulièrement hideuse, cafardeuse et maussade, quoique très « lynchienne » et à l’image du film d’ouverture « Blindness », aux antipodes de celle de l’an dernier tellement généreuse, stimulante et bondissante… j’avoue que la sélection des films tout simplement exaltante me fait frémir d’impatience et de bonheur anticipé. Si Thierry Frémeaux (qui est un génie ne l’oublions pas J) va de nouveau nous surprendre avec de parfaits, talentueux et lumineux inconnus, la liste des réalisateurs en compétition qui hantent, subjuguent, émerveillent et forgent ma cinéphilie est prodigieusement impressionnante : Jean-Pierre et Luc Dardenne, Arnaud Desplechin, Atom Egoyan, Philippe Garrel, Chalie Kaufmann, Walter Salles, Steven Soderbergh, Win Wenders, Laurent Cantet, James Gray et… « LUI »…
Sans parler des sections parallèles « Quinzaine des réalisateurs », « Semaine de la critique », « Un certain regard » et des films hors compétition qui verront défiler les noms qui scintillent au fronton de mon panthéon Michel Gondry, Woody Allen, Roman Polanski, Wong Kaï Waï, Emir Kusturica, Steven Spielberg…
J’attendrai, je n’ai pas le choix, que tout ce tintamarre, ce charivari, ce tumulte (responsable du silence assourdissant des sorties actuelles…) se calme et cesse pour enfin découvrir ce que le plus grand festival mondial de cinéma aura proclamé, m’invitant ainsi à m’en délecter et vibrer encore et encore.
Le Festival de Cannes entre dans une nouvelle décennie, la septième déjà et son Président, idéal, troublant, sauvage, glamour, réservé, engagé… à la carrière faite d’exemplarité et de surprises nous promet un festival et un palmarès forcément politiques et engagés : "Le tremblement de terre va influencer mon jugement sur presque tous les films… De même pour ce qui se passe en Birmanie. Ces choses qui arrivent font partie des émotions et de la vie que nous partageons tous, cela nous rend plus âpres.. Lorsque ce genre de choses se produit, tous les gouvernements, y compris le mien, contrôlent les gens et les empêchent d’accéder à l’aide dont ils ont besoin. Il faut que les gens les mettent dehors. Quelle que soit la façon dont on choisira la Palme d’Or, je crois que nous sommes tous d’accord là-dessus : il faudra que le réalisateur ou la réalisatrice de ce film se soit révélé très conscient du monde qui l’entoure ».
Argentine 2002. Arturo est enlevé. Les ravisseurs contactent sa petite fille Guillermina et lui réclament une rançon astronomique. La jeune femme doit, pour rassembler la somme, faire appel à sa mère Teresa, la fille d’Arturo.
On a du mal à cerner ce que veut nous dire la réalisatrice. Manifestement, la dureté de la crise économique qui sévit encore en Argentine a fait se multiplier les crimes, la délinquance et ce genre d’enlèvements. Cette partie du propos, l’aspect politique et économique, m’a semblé plutôt obscur et brouillon. Mais c’est en traitant la petite histoire dans la grande que Lucia Cedron réussit le mieux le pari de nous parler de son pays. Les aller retour entre le présent (2002) et le passé (1978) éclairent la psychologie des personnages, même si on ne saisit pas toujours bien leurs actions.
Petit à petit on comprend pourquoi Teresa s’est exilée en France depuis de longues années. Pourquoi son premier contact avec son pays depuis bien longtemps « quelle chaleur, quelle humidité, quel climat ici !!! » est négatif. Pourquoi elle fume clope sur clope. Pourquoi elle ne semble pas très impatiente de revoir son père alors que sa propre fille y met toute son énergie…
C’est dans les rapports des deux femmes qui évoluent (deux actrices formidables), dans ceux des petites et des grandes filles avec leur papa... et dans les éclaircissements, les justifications et les explications de ce qui leur est arrivé que le film prend tout son sens, son intérêt, son charme et sa force.
Quelques années après le tsunami qui ravagea le sud de la Thaïlande en 2004, Ton, jeune architecte chargé des travaux de reconstruction d’un grand hôtel, s’installe dans un petit hôtel déserté des clients et des touristes. Il cherche le calme et la paix, loin de sa vie de citadin de Bangkok. Il y rencontre Na, jeune femme qui s’occupe de l’hôtel vide, mécaniquement et sans grand enthousiasme.
Cette ville de Takua Pa, a été ravagée par la tempête mais il n’en reste que quelques traces de bâtiments vides, abandonnés. L’endroit, entre mer et montagne redevient peu à peu paradisiaque mais les touristes sont toujours absents et sur les habitants pèsent une insondable tristesse. Quant à l’amour naissant de Ton et Na, il ne va pas plaire à certains voisins désoeuvrés, jaloux de leur bonheur et dont la vie a sombré pour certains dans la délinquance.
Le réalisateur insiste particulièrement sur ce qui ne se dit pas mais qu’on perçoit dans les silences et les quelques brides d’intimité que livrent les personnages. Le poids des absents semble accablant. Chacun dans cette région a dû perdre des proches et se reconstruire avec de nouvelles responsabilités, de nouvelles habitudes. C’est le cas de Na qui doit prendre en charge l’éducation du fils de son frère complètement irresponsable. Dans une autre scène, où rien n’est révélé, on découvre que Ton qui dit simplement, calmement en pleurant au téléphone « non, je n’y retourne plus » a lui aussi un lourd passé, des regrets, un chagrin. C’est difficile et rare de voir un film où ce qui ronge et envahit les personnages d’espoir et de tristesse n’est pas divulgué. La pudeur extrême du réalisateur rend donc ce premier film particulièrement envoûtant, accompagné d’une musique extraordinairement apaisante et d’effets sonores étrangement inquiétants.
La fin sidérante qui rend le titre particulièrement ironique, prouve une fois encore que les catastrophes qui s’abattent sur l’homme et auxquelles il survit, peuvent le rendre par ennui, jalousie, oisiveté, paresse, désoeuvrement vainement barbare…
En 1999 se tenait… devait se tenir la troisième Conférence de l’Organisation Mondiale du Commerce à Seattle. Devant l’ampleur des manifestations pacifistes de plus d’un millier d’ONG, la première journée a dû être annulée. Hélas, quelques « sauvageons » profitant du bazar ambiant ont contraint les forces de police à intervenir faisant de la ville un véritable champ de bataille. L’état d’urgence et un couvre-feu ont même été mis en place dans la ville où il pleut 364 jours par an et où l’on passe des nuits blanches… C’est « grâce » et par ces évènements diffusés par toutes les télés du monde que la lutte anti-mondialiste fut médiatisée et qu’on comprit ce qu’est l’OMC. Presque 10 ans plus tard, pas grand-chose a changé c’est toujours une poignée d’hommes dans le monde qui bousillent des millions de vie sans que personne ne pointe d’armes sur eux.
Dans la catégorie « les bonnes intentions ne font pas les grands films », celui-ci pourrait servir de maître étalon tant les faiblesses et naïvetés sautent aux yeux… et en priorité les histoires « périphériques » assez bêtas ainsi que certains personnages caricaturaux à l’extrême. Mais on peut passer outre car Stuart Townsend, acteur dont c’est le premier film en tant que réalisateur se fait didactique avec chiffres et documents à l’appui, faisant parfois tendre sa fiction vers le documentaire. La sincérité, le sérieux et l’enthousiasme de son projet suintent par tous les pores de la pellicule (et oui !) et c’est déjà énorme.
Ici pas de super héros, mais des filles et des garçons acharnés, courageux, tenaces, pétris de convictions, d’idéalisme, d’optimisme et d’espérance avec un message simple et clair :
IL FAUT SAUVER LA PLANÈTE !
Pour lutter contre les attentats de l’ETA dans les années 80 en Espagne, se sont créés les GAL (Groupes Antiterroristes de Libération). Manul Mallo et Marta Castillo, journalistes, vont se consacrer à prouver que ces groupes violents et criminels responsables de quelques morts de sympathisants de l’ETA mais surtout de pas mal de victimes n’ayant aucun rapport avec les terroristes, sont commandités par les plus hautes instances du gouvernement espagnol.
L’argument peut paraître quelque peu obscur mais ne vous laissez pas arrêter par ce détail car le film dont la première demi-heure est quelque peu laborieuse (quoique magnifiquement interprétée) se révèle au final être un thriller politico-policier captivant…
Le réalisateur explique : « Ce qui reste pour moi un mystère, c'est effectivement à quel point si peu de gens sont au courant. Que l'affaire ne soit pas sortie en France, alors que toutes les victimes du GAL étaient françaises, est bien la preuve d'une connivence entre ministères."
Au-delà de ce contexte « histoire vraie » assez hallucinante puisque des ministres et des fonctionnaires de police se sont retrouvés derrière les barreaux, l’enquête des journalistes est vraiment intéressante et menée « à l’américaine » dans la tradition des « Hommes du Président » avec menaces, bâtons dans les roues et acharnement envers et contre tous. Elle devient absolument passionnante dès lors qu’on s’attache aux pas et qu’on s’attarde sur le personnage de Paco Ariza, flic appliqué, jet setter, volcanique et impulsif qui jure comme un charretier et qui va payer les pots cassés. L’acteur Jordi Molla (surprenant, démesuré, génial) est sans doute pour beaucoup dans la tournure impétueuse et débridée que prend alors le film tout en restant très sérieux et concentré sur son sujet.
La bluette sentimentale et contrariée des deux journalistes n’apporte rien, ni au film ni aux personnages. Elle donne juste à José Garcia l’occasion de nous faire ses yeux de lover velours qui lui vont si bien. Au-delà de ça, sa partenaire Natalia Verbeke et lui sont épatants, justes, crédibles, impeccables.
Il faut voir ce film surprenant et singulier malgré son démarrage diésel…
ne serait-ce que pour son trio d'interprètes :